Les inégalités d’accès à la formation professionnelle



68 % des cadres ont suivi au moins une formation au cours de l’année, contre 33 % des ouvriers. La formation professionnelle profite aux plus diplômés, ce qui accroit les inégalités de parcours professionnels.

Missions locales : « On n’accompagne plus les jeunes, on les flique »



Avec la multiplication des sanctions, contrôles et objectifs chiffrés imposés par les réformes de France Travail, des conseillers en mission locale s’inquiètent de voir disparaître leur service public qui accompagne les jeunes vers la stabilité.

Conseiller en mission locale, c’est le plus dur et le plus beau des accompagnements », résume Pauline. Après avoir suivi une formation dans l’insertion professionnelle, la quarantenaire a travaillé dans deux organismes ariégeois. Son rôle en tant que conseillère : accompagner les jeunes de 16 à 25 ans dans leur insertion sociale et professionnelle. « On prend la globalité de la personne », résume-t-elle.

Cette « globalité » de la prise en charge va bien au-delà de la recherche d’emploi : soutenir les jeunes dans leurs démarches administratives, leur conseiller des formations, les aider à trouver un logement ou à passer le permis si besoin, etc. Cet accompagnement « personnalisé » est permis par l’ancrage des missions locales au plus près des réalités locales : on en compte plus de 400 dans toute la France, recevant chaque année plus d’un million de jeunes. Ce modèle risque-t-il de disparaître ?

Plan d’économies : les salariés devront verser une « participation forfaitaire » pour bénéficier du compte personnel de formation (CPF), annonce le gouvernement


Bercy précise lundi que 10% du prix des formations sera désormais pris en charge par ceux qui en bénéficient, à l’exception des demandeurs d’emploi qui n’auront pas à payer ce reste à charge. La mesure sera effective dès cette année.

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Pourquoi le gouvernement veut davantage encadrer le recours au CPF


Notre analyse

La CFP (contribution de formation professionnelle) est prélevée par l’URSSAF sur les salaires. L’assiette de la CFP est établie sur le revenu d’activité retenu pour le calcul des cotisations sociales mentionnées à l’article L242-1 du code de la Sécurité sociale. Le taux de contribution varie en fonction de la taille de l’entreprise ou de son type. Il est de : 0,55 % pour les employeurs de moins de 11 salariés ; 1 % pour les employeurs de 11 salariés et plus ; 2% de la masse salariale des intermittents du spectacle. Il s’agit donc d’une portion du salaire que l’employeur prend à sa charge et déduit donc du salaire brut inscrit sur le contrat de travail.  Il l’aurait en principe versée au salarié si la CFP n’existait pas.

Selon le plan de Bruno Lemaire, 10% du prix des formations seraient prochainement pris en charge par ceux qui en bénéficient. En somme, les salariés devraient payer 1,10 fois leur formation continue… jusqu’à nouvel ordre…

Après le doublement par la Sécurité Sociale des franchises médicales sur les médicaments, c’est au tour des droits à la formation professionnelle de devenir payants. Et ensuite ?

Les jeunes adultes peu diplômés, marqués par le travail précaire


22 % des jeunes diplômés du supérieur qui travaillent sont en CDD ou en intérim, contre 47 % des jeunes sortis de l’école sans diplôme. La précarité de l’emploi des jeunes adultes dépend fortement de leur niveau de diplôme.

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Journées citoyennes au CFA AFTRAL avec la LDH


Le CFA AFTRAL forme sur le site de la zone industrielle de Torvilliers des conducteurs de marchandises (CAP de chauffeurs routiers), des gestionnaires en logistique (TSMEL) et des ambulanciers (diplôme d’Etat).

A l’occasion des journées citoyennes organisées au CFA AFTRAL, la section de la Ligue des droits de l’homme est intervenue les 4, 5 et 6 avril 2023 pour animer des sessions sur l’égalité femmes/hommes et la diversité.

Au cours de ces sessions, 3 bénévoles de la LDH ont informé et sensibilisé les apprenants, leurs tuteurs et les formateurs, soit 41 personnes, sur l’égalité des chances à la lumière de l’égalité femmes/hommes d’une part et sur la détection, la prévention et la lutte contre des discriminations d’autre part.

A travers des mises en situation et des cas pratiques, les participants ont pu identifier les principaux critères de discriminations qui portent atteinte à la dignité des personnes dont les origines, le sexe, la couleur de peau, le handicap, le genre, l’âge, le lieu de résidence, la situation de famille, l’apparence physique… et échangé sur la législation qui protège les personnes et vise à assurer l’égalité de traitement entre elles.

Ils ont abordé les situations de harcèlement, constitutives d’agissements discriminatoires qui portent ou sont susceptibles de porter atteinte à la santé physique et mentale et qui peuvent résulter d’humiliations et de critiques, d’une mise à l’écart et d’un isolement, de sanctions injustifiées, du discrédit ou de conditions de travail dégradantes, qu’ils soient du fait de la hiérarchie ou de collègues. Ils ont évoqué les mesures pour prévenir et éviter les discriminations au titre de la prévention des risques professionnels dans l’entreprise que doit prendre l’employeur en lien avec les représentants du personnel et les salariés, sachant que l’employeur est responsable de la santé physique et mentale des salariés de son entreprise.

Ils ont aussi traité des droits et obligations des salariés et des employeurs en ce domaine, des conduites à tenir en cas de discrimination ou de situation d’harcèlement (pour un témoin et pour une victime), des bonnes pratiques et des comportements à adopter pour promouvoir le bien-travailler et le bien-vivre ensemble dans l’entreprise.

Hubert Bruneel