La directrice des affaires publiques du planning familial, Vicki Ringer, s’adresse aux journalistes, le 5 janvier 2023, à Columbia (Caroline du Sud). (JAMES POLLARD / AP)
Il s’agit de la première fois qu’un Etat américain garantit le droit à l’avortement à ses habitantes, après la décision de la Cour suprême de revenir sur ce droit.
En Italie, les associations de défense des droits civils s’inquiètent d’une remise en cause du droit à l’avortement après la victoire le 25 septembre dernier de Fratelli d’Italia, le parti de Giorgia Meloni dont la devise est « Dieu, famille, patrie ».
Le 28 septembre est célébrée la Journée mondiale pour le droit à l’avortement. À cette occasion, Vie-publique.fr vous propose une sélection de discours publics sur le sujet depuis la promulgation de la loi Veil en 1975. Cette loi a depuis connu de nombreuses évolutions.
Giorgia Meloni la cheffe de file du parti d’extrême droite ratelli d’Italia lors d’un meeting à Ancône le 23 août 2022. AP – Domenico Stinellis
Alors que le parti post-fasciste italien Fratelli d’Italia est donné en tête aux législatives de dimanche prochain en Italie, l’inquiétude grandit, notamment au sujet quant à la vision de l’extrême droite sur la place des femmes dans la société. Reportage à Bologne.
Un homme vote à Wichita (Kansas), le 2 août 2022. (NATHAN POSNER / ANADOLU AGENCY / AFP)
Ils ont rejeté un amendement qui aurait supprimé le texte garantissant le droit à l’avortement dans la Constitution de l’État. Cela aurait pu ouvrir la voie à une réglementation plus stricte ou à une interdiction.
Une manifestation pour le droit à l’avortement, à Washington DC, le 26 juin 2022. (NATHAN HOWARD / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
Des batailles juridiques ont été engagées dans tout le pays pour empêcher les États d’interdire ou de limiter davantage l’avortement, après la décision de la Cour suprême de révoquer le droit constitutionnel à l’IVG.
Fin du droit constitutionnel à l’avortement aux États-Unis : « C’est ridicule que neuf individus puissent déterminer nos droits humains fondamentaux »
Le 24 juin 2022, des manifestants pro-IVG à Washington entre colère et désespoir aprèsla décision de la cour suprême de révoquer ce droit constitutionnel. (ALEX KENT / AFP)
La Cour suprême des États-Unis a abrogé vendredi le droit constitutionnel à l’IVG. Les États américains décideront désormais individuellement d’autoriser ou pas l’avortement. Face à cette situation, des manifestants se sont rassemblés à Washington pour crier leur colère.
États-Unis : quatre marches géantes organisées pour défendre le droit à l’avortement, la Californie veut être une « lueur d’espoir »
Des manifestantes défendent le droit à l’avortement à Los Angeles, le 3 mai 2022. (FREDERIC J. BROWN / AFP)
Washington, New York, Chicago et Los Angeles… Aux États-Unis, quatre grandes marches sont organisées samedi ainsi que des centaines d’autres rassemblements, aux quatre coins du pays, pour défendre le droit à l’avortement. De son côté, la Californie légifère pour protéger les femmes.
Mobilisation massive en Croatie pour défendre le droit à l’avortement
Des milliers de personnes ont manifesté, jeudi 12 mai à Zagreb comme dans d’autres villes croates, en faveur du droit à la santé des femmes. La raison de leur indignation ? Le cas d’une femme enceinte d’un enfant gravement malade qui s’est vu refuser sa demande d’interrompre sa grossesse par quatre hôpitaux. « Assez » était le mot d’ordre de cette mobilisation qui demande au système de santé de respecter les femmes.
IVG : Le débat sur le droit à l’avortement ravivé également au Canada
IVG : Comme aux Etats-Unis, le droit à l’avortement au Canada n’est pas protégé par une loi, mais par la jurisprudence.
Le droit à l’avortement est menacé aux États-Unis. Le 1er décembre 2021, Amnesty International s’est jointe à des militants devant la Cour suprême des États-Unis pour protester contre la décision à venir qui pourrait entraîner une interdiction totale de l’avortement dans de nombreux États américains. Crédit : Amnesty International.
Ces 25 dernières années, plus de 50 pays ont modifié leur législation pour faciliter l’accès à l’avortement, en reconnaissant parfois son rôle essentiel pour la protection de la vie, de la santé et des droits fondamentaux des femmes, des filles et des personnes trans. Pour autant, dans de nombreuses régions du monde, ce droit est encore fragilisé voire interdit.
Des manifestantes devant la Cour suprême américaine, à Washington DC, le 2 mai 2022. (KEVIN DIETSCH / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
D’après le site d’information Politico, la plus haute juridiction du pays a rédigé une décision qui renverserait le fameux arrêt Roe contre Wade, qui a fait de l’avortement un droit constitutionnel en 1973. Ce revirement, s’il entrait en vigueur, serait une victoire pour les États conservateurs qui multiplient les restrictions contre l’IVG.
Aux États-Unis, le droit à l’avortement est menacé. De nombreux États en ont limité l’accès, le rendant quasiment impossible. C’est le cas au Texas, où une loi anti-avortement a récemment été adoptée.
Appel à manifester à l’occasion de la « Journée mondiale pour la dépénalisation de l’avortement » le 25 septembre 2021
Durant la crise sanitaire, les femmes ont eu plus de difficultés pour avorter : pas de place dans les blocs opératoires, et renvoi vers le privé, résultat aussi des réductions drastiques de budget de l’hôpital public et aggravation des conditions de travail du personnel médical.
Les femmes ont été soumises à encore plus de violences et ont dû parfois renoncer à avorter. Celles dont la grossesse dépassait le délai légal des 12 semaines ont dû se rendre aux Pays Bas, en Espagne ou au Royaume Uni, où le délai est plus large !
Pendant ce temps, la mouvance anti-IVG agit, efficace en communication, avec des moyens financiers importants
Anne Bouillat, fondatrice du centre d’accueil du Planning Familial de Troyes et Antoinette Chérain, militante de la première heure à l’occasion du cinquantenaire du Mouvement français pour le planning familial en mars 2006. Photo Libération-Champagne
“On en vient à se dire ce truc complètement fou, qu’on va peut-être garder l’enfant parce qu’on n’a pas d’argent”, Annabelle 31 ans.
Ce témoignage interpelle, nous sommes en 2021 !!!
En effet, se rendre à l’étranger n’est pas accessible pour toutes. Précaires, migrantes, sans papiers, mineures sans l’accord de leurs parents : elles sont nombreuses à vivre la violence d’être forcée à poursuivre une grossesse non-désirée.
1971/2021
50 ans plus tard, 343 femmes ont de nouveau déclaré avoir avorté au-delà des délais légaux français.
Chaque année, le Planning Familial accueille plus d’un demi-million de personnes : des femmes de tous âges et de toutes catégories socio-professionnelles qui demandent à avorter au-delà du délai légal français. Ces personnes viennent au Planning pour un test de grossesse, une échographie ou encore parce qu’elles y ont été orientées par des professionnel.le.s de santé.
Faux négatifs lors d’un test de grossesse, difficulté à prendre rendez-vous dans les dernières semaines du délai, émergence des violences dans le couple, leurs histoires sont toutes différentes. Il faut les écouter. Ces personnes souhaitant mettre fin à une grossesse doivent traverser des frontières, ou débourser des sommes très importantes pour avorter dans des pays aux législations plus progressistes, comme l’Espagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, où les délais vont jusqu’à 22 semaines de grossesse.
Pour certaines, cela s’avère impossible.
Comment accepter cette inégalité de traitement devant le choix de mener une grossesse à terme ?
Communiquons autour de nous :
« Monsieur le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran, Madame la Ministre déléguée en charge de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances Elisabeth Moreno, cette situation est indigne d’un pays qui se revendique des plus progressistes sur les questions des droits des femmes et de l’égalité. Soutenez la proposition de loi qui allongerait le délai légal de 12 à 14 semaines de grossesse ! Allongez les délais de l’IVG pour permettre à toutes les femmes d’avoir le choix ! »
De nombreuses personnalités du monde politique, artistes et journalistes ont signé « le nouveau manifeste des 343 » .
Comme elles, mobilisons-nous avec le Planning familial pour exiger du gouvernement ce changement législatif nécessaire pour la liberté de chacune à disposer librement de son corps.
Soutenons l’allongement des délais légaux à 14 semaines pour l’avortement en France !