Les personnes disparues en mer voyageaient à bord d’une embarcation partie de Libye. Le navire ambulance de l’Ocean Viking, avec 224 rescapés à son bord recueillis lors de trois sauvetages successifs, fait route ce jeudi 14 mars vers un port sûr, sur la côte italienne.
Et si l’Europe assurait un accueil digne des personnes migrantes, dès leur entrée sur le territoire ? A nous de réclamer le respect des droits fondamentaux : alimentation, santé, logement, éducation et travail, et une plus grande solidarité entre les états membres !
« France terre d’asile », « Forum réfugiés » et une coalition d’organisations européennes lancent la campagne « Choisissons la solidarité » pour demander un changement politique réel !
Alors que les initiatives solidaires pour soutenir les personnes exilées se multiplient à travers l’Europe, les pays de l’UE doivent s’engager à les accueillir dignement.
Les personnes exilées sont confrontées à une hostilité politique croissante dans de nombreux pays européens. Des milliers de femmes, d’hommes et d’enfants sont victimes de renvois sommaires à nos frontières et sont confronté·e·s à des conditions de vie indignes au sein de nos pays.
Alors que le gouvernement annonce une nouvelle loi sur l’asile et l’immigration, la Coordination française pour le droit d’asile (CFDA) pose les 15 conditions minimales pour que l’asile soit un droit réel.
Suite au débarquement des passager.e.s de l’Ocean Viking à Toulon le 11 novembre 2022, la Cimade publie une Foire Aux Questions pour décrypter le cadre légal et les enjeux en matière de sauvetage, de débarquement et d’accueil des personnes exilées secourues en mer.
Le navire, dont le sort a suscité plusieurs jours de bras de fer entre Paris et Rome, est arrivé au port militaire vers 8 h 30 pour débarquer les migrants qui seront immédiatement placés dans une « zone d’attente », a précisé le ministère de l’Intérieur.
Leur arrivée en France crispe particulièrement à l’extrême droite, qui a crié au « laxisme » par la voix de Marine Le Pen.
En pleine présentation d’un projet de loi sur l’immigration qui prévoit de réformer les procédures d’asile pour parvenir à expulser davantage, l’entourage de Gérald Darmanin a précisé que « ceux qui ne reçoivent pas l’asile seront éloignés directement depuis la zone d’attente vers leur pays d’origine ».
Des migrants secourus en mer par l’ONG SOS Méditerranée, le 27 août 2022. Crédit : AP / Jeremias Gonzalez
La crise de 2015 a illustré la panne de la gouvernance européenne sur la question migratoire. Les désaccords entre États au sein de l’Union européenne sont nombreux et paraissent insolubles : accueil des migrants et des demandeurs d’asile, répartition au sein de l’espace européen, politique des retours…
Démissions, difficultés de recrutement, télétravail, quête de sens… Comment réenchanter le travail ? Libération organise, en partenariat avec Solutions Solidaires, un forum live le 18 octobre prochain, en direct du journal.
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Cette photo avait bouleversé le monde entier. L’image du corps sans vie d’un petit garçon de trois ans sur une plage turque, mort noyé avec une partie de sa famille syrienne qui tentait de rejoindre l’Europe, aurait dû tout changer. C’est du moins ce qu’avait espéré le père du petit Alan, qui porte une parole très forte ce 12 mai 2022 dans « Complément d’enquête ».
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Des réfugiés venus d’Ukraine accueillis à Chisinau, la capitale de Moldavie, le 5 mars 2022. Crédit : AP
Plus de deux millions d’Ukrainiens ont quitté leur pays. Parmi les pays limitrophes, la Moldavie est celui qui a accueilli le plus de déplacés proportionnellement à sa population. C’est un défi de taille pour cette nation parmi les plus pauvres d’Europe. Sa présidente a d’ailleurs récemment appelé la communauté internationale à plus de soutien.
A Briançon (Hautes-Alpes), la situation est dramatique : le 24 octobre, le lieu d’accueil d’urgence des personnes en parcours d’exil a dû interrompre l’accueil pour faire face à des arrivées dépassant largement ses capacités d’accueil (= de 200 personnes présentes pour une capacité de 80).
Depuis 2015, citoyens Briançonnais et associations solidaires locales et nationales, se mobilisent pour accueillir les personnes en parcours d’exil et pour éviter des drames inhérents à la traversée périlleuse de la montagne. Particulièrement en période hivernale, ils s’inquiètent car de plus en plus de familles (afghanes, iraniennes…) avec de très jeunes enfants traversent les Alpes.
Le 4 novembre, alors que les premières neiges tombent à Briançon, 60 personnes ont dû être hébergées dans un centre paroissial et sous tentes. Malgré de très nombreuses demandes, les pouvoirs publics ne répondent pas au besoin de solutions d’hébergements d’urgence complémentaires dans les plus brefs délais.
« C’est aux frontières que les dysfonctionnements sont les plus visibles, les plus exacerbés. À Calais, on a l’impression que c’est une battue de sangliers, quand on va évacuer les campements ».
Le droit d’être soigné, titre de séjour ou pas: un rapport extrêmement sévère sur la politique française en matière migratoire. Le constat est « dramatique et alarmant ».
A Notre-Dame-de-l’Osier, le 15 octobre. (Antoine Merlet/Hans Lucas pour Libération)
Les élus, associations et habitants qui ont décidé d’accueillir des exilés dans leur village ont compris qu’il s’agissait d’une chance et non pas d’une menace.
C’est le récit de quatre villages de la Nièvre, de l’Isère, d’Alsace et du Puy-de-Dôme qui ont accueilli des réfugiés ou des demandeurs d’asile. Cela aurait pu être ailleurs. Ces quatre histoires de village racontent une France à contre-courant des obsessions identitaires de l’ancien journaliste d’extrême droite Eric Zemmour, loin des peurs de l’étranger et du repli sur soi qu’il cultive. Les armes des élus, des associations, des habitants qui ont décidé d’accueillir ces migrants ? La première est cette part d’humanité qui les habite, cette émotion devant la détresse de ces Afghans, Nigérians ou Congolais qui leur a d’abord tordu le ventre, puis fait réfléchir. Et si on les accueillait ?
Alors que l’arrivée au pouvoir des Talibans constitue une menace pour la population afghane, les États membres de l’Union européenne ne parviennent pas à s’accorder sur une politique commune d’accueil et de retour de ceux déboutés de leur demande d’asile au sein de l’Union.
Si des dizaines de milliers d’Afghans ont pu être évacués vers l’Italie, l’Allemagne, la France, l’Espagne, la Belgique ou encore le Royaume-Uni avant le retrait des troupes américaines le 31 août, des milliers de personnes en besoin de protection demeurent toujours bloquées en Afghanistan.