France: les députés unanimes pour élever Alfred Dreyfus au rang de général de brigade



L’Assemblée nationale a approuvé à l’unanimité, ce lundi 2 juin, une proposition de loi de Gabriel Attal « élevant Alfred Dreyfus au rang de général de brigade ». Cet « acte de réparation » vise à parachever sa réhabilitation, 130 ans après sa condamnation.

Seule dissonance : le groupe MoDem était absent lundi, n’entendant pas « permettre à certains d’acheter à peu de frais, et sur la mémoire d’Alfred Dreyfus (…), un brevet d’honorabilité », comme il l’a expliqué dans une tribune au Figaro la semaine dernière.



Alfred Dreyfus : réhabilitation ou réparation ?

L’Assemblée a adopté la loi portée par Gabriel Attal pour élever Alfred Dreyfus au rang de général de brigade à titre posthume. Voté à l’unanimité, ce texte marque une nouvelle étape dans la réhabilitation de l’officier, mais aussi et surtout une réparation pour le préjudice subi dans sa carrière.



Fin de vie : voici les 5 conditions strictes fixées par la loi pour accéder à l’aide à mourir



Le projet de loi sur l’aide à mourir franchit un cap décisif. Derrière les débats houleux, un texte fixe noir sur blanc cinq conditions strictes. Voici lesquelles.



Fin de vie : chez les opposants à l’aide à mourir, la crainte d’euthanasies demandées faute d’accès aux soins palliatifs


Le débat sur la fin de vie revient, lundi, à l’Assemblée nationale. Des députés entendent alerter sur le risque d’un recours « par défaut » à l’aide à mourir, même si diverses dispositions visent déjà à prévenir de tels cas.

Elle promet des « happenings » dans une cinquantaine de villes. L’association Alliance Vita appelle à manifester contre la proposition de loi sur l’aide à mourir, lundi 12 mai, au premier jour de l’examen par les députés de deux textes visant à renforcer les soins palliatifs et à créer un droit à l’euthanasie ou au suicide assisté. A Paris, ses militants, porte-voix du catholicisme conservateur, se donnent rendez-vous à 19 heures à proximité de l’Assemblée nationale pour faire entendre leur slogan : « On veut des soins, pas l’euthanasie ! »

L’islamophobie aujourd’hui en France



Le meurtre d’Aboubakar Cissé le vendredi 25 avril 2025, à la mosquée de la Grand-Combe (Gard) a remis au premier plan de l’actualité la question de l’islamophobie. La LDH a appelé dès le dimanche 27 avril 2025 avec la Fage, la Mrap, le Raar, SOS Racisme et l’Unef à un rassemblement silencieux le jour-même à Paris pour lui rendre hommage.

Durant celui-ci, auquel se sont jointes plus de 1000 personnes de la société civile et des partis politiques, certaines tensions se sont cristallisées autour de ce sujet.

Par la suite, Le Comité National de la LDH a déclaré:

« Les membres de la LDH sont appelés à la vigilance sur la volonté qui s’exprime de disqualifier la notion d’islamophobie, par exemple en lui prêtant faussement une origine fondamentaliste iranienne, dans l’objectif politique de revendiquer la stigmatisation des musulmans. Le combat contre l’islamophobie est à relier à la défense de la laïcité ; il ne doit pas devenir un enjeu partisan, raison pour laquelle la LDH n’appellera pas à manifester le 11 mai, mais tentera de mobiliser avec ses partenaires de la société civile contre l’islamophobie, l’antisémitisme et le racisme. ».

Les questions relatives à l’islamophobie sont loin d’être nouvelles et suscitent depuis fort longtemps un débat passionné.

Il y a 10 ans, le journal Le Monde, constatant que les actes antimusulmans avaient doublé en janvier par rapport à l’année précédente, demandait: « L’islamophobie est-elle punie par la loi ? »

En 2016, le journal Orient XXI écrivait, sous le titre « Islamophobie », un mot, un mal plus que centenaires:

« L’hostilité systématique à l’égard de l’islam est très anciennement ancrée dans la pensée occidentale. D’essence chrétienne, elle prend sa source dans l’esprit de croisade, fleurit pendant l’expansion coloniale et, après un temps de latence, reprend vigueur avec la « guerre contre le terrorisme ». Le mot « islamophobie » qui l’illustre a, quant à lui, une centaine d’années. Si désormais, au nom de la défense de la laïcité, certains intellectuels français très médiatiques ne craignent pas d’assumer la bêtise haineuse qu’il recouvre, d’autres, heureusement, s’emploient à la dénoncer. »

L’année d’après, le journal Libération posait la question de ce qu’est l’islamisme. En conclusion, Myriam Benraad, qui se qualifie de «déconstructiviste», interrogeait: «Quand on parle d’islamisme, est-ce qu’on parle de mouvement, de doctrine, d’idéologie ? Est-ce qu’on peut considérer qu’un mouvement puritain comme le salafisme quiétiste est islamiste ? Jusqu’où la définition est-elle politique ?» et estimait que, si l’on veut aujourd’hui lutter efficacement contre le terrorisme, il faut dépasser les querelles entre des analyses «pas si contradictoires, et même complémentaires».

En 2018, Alain Policar, chercheur associé en science politique (Cevipof) à Sciences Po publiait dans The Conversation, journal fondé par un panel universitaire français, un article intitulé « De la mauvaise défense de l’« islamophobie » dans, lequel il s’inquiétait que la « France autorise, voire valorise, l’expression d’un inquiétant malaise face à l’altérité que les oripeaux « républicains » ne parviennent plus à dissimuler. »

Libération demandait sous la plume d’Henri Peña-Ruiz : « A-t-on vraiment le droit d’être islamophobe ? »

Un an plus tard, toujours dans Libération, le philosophe Pierre-André Taguieff revenait « sur les origines d’un concept qu’il a[vait] contribué à forger. Selon lui, les usages polémiques discutables du terme ne doivent pas empêcher de reconnaître qu’il désigne un véritable problème : la collusion entre des groupes d’extrême gauche et des mouvances islamistes de diverses orientations. »

En 2020 Chloé Leprince sur France Culture tentait de retracer « la vraie histoire du mot ».

Le CCIE (Le Collectif Contre l’Islamophobie en Europe) publie chaque année son Rapport annuel sur l’islamophobie en Europe. En 2024, il constate la persistance de l’islamophobie et propose 12 recommandations pour la combattre.

Libération signale 173 actes antimusulmans signalés aux autorités et constate qu’ « après une hausse en 2023, les faits racistes envers les musulmans recensés par le ministère de l’Intérieur ont diminué de près d’un tiers en 2024.« 

Au total, 79 actes antimusulmans ont été recensés en France entre janvier et mars 2025, selon la Direction nationale du renseignement territorial, soit une hausse de 72 % par rapport au premier trimestre de 2024. Le ministère de l’Intérieur lui-même reconnaît que ces chiffres sont largement sous-évalués.

RD

Aube: si nous le voulons, nous le pouvons


Dans la 2ème circonscription auboise, nous aurons encore la possibilité d’éviter un nouveau député RN en refusant nos suffrages au candidat totalement inconnu, dont on ne voit pas même le visage sur les professions de foi où ne sont présents que Marine Le Pen et Jordan Bardella, pas plus que sur les bulletins de vote. On pourra les reporter sur la députée sortante républicaine Valérie Bazin-Malgras qui a au moins le mérite de s’être officiellement opposée au ralliement ciottiste vers le RN.

Dans la 3ème circonscription, nous aurons même le pouvoir de réduire le nombre de députés RN à un seul dans le département (celui de la 1ère circonscription ayant été élu au 1er tour) en votant massivement pour le candidat du (vrai) Nouveau Front Populaire, Olivier Girardin.




NB : La LDH, conservant son indépendance vis-à-vis des partis politiques, s’interdit de donner des consignes de vote mais combat sans réserve depuis toujours les extrêmes-droites. Les citoyens demeurent libres en conscience de leurs suffrages.




Le débat du 4 juillet sur Canal 32

Sur l’accusation d’antisémitisme portée contre la France insoumise

Réponse collective à une infamie




L’antisémitisme est un fléau. Une ignominie qui doit être combattue avec la plus grande force et une détermination implacable. Dans ce texte, que les signataires soient ou non d’accord avec la France insoumise, elles et ils entendent montrer que l’accusation d’antisémitisme s’abattant sur LFI est une infamie, aux soubassements politiques et même politiciens honteux: peur panique devant le Nouveau Front populaire, tentative de mise à mort politique d’une force de gauche combative, criminalisation du soutien au peuple palestinien. La lutte contre l’antisémitisme est affaiblie et dévoyée par ces accusations mensongères. À l’écoute des personnes qui ont pu être parfois heurtées, toute la gauche doit renforcer cette lutte commune.