Soutenus par des avocats et associations, une trentaine de jeunes se déclarant mineurs ont saisi le tribunal administratif de Nice jeudi, pour être pris en charge. Venus de Guinée et de Côte d’Ivoire pour la plupart, âgés de 13 à 17 ans, certains attendent depuis près de 15 jours une mise à l’abri.
Devenir les futurs Leonel Messi, Cristiano Ronaldo ou Kylian Mbappé… Des millions de jeunes à travers le monde en rêvent. De nombreux passeurs et trafiquants d’êtres humains en profitent. Le sport roi, qui génère des milliards à travers le monde, compte malheureusement de très nombreux cas d’exploitation de jeunes, surtout mineurs, dans quasiment tous les pays européens dont, entre autres, le Portugal.
Le tribunal administratif de Toulouse s’oppose à la demande d’une centaine de mineurs de voir leur audience d’expulsion reportée, demande formulée d’une part à raison de l’irrégularité de l’organisation de l’audience et, d’autre part, dans le but de pouvoir assurer utilement leur défense. En se prononçant ainsi, le juge des référés du tribunal a décidé de juger de l’expulsion de ces jeunes en toute illégalité et au détriment des plus rudimentaires droits de la défense.
Environ 300 jeunes vivaient depuis vendredi 2 décembre 2022 dans des tentes devant le Conseil d’Etat. Crédit : InfoMigrants
Le campement de jeunes migrants installé devant le Conseil d’État depuis vendredi a été évacué mercredi matin. Environ 300 jeunes sans solution d’hébergement, car en attente d’un recours en justice sur leur minorité, ont pu être mis à l’abri dans un gymnase et des centres d’hébergement. Certains vivaient à la rue, sous un pont d’Ivry-sur-Seine, depuis six mois.
Au Royaume-Uni, la ministre de l’Intérieur Suella Braverman est visée par de nombreuses critiques concernant les conditions de vie des migrants dans le pays. Crédit : InfoMigrants
Deux enquêtes ont été ouvertes par la Metropolitan police de Londres après qu’un enfant et un adolescent aient déclaré avoir subi des agressions sexuelles et un viol dans un hôtel utilisé comme centre d’hébergement de migrants. Les deux jeunes auraient été agressés par deux personnes différentes.
Le campement des migrants mineurs isolés à Ivry-sur-Seine, le 24 octobre 2022. Crédits : InfoMigrants
Près de 200 migrants mineurs isolés vivent dans un campement de fortune installé sous un pont en banlieue parisienne. Faute de prise en charge par l’État français, l’association Utopia 56 a installé des tentes pour éviter que ces jeunes étrangers en procédure de recours en justice ne se retrouvent seuls dans les rues parisiennes.
Ils sont plus d’une centaine dans l’Aube, jeunes migrants mineurs, à avoir dû quitter leur pays pour rejoindre la France.
Pris en charge par le Centre Départemental de l’Enfance, ils suivent, malgré leur dépaysement, un parcours souvent exceptionnel. Ils apprennent et perfectionnent leur français. Ils se forment et se montrent des élèves studieux et ont envie de progresser. Ils s’engagent dans l’apprentissage de métiers et pourraient facilement être embauchés dans les entreprises qui ont besoin de salariés.
Pour une immense majorité, ils ne provoquent aucun trouble là où ils vivent, mais sont bénévoles ou actifs dans des associations, des clubs sportifs.
La plupart du temps, ils n’ont plus de proches dans leur pays d’origine.
Pour poursuivre leur parcours d’intégration, ils demandent à leur majorité la délivrance d’un titre de séjour.
En dépit de leurs efforts, de ceux du Conseil Départemental pour les accompagner, de ceux des enseignants et des formateurs et des demandes renouvelées de leurs employeurs pour les recruter, la préfecture de l’Aube refuse de régulariser leur situation et leur notifie une obligation de quitter le territoire.
Ils sont alors contraints d’arrêter leur apprentissage et de quitter leur employeur, privés de ressources et d’hébergement, abandonnés et n’ont plus d’espoir sauf celui de sombrer dans la précarité.
La Ligue des droits de l’Homme, avec le soutien de la CIMADE et du MRAP et l’appui d’un collectif d’associations et de citoyens, demande à l’État que les jeunes migrants qui ont été accueillis dans l’Aube puissent poursuivre leur formation et travailler dans les entreprises qui ont besoin de salariés compétents et qu’ils soient hébergés et traités dignement.
Pour cela, elle organise une journée d’action et d’information pour sensibiliser le public, les acteurs économiques et sociaux, les institutions et les élus de l’Aube, sur ce drame humain et l’absurdité économique de la situation.
Le samedi 15 octobre 2022 de 10h à 20h à Troyes
A ce titre, nous vous invitons à nous rencontrer et à échanger toute la journée à la permanence qui sera tenue dans les locaux du 5 de la rue Charbonnet.
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L’association Utopia 56 a installé, samedi 28 mai 2022, un campement de mineurs place de la Bastille, à Paris, pour alerter sur le manque de prise en charge de ces jeunes en recours. Crédit : Utopia56
Après 119 jours de mobilisation, les 80 exilés de la place de la Bastille ont été expulsés. Si l’opération conduite par Utopia56 a permis à ces jeunes, pour la plupart des mineurs en recours, de trouver, pour un temps un peu de réconfort, l’association déplore le silence des autorités quant au sort de ces jeunes, « condamnés à l’errance ».
Depuis le 26 août 2022, une centaine de jeunes migrants campent aux abords du palais de justice de Toulouse. Crédit : AutonoMIE/capture d’écran Facebook
La Ville rose a déposé, lundi 19 septembre, une requête auprès du tribunal judiciaire, afin d’expulser la centaine de jeunes exilés qui campent aux abords du palais de justice. Pour la plupart en recours, ces adolescents errent dans Toulouse à la recherche d’un abri, depuis leur expulsion d’un Ehpad, fin août.
Face à l’absence de réponses de la préfecture de l’Aube à nos courriers, hormis l’envoi de notifications de nouvelles obligations de quitter le territoire français (OQTF) et la mise en application de celles-ci (l’expulsion d’un jeune migrant est en cours actuellement et nous n’avons plus aucune nouvelle de celui-ci depuis vendredi 16 septembre), nous consacrons désormais une nouvelle page de notre blog à ce problème qui fait l’objet de nos préoccupations depuis le début de cette année. Notre mobilisation continue et se renforce face au durcissement des mesures prises à l’encontre de ces jeunes gens qui ne demandent qu’à s’intégrer en France en faisant preuve d’un courage exemplaire.
De nombreux policiers sont mobilisés ce matin pour évacuer l’ancien Ehpad des Tourelles à Toulouse. Il était occupé par de jeunes migrants. La justice a recensé 3 mineurs isolés parmi ces occupants, ce que contestent les associations. L’opération vient de se terminer.
Au Pays-Bas, le système d’accueil dans la tourmente après la mort d’un bébé dans un centre pour migrants
Le centre d’hébergement de Ter Apel est surpeuplé depuis plusieurs mois. La situation s’est dégradée jusqu’à devenir une crise humanitaire. Un bébé de trois mois hébergé dans un gymnase de la ville est mort, mercredi 24 août 2022. Crédit : Picture alliance
Un bébé de trois mois est mort, mercredi, dans le centre d’hébergement pour demandeurs d’asile de Ter Apel, aux Pays-Bas. Les conditions de vie se sont fortement dégradées depuis un an dans cette structure prévue pour accueillir 2 000 personnes. Quelque 700 personnes dorment actuellement à l’extérieur, dans des conditions extrêmement précaires. Pour la première fois, MSF a lancé, jeudi, une mission humanitaire dans le pays.
Mauritanie : Mbera, l’un des plus grands camps de réfugiés maliens au Sahel
Des dizaines de milliers de Maliens ont afflué dans le camp de réfugiés de Mbera en Mauritanie, ces derniers mois. Ils fuient la multiplication des attaques djihadistes et l’intensification des combats avec l’armée dans le centre du pays, au sud de la frontière avec la Mauritanie.
Méditerranée : 212 personnes secourues en deux jours au large de la Libye
41 personnes ont été secourues lors d’une opération menée dans la nuit du 24 au 25 août. Crédit: SOS Méditerranée
Au total, 212 personnes se trouvent à bord de l’Ocean Viking suite à quatre sauvetages. L’un a été mené avec l’ONG allemande Resqship et un autre avec Open Arms.
Saisi en référé par le Centre communal d’action sociale (CCAS) de Toulouse, le juge administratif enjoint les occupants de l’ancien EHPAD des Tourelles de quitter les lieux. 90 jeunes migrants accueillis depuis 2019 et les associations qui s’en occupent ont 20 jours pour trouver une solution.