
Éreintée par une sécheresse record, l’île française de l’océan Indien doit priver ses habitant·es d’eau courante deux jours sur trois. Déforestation, pollutions, réseau vétuste… Le manque de pluie n’est pas la seule cause de la pénurie actuelle.
Éreintée par une sécheresse record, l’île française de l’océan Indien doit priver ses habitant·es d’eau courante deux jours sur trois. Déforestation, pollutions, réseau vétuste… Le manque de pluie n’est pas la seule cause de la pénurie actuelle.
Suite à la venue de Gérald Darmanin venu défendre son opération Wuambushu dans le 101e département français, Médecins du monde (MdM) ne décolère pas. « Non, aucun problème n’a été résolu » en détruisant les bidonvilles existants. Au contraire, s’alarme l’ONG, les populations sont davantage invisibilisées et précarisées.
Un nouveau lieu de vie informel, composé de quelque 80 cases en tôle, a été démoli lundi matin dans la commune de Koungou, au nord-est de Mayotte. Le démantèlement de ce bidonville s’inscrit dans le cadre de l’opération Wuambushu, qui consiste à la destruction massive d’environ de l’habitat insalubre et l’expulsion massive de milliers de personnes en situation irrégulière vers le Comores voisines.
Depuis le début du mois de mai, et en lien avec l’opération « Wuambushu », une série d’événements a conduit à une perturbation importante de l’accès aux services de santé. Aujourd’hui, Médecins du monde appelle à sanctuariser ces lieux de soins.
Depuis la départementalisation de 2011, la législation sur l’île a dû se conformer aux normes françaises et européennes. Mais le droit des étrangers reste encore spécifique.
L’opération « Wuambushu » vise à déloger les migrants en situation irrégulière, pour la plupart venus des Comores voisines, des bidonvilles insalubres du département. Le bidonville de Cavani devrait être démoli « dans deux à quatre mois », selon le préfet.
L’Agence régionale de Santé de Mayotte a annoncé fin mars que des stérilisations seraient proposées aux jeunes mères.
Si le directeur de l’ARS justifie cela par une croissance démographique inédite, pour Marie-Christine Vergiat, vice-présidente de la Ligue des droits de l’homme, il ne s’agit de rien d’autre que d’une proposition sexiste visant à exercer un contrôle sur les femmes vulnérables. Proposer une stérilisation aux femmes est une « honte ».
« Si l’annonce avait été faite par le directeur de l’ARS d’Île-de-France, il y aurait eu immédiatement une levée de bouclier. »