Les retards survenus ces dernières heures avant la conclusion d’un accord de trêve ont été vécus comme une « torture » par les familles des otages. C’est ce qu’explique Stephen Brisley, un proche d’otage, dans les colonnes du Guardian. « Je suis prudemment optimiste, mais un peu méfiant en même temps », explique-t-il. Il attend la libération de son beau-frère, dont l’épouse (sa sœur) et les deux fillettes (ses nièces) ont été tuées le 7 octobre. De son côté, Gilad Korngol, 63 ans, « ne sait pas ce qui est arrivé à son fils de 39 ans, qui avait été enlevé au kibboutz Be’eri ». « Ne pas savoir », explique-t-il, « nous a fait vivre comme des zombies, au cours des 467 derniers jours ».
L’angoisse d’une mère : un fils libéré de Gaza, un autre laissé derrière
Des deux fils de Ruth Strom, Yaïr Horn, souffrant, fait partie des 33 otages qui seront libérés dans le cadre de la phase 1 alors qu’Eitan Horn restera à Gaza pour l’instant.
Cessez-le-feu Israël-Hamas : les images des impressionnants convois humanitaires prêts à entrer à Gaza
Depuis l’annonce de l’accord, des chauffeurs de camion égyptiens ont convergé vers le point de passage de Rafah pour apporter de la nourriture, de l’eau et du carburant aux Gazaouis.
Trêve, cessez-le-feu, pause ? Les termes varient, reflétant les sentiments mitigés que laisse l’accord annoncé pour ce dimanche 19 janvier 2025. Mitigés, d’abord, car nous savons le déchaînement de feu et de sang qui s’abattra dans les prochains jours sur la bande de Gaza, jusqu’à la minute ultime prévue pour sa mise en œuvre ; à l’image de ce qui s’est passé au Liban, et comme il en a toujours été dans les guerres menées par Tel-Aviv.
Un cessez-le-feu ne mettra pas fin au programme génocidaire d’Israël
L’accord pourrait réduire l’intensité de la vague de meurtres perpétrée par Israël, mais il risque d’ouvrir la voie à une nouvelle phase éprouvante de nettoyage ethnique, avec le soutien total de Trump.
Deux journalistes d’Al-Jazira tués dans une frappe israélienne à Gaza
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, le 7 octobre 2023, le bureau de la chaîne à Gaza a déjà été bombardé et deux autres de ses correspondants tués.
Dans la bande de Gaza, un musicien donne des concerts pour aider les enfants «à surmonter leur traumatisme»
L’utilisation par Israël de la Directive Hannibal a fait de nombreux morts le 7 octobre, y compris des civils israéliens
Selon le quotidien israélien Haaretz les Forces de défense israéliennes (FDI) ont émis la Directive Hannibal qui ordonne l’usage de la force pour empêcher que des soldats soient pris en captivité dans trois installations de l’armée infiltrées par le Hamas le 7 octobre. Ces ordres ont été appliqués aux bâtiments où l’on savait des otages détenus. D’autres ordres ont été donnés pour tirer sur des bâtiments civils et des zones ouvertes.
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Manifestation de soutienà Olivier Dubois le 8 juin 2021 à Paris. (LUCAS BARIOULET/AFP)
Spécialiste du terrorisme et auteur d’«Otages, une histoire» (Gallimard, 2020), l’historien Gilles Ferragu revient sur les particularités de la médiatisation de la détention du journaliste Olivier Dubois.