Quatre personnes ont été arrêtées en Iran pour avoir diffusé une vidéo, devenue virale, d’une vive altercation entre un religieux chiite et une femme ne portant pas le voile obligatoire, ont annoncé, mardi 12 mars, des médias locaux.
La justice iranienne a condamné le célèbre réalisateur Saeed Roustaee à six mois de prison pour la projection de son film Leïla et ses frères au Festival de Cannes en 2022, a annoncé mardi 15 août un média iranien.
Le ministère des mœurs des talibans au pouvoir à Kaboul a envoyé au bûcher des instruments et équipements musicaux confisqués dans la province de Herat.
Les autorités ont annoncé l’arrestation de deux femmes après la diffusion d’une vidéo devenue virale montrant un homme les agresser parce qu’elles ne portaient pas de voile. Un mandat d’arrêt a également été émis à l’encontre de l’homme « pour insulte et trouble à l’ordre public ».
S’agit-il d’une nouvelle méthode pour mater la contestation ? En Iran, les autorités viennent de reconnaître que plusieurs centaines de jeunes filles ont été intentionnellement intoxiquées ces derniers mois dans leur établissement scolaire.
En direct à la télévision afghane, un professeur déchire ses diplômes. « A partir d’aujourd’hui, je n’ai plus besoin de ces diplômes car ce pays n’est pas un endroit pour faire des études. Si ma sœur et ma mère ne peuvent pas étudier, alors je n’accepte pas cette éducation ». Cette vidéo a été partagée plus d’un million de fois sur twitter. capture d écran
Un professeur qui déchire ses diplômes en direct à la télévision, des étudiants qui quittent les salles de cours en signe de protestation … Largement relayés sur les réseaux sociaux, ces actes courageux sont encore rares. Néammoins, malgré les risques, des Afghans n’hésitent plus à dire leur colère et montrer publiquement leur solidarité à leurs camarades féminines, épouses, soeurs et filles. Ces femmes auxquelles les talibans interdisent d’étudier.
Des femmes dans une rue de Téhéran en juillet 2022. AFP – ATTA KENARE
Plus de 100 jours après la mort en détention de la jeune Iranienne Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs pour mauvais port du voile, la police iranienne a lancé une nouvelle campagne pour surveiller le hijab des femmes. Depuis fin septembre, plusieurs centaines de personnes ont été tuées lors des manifestations et des milliers de personnes ont été arrêtées.
Un membre des forces de sécurité talibanes monte la garde à un checkpoint, le 6 décembre, àJalalabad. – / AFP
L’exécution a eu lieu devant des centaines de spectateurs, y compris de nombreux hauts responsables talibans. Les talibans au pouvoir avaient déjà procédé à des flagellations publiques pour des faits de vol, d’adultère ou de fugue.
Les talibans ont désormais interdit les parcs et jardins de Kaboul aux femmes afghanes, avec les sévères restrictions imposées par le régime islamiste fondamentaliste.
Depuis leur retour au pouvoir en août 2021 après 20 ans de guerre et le retrait des troupes américaines, les talibans ont imposé une interprétation ultra-rigoriste de l’islam. Ils n’ont eu de cesse de restreindre les libertés de femmes à qui ils ont interdit les écoles secondaires et ordonné de porter le voile intégral. Exclues de la plupart des emplois publics, les femmes sont aussi empêchées de voyager seules en dehors de leur ville. Les parcs étaient l’un des derniers espaces de liberté qui leur était encore octroyé.