Syrie: chute de la ville de Hama, évacuation de Deir Ezzor, le scénario cauchemar pour Damas se précise



Après la ville de Hama, dans le centre de la Syrie, tombée le jeudi 5 décembre, aux mains des hommes armés de Hayat Tahrir al-Sham et des rebelles pro-turcs, c’est au tour de Deir Ezzor (est du pays) d’être rapidement évacuée par l’armée syrienne. Les forces fidèles à Bachar el-Assad semblent maintenant se replier vers le centre de la Syrie. Pour le chef des forces kurdes en Syrie, l’avancée des rebelles impose une « nouvelle » réalité politique.



Les combats ont fait 280 000 déplacés en dix jours, selon l’ONU


L’organisation internationale craint que le nombre de personnes déplacées par le conflit s’élève à 1,5 million.

Les combats entre rebelles et forces syriennes ont fait 280 000 déplacés depuis le 27 novembre et l’avancée fulgurante des groupes islamistes en Syrie, a annoncé l’ONU vendredi 6 décembre. Les déplacements massifs de population ont lieu depuis que les rebelles dirigés par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham ont lancé leur offensive éclair.



Les civils menacés par la nouvelle vague d’hostilités


Les civils sont confrontés aux risques d’attaques illégales et de détention arbitraire, provoquant des déplacements.

La nouvelle vague d’hostilités majeures dans le nord de la Syrie depuis le 27 novembre suscite des craintes quant au risque concret pour les civils de subir des graves exactions commises par les groupes armés d’opposition, ainsi que par le gouvernement syrien, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Toutes les parties au conflit devraient respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et des normes internationales des droits humains, notamment en ne dirigeant leurs attaques que contre des objectifs militaires, en prenant toutes les précautions possibles pour éviter les victimes civiles, et en veillant à ce que les civils puissent fuir les combats en toute sécurité.



Qui sont les rebelles syriens qui font vaciller le régime de Bachar el-Assad ?


La semaine dernière, il n’a fallu que quelques jours aux rebelles islamistes pour conquérir Alep, poumon économique et 2ème ville de Syrie. Ce jeudi 5 décembre 2024, ils se sont emparés, tout aussi rapidement de Hama, une ville-clé également au centre du pays. Leur offensive-éclair a pris de court le régime syrien qui lance désormais toutes ses forces dans la bataille, mais qui paraît extrêmement affaibli, après 13 ans de guerre civile qui a laissé le pays en ruines et plus fracturé que jamais.



Des acteurs aux stratégies concurrentes


L’offensive déclenchée le 28 novembre 2024 par des groupes paramilitaires opposés au régime de Damas réactive le spectre de la guerre civile dans ce pays géographiquement éclaté, économiquement exsangue et où 90 % de la population — dont 7,5 millions de personnes déplacées —, vit sous le seuil de pauvreté.

Syrie, Iran, Israël, Liban, Turquie, Kurdistan, Irak, Etats Unis, Russie…

Pour reculer le moment où il devra affronter la justice, Netanyahu étend sa guerre au Moyen-Orient, avec son cortège de victimes civiles.



Les frappes israéliennes sur le sud du Liban ont fait 182 morts et 700 blessés, selon le ministère de la santé


Israël affirme avoir bombardé plus de trois cents sites du Hezbollah, lundi à l’aube, dans le sud du Liban. Selon l’Agence nationale d’information libanaise, les régions de Zahrani et de la plaine de la Bekaa ont été ciblées. Le gouvernement libanais appelle les hôpitaux des zones bombardées à cesser les opérations non urgentes.



Le Moyen-Orient s’enflamme, des groupes armés irakiens rentrent dans le conflit et revendiquent des tirs vers Israël


Les groupes armés pro-iraniens qui forment « la Résistance islamique en Irak » ont revendiqué dimanche dans un communiqué des tirs de drone vers Israël, qui avait de son côté annoncé avoir intercepté « plusieurs objets volants suspects » venus d’Irak.

Irak: 10 ans après le génocide de la population yézidie, le difficile retour des survivantes



Ce samedi 3 août marquait les 10 ans du génocide de la population yézidie au Sinjar, en Irak. Le 3 août 2014, plus de 1 200 personnes étaient assassinées, dès le premier soir de l’offensive de Daech dans cette province du nord-ouest irakien. Pendant deux semaines, des massacres sont orchestrés. Plus de 5 000 personnes yézidies sont tuées, environ 7 000 femmes et enfants sont enlevés. La province peine encore à s’en relever. Aujourd’hui, près de 200 000 personnes sont de retour, parmi elles, des survivantes. L’une d’elles est rentrée il y a moins d’un an, elle a accepté de raconter les difficultés du retour.

Irak : Les survivants de tortures par les forces américaines en attente de réparations et de justice


Les Irakiens ayant subi des abus en détention de la part des forces américaines ne savent toujours pas exactement comment obtenir compensation.

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Irak : Retirer le projet de loi anti-LGBT



Ce texte prévoit la peine de mort pour les comportements homosexuels et l’emprisonnement pour l’expression d’une identité transgenre.

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La jeunesse au travail : en finir avec les préjugés


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Éthiopie: révélations sur des massacres effroyables perpétrés par l’armée érythréenne


Irak : la crise oblige les enfants à travailler


Irak: l’assassinat d’une blogueuse par son père fait ressurgir la question des crimes d’honneur


Après l’annonce officielle de la mort de la blogueuse irakienne Taiba al-Ali vendredi, un vent d’indignation a soufflé en Irak. Une vingtaine de manifestants s’étaient rassemblés, dimanche 5 février, devant le tribunal de Bagdad pour demander une peine lourde contre l’auteur du crime.

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Frappes en Syrie: la Turquie cible les Forces démocratiques syriennes et le PKK

Vue de Kobané, le 20 novembre 2022. Les frappes ont visé principalement la ville et ses environs, près de la frontière turque, notamment des silos à grains près d’Al-Malikiyah et une centrale électrique au sud. AFP – DELIL SOULEIMAN


Le 20 novembre, la Turquie a mené des dizaines de frappes aériennes dans le nord de l’Irak et la Syrie. Une opération baptisée « Griffe épée » qui visait des régions sous contrôle des Forces kurdes syriennes et du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

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