Le président de SOS Méditerranée François Thomas alerte sur la mortalité élevée en Méditerranée et dénonce la criminalisation des opérations de sauvetage.
Lundi 6 février au matin, un séisme dévastateur a foudroyé la Turquie et la Syrie. Nous exprimons toute notre solidarité aux milliers de familles endeuillées. Ce drame a notamment frappé le nord-est syrien, une zone qui faisait déjà face à une terrible crise humanitaire, meurtrie par des années de guerre. Permettre l’accès aux convois humanitaires est urgent.
Sarah Mardini et Seán Binder, deux bénévoles pour une ONG de sauvetage grecque sur l’île de Lesbos risquent 25 ans de prison pour avoir secouru des embarcations en détresse.
Le navire de MSF, le Geo Barents, procède au sauvetage de 71 migrants en Méditerranée centrale (photo d’archive). Crédit : MSF_Sea / Twitter
Le décret sur les opérations humanitaires en mer, promulgué lundi en Italie, force les navires à retourner à quai sitôt un sauvetage effectué, quitte à partir précipitamment d’une zone maritime où d’autres bateaux de migrants pourraient être secourus. Pour les ONG, cette nouvelle règle provoque des cas de conscience. Entretien.
Une importante opération de secours est déployée depuis ce mercredi matin 6h dans la Manche pour un « incident » impliquant une « petite embarcation », terme généralement utilisé pour qualifier les bateaux de fortune à bord desquels les migrants se rendent au Royaume-Uni.
Le bébé a été évacué avec sa mère et ses trois frères sur l’île italienne de Lampedusa. Crédit : MSF Sea/Twitter
Après 7 heures de travail à bord du bateau humanitaire Geo Barents, une rescapée fuyant la Libye a donné naissance à un bébé, en pleine mer Méditerranée. La jeune maman et ses trois autres fils ont été évacués quelques heures plus tard sur l’île italienne de Lampedusa.
Port de Catane en Sicile: les migrants mineurs du bateau Humanity 1, de l’ONG SOS Humanity débarquent ce dimanche matin 6 novembre 2022. AP – Salvatore Cavalli
Après plus de dix jours d’impasse, l’Italie a autorisé finalement un navire de l’ONG SOS Humanity, battant pavillon allemand à accoster dans le port sicilien de Catane. Mais les autorités italiennes veulent choisir à bord du bateau les migrants qu’elles accueilleront. C’est une violation du droit international, nous explique Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France.
Des migrants descendent d’un bateau de sauvetage de la SNSM de Calais, le 17 avril 2020, après avoir été sauvés le long de la côte française alors qu’ils tentaient de traverser la Manche pour rejoindre le Royaume-Uni. (Image d’illustration) BERNARD BARRON / AFP
Tempête, avarie technique, naufrages, noyades : la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) intervient plus de 6 000 fois par an au large des côtes françaises. Ces sauveteurs bénévoles risquent leur vie pour secourir celles des autres. Ils sont de plus en plus sollicités pour venir au secours des migrants. Pour faire face à l’augmentation des naufrages de ces embarcations de fortune, la SNSM a décidé de former ses propres bénévoles au sauvetage de masse.