« On ne nous donne ni eau, ni nourriture ! » : à Mayotte, dans le bidonville de Majikavu, des sinistrés laissés à l’abandon depuis le cyclone



Ni eau, ni nourriture, des conditions d’hygiène déplorables… C’est désormais le quotidien des habitants des bidonvilles à Mayotte depuis que le cyclone Chido a ravagé l’archipel. franceinfo s’est rendu dans le bidonville de Majikavu, à la rencontre de sinistrés qui oscillent entre colère et désespoir.



À Mayotte, les bidonvilles et habitations précaires déjà en reconstruction : « On n’a rien »

Emmanuel Macron a promis de mettre fin aux bidonvilles de Mayotte, après que l’île a été dévastée par le cyclone Chido. Mais beaucoup d’habitants ont déjà commencé à reconstruire leurs habitations de fortune.



« On a toujours vu personne » : à Mayotte, les habitants des bidonvilles attendent toujours de l’eau et de la nourriture


Les bidonvilles, qui représentent près d’un tiers des habitations de Mayotte et abritent une grande partie de personnes en situation irrégulière, ont été les endroits les plus dévastés par Chido. Cinq jours après le passage du cyclone, les habitants attendent toujours les premières distributions de nourriture qui tardent à se mettre en place. Ils sont livrés à eux-mêmes et leurs stocks de vivres s’amenuisent.



Mayotte : « Dans les ‘bangas’, les gens ont peur mais ils ne vont pas rester cachés, ils vont mourir de faim sinon »


Six jours après le passage du cyclone Chido, Desire (prénom d’emprunt), une mère de famille burundaise de 42 ans sans-papiers, raconte que la soif et la faim l’ont poussée à sortir de son appartement du quartier de Cavani, à Mamouzou, dévasté, pour aller chercher de l’eau. La peur d’être arrêtée et expulsée, l’avait conduite, les premiers jours, à rester cachée. Témoignage.



« C’est pas moi, le cyclone ! » : à Mayotte, Emmanuel Macron confronté à la colère des Mahorais


Emmanuel Macron a quitté vendredi midi Mayotte, archipel français de l’océan Indien dévasté le week-end dernier par le cyclone Chido. Il a été confronté, comme la veille, à la profonde détresse d’habitants à la fois exaspérés et accablés par les dégâts.



« Vous êtes contents d’être en France » : les oppositions s’indignent de propos d’Emmanuel Macron à Mayotte, après le cyclone Chido


Le chef de l’Etat, visé par des appels à la démission, s’est lancé, jeudi, dans un appel à l’unité en affirmant que les sinistrés seraient « 10 000 fois plus dans la merde » si Mayotte n’était pas un département français.

C’est un face-à-face qui n’est pas passé inaperçu. Des propos tenus par Emmanuel Macron à Mayotte devant des habitants ont été vivement dénoncés par l’opposition, vendredi 20 décembre, six jours après le passage du cyclone Chido dans l’archipel.



«Si c’était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la merde !» : les propos de Macron à Mayotte ne passent pas


Les déclarations présidentielles à Mayotte, jeudi 19 décembre, face à la colère des habitants démunis après le passage du cyclone Chido, ont été vivement dénoncées de toutes parts.

François Bayrou avait déjà été sous le feu des critiques, lundi 16 décembre, pour s’être rendu à Pau afin d’assister au conseil municipal de la ville dont il est maire plutôt que de rester à Paris pour assister physiquement à la réunion interministérielle de crise consacrée à Mayotte. C’est maintenant à Emmanuel Macron de susciter la polémique pour son attitude vis-à-vis du département français. Le chef de l’Etat y est en visite depuis jeudi et jusqu’à ce vendredi, une petite semaine après le passage de Chido. Sur place, Emmanuel Macron a fait face à la défiance des habitants en colère. Pris à partie et hué jeudi soir par une foule de personnes criant «Macron démission !» au terme de sa première journée dans l’archipel français dévasté, le président de la République s’est emporté.



Mayotte : un deuxième cyclone appelé Macron


Le passage du cyclone Chido a laissé Mayotte en ruines, ravageant les maisons, les familles, et les espoirs d’une population déjà éprouvée par les crises incessantes. Dans ces moments où tout semble s’effondrer, on aurait pu espérer que le président de la République vienne avec des paroles de réconfort, d’amour et de compassion. Mais à la place, c’est un tout autre spectacle qui s’est joué. Une scène digne du temps des colonies. Par Haidari Nassurdine et Soilihi Chahidati.



À Mayotte, le mépris colonial ordinaire d’Emmanuel Macron


Pour Rokhaya Diallo, c’est parce que son histoire s’inscrit dans celle de la domination coloniale qu’Emmanuel Macron croit que les Mahorais.es devraient se satisfaire de leur situation et exprimer une gratitude éternelle envers la France.

Dérapage d’un badaud éméché nostalgique de la colonisation ? Non, ces propos sont ceux prononcés en conscience par Emmanuel Macron. Le président de la République en déplacement après la catastrophe naturelle n’a pu s’empêcher d’afficher le mépris colonial propre au rapport de la France à ses anciennes colonies désormais départementalisées.



Crise dans les hôpitaux

Marine Loty, présidente du syndicat des internes des hôpitaux de Paris et Arnaud Robinet, président de la Fédération hospitalière de France:

À l’hôpital, les étés se suivent et se ressemblent. Des services d’urgence contraints de fermer la nuit, une nouvelle fois en Mayenne, en Vendée, dans la Sarthe, à Carpentras ou encore Sarlat. Quand d’autres, beaucoup d’autres, instaurent désormais le filtrage de l’accès par le SAMU. Confronté à une « saturation des capacités d’hospitalisation », l’hôpital Nord Franche-Comté en Territoire de Belfort a activé le plan blanc afin de mobiliser des moyens et effectifs supplémentaires. 

Notre système hospitalier semble devoir s’habituer à une crise désormais permanente alors que d’autres nuages s’amoncèlent à l’horizon, 1.500 internes de moins à la rentrée.

« Entre 15 et 20% des passages aux urgences pourraient être pris par la médecine de ville »

« Nous avons une situation très contrastée et hétérogène en fonction des territoires », assure Arnaud Robinet,  président de la Fédération hospitalière de France et maire de Reims. « La mère des batailles, ce sont les ressources humaines. Nous avons un déficit en termes de personnel, d’agents hospitaliers. », dit-il. Selon lui, les hôpitaux publics doivent aussi compenser l’été les fermetures des services du secteur privé et de la médecine de ville. « Des études ont montré que le nombre de passages aux urgences a doublé en 20 ans », assure-t-il. « On estime qu’entre 15 et 20% des passages aux urgences pourraient être pris par la médecine de ville. » Une des solutions reste, selon lui : une meilleure régulation auprès du SAMU.

« On se retrouve avec la détresse des patients »

« On se retrouve avec la détresse des patients », assure Marine Loty. Selon elle, les internes sont « devenus indispensables plus qu’en formation dans les services. » « On représente 40% du personnel médical, ce qui est relativement non négligeable. On se retrouve à devoir gérer les problématiques des patients alors que parfois, on est jeune semestre », dit-elle.

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-du-mardi-20-aout-2024-5689032?at_medium=newsletter&at_campaign=inter_quoti_edito&at_chaine=france_inter&at_date=2024-08-20&at_position=1

Nouvelle-Calédonie : les questions pour comprendre la crise



La situation dans l’archipel du Pacifique, tendue depuis des mois, a explosé depuis lundi 13 mai, faisant cinq morts et des dizaines de blessés. L’état d’urgence décrété par le gouvernement est désormais entré en vigueur. Alors que réapparaît le spectre d’une quasi-guerre civile, six questions pour comprendre les raisons complexes de ce nouvel embrasement.

En proie à des tensions depuis plusieurs mois, la Nouvelle-Calédonie est secouée depuis lundi 13 mai par des émeutes. Elles ont éclaté alors que l’Assemblée nationale allait se prononcer sur une révision constitutionnelle prévoyant une réforme du corps électoral vivement contestée par les indépendantistes de l’île.



Kanaky : milices coloniales, répression militaire


Contre Attaque



Ces vidéos montrent des colons tirer à balles réelles vers des habitants désarmés, des personnes touchées par des tirs, des milices blanches équipées de casques et de boucliers, des pick-ups qui patrouillent la nuit dans la ville et éclairent les rues à la recherche de Kanaks. Et l’envoi, pour épauler ces milices, de blindés, de centaines de policiers et de gendarmes par avion, et même d’escadrons de militaires qui viennent d’arriver sur place.


Colère des agriculteurs : comment le Rassemblement national tente de capitaliser sur le mouvement en vue des élections européennes


A moins de cinq mois du scrutin, le parti d’extrême droite est au chevet des agriculteurs, qui réclament au gouvernement un soutien financier.

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La FNSEA ne sait plus où elle habite…


Crise des agriculteurs : une semaine décisive s’ouvre après l’entrevue entre la FNSEA et le gouvernement

Inflation : les profiteurs de crise

contre-attaque.net



«Faute de concurrents, des entreprises répercutent plus que la hausse de leurs coûts afin de s’accorder des marges confortables» écrit le journal Alternatives Économiques. En particulier les grandes surfaces et tout le secteur agro-alimentaire.

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Abandons d’enfants, crimes d’honneur: la Syrie dans la tourmente


Les douze ans de guerre et les sévères sanctions internationales ont détruit l’économie, les infrastructures syriennes et mis à genoux la population. Ce sont 90% des Syriens qui vivent sous le seuil de pauvreté dans un pays qui compte six millions de déplacés internes et autant de réfugiés dans les États voisins ; soit la moitié de la population syrienne. L’une des manifestations de la crise en Syrie est la dissolution des liens sociaux et familiaux traditionnels. Les abandons d’enfants à la naissance sont de plus en plus nombreux.

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La Tunisie s’enfonce dans la crise, la France appelle au « respect de l’État de droit »


Des affrontements ont éclaté lundi devant le Parlement tunisien au lendemain de la suspension de ses activités par le président Kaïs Saïed et du limogeage du Premier ministre. L’armée s’est également déployée dans le palais du gouvernement, selon des fonctionnaires.

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Dans la nuit
En Tunisie, le président gèle les activités du Parlement et démet le premier ministre de ses fonctions


TUNISIE : L’INQUIÉTANTE RÉGRESSION DES DROITS HUMAINS DEPUIS L’ACCAPAREMENT DU POUVOIR PAR LE PRÉSIDENT KAÏS SAÏED


Le Restau Vouldy ferme ses portes

C’est avec une grande tristesse et un immense regret que nous vous annonçons la fermeture définitive de Restau Vouldy.
Depuis 2005 et son déménagement forcé de la caserne Beurnonville, l’équipe dirigeante de ce restaurant associatif s’est battue pour maintenir un service de repas à bon marché au service de tous.
Malgré des difficultés successives, l’équipe de salariés et de bénévoles a su faire vivre la solidarité au cœur de ce lieu de restauration. Malheureusement, compte tenu de toutes les contraintes sanitaires à appliquer dont le coût vient s’ajouter aux pertes générées par 2 mois et demi de fermeture obligatoire, le Conseil d’Administration a pris la décision d’une fermeture définitive. Merci aux bénévoles et aux salariés pour leur engagement. Toutes nos pensées solidaires .