Réforme de l’assurance chômage : et les perdants sont les jeunes, les seniors et tous les autres



Les demandeurs d’emploi verront leurs droits réduits avec la nouvelle réforme de l’assurance chômage détaillée par le gouvernement. Les jeunes et les seniors seront particulièrement touchés, dénoncent les syndicats.

Aller « toujours plus loin » pour « retrouver le chemin du plein-emploi ». Et réaliser, au passage, 3,6 milliards d’euros d’économies : voilà pour la philosophie de la réforme de l’assurance chômage dévoilée par le Premier ministre, Gabriel Attal, dimanche 26 mai. Sur le fond, pour cette troisième réforme depuis 2017, c’est un nouveau durcissement des droits des personnes sans emploi qui entrera en vigueur au 1er décembre. Une « punition collective », selon François Hommeril, secrétaire général de la CFE-CGC, le syndicat des cadres, qui touchera particulièrement les jeunes précaires et les seniors, alors même que la question de l’employabilité de ces derniers reste sans réponse.


L’assurance chômage s’enrichit mais les droits des chômeurs reculent


La réforme de l’assurance chômage entrera en vigueur ce 1er juillet. Au programme, un énième recul des droits des privés d’emploi, alors que les comptes de l’Unédic sont au vert. Et des économies réalisées sur le dos de notre modèle social.

Lors des périodes de croissance, « le régime d’assurance chômage doit accélérer son désendettement » pour assumer dans le futur sa fonction assurantielle et « afin qu’il retrouve des marges de manœuvre financière pour jouer son rôle de protection en cas de crise ». Lors de la réforme particulièrement destructrice des droits des chômeurs de 2019 – appliquée entièrement fin 2021 – le gouvernement n’hésitait pas à mobiliser cet argument financier et cet effort de désendettement, pour exiger dans sa lettre de cadrage aux organisations syndicales et patronales cogestionnaires de l’assurance chômage, près de 4 milliards d’économies en 3 ans. Des économies qu’il avait fini par décider unilatéralement, faute d’accord, à l’issue de plusieurs mois de négociations.




France travail : le logiciel Macronien à l’œuvre


Alors que le Premier Ministre vient d’annoncer la mise en application à la fin de l’année une nouvelle réforme de l’assurance-chômage, les critiques fusent de toutes parts. Dans un contexte où le mauvais fonctionnement de France Travail est pointé du doigt, nombreux sont ceux qui y voient une énième attaque visant à réduire les droits des bénéficiaires.

Au même moment, une enquête menée par Radio France révèle la désorganisation de la protection des données des bénéficiaires, sur les vingt dernières années, notamment la récente fuite massive de 2023. Dont, on apprend que celle-ci fut signalée des mois avant que l’attaque ayant touché les données de 43 millions de personnes n’ait eu lieu. 

Selon les informations recueillies, des failles béantes dans le système de protection des données ont été mises à jour

Nouvelle réforme du chômage : les règles applicables au 1er juillet seront fixées par décret


L’Assurance chômage a, ces dernières années, fait l’objet de nombreuses réformes. L’une amorcée en 2019, l’autre adoptée fin 2022. Et ce n’est pas terminé ! Une nouvelle convention chômage a été signée fin 2023. Elle est en attente d’agrément. En attendant, les règles actuellement applicables ont été prolongées jusqu’au 30 juin 2024. Mais pour compliquer encore davantage les choses, Gabriel Attal a annoncé qu’il y aura bien, encore, une nouvelle réforme de l’Assurance chômage. En raison de l’échec des dernières négociations sur l’emploi des seniors, le Gouvernement va reprendre la main. La réforme devrait intervenir par décret. Voici un point sur les règles applicables jusqu’au 30 juin 2024 et les pistes envisagées à compter du 1er juillet.



DES CHIFFRES ET DES ÊTRES


Au moment où bénéfices et dividendes battent tous les records, Macron, Attal et Le Maire ont eu une idée géniale pour trouver de l’argent, et marcher en chantant vers le « plein-emploi » : taillader davantage encore les droits des chômeurs.
Contre toute logique économique et sociale, contre les faits et les études, mais par pure idéologie. Avec un mantra en guise d’argument : « ça fonctionne. » Le chômage, ça y est, ils en seraient venus à bout, ou presque. Comme eux ne rencontreront jamais les victimes de leurs décisions, on est allé les voir. On s’est plongé dans les chiffres.
Et la réalité est légèrement différente de celle qu’ils nous vendent.

Le gouvernement n’exclut pas de « sanctuariser » certaines périodes sans grève, par exemple pendant les vacances scolaires


« On peut s’interroger sur le recours au droit de grève quand on a une mission de service public », a déclaré sur Sud Radio Marie Lebec, ministre déléguée des Relations avec le Parlement.

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Droits sociaux: doutes et inquiétudes


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Emmanuel Macron annonce un plan pour le handicap, les associations circonspectes

RETRAITES : NON À UNE NOUVELLE RÉGRESSION DES DROITS SOCIAUX

Communiqué national:


Dans l’Aube

Les unions départementales de tous les syndicats appellent les Aubois à les rejoindre ce jeudi 19 janvier pour manifester contre la réforme des retraites annoncée.

  • à 10 h à Troyes devant la Bourse du Travail (place Jean-Jaurès),
  • à 14 h à Romilly-sur-Seine (Bourse du Travail)
  • à 15 h 30 à Bar-sur-Aube (place de l’Hôtel de ville).

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De nombreux Français ne réclament pas les aides sociales auxquelles ils ont pourtant droit.

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La Défenseure des droits dénonce un discours visant à « rogner sur les droits » des étrangers et plus pauvres

« On entend une petite musique qui suggère que la solution aux problèmes que l’on rencontre serait de rogner sur les droits, les droits des étrangers, les droits sociaux, notamment des plus pauvres », a déclaré Claire Hédon.

« En désignant des boucs-émissaires (si vous souffrez, c’est parce que d’autres ont des droits) on finit par légitimer les discriminations, les inégalités, les exclusions ». 

La Défenseure des droits Claire Hédon à l'Elysée, à Paris, le 17 octobre 2017.  (LUDOVIC MARIN / AFP)
 450 délégués du Défenseur des droits se sont réunis lors d’une convention à Paris.

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