« À l’Est, quel nouveau ? », titre en Une ce matin Libération. « Le Moyen-Orient en chantier, la Turquie enchantée », résume le journal français qui explique à quel point Ankara « a gagné le gros lot »avec la chute de Bachar el-Assad en Syrie. Cette chute est « l’une des répliques de ce tremblement de terre qu’ont été les attaques terroristes du Hamas en Israël, le 7 octobre 2023 ».
L’effondrement du régime pourrait aussi faire vaciller « le pouvoir des mollahs » en Iran, explique Libération. Et cela arrangerait bien sûr Benyamin Netanyahu, le Premier ministre israélien. Le quotidien israélien Haaretz estime d’ailleurs qu’Israël pourrait prendre les devants et pourrait « lance[r] d’ici février ou mars une attaque préventive contre les installations nucléaires iraniennes ». Selon l’éditorial, le pays vise plus ou moins l’Iran en répliquant aux frappes des rebelles Houthi du Yémen.
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Destructions, tortures, disparitions : en Syrie, les quartiers martyrs de Damas révèlent leurs plaies
Le régime de Bachar al-Assad a voulu éradiquer, méthodiquement et avec sadisme, la population des quartiers de Jobar et de Zamalka, d’où était partie la révolution syrienne en 2011.
Syrie : dans un hôpital de Damas, « des scènes déchirantes, abominables »
La transition est en marche en Syrie. Alors qu’à Damas on continue de célébrer la chute du régime Assad, le nouveau pouvoir tente de rassurer et assure vouloir « construire une nouvelle Syrie ». De nombreux prisonniers ont été libérés ces derniers jours. Ils sont pris en charge dans des hôpitaux. Notre envoyée spéciale Julie Dungelhoeff s’est rendue à l’hôpital Al-Nafis. Elle nous décrit des « scènes abominables. »
Le premier procès en France de dignitaires du régime de Bachar al-Assad doit s’ouvrir mardi à Paris. À travers l’Europe, de nombreuses procédures sont en cours pour juger les crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés par les autorités syriennes.
Alors que trois haut responsables syriens seront jugés à partir de mardi 21 mai – par défaut – par la cour d’assises de Paris, le régime de Bachar al-Assad fait également l’objet d’actions en justice dans d’autres pays européens. État des lieux des procédures en cours.
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Les habitants de la province de Soueida, berceau de la minorité druze en Syrie, manifestent depuis la mi-août dans le sud du pays. Une colère nourrie par la hausse vertigineuse du coût de la vie après la fin des subventions gouvernementales sur les carburants, mais qui a pris un tournant politique. D’autres régions expriment leur soutien.
Les Syriens dans les zones rebelles commémorent lundi le dixième anniversaire de l’attaque chimique au gaz sarin près de Damas qui a fait au moins 1 400 morts. Un crime attribué au régime de Bachar al-Assad et toujours impuni.
La presse n’a pas de mots assez durs pour qualifier ce retour « tragique », estime tout simplement La Croix. Le président syrien est attendu à Djeddah, en Arabie saoudite, pour le sommet de la Ligue arabe. Onze ans d’exclusion pour en arriver à « la consécration d’un homme qui a attendu son heure, aux dépens d’une population syrienne étranglée et d’une économie exsangue », écrit le quotidien. Libéne dit pas autre chose et évoque « une revanche personnelle éclatante pour [le dirigeant], traité en paria depuis des années ».
Après une décennie noire, marquée par les atrocités commises par le régime, le peuple syrien a faim, contrairement à son dictateur qui, enrichi par le trafic de drogue, semble retrouver les faveurs de certains pays.
En Syrie, les révolutionnaires célèbrent, ce mardi 15 mars, les 11 ans du début du mouvement de contestation contre Bachar el Assad. Onze ans plus tard, la guerre et la crise économique continuent de pousser les Syriens sur les routes de l’exil. Rencontre avec certains d’entre eux, venus tenter leur chance à Chypre.