Ecoterrorisme ? Historiquement, cette notion émerge au milieu des années 1960, lorsque des militants, constatant l’échec des mouvements traditionnels face à l’essor du capitalisme industriel, décident de se tourner vers une écologie plus radicale et vers l’action directe.
« La dynamique de réduction de l’habitabilité de notre planète dans laquelle nous sommes peut renforcer la tentation de la violence quand on a 20 ans”.
Mais “il n’y a pas d’écoterrorisme en France pour l’instant”, dit à ce sujet Eric Denécé, directeur du think tank le Centre français de recherche sur le renseignement, et auteur de Écoterrorisme ! Altermondialisme, écologie, animalisme : de la contestation à la violence (Tallandier, 2016). “On assiste en France à de nombreuses actions : de la protestation, de la manifestation, des sit-in, des blocages, des libérations d’animaux, des occupations de site… Il s’agit d’actions qui, si elles sont légitimes, ne sont pas toujours légales, peuvent relever du trouble à l’ordre public, mais on n’est pas dans l’écoterrorisme, contrairement au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis par exemple.”
Le navire, dont le sort a suscité plusieurs jours de bras de fer entre Paris et Rome, est arrivé au port militaire vers 8 h 30 pour débarquer les migrants qui seront immédiatement placés dans une « zone d’attente », a précisé le ministère de l’Intérieur.
Leur arrivée en France crispe particulièrement à l’extrême droite, qui a crié au « laxisme » par la voix de Marine Le Pen.
En pleine présentation d’un projet de loi sur l’immigration qui prévoit de réformer les procédures d’asile pour parvenir à expulser davantage, l’entourage de Gérald Darmanin a précisé que « ceux qui ne reçoivent pas l’asile seront éloignés directement depuis la zone d’attente vers leur pays d’origine ».
* Conférence gesticulée « Quand j’entends siffler le train de la Laïcité ? » de Jean Beauvais et Jean Philippe Guillement Espace Didier Bienaimé le 15 novembre à 18h30 Gratuit
et
*Conférence « Laïcité, la promouvoir, non la subvertir » de Serge Deruette Upop Aube à l’auditorium de St Julien les Villas le 6 décembre à 18h30 Gratuit
LANCEUSES ET LANCEURS D’ALERTE Pourquoi on ne les entend pas ?
Nécessaire de résister face à l’inaction, parce que le fatalisme n’a rien d’inexorable…
Alerter n’est pas une option, c’est un acte de citoyenneté, de courage.
Parcours de vie, décryptages, analyses et entretiens : les rédactions de Politis et de Basta! mettent en lumière l’alerte dans un numéro exceptionnel de 52 pages .
I. RÉVÉLER MENSONGES ET MANIPULATIONS
Ils et elles n’étaient pas destiné·es à lancer l’alerte. Ni enquêtrices chevronnées ni investigateurs particulièrement curieux, aucun·e n’imaginait revêtir un jour les habits d’un Don Quichotte aux prises avec un implacable système. Ils et elles sont employés de banque, agriculteurs, chercheuses ou « simple » citoyenne s’interrogeant sur l’origine de la maladie de ses enfants. Avec seulement à cœur de bien faire leur travail, d’agir selon leur éthique et de placer l’intérêt général avant la cupidité. Bref, de servir le bien commun. Ils et elles ont été sanctionné·es et traîné·es dans la boue pour cela.
II.DÉVOILER LES RISQUES INDUSTRIELS
La santé au travail est la sentinelle de la santé environnementale. Ouvriers inhalant des fibres d’amiante, travailleurs imprégnés de pesticides, mineurs respirant des particules fines, employées de ménage éclaboussées de détergents industriels… Soyez sûrs que toutes les sympathiques pathologies que ces expositions provoquent ne restent pas cantonnées derrière les murs des usines, dans les allées des entrepôts ou sur les chantiers. En prenant soin des travailleurs et des travailleuses, via de véritables politiques publiques, on prend soin de toutes et tous, et on prévient les catastrophes sanitaires et environnementales. Encore faut-il que les employeurs et les politiques écoutent.
III.DÉNONCER LES VIOLENCES
Il y a les violences de masse – tortures, bombardements de civils ou massacres – commises par des forces armées de régimes totalitaires comme d’États démocratiques. Sans les militaires qui osent alerter de l’intérieur, les journalistes qui enquêtent ou les militants des droits humains épris de justice, nous ne saurions rien de ces exactions. Il en est de même face aux violences du quotidien : les brutalités policières illégales, voire racistes, ou les violences sexistes et sexuelles subies à la maison comme au travail par de nombreuses femmes. Grâce à celles et ceux qui osent parler, raconter, documenter, des omertas insidieuses prennent fin.
IV. ALERTER MALGRÉ LES ENTRAVES
Les entraves sont multiples et les risques nombreux : moqueries, placardisation, intimidation, sanction, poursuites judiciaires, jusqu’à l’exil, voire la mort, dans certaines situations. Heureusement, la protection des lanceurs et des lanceuses d’alerte progresse, malgré tout. Et les combats qu’ils et elles lancent suscitent souvent des mobilisations bien plus larges, quand la société s’en empare face à l’indifférence encore trop répandue des autorités censément compétentes.
Partager la publication "Ils et elles se battent pour l’intérêt commun…"
Pour lancer la Semaine de l’intégration du 17 au 21 octobre 2022, le Réseau pour l’emploi et le logement des réfugiés (RELOREF)* a organisé un webinaire sur le thème « Interroger la notion d’intégration et son évolution historique ».
Avec la participation de : • François Héran, sociologue, anthropologue et démographe, professeur au Collège de France et directeur de l’Institut Convergences Migrations / CNRS • Delphine Rouilleault, directrice générale de France terre d’asile
Les personnes plus riches du monde sont responsables d’un volume considérable d’émissions, selon un nouveau rapport.
Elles sont responsables d’environ un million de fois plus d’émissions que vous ou moi.
Le rapport, publié dimanche par Oxfam, révèle que les 125 personnes les plus riches du monde – dont les milliardaires américains Bill Gates, Jim Walton, Warren Buffett et Elon Musk – ont une empreinte carbone combinée à peu près équivalente à celle de la France entière.
Le racisme et la haine des juifs conjuguent constamment, mais sous des modalités changeantes, continuité et innovation. Les deux sont globaux, mais avec des spécificités nationales tenant à l’histoire, à la structure sociale ou à la culture politique de chaque pays.
Jusqu’où faut-il les distinguer et quelle est leur réalité aujourd’hui ?
Racisme et antisémitisme s’enchevêtrent aujourd’hui. Les deux phénomènes ne se confondent pas, leurs cheminements historiques réciproques pas davantage, et pourtant, ils s’alimentent fréquemment l’un l’autre. La recherche, comme l’action antiraciste, devraient en prendre acte de manière systématique.
Les députés votent par la méthode du assis-debout concernant la sanction infligée au député Rassemblement national Grégoire de Fournas, à Paris, le 4 novembre. JULIEN MUGUET POUR « LE MONDE »
A l’Assemblée nationale, la sanction prise contre le député RN Grégoire de Fournas fragilise la stratégie de normalisation du groupe d’extrême droite.
L’élu de Gironde a désormais l’interdiction de paraître au Palais-Bourbon pendant quinze jours de séance, après ses propos racistes tenus jeudi lors des questions au gouvernement.
Dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron, 4 000 soignants en pédiatrie tirent une nouvelle fois la « sonnette d’alarme ».
« Les dirigeants actuels et passés ont fermé les yeux sur l’abandon de l’hôpital public et des services de pédiatrie. Ils sont désormais responsables des conséquences sur la santé des enfants.«
Saint Louis au Sénégal est l’une des villes les plus touchée par la montée du niveau de la mer.
En 2018, le gouvernement a lancé un projet pour déplacer les populations des quartiers à risque dans une nouvelle cité. Mais plus de 4 ans après, le projet n’est pas encore sorti de terre.
Madame la Première Ministre Mme Elisabeth BORNE Hôtel de Matignon 57 rue de Varenne 75700 Paris SP 07
Objet : Lettre ouverte au sujet du projet de loi relatif à l’asile et à l’immigration et de la concertation le précédant Paris, le 4 novembre 2022
Madame la Première ministre,
Le président de la République a récemment confirmé la perspective d’un nouveau projet de loi sur l’asile et l’immigration pour début 2023. Vous avez demandé au ministère de l’Intérieur d’organiser une concertation préalable avec différents représentants de partis politiques, partenaires sociaux, associations et acteurs de la société civile.
C’est dans ce contexte que nos associations s’adressent à vous pour porter à votre connaissance plusieurs points qui nous apparaissent essentiels. Nous souhaitons, avant toute chose, vous signifier notre inquiétude face à un énième projet de loi sur ce sujet. En trente ans, plus de vingt textes se sont succédé (le dernier ne datant que de 2018), allant dans le sens continu d’une détérioration des conditions d’accueil et des droits des personnes exilées. Quel est le sens de la poursuite d’une telle inflation législative ? Nous voulons ensuite vous interpeller quant aux objectifs poursuivis par cette concertation et ce futur projet de loi, et vous signifier que nous ne saurions accepter une démarche fondée sur la stigmatisation et les raccourcis assimilant immigration et délinquance. Il nous semble à l’inverse que la question qui se pose aujourd’hui, dans un monde où, plus que jamais, les migrations constituent notre réalité commune, est celle de dessiner des politiques publiques fondées sur l’accueil et la solidarité, garantissant le respect de la dignité et des droits fondamentaux de personnes exilées.
C’est pourquoi cette concertation ne saurait être pilotée par le seul ministère de l’Intérieur mais devrait être conduite dans un cadre interministériel. Nous estimons problématique que la politique migratoire ait été réduite, au fil des années, à une dimension strictement sécuritaire. C’est aussi le sens des conclusions de la commission d’enquête parlementaire pilotée par Sébastien Nadot et Sonia Krimi, dont le rapport a été rendu public le 10 novembre 2021. La question de l’entrée et de l’accueil des personnes étrangères en France ne peut relever du seul ministère de l’Intérieur et devrait impliquer bien d’autres dimensions comme l’habitat, la santé, la scolarisation, l’éducation, la formation, le travail, la protection des plus vulnérables.
Enfin, cette concertation doit nécessairement impliquer des associations et collectifs composés en majorité de personnes exilées. Les positionnements des associations de soutien aux personnes exilées – qu’elles soient opératrices en matière d’accueil ou non – sont connus car elles sont auditionnées à l’Assemblée nationale ou au Sénat et parfois reçues à haut niveau par des membres du pouvoir exécutif. Ces associations ont aussi accès à des plateaux de télévision et à la radio, et leurs tribunes sont publiées dans les médias. En revanche, les personnes directement concernées par les politiques migratoires sont souvent absentes de ces espaces de débat et ont du mal à se faire entendre. Elles doivent pouvoir prendre pleinement part à la construction des politiques publiques qui les concernent en premier lieu.
Telles sont les considérations, essentielles à nos yeux, que nous vous demandons de prendre en compte.
Veuillez recevoir, Madame la Première ministre, l’expression de notre haute considération
Signataires :
Jean-Claude Samouiller, Président d’Amnesty International France
Alexandre Moreau, Président d’Anafé
Damien Carême, Co-président d’ANVITA
Aude Le Moullec Rieu, Présidente d’ARDHIS
Hélène Ramajo, présidente de Causons
Sylvie Bukhari-de Pontual, Présidente du CCFD–Terre solidaire
Henry Masson, Président de La Cimade
Valérie Fayard, Directrice générale par intérim d’Emmaüs France
Christophe Robert, Directeur général et porte-parole de la Fondation Abbé Pierre
Vanina Rochiccioli, co-Présidente du Groupe d’Information et de Soutien des Immigré·e·s
Philippe Dupourqué, Président de Groupe Accueil et Solidarité
Guillaume Rossignol, Directeur de JRS France
Noémie Marchyllie, co-Directrice de Kabubu
Patrick Baudouin, Président de la Ligue des Droits de l’Homme
Bruno Tesan, co-Fondateur de LTF
Bchira Ben Nia, Porte-parole de la Marche des Solidarités et de Coordination Sans Papiers 75
Dr Florence Rigal, Présidente de Médecins du Monde
Cécile Duflot, Directrice générale d’Oxfam France
Oriane Sebillotte, co-Présidente de Paris d’Exil
Agnès Antoine, co-Présidente de Tous migrants
Yann Manzi, Délégué général d’Utopia 56
Rudi Osman, Directeur de l’Union des étudiant.es exilé.es
Camila Rios Armas, Directrice d’UniR
Clémence Tondut, Présidente de Watizat
Flora Vidal Marron, Directrice de Weavers
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«Les Fossoyeurs»: «On m’a proposé 15 millions d’euros pour me dissuader d’aller au bout», assure Victor Castanet
Victor Castanet, le 24 janvier 2022
Dans les Fossoyeurs, qui paraît ce mercredi, Victor Castanet décrit un système où les soins d’hygiène, la prise en charge médicale et les repas des résidents sont «rationnés» pour améliorer la rentabilité du groupe d’Ehpad privé Orpea. Et ce, alors que les séjours sont facturés au prix fort.
Partager la publication "Le journaliste indépendant, auteur d’une enquête sur le groupe d’Ehpad privé Orpea, explique avoir subi de nombreuses pressions pour que son livre ne sorte pas."
L’absence de crise sanitaire en Afrique reste une énigme et, parmi les hypothèses avancées, il y a un « privilège immunitaire » : la population africaine aurait naturellement développé de plus grandes défenses contre le Covid. En l’absence de vaccins occidentaux et de thérapies occidentales, les laboratoires africains, étroitement liés à la pharmacopée traditionnelle, ont créé des décoctions, des tisanes et des médicaments naturels en comprimés d’origine végétale qui ont été administrés à des milliers de patients atteints de coronavirus.
Mais il y a d’immenses intérêts économiques dans la gestion de la pandémie, Big Pharma fait des profits records, il n’y a aucune volonté de chercher des remèdes alternatifs !
Le candidat d’extrême droite à l’élection présidentielle récidive!
Il a considéré sur l’antenne de Public Sénat, mercredi, que la délinquance en France était du fait « des immigrés ou des enfants d’immigrés ».
Condamné plusieurs fois pour incitation à la haine, l’ancien journaliste a affirmé, dans l’émission Bonjour chez vous !, qu’un lien systématique existait entre la délinquance et l’immigration en France. « Vous pensez vraiment qu’avec une immigration zéro il n’y aura plus de délinquance ? », l’a interrogé mercredi la journaliste Oriane Mancini. « Ah, il n’y en aura quasiment plus, oui. Ça, j’en suis sûr », a affirmé le candidat à la présidentielle.
Les préjugés ont la peau dure.« Les stéréotypes négatifs à l’égard des Juifs sont toujours aussi présents » en France.
Un homme avec une kippa à Cologne en Allemagne le 20 mai 2021
Deux tiers des Français interrogés estiment que l’antisémitisme est répandu (64%), et en augmentation.
Les Français de confession ou de culture juive estiment pour la plupart d’entre eux, à 73%, que l’antisémitisme est de plus en plus présent ces dix dernières années.
Figure de l’agroécologie, Pierre Rabhi est décédé le 4 décembre 2021. Photo datée du 7 octobre 2018, lors d’une conférence au Maroc. FADEL SENNA / AFP
Il a ciselé pendant un demi-siècle un récit sur le retour à la terre » dans le respect des valeurs de simplicité, d’humilité, de sincérité et de vertu.
Ses ouvrages centrés sur sa personne, ses centaines de discours et d’entretiens ont abouti à ce résultat singulier : cet homme qui parle continuellement de lui-même incarne aux yeux de ses admirateurs et des journalistes la modestie et le sens des limites.
Il prône une « insurrection des consciences », une régénération spirituelle, l’harmonie avec la nature et le cosmos.
A l’opposé du philosophe André Gorz, auteur des textes fondateurs « Écologie et politique » (1975) et « Écologie et liberté » (1977), il dit : « J’ai toujours détesté les philosophes existentialistes. Dans les années 1960, il y avait énormément de gens qui ne pensaient qu’à partir des mécanismes sociaux, en évacuant le “pourquoi nous sommes sur Terre”. Mais moi, je sentais que la réalité n’était pas faite que de matière tangible et qu’il y avait autre chose. »
Médecins Sans Frontières (MSF) constate une augmentation inquiétante de la malnutrition, aggravée chez les bébés de moins de six mois. Plus d’un enfant sur cinq ne survit pas à la faim.
Le système de santé s’est écroulé. La Banque mondiale finançait près de 75 % du système de santé afghan, or elle a gelé ses financements après la prise de pouvoir des Taliban. Tout le système repose sur les ONG. Les hôpitaux afghans n’ont plus de moyens de s’occuper des malades.
A travers la Manche, comme ailleurs en Europe, il est plus urgent que jamais de réorienter fondamentalement les politiques migratoires européennes afin de reconnaître le droit de toute personne de circuler librement. Cette reconnaissance est la condition pour que la liste des décès aux frontières de l’Europe cesse enfin de s’allonger.
Les violences policières, la destruction des biens personnels, l’interdiction de distribuer de la nourriture, les batailles juridiques pour accéder à de l’eau potable, la fermeture des différents dispositifs humanitaires initiés par la société civile : tout a été mis en œuvre par les autorités élues, policières, administratives et judiciaires pour bloquer le parcours migratoire tout en dissuadant les exilé·e·s de se maintenir sur le territoire français. La mer est ainsi devenue l’ultime voie possible pour des personnes vivant dans des conditions insoutenables et persécutées par la police.