France: les médecins étrangers à l’hôpital public attendent toujours le décret censé régulariser leur situation



Alors que les tractations ont commencé en vue de la formation d’un gouvernement en France, les dossiers brûlants s’accumulent sur les bureaux des ministères. La situation de l’hôpital public est particulièrement préoccupante.

Début septembre, les hôpitaux publics ont alerté sur leur situation financière : d’après la Fédération hospitalière de France leur déficit continue de s’aggraver et devrait dépasser 2 milliards d’euros en 2024. Dans le même temps, le manque de personnel soignant continue de provoquer des fermetures de lits. D’après les dernières estimations, 15 000 postes de praticiens hospitaliers sont toujours vacants et autant d’infirmiers ou d’infirmières. Deux chiffres d’apparence sans rapport, mais qui pourraient expliquer l’incertitude dans laquelle sont abandonnés les médecins étrangers.

«BIEN VIEILLIR »

La réforme du grand âge, une coquille vide

par Jean Camus (in Les brèves de Jean)


Depuis 2018, Emmanuel Macron s’était engagé à porter une loi pour le grand âge.  Résultat: un  tour de magie, un lapin  sorti du chapeau.

« les chiens, les chats, les poissons rouges » autorisés en Ephad, s ‘est félicitée la ministre déléguée des personnes âgées et handicapées.

« vous trahissez sept année de promesses, vos mots ne valent plus rien. Vos phrases sont du vent. Plus personne ne vous croit  » F. Ruffin de LFI. 

« Ce n’est pas de chiens et de chats qu’on a besoin (….) , c’est d’infirmières(……) bon sang ! » J.Guedj député PS

 Olivier Véran, ex ministre de la santé pendant le Covid 19.

Fini : de l’hôpital et de la neurologie, sa spécialité initiale, maintenant c’est la médecine esthétique, une journée par semaine en  plus de son mandat de député.

«Aller faire de la médecine de confort pour des gens riches quand l’hôpital est en crise et manque de  bras en particulier en neurologie, c’est quand même triste. Sans compter le signal déplorable de quitter le public pour le privé lucratif ». «  le symbole est terrible » O. Milleron, du collectif inter-hôpitaux.

« Passer de la neurologie à la médecine esthétique a un sens, celui d’un choix financier . Quel message désastreux ».

Du côté de l’ordre des médecins,  tout en se défendant de prendre position, on interroge la « cohérence » et « l’exemplarité ».

«  Quand on connaît la crise sanitaire avec des patients qui mettent des mois pour obtenir des rendez-vous,  que ces choses-là sont les conséquences des politiques qu’a menées M. Véran, on a quand même le courage de rester dans son métier », pour le président du syndicat de l’Union française pour une médecine libre ».

D’après le Monde du jeudi 21mars 2024

EXCISION, non même à sa « médicalisation »

Par Jean Camus (in Les brèves de Jean)



Cette pratique encore utilisée dans une trentaine de pays touche environ 200 millions de femmes. Cette  perpétuation s’explique par leur perception en tant que normes sociales avec un effet de contrainte et de prescription, ces résistances  sont justifiées par des raisons traditionnelles, religieuses et même morales.

Depuis 1990, le risque pour une fille de subir ces mutilations a été divisé par trois selon l’ONU.

Le recul de cette pratique est menacé par la progression de sa « médicalisation » c’est à dire un recours aux professionnels de santé plutôt qu’aux praticiens « traditionnels » au nom  de l’asepsie, de l’hygiène et de la suppression de la douleur. Ainsi, en Egypte, en Indonésie, plus de 80 % des mutilations sexuelles  féminines sont « médicalisées », mais le nombre de victimes reste stable depuis des décennies- autour de 90% des femmes de  ces pays.

Si les populations concernées voient  cette l’implication de médecins  comme un progrès, une meilleure maîtrise des risques, il n’empêche que les traumatismes et les difficultés sexuelles persistent. Sur le plan éthique avoir recours à des compétences et un  statut de professionnels de la santé pour perpétuer une pratique considérée comme une violation des droits humains est inacceptable.

En France, environ 125 000 femmes ont subi des mutilations sexuelles. Elles  ne sont pas pratiquées, pour autant  les fillettes risquent d’y être confrontées lors d’un retour dans leur pays à l’occasion de vacances.

Il n’y a pas de fatalité, au Burkina Faso, près de trois quarts des femmes ont subi ces mutilations, moins de 10% de la population s’y déclarent encore favorables selon l’UNICEF.

Leur abandon passe donc par des campagnes de communication et de sensibilisation ambitieuses visant à provoquer des changements d’opinion.

D’après le Monde du mercredi 28 février 2024, d’«un collectif d’une centaine de responsables d’associations»


L’Unicef déplore plus de 230 millions de victimes de mutilations génitales dans le monde


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