STREET PRESS A REGARDÉ LA CARTE ÉLECTORALE AVEC JULIEN AUDEMARD, CHERCHEUR AU CNRS
Les cartes électorales du premier et deuxième tour. / Crédits : DR
Au second tour, Marine Le Pen a réussi à réunir des classes moyennes qui se sentent déclassées, des habitants d’Outre-mer en colère et une partie de la bourgeoisie tradi’ autrefois gaulliste. Analyse de Julien Audemard, chercheur en science politique.
Au soir de la réélection d’Emmanuel Macron, des rassemblements et manifestations se sont déroulés à Strasbourg, Marseille, Paris, Lyon, Nantes, Caen, Toulouse, Rennes, Montpellier, etc. Aucune image, aucune mention n’ont percé les écrans de France 2.
Dimanche 24 avril, Emmanuel Macron a remporté l’élection présidentielle avec 58,54 % des voix, contre 41,46 % pour Marine Le Pen. Suivez en direct les retombées de cette victoire avec les commentaires de la presse étrangère.
Nous nous réjouissons (du moins, nous nous consolons) d’avoir nos pénates à Sainte-Savine où, même s’il est sans doute le plus fort de tous les temps, le score de Marine Le Pen est de 37,8 %, soit le plus faible de toutes les villes de Champagne-Ardenne comptant plus de 5000 électeurs inscrits…
Candidate pour la troisième fois à l’élection présidentielle, Marine Le Pen n’a sans doute jamais été aussi proche d’accéder à l’Élysée. Mediapart a donc décidé, exceptionnellement, de permettre la lecture à tous et toutes de certains de nos articles qui racontent ce péril.
Marine Le Pen lors d’un meeting à Arras, le 21 avril. (THOMAS SAMSON / AFP)
Et si le scénario que beaucoup n’osent imaginer arrivait ? Et si Marine Le Pen était élue, la cohésion de la société serait en danger pour une multitude de raisons. En voici 50.
Ces derniers jours, deux questions ont rythmé partie de la scène médiatique : « Pourquoi Le Pen ne fait plus peur ? » et « Marine Le Pen est-elle d’extrême droite ? » Le fait que les journalistes (se) posent la seconde permet – en partie – de répondre à la première. Car hormis quelques sursauts journalistiques – heureux quoique de circonstance, entre-deux-tours oblige –, attachés à documenter (et rappeler) la nature autoritaire, raciste et xénophobe du projet frontiste, la « dédiabolisation » de l’extrême droite n’est désormais plus tant un processus qu’une donnée structurante du paysage médiatique.
Débat du second tour, petits arrangements avec la vérité ?
C’était le temps fort de la campagne présidentielle. Mercredi soir, les deux candidats qualifiés au second tour se trouvaient face à face. 2h50 de débat entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Des sujets aussi variés que l’Europe, la sécurité, les retraites ou l’éducation. Et dans chacun des thèmes, des candidats s’offrant quelques libertés avec la réalité. Tour d’horizon du vrai, du faux, du presque pas vrai et du partiellement faux !
Un débat « révélateur de l’état de la démocratie »
Au lendemain du très attendu – et peu suivi par les téléspectateurs – débat entre les candidats au second tour de la présidentielle, quelles leçons en tirer ? Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont-ils été convaincants sur les sujets de préoccupations des Français ? Invitée de TV5MONDE, la philosophe et analyste politique Myriam Revault d’Allonnes en dresse un bilan très critique.
Les médias seront-ils libres en cas de victoire de Marine Le Pen à la présidentielle? L’exemple de la Hongrie et de la Pologne donne un aperçu de la réponse : ces dirigeants proches de l’extrême droite y ont affaibli la presse. Et la candidate du RN pourrait s’en inspirer.
Hongrie, Pologne : quand les droites extrêmes sont au pouvoir
Nul besoin d’aller très loin ni de remonter loin dans le temps pour savoir ce que fait une majorité autoritaire et ultranationaliste à la tête de l’État. À Budapest depuis 2010, à Varsovie depuis 2015, c’est une combinaison de lois liberticides, de réformes conservatrices et de mainmise sur les médias. L’expérience du pouvoir ne les a pas affaiblies.
Le rassemblement sous le soleil de ce jour à Troyes n’a pas reçu le succès qu’il méritait. Mais la détermination à ne pas laisser l’extrême-droite s’emparer du pouvoir demeure entière pour les opposants à la haine, la xénophobie, la démagogie nationaliste et la mise en opposition de tous contre tous, qui étaient présents en fin de matinée place de l’Hôtel de ville, toutes associations, organisations et générations confondues.
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A Ris-Orangis, le 8 avril 2022. Emmanuel Dunand/AFP
Si les jeunes votent en général moins que leurs aînés, leur niveau d’abstention était particulièrement élevé ce 10 avril 2022, lors du premier tour de l’élection présidentielle. Directrice de recherches en sociologie et en science politique CNRS au CEVIPOF (Sciences Po), Anne Muxel nous aide à remettre ce résultat en contexte.
Selon la récente loi justice, les juges des tutelles ne peuvent plus retirer leur droit de vote aux majeurs « protégés » présentant un handicap mental. (RICHARD BOUHET / AFP)
Leur but : aider les personnes en situation de fragilité mentale à exercer leur droit de vote. Plus d’un millier de personnes ont participé à cette opération qui aura duré neuf mois.
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Une enquête pénale a été ouverte par le parquet de Paris, le mardi 12 avril, après l’envoi de messages par l’équipe du candidat à la présidentielle à des Français de confession juive.
En France, l’extrême droite est la force politique qui publie le plus de messages haineux et insultants sur les réseaux, selon une nouvelle étude de l’organisation américaine prodémocratie Reset Tech. Entretien.
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Dix-sept éditorialistes réunis pour une même émission ? Ni BFM-TV, ni C8, ni RMC n’avaient osé. France 2… si. Présentée par Léa Salamé et Laurent Ruquier, l’édition spéciale de « On est en direct », samedi 2 avril, a réussi – en moins de deux heures – la synthèse du journalisme politique moderne : polarisation du débat autour de l’extrême droite, commentaire permanent et dépolitisation, entretenus par une bande de « stars de médias » socialement homogène et en représentation pour elle-même, aussi déconnectée qu’inconséquente.
La décision du président Kaïs Saïed de dissoudre le Parlement a suscité une levée de bouclier dans le pays. Depuis, certains élus estiment êtres entrés dans une période de résistance.
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