Cette semaine, le gouvernement a confirmé qu’il envisageait de ponctionner les réserves de l’Agirc-Arrco – le régime de retraites complémentaires du privé – d’au moins un milliard d’euros par an, pour financer la revalorisation des petites retraites du régime général, promise lors de sa dernière réforme. Il y a consensus contre lui : syndicats comme patronat refusent d’organiser un « tuyau financier » vers l’Etat.
Le régime Agirc-Arrco possède des réserves de 68 milliards (l’équivalent d’une dizaine de mois de prestations). Alors quand le gouvernement voit cela, il dit : “ça a l’air bon ça, je peux goûter ?”.Il veut faire supporter au régime complémentaire privé les promesses de revalorisation des petites pensions de sa réforme des retraites de 2023, et il réclame un à trois milliards d’euros par an d’ici 2030.
L’affaire, en apparence technique, prend un tour politique et pourrait être tranchée par un bon vieux 49.3, lors de la discussion du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale. D’où l’inquiétude de Matignon, car même les Républicains ne veulent pas de ce prélèvement. Une motion de censure aurait des chances d’être victorieuse.
Sécurité sociale
Une personne sur quatre a déjà renoncé à des soins pour raisons financières, selon une enquête
Selon un sondage de l’Ifop commandé par le Crédit Mutuel, les personnes les plus défavorisées en France sont les premières concernées par le renoncement à des soins ou des équipements médicaux.
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Faire valoir ses droits au RSA ou à une allocation devient de plus en plus compliqué. Des sociétés privées se saisissent de cette opportunité et de la désorganisation des caisses de sécurité sociale pour marchander l’accès aux aides.
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Déconventionnement des médecins libéraux : qui menace qui ?
Les 3 et 4 mars prochains, le syndicat de médecins libéraux, nommé Union française pour une médecine libre (UFML), organisera des « Assises du déconventionnement » à la Cité internationale universitaire de Paris. Comme son nom l’indique, le déconventionnement consiste à cesser d’exercer la médecine libérale en suivant les règles établies par la Convention nationale organisant les rapports entre les médecins libéraux et l’Assurance maladie.
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Suscitant de nombreux fantasmes, l’Aide médicale d’État (AME) permet à des étrangers en situation irrégulière en France d’avoir accès à un panier de soins pris en charge par la sécurité sociale. Mais contrairement aux rumeurs, l’État ne paie pas l’intégralité des frais de soins, mais une partie seulement. De quels soins s’agit-il ? Qui paie ? InfoMigrants fait le point.
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Selon « Les Échos » du 28 juillet, le gouvernement a mis à l’étude plusieurs pistes de réforme de l’assurance maladie, parmi lesquelles figure la suppression des complémentaires santé au profit d’une Sécurité sociale élargie. Une telle réforme présenterait de multiples avantages, selon l’économiste Renaud Gay.