1er Mai
La semaine prochaine dans l’Aube
28 avril
Cérémonie célébrant l’anniversaire de la Journée du souvenir de la Déportation.
Arnaud MAGLOIRE, Maire de Sainte-Savine, Vice-Président de Troyes Champagne Métropole,
Christophe CHOMAT Maire de La-Rivière-de-Corps, Conseiller délégué de Troyes Champagne Métropole
ont le plaisir de vous convier à la cérémonie célébrant l’anniversaire de la Journée du souvenir de la Déportation.
11h Square du 8 mai, rue Jules-Ferry à Sainte-Savine
28 avril
La commune de Sainte-Savine organise son tout premier marché de créateurs, en partenariat avec l’association des commerçants “Les Vitrines de Sainte-Savine”. Cet événement promet une journée dédiée à la découverte de l’artisanat local, du commerce de proximité et de la gastronomie de qualité.
Le marché de créateurs de Sainte-Savine se tiendra le 28 avril 2024 sur la place Reichenbach (place du Marché), au coeur de la ville. Une trentaine de stands créateurs et commerçants seront présents, mettant en avant le talent et la créativité des artistes locaux.
Les visiteurs auront l’occasion de découvrir une large gamme de produits uniques, al-lant de l’art et la décoration à la mode et l’artisanat.
En plus des stands de créateurs, les commerçants locaux seront également présents pour faire découvrir ou redécouvrir leurs activités : Couture créative, Galerie d’Art Cathy Angelli ou encore les deux cavistes de la commune seront au rendez-vous. Enfin, il sera possible de se restaurer sur place, les commerçants La Ferme de Liz et Maison Yeres proposeront une sélection de préparation à déguster.
Cet évènement sera l’occasion de soutenir les talents locaux et de découvrir la richesse de l’artisanat et du commerce de proximité à Sainte-Savine.
10h00 – 18h00 Place du Marché, Sainte-Savine
Pour plus d’informations, veuillez contacter : commerce@ste-savine.fr / 03 10 72 02 82
1er mai
Le Collectif aubois pour une paix juste et durable sera présent au rassemblement des associations et des syndicats (Installation du stand à 9h30).
10h Rassemblement Place Jean Jaurès à Troyes
1er Mai
Séances cinéma
Cinéma avec Ciné Ligue à Polisot
16h30 : Léo, la fabuleuse histoire de Léonard Vinci
A partir de 6 ans
Un film de Jim Capobianco, Pierre-Luc Granjon
Animation – 1h 37mn
Bienvenue dans la Renaissance ! Une époque où artistes, savants, rois et reines inventent un monde nouveau. Parmi eux, un curieux personnage passe ses journées à dessiner d’étranges machines et à explorer les idées les plus folles. Observer la lune, voler comme un oiseau, découvrir les secrets de la médecine… il rêve de changer le monde. Embarquez pour un voyage avec le plus grand des génies, Léonard de Vinci !
20h30 : La promesse verte
Un film de Edouard Bergeon
Avec Alexandra Lamy, Félix Moati
Drame – 2h04mn
Pour tenter de sauver son fils Martin injustement condamné à mort en Indonésie, Carole se lance dans un combat inégal contre les exploitants d’huile de palme responsables de la déforestation et contre les puissants lobbies industriels.
TARIFS /Prix de la séance : 7€ /Réduit et groupe : 4€ / Abonnement 5 places : 25€
Renseignements : contact@laiguillage.org ou 03 51 63 71 52
L’Aiguillage 3 place de la gare 10110 Polisot
1er Mai unitaire et historique
« Vous êtes une inspiration pour les combats qu’on mène chez nous » : à Paris, un 1er-Mai marqué par la présence de syndicalistes venus du monde entier
Dans l’Aube
Manifestation du 1er Mai : plus de 2 500 personnes ont défilé dans les rues auboises
A Troyes
De nouvelles adhésions sont venues gonfler l’afflux de celles suscitées récemment en grand nombre au niveau national, chez les citoyen(ne)s attachés(e)s au droits, aux libertés et à la démocratie, mais également au niveau départemental (plus d’une vingtaine) par les propos récents du ministre de l’Intérieur ainsi que de la Première ministre envers le financement et les positions de la Ligue des Droits de l’Homme, propos qui ont déclenché un tollé général chez les personnalités et les organes de presse partageant les valeurs de la LDH.
La LDH et le MRAP proposaient en commun un quiz relatif aux droits humains qui a suscité autant d’intérêt que d’appréhension, les droits humains étant le fruit d’une longue histoire hélas encore trop méconnue.
6 lauréats ont été récompensés et ont reçu chacun(e) une entrée gratuite au cinéma Utopia de Pont-Ste-Marie. On trouvera ci-dessous le questionnaire et les bonnes réponses.
« Le 1er Mai est le rêve d’une autre humanité »
Le 1er Mai est un rêve d’émancipation qui résonne avec l’actuel mouvement contre la réforme des retraites, souligne l’historienne Danielle Tartakowsky.
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1er-Mai : des drones pour « sécuriser » les manifestations dans plusieurs villes, annoncent les préfectures
« Je stresse pour les acquis sociaux » : cinq manifestants nous racontent pourquoi ils ont défilé pour le 1er-Mai à Paris
Résignées, inquiètes ou en colère, plus de 20 000 personnes ont défilé dimanche après-midi à Paris, dont certaines pour la première fois. Franceinfo leur donne la parole.
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1er Mai à Troyes
UN 1ER MAI INÉDIT EN PRISON, MAIS TOUJOURS PAS DE DROIT DU TRAVAIL
Un 1er mai inédit en prison, mais toujours pas de droit du travail
A Troyes, départ du défilé Maison des syndicats à 10 h
Toute la journée, stands et animations place de la Bourse
A la mémoire de Brahim Bouarram et de toutes les victimes du racisme pour un avenir de justice sociale
Le Mai des ouvriers
La CGT a déploré « 21 blessés dont quatre graves » lors de « violences inacceptables contre le monde du travail », samedi 1er mai après la traditionnelle manifestation parisienne pour célébrer la journée internationale des travailleurs durant laquelle elle s’est sentie « particulièrement ciblée ».
Aujourd’hui, une petite piqure de rappel s’impose. Relisons Judith Blanchon dans le N°12 du magazine L’HISTOIRE de mai 1979.
II fut un temps où le 1er Mai n’avait rien d’une fête, où les forces de l’ordre étaient, ce jour-là, sur le pied de guerre.
Le 1er Mai a pris aujourd’hui les tournures d’une fête bon enfant : l’Etat en a fait une journée chômée, l’Église la fête de saint Joseph charpentier et, on ne sait quelle tradition, la foire du muguet. Il fut un temps où le 1er Mai n’avait rien d’une fête, où les bons chrétiens redoutaient les fureurs prolétariennes et où la rouge églantine remplaçait aux boutonnières les clochettes porte-bonheur. L’idée que ce pût être la « fête du travail » jetait dans l’indignation les militants de jadis, tel Émile Pouget, alias le « Père Peinard », disant de ces tentatives de « récupération » : « Pour un peu, les richards auraient payé les violons afin que leurs prolos se trémoussent ferme, car « qui danse dîne ! » Et le populo a mordu à l’hameçon que lui ont tendu les foireux politiciens qui se sont fichu un masque socialard. » Dans son style anar, Pouget dénonçait l’évolution, vers les flonflons rassurants, d’une histoire qui avait commencé dans le sang. Nous n’en étions pourtant qu’aux premières années du XXe siècle et Pouget n’avait pas tout vu !
Les pendus de Chicago
L’histoire du 1er Mai est faite de deux éléments principaux qui ont fini par s’assembler et devenir explosifs : la revendication des huit heures de travail et l’instrument de la grève générale [1].
Au début de la révolution industrielle, il n’y a pas de limitation légale du temps de travail. Dans les manufactures puis dans les usines, hommes, femmes, enfants passent douze à dix-sept heures quotidiennes, sans que l’Etat intervienne. Quelques individus, philanthropes, utopiques, dénoncent, d’abord en Angleterre, où l’industrialisation a été précoce, l’exploitation sauvage du travail humain. Parmi eux, Robert Owen, industriel aux idées avancées, champion d’un socialisme communautaire et expérimental, fondateur d’utopies concrètes, homme de cœur et d’action n’épuisant pas ses facultés de compassion dans le communisme littéraire, est un des tout premiers, sinon le premier, à concevoir et à proclamer les huit heures comme temps de travail idéal pour la condition humaine.
Dans un Catéchisme qu’il diffuse au cours des années 1830, il déclare : « Huit heures de travail et une bonne organisation du travail peuvent créer une surabondance de richesses pour tous. » Des patrons éclairés lui emboîtent le pas, en attendant que le mouvement ouvrier anglais, appuyé sur ses trade-unions et sur des comités spéciaux, reprenne avec force cette revendication qui devient un mot d’ordre pendant plus d’un demi-siècle.
En Angleterre donc, en France, aux États-Unis, on réclame la réduction des horaires de travail. Pour l’obtenir, des grèves ont lieu, éparses, interdites, réprimées… Un début de législation sociale suit. En Angleterre, le Parlement est poussé à voter, le 8 juin 1847, le bill des dix heures, après avoir fixé des maxima au travail des enfants. En France, la révolution de 1848 marque une étape décisive. Le 2 mars, en effet, le gouvernement décrète: « La journée de travail est diminuée d’une heure. En conséquence, à Paris, où elle était de onze heures, elle est réduite à dix ; et, en province, où elle avait été jusqu’ici de douze heures, elle est réduite à onze. » Toutefois, la montée de la contre-révolution, renforcée par l’épisode sanglant des journées de Juin, efface ce premier effort de législation du travail en France : le décret du 2 mars se trouve abrogé par la loi du 9 septembre qui fixe à douze heures le maximum de travail horaire dans les usines et les manufactures et autorise tant de possibilités de dérogation qu’elle redonne à peu près son pouvoir discrétionnaire au patronat.
Toutefois, dans la seconde moitié du XIXe siècle, le mouvement ouvrier, en Angleterre, en France, en Allemagne, aux États-Unis, et bientôt dans une vingtaine de pays, cesse d’être une simple idée, quelques révoltes épisodiques ou du papier imprimé : on s’organise. Le régime autoritaire du Second Empire doit même, la même année 1864, tolérer le droit de coalition (c’est-à-dire la grève) et la création de l’Association internationale des travailleurs, plus connue sous le nom de Première Internationale. Celle-ci reprend bientôt à son compte ce qui était devenu la vieille revendication des huit heures. Pourtant, c’est plus tard, dans la lointaine Amérique, qu’on trouve l’origine directe du 1er Mai.
Les Chevaliers du Travail, organisation ouvrière issue d’une société secrète, connaissent leur apogée en 1886, date à laquelle ils comptent 700 000 adhérents ; leurs actions sont multiples : coopératives, grèves, boycotts… Ils vont soutenir alors de toute leur puissance un mot d’ordre lancé par la Federation of Organised Trades and Labor Unions, en son congrès de Chicago en novembre 1884 : qu’à partir du 1er mai 1886, la journée légale de travail serait de huit heures. La campagne d’agitation fut suivie au jour dit de grèves et de manifestations. Selon Gabriel Deville, le jour du 1er mai avait été choisi en raison de la place tenue par cette date dans le calendrier : c’était le commencement de l’année de travail pour le louage des services (le moving-day). Les grèves et les manifestations furent suivies, le 3 mai 1886, d’un meeting organisé par les anarchistes à Chicago. Au cours de cette réunion tenue à Haymarket square, une bombe est jetée sur le service d’ordre, blessant une soixantaine de policiers. La répression qui s’ensuit est impitoyable et s’achève par un procès truqué de huit militants inculpés sans preuve : cinq d’entre eux sont pendus. L’attentat de Haymarket brise la sympathie de l’opinion pour les syndicats. C’est dans une atmosphère haineuse de lynchage qu’a lieu le procès et le mouvement ouvrier américain en sort gravement atteint. Mais les pendus de Chicago sont devenus les martyrs de la cause ouvrière : l’histoire du 1er Mai commence.
« Flotte au vent rouge drapeau »
En Europe, l’échec de la Commune de Paris avait précédé de quelques années la disparition de la Première Internationale. Les années 1880 connaissent un nouvel essor syndicaliste et socialiste. Les huit heures reviennent à l’ordre du jour. En 1888, le syndicat des ouvriers du meublé de Stockholm propose une manifestation internationale à date fixe pour propager les revendications ouvrières. De fait, en février 1889, des journées nationales sont organisées en Suède, en France, aux États-Unis : restait à n’en faire qu’une seule et dans tous les pays. Ce fut le premier congrès de ce qu’on appela la Deuxième Internationale, réuni à Paris en juillet 1889, qui en décida. Il fut alors prévu « une grande manifestation internationale à date fixe, de manière que, dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail… » Le 1er Mai fut la date retenue: on s’alignait ainsi sur la décision prise l’année précédente par l’AFL (Américain Federation of Labor) d’organiser une grande manifestation ouvrière pour le 1er mai 1890.
En raison des dissensions profondes qui affaiblissent alors le mouvement socialiste, de l’hostilité des anarchistes à Paris qui récusent l’origine « politicienne » de la journée, ce premier 1er Mai international n’eut pas toute l’ampleur souhaitée par ses organisateurs, d’autant qu’en France, le ministre de l’Intérieur Constans, fort de ses succès sur les boulangistes, avait prodigué les mesures d’interdiction et d’intimidation. Il y eut pourtant des affrontements et une délégation ouvrière fut reçue par le président de la Chambre. C’est à Vienne, dans la Drôme, que le 1er Mai fut le plus chaud. Louise Michel en avait été l’âme ardente.
A cette époque, l’ancienne communarde, la « Vierge rouge », l’ancienne proscrite de Nouvelle-Calédonie, était devenue l’un des missionnaires les plus fervents de l’anarchie. De ville en ville, elle va prêchant l’amour du genre humain et la haine de l’oppression. Le 29 avril, elle est à Vienne : « La terre suffit à tous, crie-t-elle. Ne mendiez pas, le 1er mai, ce que vous avez le droit d’exiger. Marchez la tête haute. Souvenez-vous que vous êtes la force. La manifestation du 1er mai doit revêtir un caractère révolutionnaire, annoncer l’avènement de la Révolution sociale. Nos amis de Chicago sont morts pour une idée, pour l’idée révolutionnaire. C’est le sort que je souhaite pour moi. » Le lendemain, Louise Michel est arrêtée à Paris, à la gare de Lyon. A Vienne, la grève le 1er mai est à peu près générale.
Tous les ans, désormais, la grande manifestation internationale a lieu. En 1891, surgit le drame de Fourmies, petite cité ouvrière du Nord. Lors d’incidents éclatés entre grévistes et non-grévistes, la troupe appelée par le sous-préfet sur la demande du patronat local charge une première fois ; lors d’un autre affrontement, dans l’après-midi, avec les ouvriers, les soldats font feu sans sommation : quatre-vingts personnes sont touchées ; on compte finalement dix morts. Quelques jours plus tard, à la Chambre, Clemenceau lance à une majorité hostile cet avertissement: « Il y a quelque part sur le pavé de Fourmies une tache de sang innocent qu’il faut laver à tout prix… Prenez garde ! Les morts sont de grands convertisseurs… »
Ironie de la politique ! C’est le même Clemenceau, mais devenu ministre de l’Intérieur, qui doit affronter une des plus dures batailles de l’histoire du 1er Mai : celle de 1906. La façade de la Bourse du Travail avait fièrement annoncé sur une large banderole: « A partir du 1er mai 1906, les travailleurs ne feront plus que huit heures. » Nous étions alors aux heures de gloire du syndicalisme révolutionnaire ; les grandes accordailles du radicalisme et de l’extrême gauche qui avaient suivi l’Affaire Dreyfus n’étaient plus de saison. La CGT, aux mains des « anarcho-syndicalistes », attendait la révolution de la grève générale. Dans les jours qui précédèrent le 1er mai, la bourgeoisie de la capitale donna des signes visibles d’affolement : dans tous les beaux quartiers on dévalisait les magasins d’alimentation pour entasser des provisions ; ceux qui le pouvaient fuyaient Paris pour Londres ou Genève; partout on improvisait des fortifications. Quant à Clemenceau, il ne perdait pas son temps et démontrait ses talents d’homme d’ordre, déployant à travers Paris plus de 50 000 soldats. Au jour « J », ce fut une série de bagarres, des ruades lancées par les gardes républicains à cheval, des centaines d’arrestations…
C’est encore Clemenceau, cette fois chef de gouvernement, qui eut à affronter cet autre 1er Mai resté dans les mémoires : celui de 1919. Le 23 avril, le Parlement français avait enfin voté la loi des huit heures mais, lors de ce 1er Mai d’après-guerre, en ce printemps où l’Europe brûle presque partout d’une fièvre révolutionnaire, la grève générale atteint des proportions record.
Les années passant, la journée autrefois redoutée a été peu à peu légalisée. Fête légale, la journée du 1er Mai le devint d’abord en URSS, puis dans l’Allemagne de Hitler, dans la France de Pétain (loi du 12 avril 1941)… Ce n’était pas tout à fait cette « fête de l’Histoire » qu’avait chantée Eugène Pottier :
« Nous chantons notre Premier Mai
Notre union, c’est la victoire.
Lorsque nous crions : En avant !
Sous notre élan, la terre bouge,
Et sur notre front claque au vent
Le grand frisson du drapeau rouge. »
NOTE
1. Voir l’irremplaçable Histoire du Premier Mai, par Maurice Dommanget, Paris,. Editions de la Tête de Feuilles, 1972, 452 p.