Augmentation d’un tiers du nombre de détenus depuis quatre ans

En 4 ans, le nombre de détenus a augmenté d’un tiers. Face à cette situation indigne d’un Etat de droits, la LDH réitère sa demande au gouvernement de la mise en place d’un dispositif contraignant de régulation de la population carcérale.

 Alors que les prisons françaises sont inhumaines, fabriquent de l’exclusion sociale et échouent à prévenir la récidive, un nouveau record absolu a été battu au 1er juillet, pour le neuvième mois consécutif, avec 78 509 personnes incarcérées.

Les prisons débordent, et l’Etat les remplit encore

La délinquance n’explose pas et pourtant le gouvernement ne cesse de renforcer les peines passibles d’emprisonnement, ce qui a entraîné une augmentation d’un tiers du nombre de détenus depuis quatre ans.

Les prisons débordent, et l’Etat les remplit encore – Libération (liberation.fr)

La violence chez les jeunes

Éducs de rue supprimés : un choix politique irresponsable




Le conseil départemental de la Vienne lors de son vote du budget 2024, le 29 mars dernier, a décidé de diminuer de 250 000€ la dotation annuelle allouée au service de prévention spécialisée qui dépend de l’ADSEA86. C’est 5 postes en moins. 3 quartiers sur 9 où les éducateurs de rue ici ne peuvent plus intervenir ; C’est au bas mot 400 jeunes et leur famille dont l’accompagnement s’arrête brutalement. A Poitiers, depuis le 29 avril, plus aucun éducateur de rue n’intervient sur le quartier de Bellejouanne et celui des 3 cités. Bientôt, c’est Le Lac à Châtellerault qui sera délaissé. Cette décision vient acter le tout répressif et la fin partielle du préventif dans une période où  les sujets liés à la jeunesse, à la protection de l’enfance, aux violences et aux incivilités semblent être au cœur des préoccupations du gouvernement.


Nous relations dans ces pages en juin 2023 le lâchage par la ville de Troyes des éducateurs de la prévention spécialisée, au prétexte que cela relève de la compétence du département, avec la réduction du financement au seul domaine de l’insertion par un seul éducateur au lieu de huit précédemment.


La presse locale se fait l’écho aujourd’hui, dans un excellent article, d’une « altération du discernement » chez les jeunes sur le plan social, selon un expert psychologue de la région.

Celui-ci met en cause le fait qu’il n’y ait « plus aucune censure dans la violence », « un détachement de l’auteur par rapport aux faits », « le problème des écrans et des réseaux sociaux », la volonté d’appartenir à un groupe », « le rôle de l’environnement familial » et « les conséquences du confinement. » Mais quid du travail de prévention dont on sait pertinemment qu’il portait ses fruits lorsqu’il était encore en odeur de sainteté ?

En s’inquiétant de l’apparition de nouvelles formes de violence dans les établissements accueillant et accompagant des mineurs (ASE notamment), la Haute Autorité de Santé en faisait encore y a peu un cheval de bataille.

En judiciarisant à outrance ce phénomène, on en oublie le rôle de l’éducation. Qui, mieux que les éducateurs de terrain, sera à même de prévenir et d’apaiser les tensions entre ces jeunes de plus en plus susceptibles d’avoir des comportements à risques ?

Ce n’est pas en punissant enfants et familles, ce n’est pas en supprimant les postes et les crédits du travail social, faute d’avoir compris le rôle essentiel des éducateurs de rue, qu’on résoudra le problème.

RD

Les déclarations de Gabriel Attal continuent de soulever des critiques



Les annonces de Gabriel Attal jugées inutiles voire « catastrophiques » par des avocats et des magistrats


Le plan d’action présenté jeudi par Premier ministre pour lutter contre les violences impliquant des mineurs est « parfaitement populiste », affirme une avocate en Seine-Saint-Denis.


Annonces de Gabriel Attal sur la violence des mineurs : beaucoup de « sanctions », peu d' »accompagnement »


Après le discours de Gabriel Attal évoquant des propositions pour lutter contre la violence des mineurs, le premier syndicat des chefs d’établissements regrette « beaucoup d’annonces autour de sanctions » mais peu « autour de l’accompagnement et de la prévention ».



Pour lutter contre la violence scolaire, la rhétorique autoritaire de Gabriel Attal


A nouveau, la rhétorique des discours tente de suppléer l’absence d’action et de moyens. A Viry-Châtillon, en annonçant son plan contre la violence scolaire, Gabriel Attal fait le choix de la répression pour masquer une incapacité profonde à améliorer la situation.

Violence des mineurs : le « tournant autoritaire »

Par Rémy Dufaut


Emmanuel Macron a demandé à Gabriel Attal de lancer une grande concertation sur la question de la violence des mineurs.

Il faut que ce dernier n’ait pas eu d’enfant ni jamais enseigné pour pondre aussi spontanément des mesures dignes des « pensionnats disciplinaires » et des maisons de correction (dites aussi « maisons de redressement ») d’autrefois.

Nous avons jusqu’alors échappé, sans doute en raison de la brièveté de son passage au ministère de l’Education nationale,  au retour du porte-plume et de l’encrier, des pupitres, des coups de règle sur le bout des doigts, des séjours « au coin », des tours de cour et du bonnet d’âne.

Ce retour aux « bonnes vieilles méthodes qui ont fait leurs preuves » et la surenchère, qui va bien au delà, n’augurent rien de bon pour l’avenir des actuels élèves et futurs citoyens de la République.

Qu’on en juge sur pièce:

Responsabilisation des parents: amendes, réparations financières, travaux d’intérêt général pour les parents, envoi en internat.

Contrôle des écrans et des réseaux sociaux: avec contrôle de l’âge.

Autorité à l’école et laïcité: retrait de points sur le brevet ou sur le bac et que cette mention soit indiquée dans Parcoursup ou bien travaux d’intérêt général pour effacer cette mention ; contrat d’engagement parents-école-élèves, en cas de non-respect de celui-ci sanctions, saisine de la justice ; apprentissage à l’école primaire du respect de l’autre et de la tolérance ; renforcement des équipes « valeurs de la République » ; scolarisation » tous les jours de la semaine, entre 8h et 18h, à commencer par les quartiers prioritaires et les réseaux d’éducation prioritaire«  (sans doute pour mieux lutter contre les discriminations…)

Durcissement de la réponse pénale: débat sur « l’excuse de minorité » ; « comparution immédiate devant le tribunal pour les jeunes à partir de 16 ans » ; mesure de « composition pénale » c’est-à-dire sanction sans procès ; les jeunes identifiés dans les écoles comme « commençant à partir à la dérive » assisteraient à une comparution immédiate au tribunal pour en juger du bien-fondé; ouverture d’un débat pour envisager des « atténuations » à « l’excuse de minorité« , principe qui fait qu’un mineur est sanctionné moins sévèrement qu’un majeur; « mesures d’intérêt éducatif« , qui seront l’équivalent des travaux d’intérêt général pour les mineurs de moins de 16 ans.

Ce n’est de toute évidence pas le retour en force de l’autorité, prôné par les politiques les plus à droite, qui nous évitera l’arrivée au pouvoir des extrêmes. En voulant marcher dans leurs pas, Gabriel Attal leur ouvre en fait avec ce « tournant autoritaire » un boulevard.

Gabriel Attal pense avant tout à sanctionner. L’idée de prévention n’est pas sa priorité.

RD



Guadeloupe : Gérald Darmanin ordonne un couvre-feu pour les mineurs à Pointe-à-Pitre pour lutter contre la délinquance



La mesure de deux mois entrera en application « à partir du début de semaine prochaine » et sera effective à partir de 20 heures, a précisé le ministre de l’Intérieur.

En déplacement en Guadeloupe, Gérald Darmanin, a ordonné, mercredi 17 avril au soir, l’instauration pendant deux mois d’un couvre-feu pour les mineurs de moins de 18 ans à Pointe-à-Pitre afin de lutter contre la délinquance.

Surmortalité des femmes lors des canicules : des politiques de prévention encore à la traîne



Malgré des études récentes montrant une surmortalité des femmes âgées lors des périodes de fortes chaleurs, la variable du genre n’est pour le moment pas prise en compte par les autorités sanitaires françaises.

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RÉVOLTES URBAINES : LA PROTECTION DES ENFANTS EST UNE RESPONSABILITÉ COLLECTIVE !

Communiqué du 12 juillet du COLLECTIF JUSTICE DES ENFANTS dont la LDH est membre

Face à la révolte des jeunes le pouvoir politique et la justice, en apportant une réponse exclusivement répressive, s’exposent au risque de creuser la fracture du pacte social fondée sur l’égalité républicaine. Loin de se questionner sur le message de la jeunesse le garde des Sceaux a appelé à une répression ferme des enfants et à la responsabilisation de leurs parents.

Or depuis des mois, voire des années, tous les acteurs et actrices de la prévention et de la protection de l’enfance alertent sur les dysfonctionnements majeurs des services publics de la jeunesse.

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Troyes lâche l’AJD

Troyes : les éducateurs de rue de l’AJD craignent pour leur emploi

Les maladies liées au travail sont en forte augmentation en dix ans et sont encore trop souvent non déclarées, selon Santé Publique France


Les médecins du travail constatent une forte augmentation des signalements de maladies liées au travail, plus particulièrement chez les femmes.

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« Il y a deux morts par jour au travail » : des familles de victimes demandent « plus de prévention » et « plus de répression »


Des proches de victimes d’accident du travail se rassemblent samedi après-midi à Paris pour réclamer un meilleur accompagnement du gouvernement.

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«Plan sous», un court métrage qui alerte sur le fléau de la prostitution des mineures

«Plan sous», court métrage réalisé par des lycéens d’Epinay-Sur-Seine en Seine-Saint-Denis pour alerter sur la prostitution des mineures. © Lycée Louis-Michel d’Epinay-Sur-Seine


Plan sous est un court-métrage réalisé par des lycéens d’Épinay-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis. Il est destiné à devenir un outil de prévention sur le fléau de la prostitution des mineures. La fiction a été projetée au cinéma Le Méliès à Montreuil dans une salle comble de 300 personnes, principalement des professionnels de la protection de l’enfance et des élus, en présence de la secrétaire d’État à l’Enfance Charlotte Caubel.

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« Plan sous » La prostitution

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