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Selon Human Rights Watch et Amnesty International, ces viols et meurtres ont été perpétrés « avec l’assentiment et la possible participation des forces fédérales éthiopiennes ».
Selon Human Rights Watch et Amnesty International, ces viols et meurtres ont été perpétrés « avec l’assentiment et la possible participation des forces fédérales éthiopiennes ».
En Éthiopie, depuis novembre 2020, un conflit armé oppose les forces du gouvernement fédéral d’Addis-Abeba au Front de libération du peuple du Tigré (TPLF selon le sigle en anglais). Viols, exécutions sommaires, pillages généralisés… Notre dernier rapport montre que les forces tigréennes se sont rendues coupables de crimes de guerre et de possibles crimes contre l’humanité.
Derrière le fracas des combats, la faim avance en silence: dans la région éthiopienne du Tigré ravagée par la guerre depuis plus de dix mois, des mères de famille racontent avoir dû nourrir leurs enfants avec des feuilles d’arbres pour les maintenir en vie.
Les combats dans la région du Tigré, dans le nord de l’Éthiopie, entrent dans leur neuvième mois et pourraient s’intensifier, après que les dirigeants de plusieurs régions éthiopiennes et de sa capitale, Addis-Abeba, ont appelé les habitants, y compris les jeunes, à se mobiliser contre les combattants séparatistes du Tigré. Le conflit a forcé plus de plus de deux millions d’habitants à fuir leurs foyers, et a rendu des millions de personnes dépendantes de l’aide alimentaire. Le gouvernement éthiopien a en outre coupé à plusieurs reprises les services de base dans la région, notamment l’électricité et les communications. Cette mesure – qui s’ajoute aux meurtres, pillages et viols commis par toutes les parties au conflit – a provoqué une crise humanitaire. L’ONU vient de prévenir qu’elle risque de manquer de vivres pour distribuer aux personnes en ayant besoin. Amy Braunschweiger s’entretient avec Laetitia Bader, directrice pour la Corne de l’Afrique auprès de Human Rights Watch, au sujet de la situation désastreuse sur le terrain et de la difficulté de couvrir ce conflit face aux immenses obstacles à l’obtention d’informations en temps réel.