La violence chez les jeunes

Éducs de rue supprimés : un choix politique irresponsable




Le conseil départemental de la Vienne lors de son vote du budget 2024, le 29 mars dernier, a décidé de diminuer de 250 000€ la dotation annuelle allouée au service de prévention spécialisée qui dépend de l’ADSEA86. C’est 5 postes en moins. 3 quartiers sur 9 où les éducateurs de rue ici ne peuvent plus intervenir ; C’est au bas mot 400 jeunes et leur famille dont l’accompagnement s’arrête brutalement. A Poitiers, depuis le 29 avril, plus aucun éducateur de rue n’intervient sur le quartier de Bellejouanne et celui des 3 cités. Bientôt, c’est Le Lac à Châtellerault qui sera délaissé. Cette décision vient acter le tout répressif et la fin partielle du préventif dans une période où  les sujets liés à la jeunesse, à la protection de l’enfance, aux violences et aux incivilités semblent être au cœur des préoccupations du gouvernement.


Nous relations dans ces pages en juin 2023 le lâchage par la ville de Troyes des éducateurs de la prévention spécialisée, au prétexte que cela relève de la compétence du département, avec la réduction du financement au seul domaine de l’insertion par un seul éducateur au lieu de huit précédemment.


La presse locale se fait l’écho aujourd’hui, dans un excellent article, d’une « altération du discernement » chez les jeunes sur le plan social, selon un expert psychologue de la région.

Celui-ci met en cause le fait qu’il n’y ait « plus aucune censure dans la violence », « un détachement de l’auteur par rapport aux faits », « le problème des écrans et des réseaux sociaux », la volonté d’appartenir à un groupe », « le rôle de l’environnement familial » et « les conséquences du confinement. » Mais quid du travail de prévention dont on sait pertinemment qu’il portait ses fruits lorsqu’il était encore en odeur de sainteté ?

En s’inquiétant de l’apparition de nouvelles formes de violence dans les établissements accueillant et accompagant des mineurs (ASE notamment), la Haute Autorité de Santé en faisait encore y a peu un cheval de bataille.

En judiciarisant à outrance ce phénomène, on en oublie le rôle de l’éducation. Qui, mieux que les éducateurs de terrain, sera à même de prévenir et d’apaiser les tensions entre ces jeunes de plus en plus susceptibles d’avoir des comportements à risques ?

Ce n’est pas en punissant enfants et familles, ce n’est pas en supprimant les postes et les crédits du travail social, faute d’avoir compris le rôle essentiel des éducateurs de rue, qu’on résoudra le problème.

RD

LES FEMMES ET MINORITÉS DE GENRE , GRANDES OUBLIÉES DE LA SANTÉ ?

Aujourd’hui, en 2023, les équipes de Médecins du Monde en France et à l’international constatent quotidiennement combien être femme ou minorité de genre implique des difficultés à exercer ses droits et un accès limité ou complexifié à la prévention et aux soins.

Surexposées à différentes formes de stigmatisation, les femmes et minorités de genre font face à des obstacles variés solidement ancrés dans les sociétés : des barrières géographiques, économiques, socio-culturelles, mais aussi administratives et institutionnelles.

« Face aux conservatismes, à la stigmatisation sociale et morale, aux violences liées au genre, notre combat aux côtés des associations féministes, humanitaires et de santé, reste primordial pour défendre la liberté de toute personne à disposer de son corps, à décider de sa sexualité et de sa santé. » Plan Stratégique de Médecins du Monde.

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RÉVOLTES URBAINES : LA PROTECTION DES ENFANTS EST UNE RESPONSABILITÉ COLLECTIVE !

Communiqué du 12 juillet du COLLECTIF JUSTICE DES ENFANTS dont la LDH est membre

Face à la révolte des jeunes le pouvoir politique et la justice, en apportant une réponse exclusivement répressive, s’exposent au risque de creuser la fracture du pacte social fondée sur l’égalité républicaine. Loin de se questionner sur le message de la jeunesse le garde des Sceaux a appelé à une répression ferme des enfants et à la responsabilisation de leurs parents.

Or depuis des mois, voire des années, tous les acteurs et actrices de la prévention et de la protection de l’enfance alertent sur les dysfonctionnements majeurs des services publics de la jeunesse.

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