Défiance envers l’État, pauvreté, hôpital en détresse… Les origines de la colère en Guadeloupe


Un commerce pillé et incendie lors de violences urbaines, à Pointe-a-Pitre, en Guadeloupe, le 22 novembre 2021. © Ricardo Arduengo, Reuters


En une semaine, la contestation des restrictions sanitaires en Guadeloupe a pris une tournure inquiétante, avec des émeutes, pillages et incendies. Alors qu’Emmanuel Macron et Jean Castex appellent au calme en Guadeloupe, la colère gronde dans ce territoire d’Outre-mer, où le malaise social est profond et les difficultés économiques endémiques. 

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Les Restos du cœur lancent leur 37e campagne d’hiver, marquée par « l’aggravation de la précarité »


L’entrée d’un centre de distribution des Restos du cœur, à Nice, le 22 novembre 2021. ERIC GAILLARD / REUTERS


Selon Patrice Douret, le président de l’association d’aide alimentaire, plus que de fabriquer de « nouveaux pauvres », l’épidémie de Covid-19 a surtout touché ceux qui étaient déjà fragilisés.

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CEDH, regroupement familial et flux migratoires: la vérité

par Rémy Dufaut

La campagne pour la présidentielle étant déjà bien engagée pour certains, qui jouent la surenchère en matière de lutte contre l’immigration, la question à propos de la CEDH qui empêcherait de restreindre le regroupement familial, et donc sa remise en cause, nécessitent que l’on rappelle le rôle de cette commission, son caractère régalien et les chiffres réels de l’immigration en France.


La Cour européenne des droits de l’homme est une juridiction du Conseil de l’Europe chargée de veiller au respect de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales par les 47 États qui l’ont ratifiée.

Rappelons que  cette convention, signée à Rome le 4 novembre 1950 par les États membres du Conseil de l’Europe, ratifiée par la France en 1974, s’inscrit dans le prolongement de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948.


«La jurisprudence fait fi de la loi nationale. D’une certaine manière, le juge s’est mis à faire la loi» Philippe Juvin

«Aujourd’hui on a un droit (…) au regroupement familial. Il faut que ce soit la France qui retrouve le droit de choisir qui elle accueille. Je propose tout simplement d’arrêter le regroupement familial, en tout cas son caractère automatique, a déclaré sur BFMTV Éric Ciotti lors du deuxième débat de LR. Mais il y a la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH), notamment son article 8 qui garantit la continuité de la vie familiale et qui prive le législateur français de toute capacité d’action.»

Michel Barnier, quant à lui, propose d’instaurer un «moratoire sur l’immigration» et de créer un «bouclier constitutionnel» pour le mettre en oeuvre…

Pour Marine Le Pen, « Il faut arrêter le regroupement familial et l’immigration, supprimer le droit du sol, modifier le code de la nationalité. »

Manuel Valls et Eric Zemmour ont également proposé de suspendre le regroupement familial

Le polémiste, qui prône cette mesure depuis plusieurs années, estime qu’il faudrait l’arrêter pour réduire « les flux migratoires » qui ont « explosé ». Comme Brice Hortefeux en 2016 et Eric Ciotti en 2019, il brandit le chiffre de « 90 000 personnes par an » entrant en France chaque année par la voie de l’immigration familiale.

C’est ne pas tenir compte de la distinction entre deux notions : l’immigration familiale et le regroupement familial.

Hors, le regroupement familial constitue seulement 13 % de l’immigration familiale, comme le rappelait le ministère de l’intérieur (2019), qui concernait effectivement 90502 personnes.

Il n’a concerné que 12 113 personnes (époux et enfants d’étrangers résidant en France) en 2019, selon le ministère de l’intérieur : un chiffre stable par rapport à 2018 (12 149 personnes).

En 2020, la primo-délivrance de titres de séjour était en baisse de 20,9% en 2020 par rapport à 2019 et, en particulier, de 16,6 % pour le regroupement familial.


Nous sommes encore loin du « grand remplacement »

En 2020, 6,8 millions d’ immigrés vivent en France, soit 10,2 % de la population totale. 2,5 millions d’immigrés, soit 36 % d’entre eux, ont acquis la nationalité française.

La population étrangère vivant en France s’élève à 5,1 millions de personnes, soit 7,6 % de la population totale. Elle se compose de 4,3 millions d’immigrés n’ayant pas acquis la nationalité française et de 0,8 million de personnes nées en France de nationalité étrangère.

1,7 million de personnes sont nées de nationalité française à l’étranger. Avec les personnes immigrées (6,8 millions), au total, 8,5 millions de personnes vivant en France sont nées à l’étranger, soit 12,7 % de la population. (INSEE)


Afghanistan : le système de santé en passe de s’effondrer



En Afghanistan, trois millions d’enfants font face à une malnutrition aiguë, alors que les fonds de la Banque centrale afghane sont gelés depuis la prise de pouvoir des talibans, mi-août. Les hôpitaux locaux sont désormais incapables de fonctionner.

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Afghanistan : les talibans demandent aux télévisions d’éviter de diffuser des séries montrant des femmes


Une femme à Kaboul, en Afghanistan, le 31 octobre 2021. (HECTOR RETAMAL / AFP)


Le ministère taliban de la Promotion de la vertu et de la Prévention du vice leur demande également de faire en sorte que les femmes journalistes portent « le voile islamique » à l’écran.

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La Biélorussie a bien aidé les migrants, déclare Loukachenko, mais sans son aval


Les migrants se rassemblent dans un centre de transport et de logistique près de la frontière biélorusse-polonaise dans la région de Grodno, en Biélorussie, le 19 novembre 2021. Crédit : Reuters


Alors que la Pologne et l’Union européenne accusent Minsk d’instrumentaliser la crise des migrants massés à la frontière polono-biélorusse, et que certains ont à nouveau tenté de pénétrer en Pologne, le président Alexandre Loukachenko a déclaré à la BBC qu’il était « tout à fait possible » que ses forces de sécurité aient aidé les migrants.

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Les violences conjugales ont augmenté de 10 % en 2020, selon le ministère de l’intérieur


Plus de 139 000 femmes ont fait, cette année-là, l’objet de violences de la part de leur conjoint ou ancien conjoint. Les chiffres du ministère ne comptabilisent pas les homicides ni les féminicides.

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Violences faites aux femmes : plusieurs centaines de personnes dans les rues de Troyes



350 personnes manifestent à Troyes ce samedi après-midi pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles.

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Le texte de la déclaration commune faite lors de la manifestation:

Manifestation pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

Le 17 décembre 1999, l’ONU déclare la journée du 25 novembre « Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes ». Cette date est la commémoration de l’assassinat de 3 sœurs, les sœurs Mirabal, militantes politiques contre la dictature dominicaine. Elles ont été tuées à coups de machette le 25 novembre 1960 sur les ordres du chef de l’Etat dominicain.

Cette journée est internationale ; que nous soyons Françaises, Japonaises, Somaliennes, Brésiliennes, etc., nous partageons toutes ce même héritage : être victime de la violence des hommes. Pas de frontière, de religion, de culture, d’ethnie. Le patriarcat et sa violence sont partout. La seule solution est de lutter toutes et tous pour renverser ce système de domination.

Partout en France, aujourd’hui, des femmes et des hommes manifestent contre cette culture de la violence. A Troyes, différentes organisations et militantes ce sont regroupées pour manifester leur colère : Association Agui, CGT, CIDFF, les colleuses, Féministes, Groupe Nous toutes 10, Ligue des droits de l’Homme, MRAP, Solidarité Femmes,.

Cette violence s’abat chaque jour sur des femmes : féminicide, viol, agression sexuelle, harcèlement sexuel… Elle est devenue commune, elle se cache derrière des chiffres. Des chiffres, il y en a plein. Mais derrière ces chiffres ce sont des êtres humains, des femmes, qui voient leur vie bouleversée ou s’arrêter. Si on parle peu des victimes, on parle encore moins des tueurs, violeurs, agresseurs, harceleurs, cachés derrière cette culture du viol. Car au fond ce sont eux les victimes, les femmes l’ont bien cherché. Fallait se débattre. En fait, quand elle dit non, ça veut dire oui. Elle n’avait qu’à pas boire d’alcool. C’est ma femme, on ne viole pas sa femme. Si elle porte plainte c’est pour se faire de l’argent. Et vu qu’elle reste, c’est qu’elle aime ça se prendre des coups !

Cette culture naît dès l’enfance : les petits garçons sont éduqués à la violence car c’est viril, et les petites filles à la vulnérabilité. Partout dans la société se retrouve des traces de cette culture : Presse, Films, Séries, Entreprises, École, Justice, Politique, Religion,… Elle est inscrite dans tous les pores de notre société, cette domination des hommes sur les femmes et leurs droits sur les corps féminins. Pour changer cela, il faut un renversement de ces principes de domination, du patriarcat. C’est un choix de société, c’est une volonté politique ! C’est possible, mais plus on attend, plus des femmes sont victimes. Il faut Prévenir, il faut Sévir, il faut Guérir !

Nous revendiquons :

  • Un plan d’urgence de formation des professionnels : justice, santé, éducation, entreprise.
  • De réelles sanctions contre les auteurs de violence
  • De réelles sanctions contre les employeurs qui ne font pas de prévention et l’obligation de négocier sur les violences sexistes et sexuelles.
  • De nouveaux droits pour protéger les victimes de violence au travail : protection contre le licenciement, aménagement poste et temps de travail, prise en charge des frais de justice, ….
  • La mise en place en France de la Convention 190 de l’Organisation Internationale du Travail pour protéger toutes les femmes du monde contre les violences sexistes et sexuelles.

On est fière, vénère et pas prête de se taire !

CGT – CIDFF 10 – SOLIDARITE FEMMES – LDH – MRAP – GROUPE NOUSTOUTES  10 – COLLEUSES – FEMINISTES – ASSOCIATION AGUI


D’autres photos:

Journée internationale des droits de l’enfant


Aide sociale à l’enfance: ce que préconisent les enfants placés



Plusieurs enfants ont dit se sentir rejetés par leur famille d’accueil, qui refuse de les emmener en vacances, les confine dans leur chambre le soir, les humilie…

ENFANCE – Pouvoir partir en vacances avec sa famille d’accueil, avoir accès à des sorties culturelles… ou un éducateur qui s’autorise des sentiments “d’attachement”: dans un rapport remis samedi au gouvernement, plus d’un millier d’enfants placés suggèrent des pistes d’amélioration de leur quotidien.

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Les tentatives de passage de la frontière Pologne-Biélorussie diminuent ?


(Crédits : Kacper Pempel)


VARSOVIE (Reuters) – Les tentatives de traversée illégale de la frontière polonaise par des migrants depuis la Biélorussie ont continué de diminuer vendredi, selon les données du corps des gardes-frontières polonais, mais les autorités du pays ont prévenu que la crise migratoire était loin d’être terminée.

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Aujourd’hui à 14 h 30

VIOLENCES FAITES AUX FEMMES : MEXIQUE – FRANCE, UN SEUL ET MÊME COMBAT


Marche du collectif NousToutes pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, Paris le 23 novembre 2019 / © Marie Magnin – Hans Lucas via AFP


Lutter contre les violences faites aux femmes est un combat mené par tous les pays de notre organisation. Dans nos bureaux en France, nous recevons Edith Olivares, la directrice d’Amnesty Mexique. Dans ce pays, dix femmes sont assassinées chaque jour. Elle répond à nos questions et nous présente Wendy Galarza, une militante féministe mexicaine qui a été victime de violences policières lors d’une manifestation pour réclamer justice suite à un féminicide.

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RAPPEL

MIGRANT’SCENE, LE FESTIVAL DE LA CIMADE

13 novembre – 5 décembre 2021


En 2021, le festival Migrant’scène conserve la thématique « Résistance(s) » déjà mise à l’honneur dans l’édition précédente. Une thématique d’autant plus nécessaire que les effets de la crise sanitaire ont été particulièrement éprouvants pour les personnes étrangères.

Cette édition 2021 sera ainsi un moment privilégié pour mettre en avant certains sujets et mobilisations portées par la Cimade, notamment celles en faveur de la régularisation large et durable des personnes sans-papiers, l’accès aux préfectures sans dématérialisation, la suppression des centres de rétention, la prise en charge inconditionnelle des jeunes en danger isolé•e•s et l’octroi d’un titre de séjour à leur majorité, la déconstruction des amalgames, etc.

Nous tenons également à donner une nouvelle impulsion à la thématique Résistance(s), porteuse d’une ouverture sur l’avenir, de perspectives qui rassemblent. Car Migrant’scène c’est aussi…

Un festival pour se retrouver, créer du lien, réagir, construire ensemble !


Tout savoir sur Migrant’scène

Brésil : la déforestation de l’Amazonie n’a jamais été aussi intense depuis quinze ans


Entre août 2020 et juillet 2021, le déboisement dans la plus grande forêt tropicale du monde s’est étendu sur 13 235 km², la surface la plus importante depuis 2005-2006 (14 000 km²). Dans l’Etat de Para, dans le nord du Brésil, en septembre. (Evaristo Sa/AFP)


Malgré les dénégations du gouvernement d’extrême droite de Bolsonaro, accusé de favoriser l’activité industrielle au détriment de la forêt tropicale, les surfaces détruites s’étendent à une vitesse alarmante.

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Myanmar : Les investisseurs devraient agir pour stopper les versements de fonds à la junte




Les revenus provenant des entreprises étrangères maintiennent les militaires au pouvoir

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« Partez immédiatement, c’est clair ? » : après un sauvetage, le Sea Watch 4 menacé par les garde-côtes libyens


Dans un message radio, les garde-côtes libyens ont menacé de kidnapper l’équipage du Sea Watch 4. Crédit : Sea Watch International / Capture d’écran


Dans un message radio diffusé par l’ONG Sea-Watch, les autorités libyennes ont exhorté hier d’un ton menaçant l’équipage du navire humanitaire allemand à quitter la zone de sauvetage où il se trouvait. Au risque de se faire « emmener en Libye ». Ce n’est pas la première fois que l’ONG fait face aux menaces des autorités maritimes libyennes en mer Méditerranée.

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Communiqués de la LDH

Un rapport pointe le sexisme de la presse écrite, dans les articles et en interne


Les femmes ne représentent en moyenne que 23 % des personnes mentionnées et 21 % des personnes citées dans les articles. © Crédit photo : MYCHELE DANIAU – AFP


Le Haut conseil à l’égalité femmes-hommes appelle à des quotas et à un système de « bonus-malus » dans les aides publiques aux journaux.

Des femmes moins souvent citées dans les articles, des rédactrices plutôt chargées de la culture que du sport : la presse écrite en France contribue aux stéréotypes sexistes, dénonce ce jeudi le Haut conseil à l’égalité femmes-hommes. Ce biais « est visible au sein même des rédactions et dans la manière dont sont rédigés les articles publiés », affirme cette instance consultative indépendante dans son troisième « état des lieux du sexisme en France ».

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Ultradroite : le trait commun des militants est « qu’ils sont convaincus que la guerre raciale a commencé », selon un chercheur


L’alvarium, un groupuscule de la mouvance d’ultradroite avait été créé en janvier 2018 à Angers. Il a été dissous le 17 novembre 2021 par décret. (JOSSELIN CLAIR / MAXPPP)


Chez les « accélérationnistes, il y a l’idée qu’il faut provoquer le chaos de manière à survivre », développe Nicolas Lebourg, historien et spécialiste de l’extrême droite européenne.

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40 % des femmes victimes de violences conjugales sans solution adaptée pour fuir leur conjoint


7 820, c’est le nombre de places adaptées à la situation de ces femmes en détresse. | OUEST FRANCE


Malgré les efforts déployés depuis le Grenelle contre les violences conjugales de 2019, un nombre encore trop important de victimes ne se voit pas proposer d’accompagnements adaptés pour les aider à fuir leur conjoint selon la Fondation des femmes.

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