Procès des « vendanges de la honte » en Champagne : prison ferme et amendes requises contre les prestataires pour traite d’êtres humains



Le parquet de Châlons-en-Champagne (Marne) a requis des peines de prison ferme à l’encontre des prestataires de service, accusés d’avoir logé des travailleurs saisonniers dans des conditions insalubres et pour « traite d’êtres humains », lors des vendanges 2023 en Champagne. Le procès se déroulait le 19 juin.

Le jugement était attendu avec impatience par les 57 plaignants. Ces saisonniers originaires d’Afrique de l’Ouest, sans papiers, demandaient justice, pour que les responsables de leur logement indignes pendant les vendanges 2023 en Champagne, soient punis. Le tribunal de Châlons-en-Champagne a écouté les différentes parties et les réquisitions du procureur de la république ont été prononcées. Les trois prévenus étaient jugés notamment pour « traite d’êtres humains », « travail dissimulé » et « conditions d’hébergement indignes ».

Châlons-en Champagne: procès pour traite d’être humains



Nous serons présents demain jeudi 19 juin au tribunal de Châlons-en-Champagne pour apporter notre soutien aux 57 travailleurs exploités et hébergés dans des conditions indignes. Nous exigerons la condamnation de la société de service ainsi que les donneurs d’ordre pour leurs actes ignobles. Les vendangeurs victimes de traites d’êtres humains doivent être rétablis dans leurs droits.

Communiqué commun CGT, CCEM, LDH

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Procès de la traite d’êtres humains du vignoble de Champagne

APPEL A RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN AUX VICTIMES LE JEUDI 19 JUIN




Le mercredi 26 mars, aurait dû s’ouvrir un procès retentissant au tribunal correctionnel de Châlons : celui des « vendanges de la honte ». Avec, sur le banc des accusés, trois personnes jugées pour « traite d’êtres humains envers des personnes vulnérables », en l’occurrence, des vendangeurs recrutés en région parisienne et sans papiers pour la plupart, ainsi que le patron d’une exploitation viticole basée à Mareuil-le-Port pour « recours aux services d’une personne exerçant un travail dissimulé ».

Ce jour-là, plus de 40 plaignants – sur 52 au total – et toutes les parties civiles du dossier s’étaient réunis dans la salle d’audience pour suivre les débats. Mais c’était sans compter le renvoi sollicité par l’avocat de la première mise en cause, à savoir la gérante de la société prestataire Avanim, accusée d’avoir fait œuvrer ces saisonniers sans contrat de travail ni rémunération, et dans des conditions d’hébergement insalubres.

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France: dans des vignobles de Champagne, les conditions de vie de travailleurs étrangers font scandale



Dans le département de la Marne, dans le nord-est de la France, un cas supposé d’esclavage moderne dans les vignobles de Champagne a été mis au jour. Un lieu d’hébergement collectif pour ouvriers agricoles a été fermé il y a quelques jours par la préfecture. Des travailleurs étrangers y vivaient dans des conditions déplorables.

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En Europe, les travailleurs étrangers recrutés pour des courtes durées cotisent pour les aides sociales sans en bénéficier


Les migrants qui viennent en Europe pour travailler ponctuellement sont exclus des aides sociales. Ces travailleurs étrangers, employés notamment dans l’agriculture ou le bâtiment, cotisent pourtant pour l’assurance chômage, la sécurité sociale ou encore la retraite.

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Finistère. « C’était de l’esclavage moderne ». Les ex-salariés sans-papiers d’Aviland devant la justice

Les anciens salariés sans-papiers d’Aviland devant le conseil des prud’hommes de Morlaix ce 15 septembre 2022 • © Régis Massini/France Télévisions


Pendant des années, ils ont été embauchés sans contrat ou sous de faux CDI par une société de ramassage de volailles de Landivisiau. 27 anciens travailleurs sans-papiers ont saisi la justice pour « traite d’êtres humains ». Ils ont été entendus, ce 15 septembre, par le conseil des prud’hommes de Morlaix.

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Les brèves de Jean

L’actualité sous la loupe de Jean Camus


Travail forcé, la Commission européenne dévoile son plan.

ENFIN. Soit deux jours après la publication du rapport de l’OMS alarmant sur le travail forcé.

Il s’agit d’interdire l’entrée sur le marché européen de produits fabriqués par des « esclaves modernes ».

En 2021, 27,6 millions de personnes se trouvaient en situation d’esclavage moderne, soit une progression de 2,7 millions depuis 5 ans dans l’ensemble des pays y compris l’Europe.

Tous les produits sont concernés, l’Europe, elle, ne veut pas cibler de contrées géographiques, surtout ne pas ouvrir une nouvelle guerre commerciale avec la Chine.

La procédure risque d’être longue et un peu légère pour certains qui useront de tous les artifices pour faire traîner les choses.

Un énorme regret, un oubli de taille: « ce texte n’aborde pas les personnes exploitées. Comment pourront-elles réclamer des réparations auprès des entreprises après le bannissement d’un produit ? La commission n’aborde pas du tout cette question. » selon une ONG spécialiste du sujet.  

A Chronopost comme ailleurs, en finir avec l’esclavage moderne de la sous-traitance

Rassemblement des travailleurs sans-papiers de Chronopost à Créteil (Val-de-Marne) en juillet 2019. (Hermann Click/Hans Lucas. AFP)


Salaire de misère, absence de droits sociaux… Les travailleurs de la sous-traitance de l’entreprise de livraison, majoritairement sans-papiers, font face à des conditions de travail qui relèvent de l’exploitation, dénonce le maire d’Alfortville qui les soutient. Une manifestation a lieu le 7 septembre.

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Au Royaume-Uni, les migrants trop peu protégés face aux risques d’esclavage moderne

Un homme secouru dans la Manche arrive à Douvres, en Angleterre, le 3 novembre 2021. Crédit : Gareth Fuller, empics, picture-alliance


Agents du Home Office peu formés, hébergements inadéquats, manque de suivi et de soutien financier sur le long terme… Dans un rapport paru début août, les branches britanniques de la Croix-Rouge et du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) épinglent le manque de protection des migrants face aux risques d’exploitation, étroitement liés aux lacunes du système d’asile.

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