L’Agence de garde-frontières et de garde-côtes de l’Union européenne devrait sauver des vies.
Nous appelons l’Union européenne à protéger la vie et les droits des personnes en déplacement.
Nous appelons l’Union européenne à protéger la vie et les droits des personnes en déplacement.
Une scène devenue banale en Méditerranée : une embarcation à la dérive, des migrants tentant de rejoindre l’Europe. Le skipper professionnel Thibaut Vauchel-Camus, vainqueur de la dernière Transat Jacques-Vabre, en a croisé une lundi dernier. Choqué, le navigateur de 45 ans est aussi très en colère.
Deux nouvelles personnes sont décédées au large en tentant de traverser la Manche.
La LDH appelle à mettre fin à ces politiques migratoires de non-assistance, mortifères.
Les politiques de migration et d’asile doivent respecter les droits fondamentaux !
Depuis mi-juillet, neuf personnes ont péri en essayant de rejoindre le Royaume-Uni.
Une embarcation de migrants « a été signalée en difficulté dimanche matin au large entre Calais et Dunkerque » et « deux personnes ont été déclarées décédées », indique la préfecture maritime. « Plusieurs moyens nautiques » ont été déployés pour venir en aide aux personnes à bord, dont un hélicoptère et plusieurs navires, et « une cinquantaine de personnes ont été secourues », ajoute la préfecture.
Ces dernières semaines, les drames se sont enchaînés au large des côtes françaises, avec sept décès dans des tentatives de traversées en juillet, les traversées de la Manche sur des bateaux de fortune étant particulièrement nombreuses l’été.
Sur l’ensemble de l’année 2023, douze migrants étaient décédés en tentant de gagner l’Angleterre par la mer. Un bilan humain déjà largement dépassé en 2024, avec 23 morts depuis janvier selon le dernier comptage de la préfecture, avant le drame de dimanche.
La France et le Royaume-Uni tentent depuis des années d’enrayer ces tentatives de traversées de la Manche sur des canots pneumatiques. Le président français Emmanuel Macron et le nouveau Premier ministre britannique Keir Starmer se sont engagés mi-juillet à « renforcer leur coopération en matière de migration irrégulière », en marge d’un sommet avec 40 dirigeants européens. À peine arrivé au pouvoir début juillet, Keir Starmer a confirmé l’abandon du projet controversé d’expulser des migrants au Rwanda, lancé en 2022 par les conservateurs alors au pouvoir mais jamais concrétisé. À la place, il a annoncé vouloir accélérer le traitement des dossiers de demandeurs d’asile tout en durcissant la lutte contre les passeurs pour « renforcer » les frontières.
Au total, 711 migrants sont arrivés au Royaume-Uni sur 14 petits bateaux après avoir traversé la Manche, mercredi 1er mai, selon les chiffres communiqués jeudi par le ministère de l’Intérieur. Il s’agit d’un nouveau sommet pour l’année 2024, alors que le précédent record avait été relevé le 14 avril, avec 534 traversées. Il faut encore ajouter 66 personnes, dont des femmes et des enfants, qui ont été secourues mercredi au large de Dieppe, alors que leur embarcation était en difficulté. Ils ont été ramenés à terre, selon les autorités françaises.
A quelques mois des élections législatives, le gouvernement conservateur britannique a fait de la fin de ces traversées de la Manche par des migrants une priorité. Une loi controversée, adoptée le 23 avril, vise à pouvoir expulser vers le Rwanda des milliers d’entre eux d’ici à la fin de l’année. Leur demande d’asile serait étudiée au Rwanda, sans possibilité pour eux de revenir au Royaume-Uni, quel qu’en soit le résultat.
En préparation de ces expulsions prévues pour commencer dans neuf à onze semaines, plusieurs opérations ont été menées cette semaine à l’échelle nationale pour arrêter un nombre non précisé de migrants en situation irrégulière. Le ministère de l’Intérieur a publié des photos, montrant des hommes menottés et escortés dans des camionnettes grillagées. Le gouvernement insiste sur le caractère dissuasif de cette loi.
La route migratoire vers les Îles Canaries (Espagne) est désormais l’une des principales voies d’entrée en Europe, malgré sa dangerosité. Le nombre de décès et de disparitions ne cesse de s’accroître, aggravant un bilan humain déjà très lourd. L’utilisation croissante de cette route mortelle s’explique notamment par la militarisation des frontières et l’externalisation de la politique migratoire de l’Union européenne.
L’année 2023 a été l’année la plusmeurtrière le long des routes migratoires à travers le monde au cours des dix dernières années, avec 8 565 décès comptabilisés en mer, selon l’Organisation Internationale de la Migration (OIM). Près de 60% des décès sont liés aux noyades.
La route vers les Îles Canaries, ou « route Atlantique », ne fait pas exception. Selon l’ONG espagnole Caminando Fronteras, plus de 6 000 personnes migrantes ont perdu la vie ou sont portées disparues sur cette route vers l’archipel espagnol rien qu’en 2023. De nombreux « naufrages invisibles » se produisent, au cours desquels les bateaux partant des côtes ouest-africaines disparaissent avec leurs passagers sans laisser de trace. En 2023, 84 bateaux ont ainsi disparu corps et biens, ce qui rend difficile la comptabilisation du nombre réel de victimes.
Une soixantaine d’hommes, de femmes et d’enfants sont morts en Méditerranée, en tentant de rejoindre l’Europe depuis la Libye, selon les témoignages de 25 rescapés secourus par le navire-ambulance Ocean Viking. Ces migrants avaient lancé plusieurs appels de détresse, indique SOS Méditerranée.
L’ancien patron de l’agence de l’Union européenne chargée du contrôle des frontières a annoncé samedi son ralliement au Rassemblement national, en vue des élections européennes en juin. « Il appliquait déjà la politique que le RN recommande en matière de migration », juge un expert face aux ambitions politiques de Leggeri, accusé, entre autres, d’avoir fermé les yeux sur les refoulements de migrants en mer Égée lors de son mandat à Frontex.
Les autorités françaises constatent une augmentation du nombre de migrants refusant d’être secourus dans la Manche. Être pris en charge par les forces françaises pour ces exilés désireux de rejoindre le Royaume-Uni est vécu comme un échec. Entretien avec Véronique Magnin, porte-parole de la préfecture maritime de la Manche et de la Mer du Nord (Premar), qui gère les opérations de sauvetage.
Plusieurs associations dénoncent le durcissement du projet de loi immigration par la chambre haute. Le texte devrait être examiné par l’Assemblée en décembre.
Soixante-trois migrants sénégalais ont perdu la vie dans un naufrage au large du Cap-Vert lundi 14 août. Ils étaient 101 passagers à avoir quitté la côte sénégalaise en direction des îles Canaries le 10 juillet dernier. Dès le 20 juillet, l’ONG espagnole Caminando Fronteras avait alerté les autorités, sans réaction de leur part.
Lundi, les sauveteurs espagnols ont secouru 86 migrants qui se trouvaient sur une embarcation au large de l’archipel des Canaries. Toutes les rescapés sont originaires d’Afrique subsaharienne. Les secouristes avaient jugé, dans un premier temps, que 200 personnes environ pouvaient se trouver à bord de l’embarcation. Ils pensaient qu’il pourrait s’agir de personnes parties du Sénégal il y a deux semaines et portées disparues depuis.
Trois bateaux de migrants ont quitté le sud du Sénégal il y a environ deux semaines avec, en tout, 300 personnes à leur bord. Ils voulaient rejoindre l’archipel espagnol de Canaries, à quelque 1 700 kilomètres de là. Depuis, les familles des exilés sont sans nouvelle de leurs proches.
L’Ocean Viking a porté secours à 86 migrants au large de la Libye, mardi. Selon l’ONG SOS Méditerranée qui affrète le navire humanitaire, 80% des passagers sont des mineurs, dont certains souffrent de déshydratation et de brûlures. L’équipage a reçu l’ordre de débarquer ses passagers à Bari, en Italie, à près de 1 000 km de la zone de sauvetage.
Il s’agirait de trois femmes et deux hommes en fonction au moment des faits au Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage Gris-Nez (Pas-de-Calais), chargé des secours dans la Manche.
La préfecture de Dordogne a reconnu une « erreur » après l’expulsion d’une jeune Ivoirienne le 30 mars, selon une information révélée par le site d’information Mediapart vendredi.