Environ 3000 enfants et leurs mères sont obligés de passer la nuit à la rue en France, faute de places d’hébergement d’urgence. Certaines femmes sont enceintes, ou viennent d’accoucher. Reportage.
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L’UNICEF France et la Fédération des acteurs de la solidarité révèlent, dans leur 6ème baromètre, une augmentation alarmante du nombre d’enfants sans abri, malgré les alertes répétées et les recommandations formulées, loin d’être suivies. L’incertitude du contexte politique fait craindre une dégradation de la situation.
La préfecture répondait par un article ne remettant nullement en cause leurs craintes et tournant un peu au ridicule le fait que celles-ci s’en « émeuvent » alors qu’on sait que les propositions d’aide au retour dans leur pays d’origine se sont multipliées pour ces familles qui ont tout quitté dans leur pays, où leur situation était invivable, pour tenter de trouver ici une vie décente.
Les expulsions se sont multipliées également pour les jeunes mineurs isolés pris en charge par l’ASE durant plusieurs années, scolarisés ou formés à des professions qu’on considère par ailleurs comme « en tension » et dont notre pays a besoin mais que l’on expulse violemment de leur hébergement et qu’on laisse dans le dénuement le plus total dès qu’il atteignent l’âge de la majorité, leur proposant paradoxalement de contacter les centres d’ébergement qui sont saturés et jettent à la rue leurs propres occupants !
Les associations, dont la LDH, sont mobilisées pour dénoncer ces expulsions indignes du pays pionnier des Droits Humains. Elles se fédèrent pour alerter et proposer des solutions provisoires d’hébergement d’urgence pour les plus précaires et pallier les carences des services de l’Etat. Malgré les affirmations de la préfecture et du SIAO, concernant l’accueil systématique des familles avec enfants de moins de 3 ans, on a vu récemment à Troyes des enfants de 18 mois passer plusieurs nuits à la rue. C’est intolérable.
Partager la publication "De la rue à l’école : 2 043 enfants sans solution d’hébergement la veille de la rentrée scolaire"
La LDH et le MRAP ont organisé une conférence de presse, le 23 juillet, pour alerter l’opinion et les pouvoirs publics sur les conséquences des expulsions prévues à la fin du mois de juillet, demander à l’Etat d’accorder des crédits supplémentaires pour augmenter le nombre de places, les dispositifs d’hébergement d’urgence étant à saturation, et appeler au respect du droit au logement.
La lettre que la LDH et le MRAP de l’Aube viennent d’adresser à la préfète du département relative au projet d’expulsion de familles des centres d’hébergement d’urgence de Troyes et agglomération:
Une centaine de jeunes migrants, qui occupaient depuis samedi le lieu culturel Centquatre-Paris, était en cours d’évacuation lundi pour rejoindre des hébergements d’urgence provisoires tels que des gymnases, a indiqué la mairie du 19e arrondissement.
Le décret paru dimanche au Journal officiel prévoit également « une surveillance de nuit comme de jour au sein de la structure », avec un « professionnel formé ».
Partager la publication "Protection de l’enfance : un décret autorise l’accueil d’urgence des jeunes de 16 à 21 ans dans certaines structures d’hébergement"
Accusé par les associations de « nettoyer » la région parisienne de ses sans-abris à l’approche des Jeux Olympiques, l’État s’est défendu de mener une telle politique anti-sociale. « On ne s’est pas fixé comme objectif ‘zéro SDF’ dans Paris au mois d’août 2024 », a assuré la préfecture de la région Ile-de-France.
Nour, Muhammad, Fabiola ou Ermina n’ont pas plus de dix ans. Leurs enseignants et des parents d’élèves les hébergent avec leur famille dans leur école, à Lyon. Un îlot de stabilité dans la vie de ces enfants à la rue.
Partager la publication "Avant les Jeux olympiques, 1 600 migrants ont été évacués de Paris vers d’autres régions, via un dispositif spécial lancé il y a six mois"
L’annonce d’un ministre fédéral sur l’accueil des demandeurs d’asile provoque la polémique en Belgique. La secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration a suspendu l’accueil des hommes isolés. Après avoir déposé une demande de protection, les migrants arrivés en Belgique doivent normalement se voir offrir un hébergement, mais la place manque.
Soutenus par des avocats et associations, une trentaine de jeunes se déclarant mineurs ont saisi le tribunal administratif de Nice jeudi, pour être pris en charge. Venus de Guinée et de Côte d’Ivoire pour la plupart, âgés de 13 à 17 ans, certains attendent depuis près de 15 jours une mise à l’abri.
Le gouvernement a décidé d’ouvrir 3 600 places d’hébergement temporaire en régions pour y transférer des sans-abris parisiens, dont beaucoup de migrants, sur la base du volontariat. Cette décision vise à soulager le dispositif d’hébergement d’urgence d’Île-de-France au bord de l’implosion, mais hérisse certains élus locaux.
Des bénévoles en maraude pour venir en aide aux sans abri alors que la neige est tombée surParis, en février 2021 (photo d’illustration). (SADAK SOUICI / LE PICTORIUM / MAXPPP)
Le plan grand froid a été lancé dans plusieurs départements lundi, Météo-France prévoyant des températures minimales négatives en Ile-de-France, dans les Hauts-de-France et le Grand Est notamment, après plusieurs jours de températures inférieures aux normales saisonnières.