La Directrice générale de l’OIM lance un appel à la solidarité mondiale à l’occasion de la Journée internationale des migrants



Aujourd’hui, alors que le monde célèbre la Journée internationale des migrants (JIM), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) rappelle que la migration est un phénomène  riche  d’opportunités, de progrès humain et de développement partagé, et réaffirme la nécessité de mettre en place des systèmes migratoires plus solides et plus fiables qui protègent les personnes en déplacement et qui aident les communautés qui les accueillent. 




Nous avons vu dans ces pages, ces derniers jours, que la France, n’est plus la terre d’asile par excellence, parmi les plus accueillantes du continent, comme elle l’était devenue au XIXe siècle, avec l’héritage à l’époque révolutionnaire, de cet embarrassant devoir d’asile envers les étrangers “bannis pour la cause de la liberté”.

La Journée Internationale des migrants est célébrée dans tous les Etats membre de l’ONU.

A Troyes et dans l’Aube, les organisations du collectif « Né(e)s d’ici ou venu(e)s d’ailleurs » étaient mobilisées comme chaque année depuis 25 ans.



Embarrassée face aux pressions populistes des droites extrêmes et des extrêmes-droites, la France suit la tendance qui s’est emparée de l’Europe entière.

Mais on voit chaque jour que le monde entier est touché par celle-ci, du nord au sud et d’est en ouest. Et pourtant, on sait que les migrations que nous avons connues jusqu’alors n’en sont encore qu’à leur début, devant la menace climatique qui pèse plus lourdement sur les pays qui ont moins que d’autres les moyens d’y faire face.

L’Amérique du nord, avec les USA au premier rang des pays les plus riches (voir ici), était jusqu’alors l’une des premières destinations de l’immigration. La donne est en train de changer, avec la campagne contre l’immigration menée par Donald Trump depuis son arrivée au pouvoir, assimilant celle-ci une à « menace civilisationnelle ». Faisant figure de leader mondial dans ce domaine également, il cherche à entraîner le monde entier dans son délire.



Trump étend sa campagne contre l’immigration de masse à ses alliés occidentaux. Le département d’État américain a demandé aux ambassades des États-Unis en Australie, en Europe, au Canada et en Nouvelle-Zélande de faire remonter les données sur les délits et les atteintes aux droits humains commis par les immigrés sur leurs territoires, rapporte le quotidien australien “The Age”. Une manière pour Washington d’agiter l’épouvantail d’une “menace civilisationnelle”.



Non content de s’en prendre violemment aux migrants, il lâche la bride à la pire des polices dont les pratiques rappellent les heures sombres de la ségrégation et les exactions du Klu Klux Klan, compromettant gravement la sécurité dans l’ensemble de la nation.


« Déchets » venus de « pays de merde »… Trump s’en prend violemment aux migrants. Donald Trump n’a plus aucun filtre. Mercredi soir, pendant un meeting en Pennsylvanie censé vanter sa politique économique, il a demandé « Pourquoi est-ce que nous ne prenons que des gens qui viennent de pays de merde ? »



Donald Trump s’en prend violemment à la Somalie, un « pays pourri », selon lui, et promet de durcir encore plus sa politique d’immigration. Le président de Etats-Unis a multiplié les propos incendiaires contre la Somalie. La semaine dernière, il a annoncé son intention de « suspendre définitivement l’immigration en provenance de tous les pays du tiers-monde ».



Traque des migrants aux États-Unis : jusqu’où ira la ICE, la très controversée police de l’immigration ?Aux États-Unis, les critiques contre Donald Trump se concentrent sur la radicalité et la violence assumée de sa police de l’immigration, l’ICE, comparée à des « chasseurs de prime du Far West ».



Aux États-Unis, la répression contre les immigrés prend des airs de “goulag”. Dans son numéro de novembre et décembre 2025, le magazine américain “Mother Jones” consacre un dossier complet à “la mise en place brutale de l’État policier de Trump”. Il dénonce un système répressif, qui mobilise d’importants moyens financiers et humains, au mépris de la dignité des personnes ciblées.



La politique d’immigration affaiblit la sécurité publique. Les entraves à la protection des personnes migrantes victimes de crimes met les communautés en danger. Les mesures prises par l’administration Trump en matière d’immigration aux États-Unis compromettent la protection des personnes sans papiers ayant été victimes de crimes, en entravant la capacité des forces de l’ordre à enquêter sur ces crimes en vue de poursuivre leurs auteurs, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui.  



Certains états sont particulièrement ciblés dans la décision de mettre fin au regroupement familial pour leurs ressortissants. États-Unis : fin du regroupement familial humanitaire pour sept pays. Les États-Unis durcissent encore leur politique migratoire. Washington annonce la fin du programme humanitaire de regroupement familial pour sept pays, dont Haïti, Cuba et le Honduras.



D’autres le sont par une « une interdiction d’entrée totale pour les ressortissants de chaque satané pays qui a inondé notre nation de meurtriers, de sangsues et d’accros aux aides sociales ».

Les Etats-Unis suspendent les demandes d’immigration en provenance de 19 pays. Les demandes de cartes de résident permanent des ressortissants des pays concernés – Afghanistan, Birmanie, Tchad, Cuba… – tout comme les demandes de naturalisation sont interrompues.



C’est ainsi que le pays revendique des chiffres record en matière d’expulsions. Le “tsar des frontières” somme les migrants sans papiers de quitter le pays. Depuis la frontière mexicaine, Tom Homan, principal architecte de la politique migratoire de la Maison Blanche, lance un avertissement direct aux immigrants en situation irrégulière. L’administration Trump durcit le ton et revendique des chiffres records en matière d’expulsions.



Pourtant, le « land of freedom » (pays de la liberté) ne serait jamais devenu ce qu’il est sans l’immigration. Que seraient les Etats-Unis sans les immigrés ?



Les répercussions se font sentir largement hors des frontières américaines et le Canada, où l’on assiste également à la fin du « rêve canadien » et plus au sud où le Chili, notamment,  vient de voir l’extrême-droite revenir au pouvoir, avec l’élection du président le plus à droite de l’ère post-Pinochet.

Présidentielle au Chili : l’inquiétude des migrants face à la probable victoire de l’extrême droite. À quelques jours du second tour de la présidentielle chilienne, qui a eu lieu dimanche, les étrangers en situation irrégulière s’inquiètaient des promesses d’expulsions massives portées par le candidat d’extrême droite José Antonio Kast, grand favori du scrutin. Entre tensions à la frontière, discours sécuritaire et incertitude politique, le climat se tend. 






Et, pour que cette Journée internationale des migrants ne se clôture pas sur de si alarmantes nouvelles, nous pourrons au moins nous réconforter de deux décisions judiciaires récentes qui confirment que l’extrême-droite ne peut pas encore tout se permettre en France.


Diffamation à l’encontre de La Cimade : Marine Le Pen définitivement condamnée.



Mila, militante d’extrême droite, a été condamnée à 2 000 euros d’amende avec sursis pour un tweet raciste.


RD

Au moins 25 personnes sont mortes « après le naufrage volontaire de leur embarcation par des trafiquants », entre les Comores et Mayotte, selon l’OIM



Au moins 25 personnes sont mortes entre l’archipel des Comores et l’île française de Mayotte « après le naufrage volontaire de leur embarcation provoqué par des trafiquants au large des îles Comores, entre Anjouan et Mayotte, pendant la nuit de vendredi à samedi », a annoncé dans un communiqué l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans l’est et la Corne de l’Afrique, lundi 4 novembre. Deux autres naufrages meurtriers de kwassa-kwassa, nom des pirogues comoriennes, ont eu lieu au cours des trois derniers mois dans la même zone.

Du monde entier


Iran: la peine de mort, «véritable outil de répression politique»


Ouïghours : vers une interdiction dans l’UE des produits issus du travail forcé


Spirale de violence au Burkina Faso : la FIDH demande la fin de l’impunité


Au Vietnam, trois importants opposants politiques ont été arrêtés, selon Human Rights Watch


Cambodge : Un projet de compensation carbone viole les droits d’une communauté autochtone


L’année 2023 a été la plus meurtrière de la décennie pour les migrants (ONU)

La traversée de la Méditerranée, encore plus dangereuse pour les femmes


La traversée de la Méditerranée coûte chaque année la vie à plusieurs milliers de personnes. Contrairement à l’idée reçue, de nombreuses femmes se lancent aussi dans ce dangereux voyage pour espérer se (re)construire en Europe.

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Plus d’un million de personnes ont fui le Soudan en raison du conflit, indique l’OIM



L’Organisation internationale pour les migrations a déclaré mardi que plus d’un million de personnes vivant au Soudan ont été contraintes à l’exil depuis le début du conflit qui a éclaté il y a près de quatre mois, entre des factions militaires rivales.

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Traversée de migrants en Méditerranée: le premier trimestre de 2023 est le plus meurtrier depuis 2017


Le premier trimestre 2023 a été le plus meurtrier pour les migrants traversant la Méditerranée depuis 2017 avec 441 vies perdues en tentant d’atteindre l’Europe, a indiqué mercredi l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

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« C’est trop dur, on a envie de rentrer » : au Niger, des Sénégalais dénoncent l’attente difficile de leur rapatriement

Manifestation de Sénégalais à Agadez, au Niger, pour dénoncer les conditions d’attente des retours volontaires, organisés par l’OIM. Septembre 2022. Crédits : Infomigrants


Excédés d’attendre, au Niger, la mise en œuvre de leurs retours volontaires par l’Organisation internationale des migrations (OIM), une centaine de Sénégalais ont lancé une marche de protestation le 19 septembre. Dans la foulée, l’OIM a pu organiser un rapatriement de la majorité d’entre eux. Mais d’autres restent toujours coincés dans ce pays de transit. Et ce, parfois, sans possibilité d’accéder aux centres pourtant prévus à cet effet, comme en témoigne l’un d’eux interrogé par Infomigrants.

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Plus de 70 migrants portés disparus après un naufrage au large de la Tunisie

Image d’archives d’un naufrage près du Sea Watch 3, en Méditerranée centrale, le 9 avril 2022. Crédit : Sea-Watch


Au moins 76 personnes ont disparu au large de Sfax, dans le sud-est de la Tunisie, a indiqué, mercredi matin, l’Organisation internationale des migrations (OIM). Vingt-quatre migrants ont, quant à eux, pu être secourus par les autorités tunisiennes.

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HCR, OIM : L’interception en mer n’est pas la solution pour les traversées de la Manche


Des réfugiés et des migrants arrivent au port à bord d’un zodiac des gardes-frontières après avoir été interceptés lors de la traversée de la Manche depuis la France à bord de petites embarcations le 11 août 2020 à Douvres, en Angleterre  © © Leon Neal/Getty Images/AFP

Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) sont préoccupées par la proposition d’intercepter les bateaux et de renvoyer les personnes qui tentent de traverser la Manche de façon irrégulière. Le déploiement prévu de grands navires de guerre pour dissuader ces traversées et bloquer de petites embarcations de faible tonnage peut entraîner des incidents dommageables et potentiellement fatals.

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