Le député Horizons du Cher, Loïc Kervran souhaite porter une loi afin de « renforcer l’exécution des peines d’emprisonnement ferme ». Il dénonce le recours aux alternatives à la prison ferme, inefficaces selon lui. Une proposition qui vise rassurer la population et faire baisser la récidive, selon l’élu du Cher. Les spécialistes du milieu carcéral, eux, sont dubitatifs.
Partager la publication "« Faire exécuter les peines de prison ferme plutôt que les alternatives » : la proposition de loi du député Loïc Kervran « aggraverait la situation »"
Partager la publication "Prisons : « 101 détenus qui dorment par terre » et des personnels au bout du rouleau, la surpopulation carcérale à son « paroxysme » à Perpignan"
En 4 ans, le nombre de détenus a augmenté d’un tiers. Face à cette situation indigne d’un Etat de droits, la LDH réitère sa demande au gouvernement de la mise en place d’un dispositif contraignant de régulation de la population carcérale.
Alors que les prisons françaises sont inhumaines, fabriquent de l’exclusion sociale et échouent à prévenir la récidive, un nouveau record absolu a été battu au 1er juillet, pour le neuvième mois consécutif, avec 78 509 personnes incarcérées.
Les prisons débordent, et l’Etat les remplit encore
La délinquance n’explose pas et pourtant le gouvernement ne cesse de renforcer les peines passibles d’emprisonnement, ce qui a entraîné une augmentation d’un tiers du nombre de détenus depuis quatre ans.
Chargée de recherche associée à l’université d’Oxford, Sharon Shalev travaille sur les régimes d’isolement carcéral depuis une trentaine d’années. Elle a conseillé différents États et organisations internationales à ce sujet, et coordonné une étude comparative de ces régimes dans 42 pays, parue en janvier 2024*.
Pour un véritable changement de cap en termes de politiques pénales, maintenant !
À l’issue des élections législatives, une certitude persiste : la nécessité d’un changement de paradigme en termes de politiques pénales, seul moyen de garantir le respect des droits fondamentaux des personnes détenues.
Deux détenus s’étaient plaints d’avoir été « confinés en cellule vingt-quatre heures sur vingt-quatre pendant une vingtaine de jours ». La France devra verser 2 000 euros à chacun des requérants pour préjudice moral.
La France a été condamnée, jeudi 18 avril, par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour « les conditions matérielles de détention » de deux détenus de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) durant un conflit social en mars 2019 à la suite de l’agression de gardiens par un détenu radicalisé. La France devra verser 2 000 euros à chacun des requérants pour préjudice moral.
Partager la publication "La CEDH condamne la France pour les conditions de détention pendant le blocage de la prison de Condé-sur-Sarthe"
Dans un rapport de l’Observatoire international des prisons publié ce mardi, et que France Inter dévoile en avant-première, le rapport des prisons françaises à la discipline passe trop par les quartiers disciplinaires, dont l’association réclame la suppression.
Ils sont 804, incarcérés dans la prison de Jaw dans le sud-est de Bahreïn, à avoir entamé une grève de la faim depuis le 7 août 2023. Ces prisonniers politiques réclament plus de temps hors de leurs cellules que la limite actuelle d’une heure par jour et demandent l’accès à des soins médicaux adéquats. Plusieurs rassemblements de soutien, fait rare, ont eu lieu depuis pour appeler à leur libération et à la chute du monarque Hamed ben Issa al-Khalifa, intronisé en 2002. Les membres des familles des deux prisonniers témoignent.
En août dans les Alpes-Maritimes, les violences contre les personnes en situation d’exil se sont multipliées de façon alarmante. Le collectif Progetto 20K dénonce ces attaques, l’opacité des conditions de détention des mineur·e·s non-accompagné·e·s, et le silence complice qui fait de la frontière une zone de non droit, de déshumanisation et de violence impunie. Communiqué.
Plus de 74 000 personnes étaient incarcérées dans les prisons françaises au 1er juillet, d’après les chiffres du ministère de la Justice. Un record historique qui devrait encore augmenter dans les prochaines semaines, avec des conséquences dramatiques pour les conditions d’incarcération.
Le 24 novembre dernier, Alassane Sangaré est retrouvé mort à la prison de Fleury-Mérogis. Officiellement, il s’est suicidé mais sa famille assure que le corps était marqué par des traces de coups. Ils se battent pour connaître la vérité.
Partager la publication "La contrôleuse générale des lieux de privation de liberté alerte une nouvelle fois sur les conditions de détention déplorables"
En prison cet hiver, les températures ont chuté dans les cellules des détenus. À cause de pannes, mais aussi de coupures de chauffage volontaires pour faire des « économies ». L’insalubrité n’arrange rien.
La Contrôleure générale des lieux de privations de liberté (CGLPL) vient d’émettre une recommandation rare : «suspendre les incarcérations» dans cette maison d’arrêt. Mis au courant, Eric Dupond-Moretti évoque une «situation préoccupante».
Partager la publication "Bois-d’Arcy : face à la surpopulation et au délabrement, la Contrôleure des prisons demande de «suspendre les incarcérations»"
On a parlé conditions de détention, surpopulation et violences carcérales avec Matthieu Quinquis, nouveau président de l’Observatoire International des Prisons.
Dans les prisons de la région, les températures grimpent dangereusement ce qui complique les conditions de détention. A Carcassonne, plusieurs syndicats dénoncent une situation intolérable en période de canicule.
Partager la publication "« 5 détenus dans une cellule à 50 degrés, c’est compliqué » : à Carcassonne, les syndicats dénoncent les conditions de détention pendant la canicule"