Dossier : À Gaza, l’impuissance du droit, l’impunité des acteurs



Gaza, enclave dévastée et symbole du droit international en péril. Plus de 600 jours après le début du conflit, la justice internationale reste impuissante face aux atrocités largement documentées et malgré des décisions appelant à la protection de la population civile. Une impuissance due à l’inaction politique, selon l’ancienne présidente de la Cour internationale de Justice. D’où la nécessité de revisiter ce droit bafoué, porteur d’un possible sursaut.



Crimes de guerre à Gaza: la justice française mise au défi face à l’impunité israélienne


Un dépôt de deux plaintes contre deux soldats franco-israéliens a été déposé ce 1ᵉʳ juillet à Paris par plusieurs ONG auprès du Pôle crimes contre l’humanité du Tribunal judiciaire de Paris. Elles accusent ces deux snipers d’« exécutions sommaires » de civils dans la bande de Gaza. Cette démarche pourrait représenter un virage dans le traitement judiciaire du massacre en cours dans l’enclave palestinienne. 



Visite de Benyamin Netanyahu à Washington: Trump veut à Gaza ce qu’il n’a pas obtenu en Ukraine


Le Premier ministre Benyamin Netanyahu est en visite aux Etats-Unis où il va rencontrer ce lundi après-midi Donald Trump à la Maison Blanche. Avec un sujet majeur sur la table : la fin des attaques israéliennes contre Gaza tandis que des négociations pour un cessez-le-feu avec le Hamas ont repris dans la nuit à Doha. Une nouvelle séquence diplomatique dont compte bien profiter le président américain.



« Tout ce qui se passe à Gaza et en Cisjordanie, c’est du business »

Par Rami Abou Jamous


Le 2 juillet, la coalition actuellement au pouvoir en Israël a refusé une proposition de loi désignant la bande de Gaza comme « zone hostile pour le commerce ». Alors que cette même coalition ne cesse de dire que Gaza est une zone hostile, dangereuse, qu’il ne faut pas arrêter la guerre, qu’il faut tout détruire, éradiquer le Hamas, et finalement expulser toute la population de Gaza. Mais quand il s’agit de business, c’est différent. C’est une parfaite illustration de l’esprit colonial, mais l’occupation israélienne a quelque chose de particulier.



Ligne rouge pour Gaza



Depuis octobre 2023, la population de la bande de Gaza subit des bombardements incessants de la part de l’armée israélienne. Le droit international est piétiné. Plus de deux millions de personnes sont actuellement au bord de la famine. En cause, l’entrave à l’acheminement de l’aide aggravant ainsi la crise humanitaire, dans le cadre d’une stratégie calculée visant à la destruction physique des Palestiniennes et Palestiniens à Gaza. Le déchaînement de violence et de destruction envers la population palestinienne semble sans fin. Gaza n’a plus le temps d’attendre. L’inaction de nos gouvernements tue.

Face à cette situation, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) se joint à la mobilisation mondiale « ligne rouge pour Gaza ».

Pour symboliser toutes les lignes rouges franchies à Gaza, formons une grande ligne rouge humaine. 

Informations pratiques
⏰ RDV : Mardi 8 juillet à 18h30
🔴 Dress code : haut rouge
📍 Point de rendez-vous : métro Belleville à Paris
❗ Important : aucun drapeau d’organisation ou de partis politiques.

Cisjordanie: les épisodes de violences perpétrés par des colons se succèdent



Alors que les regards étaient braqués sur la guerre entre Israël et l’Iran, c’est le tout dernier épisode de violence perpétrée par des colons : il s’est déroulé à Kafr Malik, un village palestinien de Cisjordanie situé au nord de Jérusalem où les affrontements en série se succèdent. Ceux-ci ont provoqué ces derniers jours la mort de trois Palestiniens tués par l’armée israélienne.



Cisjordanie : comment tous les palestiniens deviennent des prisonniers


Arrestations arbitraires, tortures, mise à mort : l’incarcération massive des Palestiniens constitue un des instruments des représailles d’Israël depuis le 7 octobre. Au cœur de la logique coloniale, la prison est omniprésente dans les trajectoires de vie palestinienne et représente un instrument de répression et d’asservissement total. Explication et témoignages.



«Gaza, une guerre coloniale»


Entretien avec Stéphanie Latte Abdallah et Véronique Bontemps conduit par Ryan Tfaily

Parmi la littérature prolifique qui tente d’analyser la guerre génocidaire en cours à Gaza, l’ouvrage co-dirigé par Stéphanie Latte Abdallah, historienne et politiste, directrice de recherche au CNRS, et Véronique Bontemps, anthropologue, chargée de recherche au CNRS, intitulé Gaza, une guerre coloniale (Actes Sud, 2025) se distingue par la profondeur historique et politique qu’il donne aux événements, et la place de choix qu’il accorde aux auteurs palestiniens et originaires du Moyen-Orient. La somme décrypte les multiples facettes de la guerre en cours, à partir du paradigme du colonialisme de peuplement qui structure désormais les études palestiniennes. En mobilisant diverses disciplines, et en croisant les regards – anthropologique, géopolitique, juridique, économique et politique -, le livre parvient à saisir les ruptures mais surtout les continuités à l’œuvre dans l’écrasement de Gaza. Dans cet entretien, les deux coordinatrices de l’ouvrage reviennent sur les concepts en jeu, les défis méthodologiques et l’état de la recherche sur la Palestine à l’heure du génocide à Gaza.

À Gaza, au moins 31 morts et plus de 176 blessés dans des nouveaux tirs israéliens



Les secouristes de Gaza ont déclaré que des tirs israéliens ont tué au moins 31 Palestiniens et en ont blessé plus de 176 tôt dimanche, alors que des milliers de personnes se dirigeaient vers un site de distribution d’aide alimentaire géré par les États-Unis.

Plus de 54 418 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.



Enquête : les ordres d’évacuation de l’armée israélienne depuis mars couvrent 78 % de la bande de Gaza


Entre le 18 mars – jour de rupture du cessez-le-feu – et le 29 mai, l’armée israélienne a publié 32 ordres d’évacuation contraignant la population gazaouie à fuir. Selon l’analyse des Observateurs de France 24, 78 % du territoire est désormais concerné par au moins un de ces ordres. Plus de deux millions d’habitants de Gaza sont désormais censés se retrancher sur un territoire qui représente moins de 65 km².



Guerre dans la bande de Gaza : qui utilise ou non le mot « génocide » pour décrire les opérations israéliennes, et pour quelles raisons ?


De plus en plus d’ONG, de chercheurs et de responsables politiques emploient ce terme lourd de sens pour qualifier la politique d’Israël vis-à-vis des Gazaouis.

Le mot est clivant. Et le débat, extrêmement tendu. Après plus d’un an et demi de guerre dans la bande de Gaza contre le Hamas, organisation islamiste, en réaction aux attaques terroristes du 7 octobre 2023, l’Etat d’Israël est régulièrement accusé de commettre un génocide à l’encontre des habitants de l’enclave palestinienne. Des banderoles de manifestations jusqu’aux rapports de l’ONU en passant par certains discours de dirigeants politiques, ce terme, très chargé historiquement, est de plus en plus fréquemment utilisé pour décrire la politique menée à l’encontre des quelque deux millions de Gazaouis piégés dans cette zone dévastée.



Gaza. Influenceurs par temps de génocide


La guerre contre Gaza est le premier génocide retransmis en direct sur les petits écrans de nos téléphones. Malgré l’absence d’électricité, l’accès difficile à Internet et la famine, les Palestiniens de Gaza continuent à documenter sans relâche leur calvaire. Certains sont devenus des icônes suivies en ligne par des millions de personnes. Une présence en ligne, notamment en anglais, qui s’est construite depuis les mobilisations sur tout le territoire de la Palestine historique en 2021.



Gaza : Guillaume Erner face à « deux visions de la réalité »


Où il est question d’un léger « différend » à l’antenne de France Culture, le 26 mai 2025.



Israël/Cisjordanie : la milice coloniale du gouvernement Netanyahu s’organise pour détruire les vies palestiniennes


Encouragés par le gouvernement israélien, couverts par l’armée et rarement condamnés, les actes de violences de colons contre la population palestinienne explosent ces derniers mois. À la faveur de la levée des sanctions par les États-Unis, le sentiment d’impunité est total.



Gaza : 600 jours de guerre, la distribution d’aide de la Fondation américaine suspendue après le « chaos » de mardi

Homme à table (1905), croquis de Franz Kafka destiné à illustrer Le Procès.
Collection du musée Franz-Kafka à Prague.



L’ONU fait état de 47 blessés lors de la distribution à Rafah, le bureau de presse du gouvernement palestinien évoque trois morts.

Un haut responsable de l’ONU a dénoncé mercredi comme « une distraction » indigne le nouveau système de distribution d’aide mis en place par Israël dans la bande de Gaza, au 600e jour de la guerre entre Israël et le Hamas, après une distribution chaotique ayant fait au moins trois morts et 47 blessés la veille.



Guerre à Gaza : mise en cause par l’ONU, l’armée israélienne dément avoir tiré sur la foule lors d’une distribution d’aide humanitaire


Des soldats israéliens « ont effectué des tirs de sommation en l’air » mardi, « dans la zone à l’extérieur » d’un nouveau centre géré par une ONG, « en aucun cas vers les gens », assure un porte-parole.

L’armée israélienne a démenti, mercredi 28 mai, avoir ouvert le feu sur la foule la veille en marge d’une distribution d’aide humanitaire à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, la première assurée par une nouvelle fondation controversée. Les soldats israéliens ont été mis en cause par un responsable de l’ONU qui a fait état de nombreux blessés par balles.



Gaza: « Une situation unique au monde où la population est enfermée sur la zone de conflit »


Israël intensifie son offensive dans la bande de Gaza, un territoire dévasté et affamé, malgré les pressions internationales croissantes pour faire taire les armes. Alexandre Chatillon, directeur de l’ONG Super-Novae, était sur le plateau de France 24 pour évoquer la situation à Gaza et les conditions de travail des humanitaires dans ce territoire. Après s’être rendu dans l’enclave palestinienne plusieurs fois, il a récemment été refoulé par les autorités israéliennes.



« Horreur absolue » : plus de 50 000 enfants tués ou blessés dans la bande de Gaza


« En l’espace de 72 heures ce week-end, les images de deux attaques effroyables ont une nouvelle fois illustré les conséquences inhumaines de cette guerre impitoyable menée contre les enfants dans la bande de Gaza.

Vendredi, nous avons vu les images des corps calcinés et démembrés des enfants de la famille al-Najjar, retirés des décombres de leur maison à Khan Younès. Sur les dix frères et sœurs âgés de moins de 12 ans, un seul aura survécu, grièvement blessé.



Des écrivains dénoncent un «génocide» à Gaza: «Un mot nécessaire à double titre», explique Jadd Hilal


La guerre se poursuit à Gaza avec des bombardements quotidiens. L’aide humanitaire recommence à entrer au compte-gouttes et en quantité largement insuffisante pour nourrir une population affamée et qui manque de tout à cause blocus israélien. Cette escalade militaire et les souffrances des 2,4 millions de civils dans la bande de Gaza nourrissent une indignation internationale croissante, y compris parmi les plus fidèles alliés d’Israël. En France, 300 écrivains ont signé ce 26 mai une tribune, publiée dans le journal Libération, dans laquelle ils réclament des sanctions contre Israël et un cessez-le-feu immédiat pour mettre un terme sans délai au génocide à Gaza. Entretien avec l’un des signataires de la tribune, l’écrivain franco-libano-palestinien Jadd Hilal, auteur de « Le caprice de vivre », éditions Elyzad.  



Manifestation d’Israéliens à Paris : « Nous avons la responsabilité de mettre fin à ce génocide »


À Paris, comme dans treize villes européenne était organisée une manifestation d’Israéliens réclamant l’interruption de la guerre à Gaza. L’historien et ex-ambassadeur Elie Barnavi a pris part à la mobilisation, dénonçant une « folie ». « Nous avons la responsabilité de mettre fin à ce génocide », a souligné sur France 24 l’une des organisatrices du rassemblement.



Quelque 380 écrivains britanniques et irlandais dénoncent un « génocide » à Gaza


Quelque 380 écrivains du Royaume-Uni et d’Irlande, dont Zadie Smith, Ian McEwan et Irvine Welsh, ont appelé à utiliser les « mots justes » et à qualifier de « génocide » la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza. Une lettre similaire a été publiée mardi par quelque 300 écrivains francophones, dont les prix Nobel de littérature Annie Ernaux et Jean-Marie Gustave Le Clézio.



Soutien à la Palestine. Les universités bâillonnées


Dénoncer un massacre en cours en Palestine, proposer des espaces académiques d’analyse et de discussion critique de la politique menée par l’État israélien a valu à nombre d’enseignants et de chercheurs français des sanctions disciplinaires ou des poursuites judiciaires pour « apologie du terrorisme ». Florilège.



ELNET, le réseau d’influence au service d’Israël et de Netanyahu


Inscrit comme lobby officiel du gouvernement israélien auprès de l’Assemblée nationale, Elnet s’inspire des réseaux américains pro Netanyahu pour influencer les journalistes et les politiques français. Méconnu du public, il développe une stratégie médiatique de plus en plus agressive en offrant des éléments de langage clé en main, visant à taire toute critique de l’extrême droite au pouvoir à Jérusalem, avec le soutien de nombreuses personnalités très conciliantes avec les massacres en cours à Gaza. Décryptage.


« C’est obscène » : après 11 semaines de blocus, l’aide humanitaire au goutte à goutte dans la bande de Gaza



Depuis lundi, un nombre limité de camions chargés de biens de première nécessité ont été autorisés par les autorités israéliennes à franchir le passage de Kerem Shalom, dans le sud de la bande de Gaza. L’enclave palestinienne était sous blocus total depuis 11 semaines. Humanitaires et habitants dénoncent une aide largement insuffisante, qui n’a pas pu atteindre tous les habitants.



« Rendre inutilisable » : La mission israélienne de destruction urbaine totale 


Alors que les frappes aériennes font de nombreuses victimes, les bulldozers et les explosifs rasent Gaza depuis la terre – ce que les soldats présentent comme une campagne systématique visant à rendre la bande de Gaza invivable, comme le révèle une enquête conjointe



Les actes dans la bande de Gaza « vont dans le sens d’un génocide », alerte le Conseil de l’Europe


Les actes dans la bande de Gaza « vont dans le sens d’un nettoyage ethnique et d’un génocide », a dénoncé vendredi une rapporteure de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), qualifiant « le massacre qui se déroule actuellement » d' » immense tragédie ».



Témoignages

 

Journal d’une Gazaouie : «Parfois, la mort semble plus clémente que la vie à laquelle nous sommes condamnés»


Nour Z. Jarada vit à Gaza depuis toujours. Pour «Libération», cette psychologue de Médecins du monde France raconte son quotidien dans l’enclave palestinienne. Dixième épisode : l’angoisse d’être le seul survivant.



« Réjouissez-vous, habitants de Gaza ! Vous serez tués l’estomac plein »


Nous traduisons cet article tristement ironique d’AHmed Al-Najjar, journaliste et universitaire gazaoui, qui offre une analyse glaçante de l’instrumentalisation de l’aide humanitaire par Israël.

« Le nouveau plan humanitaire américain nous « sauvera », tout comme les précédents.« 



Gaza. Une mémoire contre l’oubli


Dans Pour l’honneur de Gaza, le réalisateur palestinien Iyad Alasttal livre un témoignage poignant sur la vie dans l’enclave depuis le 7 octobre 2023, mettant en lumière celles et ceux qui luttent pour survivre malgré l’horreur et l’indifférence du monde.

À Gaza, l’errance sans fin des déplacés face à la nouvelle offensive israélienne

Kichka (Israël) https://www.cartooningforpeace.org/



La destruction des Palestiniens « un objectif de guerre » revendiqué par Israël, dont l’armée continue de massacrer les civils à Gaza. Les troupes d’occupation mènent actuellement une double offensive terrestre et aérienne, qui vise principalement le nord et le sud de l’enclave, entraînant un déplacement massif de la population. Le gouvernement israélien souhaite ainsi s’emparer de toute la bande de Gaza, et la vider le plus rapidement de tous ses habitants. 



« Ça va être sanglant et apocalyptique » : les Gazaouis résignés et inquiets face à l’offensive d’Israël pour prendre le contrôle de l’enclave palestinienne


Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a affirmé lundi vouloir prendre « le contrôle de tout le territoire » palestinien dans le cadre d’une nouvelle opération baptisée « Chariots de Gédéon ».

« Les frappes autour de nous ne s’arrêtent pas, il y en a toutes les quelques minutes. » Olga Cherevko, porte-parole du Bureau de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) dans la bande de Gaza, décrit une situation « apocalyptique » dans le territoire palestinien. Les bombardements dans l’enclave se sont brusquement intensifiés depuis le lancement de l’offensive terrestre israélienne baptisée « Chariots de Gédéon », dans la nuit du samedi 17 au dimanche 18 mai. 



« Une question de survie », « la honte »… Ces Israéliens sont divisés face aux critiques internationales contre la politique menée par Benyamin Nétanyahou à Gaza


Face aux actions de Benyamin Nétanyahou, plusieurs dirigeants internationaux haussent le ton et envisagent des sanctions.

Visite diplomatique en Cisjordanie interrompue par des tirs israéliens, nouvelle offensive contre le Hamas, situation humanitaire catastrophique à Gaza… Israël est au centre des critiques internationales. L’Union européenne annonce réexaminer son accord d’association avec l’État hébreu. Le Royaume-Uni suspend les négociations sur un accord de libre-échange. La France dénonce le « mouroir » qu’est devenue la bande de Gaza. L’État hébreu va-t-il terminer au ban de la communauté internationale ? Quelles en seraient les conséquences pour la population ? Les Israéliens sont divisés sur la question.



« Nous vivons la mort »

Par Rami Abou Jamous


« Les chariots de Gédéon ». C’est le nom de l’opération lancée par l’armée d’occupation pour occuper toute la bande de Gaza. Avant, il y avait les objectifs déclarés, et les objectifs non déclarés. Les objectifs déclarés, c’était « éradiquer le Hamas et libérer les prisonniers israéliens ». L’objectif non déclaré, c’était l’expulsion des Gazaouis. Maintenant, il n’y a plus de distinction. Le but, c’est d’amener toute la population de Gaza à se déplacer vers la mer, vers le sud, vers Rafah, ville que l’armée d’occupation a presque entièrement rasée. D’après les images satellite, 90 % des habitations ont été détruites. 2,3 millions de personnes doivent donc se diriger vers la zone de Rafah pour ensuite être déportées vers des pays étrangers.



«En Cisjordanie, il y a un processus comparable à ce qu’il se passe à Gaza»


Tandis que la guerre fait rage dans la bande de Gaza, les violences en Cisjordanie occupée se multiplient. Certains groupes de militants pacifistes tentent de protéger les Palestiniens face aux attaques de plus en plus nombreuses des colons. Guy, militant israélien depuis 2010 au sein du groupe Ta’ayush, actif dans le sud de la Cisjordanie, les collines du sud d’Hébron, témoigne de ce qui s’y déroule.



ISRAËL: DÉCLARATION IGNOBLE D’UN HOMME POLITIQUE ISRAÉLIEN

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“L’ennemi, ce n’est pas le Hamas. Chaque enfant, chaque bébé à Gaza est un ennemi. Nous devons conquérir Gaza et ne laisser aucun enfant gazaoui sur place. Il n’y a pas d’autre forme de victoire”, a déclaré Moshe Feiglin, homme politique israélien et ancien député du Likoud, lors d’une interview télévisée diffusé mardi sur la quatorzième chaîne israélienne.

Gaza : la fin du déni ?



Ces dernières semaines, des personnalités de la communauté juive française, des chefs d’État se sont exprimés et des tribunes ont été publiées pour critiquer la situation à Gaza. Assiste-t-on à une prise de conscience collective ?



« Deux millions de personnes sont affamées » à Gaza, selon le chef de l’OMS


Le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est alarmé lundi du risque de famine qui augmente dans la bande de Gaza où « deux millions de personnes affamées » selon lui.

« Le risque de famine à Gaza augmente avec la rétention délibérée de l’aide humanitaire, y compris de nourriture, dans le cadre du blocus en cours », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, à l’ouverture de la réunion annuelle des Etats membres de l’organisation à Genève.



Offensive terrestre sur Gaza: «Ils veulent simplement notre anéantissement»


Après avoir détruit quasiment toute la bande de Gaza, Israël se lance désormais dans la conquête territoriale de l’enclave palestinienne. Baptisée « les chariots de Gédéon », l’opération terrestre vise depuis dimanche le nord et le sud de Gaza. Elle est accompagnée de bombardements meurtriers. Plus de 140 personnes ont été tuées par l’armée israélienne durant les dernières 24h, selon le ministère de la Santé palestinien. La population gazaouie est affamée et à bout de souffle.



En direct de la manifestation pour la Paix

IA



Troyes: manifestation aujourd’hui à 18h

Collectif aubois pour la paix




Vendredi 16 mai

18h00

Place Jean-Jaurès




Hier le peuple palestinien a commémoré le 77ème anniversaire de la Nakba. La Nakba la catastrophe en arabe, c’est 800000 palestiniens qui furent chassés de leurs terres, de leurs maisons, de leur patrie par l’armée israélienne durant la période de 1947 à 1949. Un nettoyage ethnique, un crime colonial.

Aujourd’hui la Nakba continue sous nos yeux dans la mémoire et la douleur du peuple palestinien. Elle continue à travers les crimes perpétrés en ce moment  et depuis 20 mois par de Netanyahu et son gouvernement.

Le 18 mars Israël a violé le cessez-le-feu à Gaza, avec le soutien total des États-Unis, en décidant la reprise de bombardements massifs et des déplacements forcés de la population. Plus de 800 morts ont été comptabilisés en quelques jours, en majorité des femmes et des enfants ! Depuis le début du mois de mars, l’État d’Israël a totalement fermé tous les accès à Gaza, c’est l’arrêt de l’aide humanitaire, la coupure de l’eau, de l’électricité et des médicaments, la famine qui s’installe.

La situation est catastrophique, la population s’entretue pour de l’eau et n’a désormais quasiment plus rien à manger. L’ONU a d’ailleurs dénoncé l’utilisation de la famine par Israël comme arme de guerre. D’après la Croix rouge la situation humanitaire est au bord de l’effondrement, chaque jour qui passe, les cas d’émaciation sévère augmentent. Le taux de malnutrition chez les enfants a ainsi bondi de « 172 % au premier trimestre de 2025 » par rapport à la même période l’an dernier. Pour couronner le tout, vendredi 2 mai un bateau de l’ONG la flottille de la liberté transportant des vivres pour les Gazaouis a été attaqué par des drones israéliens.

Le 4 mai dernier, Netanyahou a confirmé son plan de déplacement massif de la population et sa volonté de conquête  du territoire en expliquant qu’il compte « promouvoir le plan Trump  ». « C’était la recommandation du chef d’état-major, pour détruire le Hamas. Il pense que cela nous aidera à libérer les otages, et je suis d’accord avec lui », a déclaré Benyamin Netanyahou précisant que ses troupes occuperaient le territoire et que la population gazaouie serait déplacée vers le sud.

En continuant ses agressions contre le Liban et la Syrie, c’est tout le Moyen-Orient qu’Israël cherche à embraser certains pays occidentaux, comme la France, ont condamné les bombardements de l’armée israélienne mais ce ne sont que des mots. Les paroles et les discours ne servent plus à rien. Israël veut enterrer tout espoir de cessez-le-feu permanent à Gaza en reprenant sa guerre génocidaire contre le peuple palestinien et en lui niant le droit à la vie.

 Il faut prendre des sanctions contre Israël pour mettre fin aux massacres et au génocide en cours.

Emmanuel Macron a déclaré il y a quelques semaines que la reconnaissance de l’état de Palestine pour le France « pourrait  » avoir lieu en juin. Mais qu’attend il de plus pour agir ? L’urgence est là, la France doit prendre ses responsabilités. En plus de la reconnaissance de l’état, le président français doit agir pour débloquer l’arrivée de l’aide humanitaire et exiger que des sanctions soient prises à l’échelle européenne contre le gouvernement d’extrême droite israélien. Mais visiblement les priorités du gouvernement français sont ailleurs ! Il préfère criminaliser celles et ceux qui se mobilisent en soutien au peuple palestinien notamment en demandant la dissolution d’Urgence Palestine. Le message est clair : faire taire les voix de la paix et s’en prendre à celles et ceux qui défendent la solidarité internationale.

Le collectif pour la Paix s’oppose évidemment à cette dissolution. En Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, la population est assiégée, déplacée de force par les colons et l’armée israélienne, leurs habitations sont détruites. C’est un véritable nettoyage ethnique, mené sans interruption, qui fait craindre un scénario proche de celui de Gaza. C’est ouvertement un processus d’annexion de la Cisjordanie qui se met en place avec l’approbation de Trump.

Le mouvement de solidarité prend de l’ampleur en France et partout dans le monde. De nouvelles voix s’élèvent pour dénoncer et s’opposer aux massacres ; la rabbin Delphine Horvilleur a publié un texte-manifeste dans lequel elle dit son « refus absolu de l’annihilation d’un peuple » pour réaliser « le rêve de survie » d’un autre peuple. Elle dénonce «  la déroute politique et la faillite morale du gouvernement israélien » et parle de la « tragédie endurée par les gazaouis ». Son texte a été relayé par de nombreuses personnalités en France.

En Israël également les mobilisations s’accentuent, le peuple israélien manifeste chaque semaine pour l’arrêt de la guerre et le retour des otages.

En France, le mouvement de solidarité perdure et se renforce et nous ne lâcherons rien. Plus de 4000 citoyens aubois se sont déjà prononcés pour que le gouvernement français interdise la livraison d’armes à Israël et prenne toute sanction pour imposer que l’aide humanitaire parvienne aux gazaouis affamés.

Le Collectif exige :

–  Arrêt de la guerre contre le peuple palestinien !

– Levée durable du blocus de Gaza !

– Protection du peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie !

– Arrêt des livraisons d’armes à Israël !

– Arrêt de toute coopération militaire et sécuritaire !

– Sanctions contre Israël !

– Reconnaissance d’un État Palestinien !

– Arrêt de l’occupation/colonisation expansives par Israël des territoires palestiniens et voisins.



Les frappes israéliennes ont fait 74 morts, selon un nouveau bilan de la défense civile palestinienne


« Des dizaines d’autres personnes restent piégées sous les décombres », a déclaré le porte-parole de cette organisation de premiers secours.



« Ma façon de résister, c’est de rester en Palestine »


Comme vous le savez, environ 110 habitants de Gaza sont arrivés récemment en France, évacués fin avril grâce au consulat français de Jérusalem. Parmi eux, il y avait des regroupements familiaux, des gens qui ont reçu des bourses universitaires, des artistes, des gens qui ont des liens divers avec la France et qui voulaient sortir de Gaza. Tout de suite après, j’ai reçu beaucoup d’appels d’amis français, journalistes ou non. Avec la même question : « Pourquoi tu n’es pas parti ? » Certains me proposaient même d’appeler le consulat de France, croyant qu’il m’avait oublié dans la liste des candidats au départ. J’ai répondu que, depuis le premier jour de la guerre, le consulat me propose de me faire quitter Gaza, avec ma famille, et de m’accueillir en France. Mais je refuse.


Le CRIF « signaleur de confiance » de l’Arcom, une menace pour la liberté d’expression

UJFP
L’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) vient d’agréer le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) comme « signaleur de confiance ». Ce statut permet à une organisation de signaler des contenus jugés illicites ou problématiques, en bénéficiant d’un traitement prioritaire. L’Union juive française pour la paix (UJFP) dénonce cette décision grave et lourde de conséquences.

Rafah n’existe plus. C’est une partie du plan d’Israël pour occuper Gaza de manière permanente



Israël a complètement rasé Rafah, transformant un cinquième du territoire de Gaza en une zone tampon géante. Cela fait partie du plan d’Israël pour rester définitivement à Gaza et faciliter le nettoyage ethnique de sa population.

Au cours du mois dernier, l’armée israélienne a méthodiquement vidé Rafah de ses habitants et rasé ce qui restait de ses bâtiments. La ville de Rafah et les localités environnantes ont désormais pratiquement disparu, la plupart des habitants ayant été évacués vers le nord, à Khan Younis et sur la côte de Mawasi, sous les tirs d’artillerie et au son des chars et des bulldozers approchant.



Cisjordanie au jour le jour : Les colons et les forces israéliennes assassinent ensemble


Notre point sur la situation cette semaine en Cisjordanie, où l’armée israélienne poursuit sa brutale opération « mur de fer », assassinant au moins sept Palestinien·nes dont un enfant de 12 ans.

Entre le 15 et le 21 avril, les forces israéliennes ont tué six Palestiniens, dont un enfant, et blessé au moins 32 autres, dont 12 enfants, dans toute la Cisjordanie, selon le dernier rapport de l’OCHA. Au cours de la même période, deux Palestiniens de Cisjordanie sont morts en détention israélienne dans des circonstances peu claires.



Invisibiliser la Palestine. Avec François Ruffin


Dans quelle mesure la cause palestinienne se retrouve-t-elle invisibilisée sur la scène internationale ainsi que dans la sphère médiatique française ? Dans quelle mesure cette invisibilité s’accompagne-t-elle d’un recul du droit international ?





Guerre au Proche-Orient : 40 morts après des frappes israéliennes sur des tentes de déplacés dans la bande de Gaza



Ces attaques ont eu lieu dans plusieurs endroits de l’enclave palestinienne. L’armée israélienne n’a pas commenté ces informations dans l’immédiat.

Le bilan s’alourdit après les frappes aériennes israéliennes qui ont visé des tentes abritant des personnes déplacées dans plusieurs endroits de la bande de Gaza, jeudi 17 avril. La défense civile palestinienne, qui avait dans un premier temps annoncé 25 morts, avance désormais le chiffre de 40 victimes.



La bande de Gaza « est devenue une fosse commune pour les Palestiniens et ceux qui leur viennent en aide », dénonce Médecins sans frontières


Après deux mois de trêve, Israël a repris le 18 mars ses bombardements aériens suivis d’une offensive terrestre dans la bande de Gaza.

« Gaza est devenue une fosse commune pour les Palestiniens et ceux qui leur viennent en aide », a dénoncé mercredi 16 avril l’ONG Médecins sans frontières (MSF), à la suite des opérations militaires et du blocus imposé par Israël sur l’aide humanitaire. « Nous assistons en temps réel à la destruction et au déplacement forcé de toute la population de Gaza », a déclaré Amande Bazerolle, coordinatrice d’urgence de MSF à Gaza, dans un communiqué. Elle estime que la réponse humanitaire est « gravement entravée par l’insécurité constante et les pénuries critiques ».



L’aide humanitaire à Gaza « menacée d’un effondrement total »


L’aide humanitaire à Gaza est « menacée d’un effondrement total » en raison du blocus imposé par Israël sur l’entrée de cette aide depuis le 2 mars, alertent jeudi douze importantes ONG dans un communiqué commun. « Laissez-nous faire notre travail », exhortent les représentants de Médecins du Monde, Oxfam et du Norwegian Refugee Council (NRC) et d’autres ONG qui disent faire face à « l’un des pires échecs humanitaires de notre génération ».



Palestine. La santé mentale, un enjeu décolonial


Les Palestinien·ne·s subissent une violence coloniale qui détruit non seulement leurs corps et leurs maisons, mais aussi leur psychisme. Génocide, déplacements forcés, blocus, humiliations quotidiennes constituent autant de traumatismes individuels et collectifs. Il est urgent de repolitiser la santé mentale pour en faire un enjeu de justice.



Le World Press Photo récompense Samar Abu Elouf pour son portrait d’un enfant palestinien amputé


Le cliché du jeune Mahmoud Ajjour, évacué à Doha après qu’une explosion lui a arraché les bras en 2024, dit « le lourd tribut » que les enfants palestiniens payent « aux horreurs qu’ils ont vécues », a déclaré la photographe, originaire de Gaza.

La photo bouleversante d’un garçon palestinien de 9 ans, qui a perdu ses deux bras en fuyant une attaque israélienne à Gaza, a remporté, jeudi 17 avril, le premier prix du World Press Photo 2025. L’image, capturée par la photographe palestinienne Samar Abu Elouf pour le New York Times, est un portrait du jeune Mahmoud Ajjour, évacué à Doha après qu’une explosion lui a arraché un bras et mutilé l’autre l’année dernière.

Kfar Kila, Liban. «Les Israéliens ont tout tué, même la peur qui était en nous»



Si, depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, le 27 novembre, un semblant de vie a repris au Sud-Liban, les villages les plus proches de la ligne de démarcation, eux, sont maintenus dans la guerre. À Kfar-Kila, la ville a été rayée de la carte par l’armée israélienne qui entrave tout processus de reconstruction.  Orient XXI a pu se rendre dans ce Liban où la paix ne reste qu’un lointain mirage.

Manifestation du 29 mars à Troyes




HALTE AU GÉNOCIDE À GAZA !
HALTE À TOUTE EXTENSION DE LA GUERRE !
NON, AU PLAN TRUMP/NETANYAHOU DE DÉPORTATION DES GAZAOUIS !
RESPECT DU DROIT DES PALESTINIENS DE VIVRE SUR LEURS TERRES !

Exigeons de l’État français, des mesures concrètes pour
le cessez-le-feu PERMANENT et pour
l’arrêt IMMÉDIAT des livraisons d’armes à Israël


À l’appel du Collecif aubois pour la Paix : CGT, Solidaires, FSU, MRAP, LDH, Greenpeace,

AGUI, Libre Pensée, Collectif Louise Michel, LFI, POI, PCF, Génération.s.


4000 citoyens aubois se sont déjà prononcés pour que le gouvernement
français interdise la livraison d’armes à Israël et prenne toute sanction pour imposer
que l’aide humanitaire parvienne aux gazaouis affamés.

Le Collectif exige :

  • Cessez-le-feu total et permanent !
  • Arrêt de la guerre contre le peuple palestinien !
  • Levée durable du blocus de Gaza !
  • Protection du peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie !
  • Arrêt des livraisons d’armes à Israël !
  • Arrêt de toute coopération militaire et sécuritaire !
  • Sanctions contre Israël !
  • Reconnaissance d’un État Palestinien !
  • Arrêt de l’occupation/colonisation expansives par Israël des territoires palestiniens et voisins.

Déclarations de Trump sur Gaza: des réactions indignées à travers le monde


Passé l’effet de sidération provoqué par les déclarations du président américain sur Gaza mardi soir lors de sa conférence de presse à la Maison Blanche avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyhu, les déclarations pleuvent, des principaux concernés aux institutions internationales. 



«Côte d’Azur du Moyen-Orient» : retour sur les principales déclarations de Donald Trump


En affichant son ambition de «prendre le contrôle» de la bande de Gaza, le président américain a provoqué une vague de stupeur internationale. Retour sur ses propos tenus mardi 4 février au côté du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.



Fermeture de l’Agence américaine pour le développement : l’ensemble du personnel sera placé en congé administratif dès vendredi


Elon Musk, chargé par Donald Trump de faire le ménage au sein du gouvernement fédéral, avait annoncé lundi que l’agence, qui gère des milliards de dollars d’aide à travers le monde, allait « fermer ».



Lettre de solidarité avec les universitaires des États-Unis


Alors que Trump et son administration se sont engagés dans une œuvre de destruction planétaire de nos derniers biens communs, de la démocratie et tous les droits humains, un millier de chercheuses et chercheurs sont les premiers signataires d’une lettre de solidarité avec leurs collègues étasuniens.

« Jamais nous ne renoncerons à notre terre » : des milliers de Palestiniens regagnent le nord de Gaza, entre « joie » et « souffrance »



Selon le gouvernement du Hamas, 300 000 déplacés sont rentrés lundi dans le nord du territoire. Des retours qui se poursuivent mardi.

C’est une véritable marée humaine. Depuis 24h, les déplacés de Gaza peuvent rentrer chez eux dans le Nord(Nouvelle fenêtre). Toute la journée du lundi 27 janvier, une file ininterrompue de charrettes et de piétons surchargés de bagages avec des matelas, des sacs sur le dos, ont emprunté la route littorale. Ils sont des centaines de milliers à avoir retrouvé ce qu’il reste de leurs maisons, ainsi que les voisins et les amis qui ont survécu. 



Bande de Gaza : les déplacés retournent chez eux, dans une enclave en ruine



L’entrée en vigueur du cessez-le-feu a permis à certains Gazaouis de retourner chez eux. A leur arrivée, beaucoup ont constaté les dégâts causés par la guerre.

« Nous sommes finalement chez nous. Il n’y a plus de maison, seulement des ruines. Mais c’est notre maison », a témoigné Rana Mohsen, une femme de 43 ans rentrée à Jabaliya, dans le nord du territoire.



Grossesses en danger pendant l’assaut israélien sur Gaza


Soins prénataux limités ; accouchements dangereux ; nouveau-nés exposés à des conditions fatales.

Le blocus de Gaza imposé par le gouvernement israélien et ses attaques contre les établissements de santé depuis le début des hostilités en octobre 2023 ont engendré des dangers graves et parfois mortels pour les femmes et les filles enceintes durant leur grossesse, lors de l’accouchement et par la suite, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport rendu public aujourd’hui.



Affrontements, morts, démolitions, attaques de colons : point sur la situation du 13 au 19 janvier en Cisjordanie occupée


Nos sources : ces informations sont collectées et compilées par une militante anticolonialiste israélienne, et reprises en Israël par des sites contre l’occupation et par des médias palestiniens. En raison des circonstances actuelles, les sources pour ce rapport sont un petit peu plus limitées qu’auparavant, mais les voici : l’Autorité palestinienne de la santé pour la Cisjordanie ; le Croissant Rouge ; l’Office des Nations Unies pour les affaires humanitaires (OCHA) ; WAFA.

Toujours en raison des circonstances actuelles, nous peinons à recevoir en temps réel les actualités village par village en Cisjordanie, nous actualiserons donc cet article au fil des informations que nous recevrons de nos correspondant-e-s sur place.



Israël-Palestine : les habits usés du colonialisme


La domination sexuelle sous-tend la domination coloniale. La conquête de la terre convoitée et l’asservissement des corps dominés sont connexes et concomitants. La question sexuelle dans la colonisation israélienne des territoires palestiniens est pourtant peu observée, sinon admise.



La présidente de la CIJ accusée de « plagiat » dans son refus de condamner l’occupation israélienne

Julia Sebutinde, présidente en exercice de la Cour internationale de Justice (CIJ) depuis la démission de Nawaf Salam, désigné Premier ministre du Liban, a été accusée d’avoir plagié certaines parties de son argumentaire pour défendre son opinion dissidente dans l’avis consultatif rendu par la Cour sur l’occupation israélienne dans les territoires palestiniens.



Sortie du Médiacritiques n°53 : Médias et Palestine


Le Médiacritiques n°53 sortira de l’imprimerie le 10 février. À commander dès maintenant sur notre site ou à retrouver en librairie. Et surtout, abonnez-vous !

L’Irlande du Nord et la Palestine, unies par la colonisation



La solidarité nord-irlandaise avec les Palestiniens plonge ses racines dans une histoire commune d’occupation britannique, d’oppression, de lutte armée et de résistance. Reportage à Derry, ville du Bloody Sunday.

Des colons israéliens attaquent des villages de Cisjordanie, sous la protection de l’armée



Des colons israéliens attaquent des villages palestiniens, incendient des véhicules et blessent plusieurs habitants en Cisjordanie.

Des colons israéliens ont incendié des véhicules et des propriétés sous la protection des forces israéliennes et blessé au moins 21 Palestiniens en Cisjordanie occupée.



Cisjordanie occupée : des centaines de Palestiniens quittent Jénine


L’armée israélienne a lancé trois jours plus tôt une vaste « opération militaire » en Cisjordanie occupée.

Des centaines de Palestiniens ont quitté jeudi 23 janvier le camp de Jénine en Cisjordanie occupée, a indiqué un responsable au troisième jour d’une opération d’envergure de l’armée israélienne contre des groupes armés qui a fait au moins 12 morts.



Quel avenir pour Gaza après le cessez-le-feu ?


Israël et le Hamas se sont entendus sur un cessez-le-feu temporaire dans la bande de Gaza. Une trêve de 6 semaines, qui prévoit la libération de 33 otages israéliens retenus à Gaza et de près de 1 900 Palestiniens détenus par Israël. Quel avenir se dessine désormais pour la bande de Gaza ? Éléments de réponse avec notre journaliste Guilhem Delteil.



Après 15 mois de guerre contre Israël à Gaza, le Hamas est loin d’être « éradiqué »


Affaibli militairement et aux commandes d’un territoire ravagé par quinze mois de guerre, le Hamas a néanmoins réussi à regénérer ses forces et reste un acteur incontournable dans l’enclave. Un échec pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui avait promis « d’éradiquer » le mouvement islamiste palestinien après les attaques du 7-Octobre.



À Jénine, en Cisjordanie occupée : « L’Autorité palestinienne est au même niveau de cruauté qu’Israël »


Pendant près de deux mois, l’Autorité palestinienne (AP) a mené une offensive sans précédent contre ceux qu’elle considère comme des « groupes palestiniens hors la loi » semant « le chaos et la fraude » dans le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée. Pour les résidents du camp, cette opération des forces de sécurité palestiniennes visait à éradiquer un groupe dénommé la « Brigade armée de résistance », et ce dans un but bien précis : prouver à Israël et aux Etats-Unis qu’elle est légitime à exercer son pouvoir à Gaza. Quitte à sacrifier un des leurs.



Guerre au Proche-Orient : des explosions entendues à Jénine, au deuxième jour de l’opération israélienne en Cisjordanie occupée



L’armée israélienne a annoncé mardi avoir « lancé une opération antiterroriste » dans cette ville du nord de la Cisjordanie.

La ville de Jénine, en Cisjordanie occupée, continue d’être l’objet d’une opération militaire israélienne. « La situation est très difficile. L’armée d’occupation a rasé au bulldozer toutes les routes menant au camp de Jénine et à l’hôpital », a décrit le gouverneur de la ville, Kamal Abu Rub. « Il y a des tirs et des explosions. Un avion survole la zone », a-t-il ajouté, faisant état de nombreuses arrestations. Suivez notre direct. L’armée israélienne avait annoncé mardi avoir « lancé une opération antiterroriste » dans cette ville du nord de la Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967. Mercredi, elle a affirmé avoir « frappé plus de dix terroristes » au cours de l’opération. Suivez notre direct.



« Ils ont commencé à tirer sur des gens dans la rue » : en Cisjordanie occupée, une opération militaire israélienne vise le camp de réfugiés de Jénine


Depuis mardi, les forces de sécurité israéliennes ont lancé l’opération « Mur de fer » à Jénine, en Cisjordanie occupée.

Le secrétaire général de l’ONU appelle les forces de sécurité israéliennes à une « retenue maximale » en Cisjordanie occupée. Depuis mardi 21 janvier, une opération militaire baptisée « Mur de fer » est en cours au nord, à Jénine. Selon le bilan des autorités palestiniennes, dix personnes ont été tuées et environ 35 autres ont été blessées.



La troupe poursuit son déploiement au Liban-Sud, alors que l’armée israélienne multiplie ses exactions


L’armée israélienne poursuit ses opérations de ratissage de villages frontaliers du Liban-sud, particulièrement à Taybé, Markaba, Rab-el-Thalatine, Houla et Aïta el-Chaab.

A quatre jours de l’expiration du cessez-le feu de 60 jours entre Israël et le Hezbollah, la situation au Liban-Sud demeure particulièrement précaire, marquée par des tirs nourris et des dynamitages d’habitations conduits par l’armée israélienne toujours positionnée dans certains villages frontaliers, mais aussi, par des développements positifs, comme l’entrée de l’armée libanaise dans des localités après le retrait israélien, rapporte notre correspondant au Liban-Sud, Mountasser Abdallah. C’est dans ce contexte que l’armée israélienne a annoncé aujourd’hui avoir achevé la construction d’un mur de béton le long de la ligne bleue qui relie les deux localités de Yarine et Dhaïra dans le caza de Tyr, situées à un kilomètre l’une de l’autre.



A Gaza, après la trêve, le lourd bilan des destructions en 6 chiffres


Si la trêve apporte un véritable répit aux habitants de la bande de Gaza, le retour à une vie normale reste incertain : plus de 15 moins de guerre ont rendu le territoire pratiquement inhabitable. Bâtiments, routes, écoles… Un bilan chiffré permet de mesurer l’ampleur des destructions.



Accord de cessez-le-feu à Gaza : un répit mais pas la fin de l’occupation coloniale


Le 15 janvier 2025, le Qatar a annoncé un accord de cessez-le-feu entre le régime israélien et le Hamas. Cet accord tant attendu, conclu sous la médiation du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis, promettait de mettre fin à 15 mois d’assaut génocidaire sur Gaza, au cours desquels les forces israéliennes ont tué au moins 64 260 Palestiniens et réduit une grande partie de la bande de Gaza à l’état de ruines. Après quelques tensions qui ont suivi l’annonce de l’accord, notamment une accusation d’Israël selon laquelle le Hamas revenait sur certaines parties de l’accord, le cessez-le-feu est entré en vigueur quelques heures après le début prévu, le 19 janvier. Jusqu’au dernier moment, le régime israélien a continué à bombarder Gaza sans discontinuer.



« Le génocide perdurera malgré l’arrêt des combats »


Dr Ghassan Abou Sittah, médecin palestino-britannique, spécialiste en chirurgie plastique et réparatrice, est professeur de médecine des conflits à l’Université américaine de Beyrouth. Il a également été élu recteur de l’Université de Glasgow en mars 2024. Abou Sittah a exercé comme chirurgien de guerre au Yémen, en Irak, en Syrie, au Sud-Liban, ainsi que durant les quatre guerres qu’a subies la bande de Gaza depuis 2009.



Trêve à Gaza : « À tout moment, tout peut capoter »


Le cessez-le feu à Gaza peut-t-il durer ? Après quinze mois de frappes et de destructions systématiques qualifiées de génocide par de nombreuses ONG, quel avenir pour Gaza, la Cisjordanie et la Palestine ? Que veulent Nétanyahou et Trump, de retour aux affaires ? Notre émission spéciale.

La longue attente à Gaza et en Israël



Les retards survenus ces dernières heures avant la conclusion d’un accord de trêve ont été vécus comme une « torture » par les familles des otages. C’est ce qu’explique Stephen Brisley, un proche d’otage, dans les colonnes du Guardian. « Je suis prudemment optimiste, mais un peu méfiant en même temps », explique-t-il. Il attend la libération de son beau-frère, dont l’épouse (sa sœur) et les deux fillettes (ses nièces) ont été tuées le 7 octobre.  De son côté, Gilad Korngol, 63 ans, « ne sait pas ce qui est arrivé à son fils de 39 ans, qui avait été enlevé au kibboutz Be’eri ». « Ne pas savoir », explique-t-il, « nous a fait vivre comme des zombies, au cours des 467 derniers jours ».



L’angoisse d’une mère : un fils libéré de Gaza, un autre laissé derrière


Des deux fils de Ruth Strom, Yaïr Horn, souffrant, fait partie des 33 otages qui seront libérés dans le cadre de la phase 1 alors qu’Eitan Horn restera à Gaza pour l’instant.

La signature d’un accord entre Israël et le Hamas sosur la libération des otages après quinze mois de guerre à Gaza est une information douce-amère pour Ruth Strom : l’un de ses fils devrait être libéré, mais le second restera pour l’instant en captivité.


Cessez-le-feu Israël-Hamas : les images des impressionnants convois humanitaires prêts à entrer à Gaza


Depuis l’annonce de l’accord, des chauffeurs de camion égyptiens ont convergé vers le point de passage de Rafah pour apporter de la nourriture, de l’eau et du carburant aux Gazaouis.

En file indienne. Dans la ville frontalière égyptienne d’Arish, des convois de camions d’aide humanitaire se préparaient, jeudi 16 janvier, à traverser vers Gaza dès l’ouverture du point de passage de Rafah après l’annonce du prochain cessez-le-feu. Les chauffeurs de camion égyptiens qui attendaient près de la frontière ont exprimé à la fois soulagement et optimisme, beaucoup célébrant la fin imminente des hostilités à Gaza, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.



Un soulagement, beaucoup d’interrogations


Trêve, cessez-le-feu, pause ? Les termes varient, reflétant les sentiments mitigés que laisse l’accord annoncé pour ce dimanche 19 janvier 2025. Mitigés, d’abord, car nous savons le déchaînement de feu et de sang qui s’abattra dans les prochains jours sur la bande de Gaza, jusqu’à la minute ultime prévue pour sa mise en œuvre ; à l’image de ce qui s’est passé au Liban, et comme il en a toujours été dans les guerres menées par Tel-Aviv.



Un cessez-le-feu ne mettra pas fin au programme génocidaire d’Israël 


L’accord pourrait réduire l’intensité de la vague de meurtres perpétrée par Israël, mais il risque d’ouvrir la voie à une nouvelle phase éprouvante de nettoyage ethnique, avec le soutien total de  Trump.            

Steven Witkoff, le nouvel envoyé de Donald Trump au Moyen-Orient, n’a pas fait de la dentelle lorsqu’il a informé les Israéliens qu’il arriverait samedi dernier pour rencontrer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Lorsqu’on lui a dit que sa visite coïncidait avec le Shabbat, c’est-à-dire que le Premier ministre ne serait pas disponible avant le soir, Witkoff a clairement fait savoir que la fête juive ne saurait interférer  avec son emploi du temps. Netanyahu, conscient des enjeux, s’est donc rendu à son bureau dès l’après-midi  pour rencontrer l’envoyé. Celui-ci s’est ensuite envolé pour le Qatar dans le but de faire pression pour un accord de cessez-le-feu à Gaza. 



Guerre à Gaza: détruire pour protéger ou pour se venger?



RFI a pu se rendre à Jabalia, totalement dévastée, dans le nord de la bande de Gaza. L’État hébreu y interdit toujours tout accès libre à la presse étrangère. Mais l’armée laisse parfois entrer quelques journalistes. Les soldats israéliens déployés à Gaza défendent leur mission. Mais d’autres refusent désormais de servir leur pays, engagé dans une guerre « de pure vengeance ».



Guerre à Gaza : Jabalia rayée de la carte


Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023, Israël interdit l’entrée dans l’enclave palestinienne à la presse étrangère. Mais l’armée organise parfois des « press tours ». Sami Boukhelifa, envoyé spécial permanent à Jérusalem, s’est rendu à Jabalia, ville du nord de la bande de Gaza, marquée par 15 mois de guerre intensive, et désormais déserte.



Le siège israélien de Gaza : 100 jours, 5000 morts, 9500 blessés


5 000 personnes ont été tuées ou sont portées disparues, et 9 500 autres blessées, dans le nord de Gaza depuis le déclenchement du siège de cette zone par l’armée israélienne, le 6 octobre 2024.

Il reste encore quelques personnes dans le nord de la bande de Gaza, que ce soit à Beit Hanoun, à Beit Lahiya ou encore à Jabalia. Depuis 100 jours, ces Palestinien·nes luttent pour survivre aux attaques aériennes israéliennes et au manque de nourriture, d’eau, d’aide et de médicaments.



Palestine. La recherche au défi du discours colonial


L’actuelle annihilation des Gazaouis, la mise au jour des visées expansionnistes d’Israël et la question du génocide ont popularisé auprès du grand public le paradigme de colonialisme de peuplement (settler colonial paradigm). Visant à comparer la Palestine avec les États-Unis, l’Australie ou encore l’Algérie, cette grille de lecture était, depuis près d’une décennie, l’objet de vives tensions au sein d’un champ académique longtemps dominé par les récits hégémoniques sionistes. En effet, le champ du savoir est au cœur de luttes visant d’un côté à nier l’existence du Palestinien, de l’autre à réaffirmer son droit indéfectible sur la terre.



Troyes: Manifestation pour le cessez-le feu


Rassemblement samedi 25 janvier place Jean-Jaurès à 10h30