AVEC LE JOURNALISTE PIERRE JANUEL, ANNE-SOPHIE SIMPERE PUBLIE : « COMMENT L’ÉTAT S’ATTAQUE À NOS LIBERTÉS, TOUS SURVEILLÉS ET PUNIS »
La France est-elle devenue un système répressif ? Dans un ouvrage, Anne-Sophie Simpere d’Amnesty international et Pierre Januel, journaliste, reviennent sur vingt ans de libertés publiques progressivement rognées.
Les forces de sécurité interpellent un homme à Almaty, au Kazakhstan, le 8 janvier 2022. (VASILY KRESTYANINOV / SPUTNIK / AFP)
Le mouvement de contestation contre le pouvoir a été violemment réprimé par les autorités dans cette ancienne république soviétique. Le gouvernement a évoqué plusieurs « dizaines » de morts.
Les forces nationales et étrangères doivent respecter les droits des citoyens, et il faut enquêter sur les meurtres de manifestants.
(New York, le 7 janvier 2021) – Le gouvernement du Kazakhstan devrait immédiatement annuler l’ordre donné aux forces de sécurité de tirer pour tuer sans sommation, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Tout ordre de ce type viole les obligations juridiques internationales du Kazakhstan de respecter et de protéger le droit à la vie.
Dans la prolongation de notre sujet sur l’IGPN, Blast vous propose en intégralité un entretien avec Frédéric Charpier. Journaliste, écrivain il est l’auteur de « IGPN, une institution au dessus de tout soupçon ? ». Son ouvrage révèle notamment que dans l’affaire Zineb Redouane, la police des police a préconisé le renvoi de deux CRS devant le conseil de discipline. Conclusion qui n’a été suivie d’aucun effet. Pour le journaliste qui connaît bien le fonctionnement interne de la police, la question de l’usage de la force, la façon dont il est encadré, sanctionné ou non sanctionné est une question éminemment politique. Manifestations, gilets jaunes, quartiers populaires, c’est à chaque fois le choix de la confrontation et de l’escalade qui a été fait par le pouvoir.
Diawo, Inaya et leurs deux enfants ont été expulsés illégalement du squat qu’ils occupaient. Pour les aider, un voisin appelle la police… qui les a placés en garde à vue.
Le texte officialisant l’ouverture des archives françaises relatives à la guerre d’Algérie entre le 1er novembre 1954 et le 31 décembre 1966 a été publié jeudi au Journal officiel. Ce geste avait été annoncé par Roselyne Bachelot, la ministre de la Culture, début décembre.
Dans le prolongement du sujet sur l’IGPN, Blast vous propose l’entretien de Sarah Massoud en intégralité. La présidente du Syndicat de la Magistrature fait le constat que la problématique du contrôle de la police est avant tout une question de structure et de culture. De là, la magistrate propose des pistes pour imaginer une refonte de l’IGPN pour prévenir les dérives de la police, tout en soulignant qu’elles sont bien souvent la conséquence de choix politiques.
Marlene Schiappa lors d’un déplacement à Calais (Pas-de-Calais), le 1er décembre 2021. FRANCOIS LO PRESTI / AFP
Documentées depuis plusieurs années lors des évacuations de camps, les dégradations ne résulteraient pas d’une « commande de l’État », selon Gérald Darmanin, qui a demandé qu’il y soit mis fin.
Le camp de migrants à Grande-Synthe, près du canal de Bourbourg, le jeudi 25 novembre. Crédit : Dana Alboz / InfoMigrants
Ce mardi 30 novembre, un énième camp de migrants a été évacué par les forces de l’ordre à Grande-Synthe, dans le nord de la France. Dans la ville, ces évacuations ont lieu « une fois par semaine, minimum », assurent les associations. Un « harcèlement » policier qui pousse toujours plus d’exilés à prendre la mer, au péril de leur vie.
Partager la publication "« Comme d’habitude, cette opération n’a rien d’une mise à l’abri » : à Grande-Synthe, 400 personnes évacuées d’un camp de fortune"
Des forces de maintien de l’ordre lors d’une manifestation de « gilets jaunes » à Paris le 12 septembre 2020. (GABRIELLE CEZARD / HANS LUCAS / AFP)
Dans une étude, elle souligne combien la question du maintien de l’ordre est devenue épineuse depuis 2016 et les manifestations contre la loi travail, et surtout depuis le mouvement des « gilets jaunes ».
À la frontière franco-italienne, les assos constatent un afflux de migrants. Elles demandent le soutien de l’État, qui préfère renforcer sa chasse aux exilés. Pour échapper à la police, ces derniers prennent de plus en plus de risques.
Les trois grévistes de la faim réclament l’arrêt définitif des démantèlements de campements. Crédit : capture d’écran Youtube
À l’issue de deux jours de discussions entre les trois grévistes de la faim à Calais et Didier Leschi, le directeur de l’Ofii, aucune solution n’a été trouvée. Les premiers réclament l’arrêt des expulsions des camps de migrants, le second propose de prévenir les exilés avant les démantèlements pour qu’ils aient le temps de rassembler leurs affaires. Le dialogue est dans l’impasse.
Les deux militants et le prêtre en grève de la faim à Calais (Pas-de-Calais), le 18 octobre 2021. (MAXPPP)
Anaïs Vogel, Ludovic Holbein, Philippe Demeestère ont entamé une grève de la faim le 11 octobre dernier pour défendre le sort des migrants.
Le directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), Didier Leschi, se rendra mercredi 27 octobre à Calais pour une mission de médiation, a annoncé mardi le ministère de l’Intérieur. Depuis 15 jours, Anaïs Vogel, Ludovic Holbein et le père Philippe Demeestère sont en grève de la faim dans l’église Saint-Pierre de Calais. Les grévistes réclament notamment l’arrêt des démantèlements des camps de migrants pendant la période hivernale.
Reporterre s’est rendu au salon Milipol pour découvrir les innovations technologiques sécuritaires. Elles sont de plus en plus déployées pour repousser les migrants.
À Calais, le 11 octobre 2021, un prêtre et deux militants ont entamé une grève de la faim pour protester contre les conditions de vie des migrants. Crédit : Capture d’écran Youtube
Depuis le 11 octobre, ils ne mangent ni n’avalent rien, à part de l’eau. Le prêtre jésuite Philippe Demeestère et deux autres militants associatifs ont entamé une grève de la faim pour réclamer l’arrêt des maltraitances des migrants de Calais. Onze jours plus tard, les récentes annonces du préfet n’ont pas suffi à mettre fin à leur grève.
Le gouvernement devrait renoncer à son approche inhumaine de la migration dans le nord de la France.
Deux jours après la publication, le 7 octobre, d’un rapport de Human Rights Watch documentant le traitement dégradant infligés aux migrants par les autorités françaises dans et autour de Calais, Gérald Darmanin a publiquement réfuté les conclusions du rapport déclarant qu’il s’agissait « manifestement de mensonges ». « Pas un policier et pas un gendarme sur la côte littorale n’a été poursuivi par la justice », a-t-il affirmé, avant de louer « l’humanité » de la police envers les migrants.
Des gendarmes démantèlent un campement de migrants à Calais, en octobre 2019. Crédit : Mehdi Chebil pour InfoMigrants
Harcèlement policier, destructions quotidiennes des lieux de vie, restriction de l’accès à l’aide humanitaire… Dans un rapport paru jeudi 7 octobre, l’ONG Human Rights Watch épingle à nouveau la politique des autorités françaises envers les exilés survivant dans le Nord, plus particulièrement à Calais.
En France, ces dernières années, la répression des manifestations est d’une ampleur inédite. De nombreux manifestants pacifiques se retrouvent dans le viseur des autorités.
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Une centaine de CRS était présent dans le camp jeudi 23 septembre pour son démantèlement. Crédit : Utopia 56
Jeudi matin, le campement de migrants de Grande-Synthe, appelé terrain des Jésuites, a été démantelé par les forces de l’ordre, sans réelles propositions de mise à l’abri pour ses quelque 800 habitants, déplorent les associations. Dès le soir même, un autre camp s’est reformé à quelques mètres de là.