Le Nouvel Obs sort cette semaine un numéro consacré à la mise sous pression croissante des juges, assortie de menaces physiques, de contestations de décisions, de mises en cause répétées de leur légitimité par les politiques, en particulier ceux auxquels la Justice s’intéresse…
Il faut dire que les attaques se font de plus en plus pressantes et que la Justice, déjà en mauvais état en France (et pour cause, comme on pourra le voir plus bas), n’a pas besoin de cette charge massive des politiques, pas plus que de celle d’une certaine presse. On pourra « en juger« à la lecture des articles (entretien et édito) accusateurs qu’il nous faut bien citer ici à contrecoeur (j’espère qu’on nous le pardonnera) autant que de ceux à décharge qui méritent beaucoup plus notre attention. (On nous pardonnera également de citer des articles incomplets, car réservés aux abonnés, mais dont les extraits nous semblent suffisamment significatifs pour figurer ici).
Jean-Marie Rouart: «Personne ne juge les juges, d’où leur sentiment de toute-puissance»
Menaces physiques, contestations de décisions, légitimité remise en question… Quand la justice est sous pression
Menaces physiques, contestations de décisions, mises en cause répétées de leur légitimité par les politiques… Alors que les magistrats sont de plus en plus la cible d’attaques dans les pays illibéraux, Etats-Unis en tête, un vent mauvais de populisme anti-juges souffle aussi en France. Enquête et éclairages sur un dangereux mouvement qui fragilise l’Etat de droit.
François Molins : « Les hommes politiques proclament leur attachement à la justice, sauf quand ça les touche de trop près »
Rapport CEPEJ : La France toujours en dessous de la moyenne européenne
La Commission européenne pour l’efficacité de la justice (CEPEJ) publie ce mercredi la dixième édition de son rapport biannuel sur l’efficacité et la qualité de la justice en Europe. La France est toujours en queue de peloton.
Nous terminerons sur une note plus positive, démontrant que la Justice française, malgré les attaques dont elle est l’objet et les moyens insuffisants dont elle dispose, fait néanmoins son travail.
Mort de Thomas à Crépol : Eric Zemmour condamné pour injure raciale
Lors d’un passage sur BFMTV en décembre 2023, le président de Reconquête avait tenu des propos polémiques au sujet du drame qui avait touché la commune de Crépol. Des propos qui avaient été signalés par des associations antiracistes et des élus LFI.
Procès des soupçons de financement libyen : le parquet requiert sept ans de prison contre Nicolas Sarkozy, ainsi que 300 000 euros d’amende et une peine d’inéligibilité
L’ex-président est jugé, aux côtés de onze coprévenus, dans l’affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
Les marchés financiers sont à la fête ce mercredi 6 novembre après que Donald Trump a réussi à décrocher, pour la deuxième fois, les clefs de la Maison Blanche. Et ce, même en Europe, pourtant menacée d’imposition de nouveaux droits de douane pour les produits européens vendus aux États-Unis.
Premier indicateur : le dollar. Le billet vert est au plus haut depuis un an. Il progresse face aux devises de ses principaux partenaires commerciaux qui, elles, sont toutes en baisse. L’euro a, par exemple, perdu près de 2% face au dollar. Et ce mercredi, le dollar s’envole face à la majorité des autres devises.
Le droit à l’avortement, un des thèmes clés de la campagne américaine, consolidé dans plusieurs États
Avortement, cannabis, immigration… plus de 150 mesures soumises au vote
Les élections américaines ne servent pas uniquement à désigner le président des Etats-Unis. Questions référendaires, d’initiative populaire ou bien émanant de législatures locales… Les électeurs de 41 Etats étaient appelés ce mardi 5 novembre à se prononcer autour de 160 mesures électorales, sur des sujets allant du droit à l’avortement au salaire minimum en passant par la légalisation du cannabis ou les procédures d’accès au vote. Quelles sont celles qui ont reçu l’aval ou non des électeurs ? Libération passe en revue les différents référendums.
Alors que les impacts dramatiques du changement climatique n’ont jamais été aussi visibles avec des records de chaleur, des sécheresses sévères ou des inondations à répétition, les attaques contre la protection de l’environnement sont devenues de plus en plus violentes.
Les mesures environnementales seraient responsables de la détresse des agriculteurs, de la baisse du pouvoir d’achat ou encore attenteraient à nos libertés. Si l’extrême droite et une partie de la droite traditionnelle développent un discours populiste s’appuyant sur ce greenbashing, des membres du gouvernement ne sont pas en reste, évoquant des « écoterroristes » ou « une écologie de la brutalité ».
Avec une visée électoraliste de court terme, ces partis sont prêts à courir après les arguments de l’extrême droite et à jeter l’opprobre sur la protection du climat et de l’environnement.
Les seuls qui ont un intérêt à freiner la transition écologique, ce sont les acteurs économiques des activités polluantes ou émettrices d’aujourd’hui qui souhaitent retarder les transformations pourtant indispensables.
Les partis politiques qui instrumentalisent ces freins, loin de défendre l’intérêt général, voudraient simplement réduire les élections européennes à un duel entre l’extrême droite et les défenseurs d’une politique libérale, mettant volontairement de côté les enjeux environnementaux.
L’extrême droite alimente un greenbashing latent pour détourner l’attention des politiques environnementales et déplacer le débat sur son propre terrain : la sécurité, l’immigration.
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Homophobie : l’ex-footballeur Yoann Lemaire contraint d’interrompre une intervention dans un lycée après avoir reçu des insultes
Yoann Lemaire, président de l’association Foot Ensemble, intervient régulièrement dans des établissement scolaires sur la question de l’homophobie. Pour la première fois, il a décidé d’arrêter sa prise de parole, mi-avril, dans un lycée de l’Aube, après avoir entendu des insultes « terribles et inacceptables ».
Pourquoi les habitants de ce quartier de Strasbourg ne veulent pas d’un centre d’hébergement pour sans-abris
Habitants et associations du quartier de la Montagne verte à Strasbourg ont lancé une pétition contre un projet d’hébergement d’urgence souhaité par la ville. Les riverains dénoncent l’absence de concertation et le sabotage organisé d’un espace de vie à l’équilibre social déjà « fragile ».
« Nous organisons une fête de Noël, un nettoyage de printemps, des rencontres autour d’activités. Ici, c’est un petit village avec une identité très précise. «
« Ce nouveau projet risque de faire baisser les prix de l’immobilier et la valeur des appartements. »
« Mes clients n’auront pas le choix, ils devront passer devant le centre, l’image du quartier va forcément s’en ressentir. »
» Et les personnes hébergées ne vont pas être cantonnées à l’intérieur. Elles vont sortir et c’est bien logique. Des gens en situation de détresse et de précarité, cela va créer des problèmes. »
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Pacte européen sur la migration et l’asile : un échec et une honte. Au terme d’un marathon législatif de presque quatre ans, ce texte qui permet de nombreuses dérogations au droit, marque la fin du régime d’asile européen commun : un scandale, selon le député européen et ancien maire de Grande-Synthe
Damien Carême.(Libération)
Le 8 février 2024, les représentants des États membres de l’UE ont approuvé les trois actes législatifs qui avaient déjà fait l’objet d’un accord entre le Conseil et le Parlement en 2022.
L’adoption définitive de l’ensemble du train de mesures devrait avoir lieu d’ici avril 2024.
« Il ne sera plus possible de devenir français si on n’est pas soi-même enfant de parent français », a-t-il annoncé, assurant que cela « coupera littéralement l’attractivité » que peut avoir l’archipel mahorais pour les immigrés originaires des Comores.