Salomé Zourabichvili : « Vladimir Poutine est en train de provoquer tout ce qu’il voulait éviter »

La guerre dure depuis maintenant cinq jours en Ukraine suite à l’offensive lancée par la Russie. Salomé Zourabichvili, Présidente de la République de Géorgie est l’invitée du Grand entretien. Son pays a lui même été en guerre contre la Russie, en 2008.


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L’Ukraine lance un site pour aider les Russes à retrouver les soldats tués ou capturés

Des militaires ukrainiens après un combat avec un groupe de raids russe dans la capitale ukrainienne de Kiev dans la matinée du 26 février 2022. AFP – SERGEI SUPINSKY


Pour faire face à la propagande russe qui ne diffuse que très peu d’informations à ses citoyens sur l’offensive militaire qui a lieu en Ukraine, les autorités ukrainiennes ont lancé un site recensant les soldats russes présumés tués ou capturés dans leur pays pour aider les Russes à identifier leurs soldats.

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Une mère de famille fuit Kiev et trouve refuge en Pologne après un périple de plusieurs jours

Des familles transportant leurs effets personnels franchissent le poste-frontière de Zosin en Pologne après avoir fui l’Ukraine.   © HCR/Chris Melzer

Après un voyage épuisant de trois jours en voiture, Olga et ses enfants font partie des centaines de milliers de personnes qui ont fui l’Ukraine en quête de sécurité dans les pays voisins.

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Guerre en Ukraine : une nuit aux côtés des civils sur la route de l’exode

Guerre en Ukraine : une nuit aux côtés des civils sur la route de l’exode. Crédit : Mehdi Chebil


Des milliers de civils ukrainiens fuient depuis jeudi l’invasion russe et tentent de rejoindre la Pologne voisine. Une évacuation chaotique, avec des dizaines de kilomètres d’embouteillages côté ukrainien, qui préfigure une crise humanitaire de grande ampleur. Reportage de notre envoyé spécial.

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Guerre en Ukraine : six vidéos détournées qui circulent sur les réseaux sociaux

Fact-checking

La première phase de l’offensive russe a donné lieu à des bombardements ciblant les bases et aéroports ukrainiens. De nombreuses vidéos de combats aériens circulent donc sur la toile. (Illustration) AFP/SERGEI SUPINSKY


Au premier jour de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, des dizaines d’images de combats antérieures au conflit ou issues de jeux vidéo ont été massivement partagées sur les réseaux sociaux.

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Fuir l’Ukraine de toute urgence : ces hommes et ces femmes qui laissent leur vie derrière eux

Des personnes venues d’Ukraine attendent de pouvoir passer en Pologne, près de la ville de Medyka, jeudi 24 février. Crédit : Reuters


Face à l’invasion russe en Ukraine, des habitants en proie au doute et à la panique indiquent à InfoMigrants chercher désespérément des moyens de quitter le pays. Mais la fuite vers les frontières est semée d’embûches.

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La résistance ukrainienne






Guerre en Ukraine : la résistance de Kiev et des Ukrainiens aux assauts militaires de la Russie

LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE »


Les soldats russes se rapprochent de la capitale ukrainienne tandis qu’ailleurs, des fronts militaires se multiplient, des villes sont encerclées et des réfugiés fuient les combats. La situation militaire n’est pas encore désespérée, mais une partie du pays se projette déjà dans une logique de guerre de résistance.

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« L’Ukraine offre une meilleure résistance que ce que les Russes avaient imaginé »

Un soldat ukrainien dans la région de Donetsk. © BelgaImage


Nicolas Gosset, chercheur au Centre d’études de sécurité et défense (IRSD), et Sébastien Gobert, responsable du service international de La Libre Belgique, débriefent la deuxième nuit de combats en Ukraine.

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Guerre en Ukraine : bataille au nord de Kiev, des dizaines de blindés russes détruits depuis jeudi

Des chars ukrainiens se dirigent vers le front dans la région de Lugansk, à l’est, le 25 février 2022. – AFP


Des combats intenses ont été signalés entre les forces russes et ukrainiennes autour de la ville de Tchernihiv, à une centaine de kilomètres au nord de Kiev.

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DIRECT. Guerre en Ukraine: la résistance s’organise, «faites des cocktails Molotov!»

Le président Volodymyr Zelensky a décrété jeudi soir la mobilisation générale et le rappel des réservistes de 18 à 60 ans sous 90 jours dans toutes les régions ukrainiennes, soit environ 900 000 personnes. PHOTO AFP – AFP


« Nous demandons aux citoyens de nous informer des mouvements ennemis, faites des cocktails Molotov, neutralisez l’occupant ! », a appelé le ministère ukrainien de la Défense sur sa page Facebook. «  Si la Russie veut complètement prendre le contrôle de toute l’Ukraine, ça va être très compliqué. C’est un pays de 40 millions d’habitants. Il y aura une résistance de la population », prédit Alexandra Goujon.

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Ukraine-Médias

La chaîne RT France, ce miroir déformant de la guerre en Ukraine

Par Natacha Tatu, L’Obs

RT a obtenu l’autorisation de diffusion en France en décembre 2017. (HUGO PASSARELLO LUNA / Hans Lucas via AFP)


La chaîne créée par Moscou se fait largement l’écho de la rhétorique du Kremlin. Mais pas seulement. Elle laisse aussi entendre des voix discordantes. Une propagande habile.

Faut-il interdire la diffusion de RT France, ce bras médiatique du Kremlin ? Depuis le début de la crise ukrainienne, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer la fermeture de la chaîne, considérée comme une pièce maîtresse du « soft power » russe. Au moins sa suspension.

Dans ce contexte de guerre, où l’information est évidemment stratégique, la question est brûlante. Le présentateur Frédéric Taddeï, qui avait rejoint la chaîne en 2018, vient d’ailleurs de décider d’arrêter son talk-show quotidien « Interdit d’interdire ». « Par loyauté envers la France, je ne peux pas continuer une émission de débat contradictoire à partir du moment où mon pays se retrouve en conflit ouvert avec la Russie », a-t-il expliqué dans l’émission « Buzz TV » sur le site du « Figaro ».

Guerre en Ukraine : notre dossier spécial

De son côté, Laurent Lafon, sénateur (UDI) du Val-de-Marne et président de la commission de la Culture, de l’Education et de la Communication de la chambre haute du Parlement, écrivait jeudi 24 février au matin, alors que le Kremlin venait de déclencher son offensive contre l’Ukraine, à l’Autorité de Régulation de la Communication audiovisuelle et numérique (Arcom, ex-CSA) en lui demandant de suspendre « sans délai » l’autorisation d’émettre accordée à RT France, qualifiée d’« organisme officiel en France de propagande de régime russe ». L’Arcom a réagi dans la journée, indiquant veiller « avec une particulière vigilance au respect par la chaîne RT France de ses obligations légales et conventionnelles » et ne pas exclure, en cas de manquements, « à demander la suspension de sa diffusion ». 

La France n’est pas la seule à s’inquiéter de l’influence de ce média, financé par Moscou et lancé en 2005 sous le nom de Russia Today, qui s’est développé un peu partout dans le monde, avec des sites en anglais, français, espagnol, allemand et arabe. En Grande-Bretagne, le Parlement a aussi saisi le régulateur. L’Allemagne, elle, a interdit la diffusion de RT-DE dès le 2 février, sur fond de tension entre les Occidentaux et Moscou. Officiellement pour d’obscures raisons juridiques.

Distorsion subtile de la réalité

En France, RT, accessible sur le câble, le satellite et le bouquet Free, est sous la loupe du régulateur de l’audiovisuel quasiment depuis qu’elle a obtenu l’autorisation de diffusion, en décembre 2017. En 2018, la chaîne a ainsi été mise en cause par le CSA pour des « manquements à l’honnêteté, à la rigueur de l’information et à la diversité des points de vue » pour son traitement de la guerre en Syrie, et notamment pour une traduction qui déformait les propos d’un témoin. En février, l’Arcom a lancé une enquête après la plainte d’une association, Médias Démocraties Europe, qui rassemble des citoyens inquiets « de l’honnêteté et de l’indépendance de l’information et des programmes de RT ». Sur Twitter, la chaîne est désormais affublée du bandeau « média affilié à un Etat ». « RT France n’a jamais été sanctionnée en quatre ans d’existence, a souligné un porte-parole de la chaîne. RT continue de couvrir l’actualité, notamment la Russie, de manière professionnelle et équilibrée. »

Vraiment ? Ce jeudi 24 février, quelques heures après la déclaration de guerre de Vladimir Poutine, « l’Obs » s’est plongé dans le traitement de l’offensive de Moscou sur la chaîne. Le résultat ? Ambigu. RT France accorde, c’est vrai, une place prépondérante au point de vue russe dans cette crise. Sur le plateau ou en duplex, des « experts » répètent en boucle les éléments de langage du Kremlin : « Tout est de la faute de l’Ukraine »« seules des cibles militaires ont été frappées, jamais les villes ni les populations civiles »« ce n’est pas une agression, la Russie n’a fait que se défendre »« les sanctions internationales ne changeront rien », « les militaires russes seront accueillis avec des colliers de fleurs ».

Parmi eux, Xavier Moreau, créateur du site d’information Stratpol.com, un ancien officier parachutiste reconverti dans le conseil en sûreté des affaires, proche de l’extrême droite et des milieux traditionalistes, selon le site Conspiracy Watch. Ou encore Morgan Palmer, un journaliste « consultant en intelligence stratégique », qui a touché à la politique au Cameroun et qui explique que « si les chars russes sont entrés en Ukraine, c’est à la demande des populations russophones du Donbass ». On a aussi droit à un micro-trottoir réalisé à Moscou qui donne sans réserve raison au maître du Kremlin.

Mais d’autres voix se font aussi entendre. Cet après-midi-là, Pierre Guerlain, professeur émérite d’études américaines, défend l’Ukraine et les positions du président américain Joe Biden. Gérard Vespierre, conférencier en géopolitique, dénonce sans ambages une agression inacceptable « vis-à-vis de l’ensemble de l’Ukraine par la Russie, dont les dirigeants n’ont pas compris que le monde de 2022 n’est pas celui des années 1930 ou 1940 ».

L’entretien avec le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, qui expose les positions françaises sur TF1, est largement rediffusé, tout comme l’intervention d’Emmanuel Macron. Sur le terrain, des journalistes donnent la parole à des Ukrainiens, qui protestent contre les manœuvres de Poutine et jurent qu’ils n’accepteront jamais de devenir russes. Mieux, la journaliste à Moscou évoque, brièvement c’est vrai, les manifestants qui se sont rassemblés dans la capitale russe pour protester contre l’invasion de l’Ukraine et leur dispersion par la police.

« RT France continue de couvrir l’actualité, les actualités internationales, notamment sur la Russie, de manière professionnelle et équilibrée et où tous les points de vue peuvent s’exprimer », a affirmé la direction de la chaîne dans un communiqué. Ce n’est pas totalement faux non plus. Dans ce un miroir légèrement biseauté, c’est une distorsion subtile, pas si évidente à démontrer, de la réalité.

Au service d’une « vérité alternative »

On est en tout cas loin de la propagande grossière de chaînes nationales russes comme « Pervii Kanal ». Pour cette « première chaîne » la plus regardée par les Russes, Kiev est carrément aux mains des fascistes. Le régime serait responsable d’un « génocide », des exactions insensées, jamais prouvées, sont évoquées, ainsi que des « purifications ethniques ». On y évoque des frappes chirurgicales, des combats dans le Donbass. Bref, un tissu de désinformations et de « fake news », répondant à une vieille vision fantasmatique russe, qui sont balancées sans preuves ni remise en question, dans une vision paranoïaque du monde.

Rien de tel sur RT. D’ailleurs, pour les dirigeants de la chaîne, oui, Moscou finance RT, tout comme Londres finance la BBC et Paris subventionne France 24. « Est-ce qu’on dit que France 24 est la voix de l’Elysée ? »,demandait ingénument Xenia Fedorova, qui dirige RT France, dans une interview au « Parisien » en 2019. La rhétorique est connue, elle est mise en avant par les dirigeants à chaque fois que la ligne éditoriale de la chaîne est questionnée.

Sur le papier, cela peut se défendre ; dans les faits, beaucoup moins. C’est vrai, France 24 a été conçue par Jacques Chirac pour « porter les valeurs de la France » dans le monde, contre la concurrence américaine… Mais sa ligne est beaucoup moins dans l’« éditorialisation » que celle de RT, délibérément créée comme un outil au service d’une « vérité alternative ». « Osez questionner » est le mot d’ordre de la chaîne. Convaincue que les « médias mainstream » ne prennent pas suffisamment en compte le point de vue russe, incompris et méconnu, RT France veut imposer une « autre vision du monde ». Hautement politique.

« Le coût d’une interdiction supérieur aux bénéfices »

Faut-il pour autant bloquer la chaîne ? L’efficacité d’une telle mesure reste à prouver. En Allemagne, RT a rétorqué qu’elle n’avait que faire de la décision de la suspension par les autorités, facilement contournable grâce à une licence serbe. En revanche, les représailles de Moscou n’ont pas tardé. La Russie a immédiatement fermé Deutsche Welle, la radio-télévision internationale allemande, qui diffuse des émissions de radio par ondes courtes, internet et satellite en trente langues ainsi que des programmes de télévision en quatre langues.

« Le coût d’une interdiction me parait à ce stade supérieur aux bénéfices à court et moyen terme », résume Maxime Audinet, un des meilleurs connaisseurs du sujet, auteur de « Russia Today, (RT), un média d’influence au service de l’Etat russe » (INA, 2021). Pour le chercheur, « c’est sans doute donner trop d’importance à la chaîne que de la présenter comme une menace pour notre système démocratique, notamment au regard de ses faibles audiences ».

Fermer RT, en revanche, c’est priver, à coup sûr, les Russes de ces voix alternatives que sont RFI, qui diffuse des programmes en langue russe, et France 24. Et risquer de voir se développer un canal d’information direct depuis Moscou, soumis, cette fois, à aucune régulation et nettement plus débridé… Pas sûr que la démocratie y trouve son compte.



Invasion de l’Ukraine par la Russie, le rôle crucial de la désinformation russe

Le président russe Vladimir Poutine s’adresse à la nation à Moscou, en Russie, le jeudi 24 février 2022. Les troupes russes ont lancé, jeudi 24 février 2022, leur attaque contre l’Ukraine. © Russian Presidential Press Service via AP



Alors que l’invasion russe se poursuit en Ukraine, la désinformation joue un rôle majeur dans le conflit. Moscou a utilisé cette arme de guerre hybride en amont de son offensive militaire. Une stratégie informationnelle mise en place par Vladimir Poutine pour appuyer son narratif et justifier cette entrée en guerre.

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Invasion de l’Ukraine par la Russie : les journalistes ne sont pas des cibles

Crédit : ARIS MESSINIS / AFP – Bombardement près de Kharkiv, 24 février 2022


Alors que les chars russes sont entrés sur le territoire ukrainien, les journalistes, premiers témoins, risquent d’être pris pour cibles. Reporters sans frontières (RSF) appelle les belligérants et les organisations internationales à assurer la protection des journalistes.

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Ukraine: près de la ligne de front, le village de Pavlopil marqué par les combats

Le panneau de la ville de Pavlopil, en Ukraine. © RFI/Boris Vichith


La reconnaissance par Moscou des deux régions séparatistes de Donetsk et Louhansk suscite de l’émotion et de la colère en Ukraine. Dans le sud-est du pays, elle alimente les craintes d’une éventuelle invasion russe dans une région déjà très éprouvée par huit ans de guerre. C’est notamment le cas à Pavlopil, un village du Donbass situé près de la ligne de front. 

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L’Europe : entre guerre et paix

par Dimitris Konstantakopoulos

États-Unis-Russie : un carrefour critique et une fenêtre de…


Depuis la crise cubaine de 1962, l’humanité n’a pas été aussi proche de la possibilité d’une guerre mondiale qu’aujourd’hui, dans des conditions qui présentent de nombreuses analogies avec ce qui se passait à la veille de la Première et de la Seconde Guerre mondiale. Selon le Washington Post , les choses sont encore pires. Nous sommes au point le plus dangereux de l’histoire depuis la Seconde Guerre mondiale.

En l’écrivant, le journal trahit par inadvertance l’aventurisme occidental. Car aujourd’hui l’humanité n’a même pas le « luxe » d’une guerre mondiale pour résoudre ses problèmes, un « luxe » qu’elle avait jusqu’en 1945. Mais si The Washington Post écrivait cela, cela risquerait de déplacer le débat de la prétendue invasion russe de l’Ukraine à la possibilité de détruire la planète. Et c’est la dernière chose que veut faire un journal devenu le fleuron du « War Party » occidental.

Bien sûr, on espère qu’une sortie pacifique de la crise ukrainienne sera trouvée même à la dernière heure, et nous ne pouvons pas l’exclure, mais en ce moment nous écrivons sur ce à quoi nous assistons empiriquement, à savoir l’accumulation constante de matières explosives dans la crise ukrainienne, qui nous amène à un point où aucune des parties ne pourra battre en retraite sans être considérée comme vaincue. (Cet article a été écrit avant les annonces russes d’un retrait de la Biélorussie). Mais il y a aussi une raison plus profonde et plus générale, une logique rampante se bousculant avec la guerre : si l’Occident n’entre pas en conflit avec la Russie, la Chine et l’Iran, comment pourra-t-il maintenir sa domination mondiale ?

La réponse des faucons à cette question est la guerre et le chaos. Les plus extrémistes d’entre eux pousseraient également à une déconnexion complète de la Chine et de la Russie. D’autre part, tant Biden que les Européens ne semblent pas avoir la force, le système et la disposition pour affronter de manière décisive et systématique un parti de guerre qui n’a pas la moindre envie de reconnaître que nous ne sommes plus en 1989-91, c’est-à-dire comprendre que l’Amérique et l’Occident dans son ensemble ne peuvent pas dominer le monde et agir en conséquence. Ils se comportent comme les Bourbons, qui n’ont rien appris et rien oublié. Le parti de la guerre est surreprésenté même dans l’administration Biden, alors que ses opposants ne savent pas comment le contrer sans renverser toute l’idéologie anti-russe et anti-chinoise acceptée comme acquise par tout l’establishment occidental depuis tant d’années.

Biden craint que s’il a l’air « doux » avec la Russie, il perdra les élections. Cependant, s’il y va trop « fort », il fera exploser en miettes toutes ses tentatives de réformes, aujourd’hui vacillantes dans des secteurs importants (écologie et économie), arrivées trop tard et trop timidement face à l’énorme pouvoir du capital financier mondial et du complexe militaro-industriel américain.

L’Allemagne et la France peuvent arrêter les Américains et, ce faisant, jeter les bases d’un continent indépendant, vecteur du progrès mondial, mais il semble peu probable qu’elles le fassent. Ils ne veulent pas la guerre, mais ils ne veulent pas non plus de rupture sérieuse avec les États-Unis. Ils risquent ainsi de voir Washington les ignorer, et organiser une provocation comme l’a fait Nuland en 2014. Elle a attendu que les trois ministres des affaires étrangères européens qui s’étaient mis d’accord sur une résolution pacifique de la crise quittent Kiev et, dès que ils sont partis, les mitrailleuses ont parlé.

Ceux qui se souviennent de l’histoire peuvent également trouver des analogies entre la situation actuelle et la manière dont s’est déroulée l’opération dans la Baie des Cochons, sans que Kennedy ait décidé de la lancer, ou avec « l’incident » dans le golfe du Tonkin, lorsqu’une prétendue attaque des Les nord-vietnamiens contre les navires américains, qui n’ont jamais eu lieu dans la réalité, ont conduit au bombardement du nord-vietnamien.

L’« invasion russe »

Depuis quelque temps, les médias occidentaux accusent chaque jour la Russie de se préparer à envahir l’Ukraine. Mais ils ne citent pas la moindre preuve pour étayer cette accusation, autre que des déclarations d’agents du renseignement américains anonymes. Le seul représentant de ces agences à parler nommément était le chef de la CIA William Burns lui-même, qui a déclaré il y a quelque temps que ses agences n’étaient pas parvenues à la conclusion que Poutine avait l’intention d’envahir l’Ukraine et qu’il est depuis resté silencieux ! Comment prendre au sérieux toute cette rhétorique sur l’invasion russe imminente d’une puissance qui nous a assuré de l’existence d’armes de destruction massive irakiennes pour justifier l’invasion de ce pays ou des prétendues attaques chimiques d’Assad, qui n’ont jamais eu lieu ?

De plus, si les exercices militaires russes à l’intérieur de la Russie sont une provocation, quels sont les gigantesques grillages de plus de 30 nations autour de la Russie l’été dernier, les plus grands de l’histoire de l’OTAN ?

Les médias occidentaux rapportent rarement et avec dédain les démentis russes et n’expliquent presque jamais pourquoi Moscou ferait une telle invasion, à l’exception de quelques bouffonneries telles que «l’argument» des médias américains selon lequel Poutine ne peut pas tolérer des États démocratiques dans son quartier (l’État démocratique Poutine ne peut pas tolérer est censé être l’Ukraine, un État très ami des néo-nazis armés). Les médias mentionnent les rassemblements et les exercices des troupes russes et biélorusses à l’intérieur de la Russie et de la Biélorussie, mais jamais les rassemblements de forces ukrainiennes encore plus fortes en dehors du Donbass, les régions purement russes de l’Ukraine. Les forces armées qui semblent avoir intégré toute la basse vie de la société ukrainienne, y compris les mercenaires néo-nazis de la milice Azov (responsables, selon certaines informations, du meurtre de deux Grecs à Marioupol hier).

Les Américains disent qu’une invasion russe de l’Ukraine est imminente, mais ils n’ont pas informé le président de l’Ukraine lui-même sur quoi ils fondent cette évaluation, à la suite de quoi Zelensky demande chaque jour aux États-Unis d’arrêter une hystérie guerrière. qui ruine financièrement son pays. Jusqu’à hier, quand il est sorti en parlant d’une invasion russe imminente, nous supposons sous la pression américaine. Comme l’ont démontré les déclarations de l’ambassadeur d’Ukraine à Londres et ancien vice-ministre des Affaires étrangères, même si elles l’obligeaient par la suite à les révoquer, Kiev serait prête à renoncer à devenir membre de l’OTAN – mais bien sûr les États-Unis et l’OTAN ne voulons pas permettre aux Ukrainiens un tel choix. La question ici n’est pas le droit de l’Ukraine d’adhérer à l’OTAN, mais plutôt le droit de l’OTAN d’occuper l’Ukraine.

Derrière l’hystérie occidentale

Nous ne voyons aucune raison pour que Poutine ordonne une invasion russe et les médias occidentaux eux-mêmes ne nous ont fourni aucune raison sérieuse pour laquelle la Russie envahirait l’Ukraine. Alors pourquoi toute cette hystérie ? La raison la plus probable est que des forces puissantes à l’intérieur de l’État profond occidental préparent une provocation dans l’est de l’Ukraine, autour du Donbass. En intensifiant la propagande quotidienne sur l’invasion russe imminente, tout ce qui se passera demain en Ukraine, par exemple une attaque ukrainienne sur le Donbass et la résistance subséquente des Russes, sera présenté comme une invasion russe.

En réalité, les forces extrémistes occidentales aimeraient beaucoup une « invasion » russe de l’Ukraine, et un moyen de la provoquer est de lancer une attaque ukrainienne contre le Donbass. Nous avons des indications que c’est l’objectif, sinon de Biden lui-même, de forces importantes à l’intérieur des États-Unis. Cela pourrait expliquer la fermeture de l’ambassade américaine à Kiev, le retrait d’Ukraine des troupes américaines et britanniques et le retrait des observateurs occidentaux de la mission de l’OSCE (afin qu’ils n’aient pas à témoigner sur ce qui va se passer). Un exemple tout aussi fort est fourni par un article de David Ignatius dans le Washington Post il y a deux jours. 

Un Vietnam au coeur de l’Europe ?

David Ignatius est considéré comme « l’éminence grise » des services spéciaux américains, et pour certains il est une sorte de « successeur » de Zbignew Brzezinski – bien qu’il n’ait pas tiré les conclusions que ce dernier a tirées avant sa mort (il a écrit que le « fenêtre d’opportunité » pour la toute-puissance américaine, qui existait après 1989-91, a été perdue). Ignace envisage dans son article d’entraîner la Russie dans une guerre généralisée en Ukraine, semblable à celle des Soviétiques et des Américains en Afghanistan ou des Américains en Irak.

Si l’article trahit un possible ciblage, il est bien sûr basé sur une comparaison complètement trompeuse. L’Ukraine n’est pas l’Irak ou l’Afghanistan. C’est un pays au centre de l’Europe, absolument vital pour la Russie. Quant au Donbass lui-même, il reste une partie du cœur même de la Russie. Une guerre en Ukraine façonnera toute la situation mondiale, bien plus que les guerres au Moyen-Orient. L’un des objectifs centraux de ceux qui travaillent pour une telle guerre est la destruction complète des relations entre l’Europe et la Russie et le maintien du contrôle du continent par les États-Unis.

Une guerre majeure en Ukraine, même si elle ne conduit pas à une confrontation militaire directe entre la Russie et l’OTAN, ce qui signifie une guerre nucléaire mondiale et la destruction de l’humanité, conduira à la déréglementation de l’ensemble de l’environnement international, de l’Amérique latine à la Moyen-Orient et de l’Afrique à la mer de Chine et une énorme crise énergétique et économique. Cela conduira aussi probablement à des tentatives d’imposer des dictatures ouvertes ou secrètes aux pays occidentaux eux-mêmes. Même si nous parvenons à ne pas nous entretuer par le feu nucléaire, notre espèce mourra des conséquences du changement climatique et de tous les autres problèmes qui nécessitent une très grande coopération internationale pour y faire face et non de nouvelles guerres froides ou chaudes.

Ils répondent au déclin par la guerre

Will peut se demander s’il est possible que les Américains ne voient pas tout cela ? Nous avons posé cette question à un ami américain. Voici sa réponse : « En tant que personne qui a l’occasion d’assister à des réunions de grands et de sages au Council on Foreign Relations, permettez-moi de vous assurer que je n’exagère pas l’incapacité mentale, le manque d’informations réelles et l’auto-illusion de la politique étrangère de DC… En ce qui concerne le discours public, vous pouvez trouver de graves inexactitudes… C’est tout un contraste avec les comptes rendus des délibérations du NSC au début des années 1960 sous Kennedy, lorsque chaque mot ou tournure de phrase était interrogé pour des significations involontaires ».

Mais l’histoire a prouvé à maintes reprises que ce personnel politique et étatique apparaît dans l’histoire lorsqu’une catastrophe se prépare, et son apparition est le moyen de se diriger vers une catastrophe. Certaines personnes dans le monde croient que les Américains sont tombés en déclin et pour cette raison, ils ne feront rien pour protéger leur position dominante dans le monde. Mais en fait c’est le contraire qui se passe. Juste parce qu’ils perçoivent qu’ils sont en déclin, ils cherchent un moyen de l’endiguer. Et dans de telles conditions, la tentation est plus grande de faire quelque chose de vraiment fou.

Stratégiquement, le danger de guerre ne peut être affronté que si une nouvelle vision du monde est proposée, une vision qui tienne compte des besoins vitaux de l’Humanité et des intérêts des peuples tant au Nord qu’au Sud, à l’Est qu’à l’Ouest de la planète. Malheureusement une telle vision n’existe pas pour l’instant, ni en Occident ni chez ses opposants. Ce qui existe, c’est l’obstination sénile de forces économiques et géopolitiques puissantes, qui jouent même avec l’idée de détruire le monde pour ne pas perdre leurs privilèges, et qui ont acheté nos politiciens – dont beaucoup se présentent comme soi-disant radicaux – et ont stupéfié nos sociétés. Contrairement à ce qui se passait pendant les guerres du Vietnam et d’Algérie, ou avec les euromissiles ou avant l’invasion de l’Irak, très peu de gens manifestent en Occident contre la perspective d’une guerre catastrophique en Europe. Maintenant nous manifestons contre le port du masque !

Nous rappelons à nos lecteurs que la publication d’articles sur notre site ne signifie pas que nous sommes d’accord avec ce qui est écrit. Notre politique est de publier tout ce que nous considérons comme intéressant, afin d’aider nos lecteurs à se forger une opinion. Parfois, nous publions même des articles avec lesquels nous sommes totalement en désaccord, car nous pensons qu’il est important que nos lecteurs soient informés sur un éventail de points de vue aussi large que possible.

16/02/2022

Traduction automatique

Source :Defend Democracy Press, THE WEBSITE OF THE DELPHI INITIATIVE

Calme mais prudence à la frontière entre l’Ukraine et la Russie

Le poste-frontière de Hoptivka, au nord-est de l’Ukraine (image d’illustration). © Sébastien Gobert

La situation se tend encore plus en Ukraine alors que le gouvernement américain a conseillé la nuit dernière à ses ressortissants de quitter l’Ukraine, préparant également une évacuation des familles de son personnel diplomatique. Washington met de nouveau en garde contre la possibilité d’une invasion russe de l’Ukraine. Pourtant, à la frontière entre l’Ukraine et la Russie, le calme règne.

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« Les Ukrainiens sont comme des frères » : l’opinion publique russe ne veut pas d’une guerre

Un hélicoptère Kamov Ka-52M, une version améliorée de l’hélicoptère de reconnaissance et d’attaque Ka-52 Alligator, observé lors de la réception de produits militaires sur un aérodrome militaire dans la région de Rostov, en Russie © AFP / Sergey Pivovarov / Sputnik / Sputnik via AFP


La majorité des Russes ne veut pas croire à la guerre avec l’Ukraine et ne veut pas d’un conflit. Si les études d’opinion donnent peu de soutien populaire aux options militaires du Kremlin, elles montrent aussi que les Russes désignent les Etats-Unis comme responsables de la crise.

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Ukraine : un militant bélarusse retrouvé pendu, son organisation accuse Minsk


Ukraine : un militant bélarusse retrouvé pendu, son organisation accuse Minsk


Le directeur d’une ONG aidant des opposants au régime bélarusse a été retrouvé pendu mardi en Ukraine, selon la police ukrainienne en charge de l’enquête, l’organisation du militant dénonçant pour sa part un assassinat orchestré par Minsk.


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