« Agent orange » : le caractère « irrecevable » de l’action menée devant la justice française contre Bayer-Monsanto et treize autres groupes confirmé en appel


La procédure contre Bayer-Monsanto et treize autres groupes avait été lancée en 2021 par Tran To Nga, une ancienne enseignante franco-vietnamienne âgée de 82 ans, exposée en 1966 à ce défoliant ultratoxique.

Dans un arrêt rendu jeudi 22 août, la cour d’appel de Paris a confirmé le caractère « irrecevable » de l’action menée devant la justice française contre Bayer-Monsanto et treize autres groupes agrochimiques qui ont fourni à l’armée américaine de l’« agent orange ». La procédure avait été lancée par Tran To Nga, une ancienne enseignante Franco-vietnamienne de 82 ans exposée en 1966 à ce défoliant ultratoxique. « Les demandes de Mme To Nga se heurtent à l’immunité de juridiction dont les sociétés (…) bénéficient », écrit la cour d’appel dans son arrêt.



Derrière le procès de l’« agent orange », le combat de jeunes asiodescendants

« C’est une association très bénéfique pour ses militants », souligne Léa Lo Van, jeune militante du collectif Vietnam Dioxine, en lutte pour obtenir des réparations pour les victimes de l’« agent orange », pendant la guerre du Vietnam. Depuis dix ans, le collectif Vietnam Dioxine accompagne Tran To Nga, Vietnamienne de 83 ans installée à Evry, dans son combat contre Monsanto-Bayer et treize autres entreprises de pétrochimie. Le procès qu’elle a intenté aux entreprises tente de démontrer que ces dernières ont livré à l’armée américaine un produit – l’« agent orange » – bien plus toxique que ce que la commande préconisait.

Israël-Palestine : des milliers d’enfants usés par la guerre



“Les images d’enfants et de familles qui s’échappent des tentes bombardées à Rafah nous bouleversent tous.
Depuis plus de sept mois, nous assistons à cette tragédie, qui fait des milliers de morts et de blessés, dont des enfants.
Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat, à la libération inconditionnelle de tous les otages et à la fin du massacre des enfants.”

Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF

Alors que les combats s’intensifient à Rafah, des milliers d’enfants déjà épuisés, mal nourris et traumatisés continuent de vivre l’indescriptible.



Escalade au Proche-Orient : les cavaliers de l’Apocalypse

par Pierre Haski


Les radicaux palestiniens et israéliens agissent pour poursuivre leur combat suprémaciste et empêcher la paix. Ils avancent parce qu’on les laisse faire : ils ne sont forts que parce que le monde ferme les yeux.



Appel juif international contre le génocide à Gaza


« Depuis plus de dix mois, tous les jours à Gaza, des vieillards, des femmes, des enfants, des hommes sont sciemment visés et tués. L’occupant attaque les écoles, les hôpitaux, les campements de réfugiés. Il s’acharne sur les médecins, les journalistes, les athlètes.» Dans cette tribune, un collectif international d’enseignant·es, journalistes, militant·es, artistes et personnalités appelle au cessez-le-feu et à « la solidarité concrète avec la population de Gaza martyrisée ».

Russie: « ce qu’ils disent à la télévision, ce n’est pas vrai ! »

« Nous n’apprenons rien de nos médias » : la colère des habitants russes évacués de la région de Koursk

Sur les réseaux sociaux, des Russes de la région de Koursk, en Russie, critiquent leur armée, après l’invasion des forces ukrainiennes.

L’opération ukrainienne en territoire russe entre dans sa troisième semaine. Les forces ukrainiennes ont pénétré dans la région de Koursk sur une trentaine de kilomètres. Kiev revendique la prise de plus de 1.250 km2 de territoire russe, dont 92 localités, depuis le lancement de son attaque le 6 août. L’armée russe affirme qu’elle a repoussé plusieurs tentatives d’attaques ce mardi. Mais la situation reste très instable.

Les autorités russes ont commencé à creuser des tranchées autour de la centrale nucléaire de Kourtchatov, à l’ouest de Koursk. Au moins 130.000 habitants ont été évacués des zones concernées par les combats. Parmi les réfugiés, certains critiquent l’impréparation de leur armée et l’absence de soutien de leurs autorités.

Il y a beaucoup de colère chez les habitants évacués en catastrophe des zones envahies par l’armée ukrainienne. Certains laissent même des vidéos sur les réseaux sociaux pour dire tout ce qu’ils pensent de l’attitude des autorités locales. Comme cette habitante de Soudja : « Ce qu’ils disent à la télévision, ce n’est pas vrai. L’administration s’est enfuie, la police s’est enfuie, les pompiers se sont enfuis. Tout le monde s’est enfui et personne n’a été prévenu. »

Maria non plus ne croit pas la télévision qui répète que la situation est sous contrôle. Réfugiée à Koursk, partie en laissant tout derrière elle, elle essaie de savoir ce que sa maison est devenue : « Nous n’apprenons rien de nos médias. Nous regardons uniquement les chaînes YouTube et les TikTok des ukrainiens. Sans ça, nous ne saurions probablement rien du tout. »

Une chaîne de solidarité

Comme souvent, les Russes ne peuvent compter que sur la solidarité de la population, bien réelle, explique Youlia Zaytseva de la Croix Rouge de Koursk : « Chaque jour, une cinquantaine de personnes apportent leur aide bénévolement dans notre centre. Tout le monde essaie de venir aider après le travail. Oui, nous vivons dans une région transfrontalière et nous entendons souvent les sirènes ici. Les gens qui ont dû quitter leur domicile, c’est vraiment difficile. » 

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-info-de-france-inter/l-info-de-france-inter-2359852?at_medium=newsletter&at_campaign=inter_quoti_edito&at_chaine=france_inter&at_date=2024-08-21&at_position=5

Gaza : des réservistes israéliens dénoncent des bavures

Gaza : des réservistes israéliens dénoncent des bavures

Des soldats israéliens refusent de retourner à Gaza et dénoncent des bavures et des dérapages graves. Témoignages rares de réservistes sur les choix de leur pays.

Alors qu’il était sur le front il y a encore quelques mois, un réserviste de l’armée israélienne manifeste désormais pour un cessez-le-feu à Gaza et refuse de retourner combattre. « J’étais censé y être maintenant. J’ai été rappelé et je leur ai dit que je ne pouvais pas continuer. Ma conscience, mon cœur me l’interdisent », explique-t-il.

« On nous a demandé de l’incendier »


Il n’est pas le seul. Un autre réserviste a pris la même décision. Celui-ci dénonce une folie vengeresse, qui anime selon lui les soldats israéliens sur place. « Nous sortions d’une maison que nous venions d’inspecter, le genre d’endroit qui pourrait être reconstruit par les Palestiniens. On nous a demandé de l’incendier, il fallait brûler toutes les maisons que nous avions visitées »,décrit-il.

Nouveaux métiers en temps de guerre

Il manque de beaucoup de choses à Gaza, à cause de la guerre et du blocus qui interdit l’importation d’un grand nombre de produits.

Cette pénurie a provoqué l’apparition de nouveaux « métiers », inspirés du « système D », qui en disent long sur le degré de misère dans la bande de Gaza.

https://orientxxi.info/magazine/cette-penurie-a-provoque-l-apparition-de-nouveaux-metiers,7536

Russie: opposant décédé en détention

Pavel Kouchnir, 39 ans, est décédé en détention des suites d’une grève de la faim. Ses proches ont révélé la disparition du musicien qui collait des tracts et publiait des messages sur sa chaîne YouTube contre l’invasion russe de l’Ukraine.

Il s’agit du deuxième décès en juillet d’un opposant à l’invasion de l’Ukraine dans les centres de détention russes, après celui du prisonnier de guerre ukrainien Oleksandr Ishchenko.

https://www.lemonde.fr/international/article/2024/08/06/en-russie-la-mort-d-un-pianiste-antiguerre-en-prison_6269801_3210.html

Caché par les autorités, le décès de Pavel Kouchnir a été rendu public par Olga Romanova, la fondatrice de l’ONG La Russie en prison (Rous sidiachtchaïa), qui défend les droits des prisonniers et bénéficie d’un large réseau d’informateurs au sein des maisons d’arrêt et des colonies pénitentiaires de la Fédération de Russie.

https://www.liberation.fr/international/europe/le-pianiste-russe-et-militant-anti-guerre-pavel-kischner-meurt-en-cellule-apres-une-greve-de-la-faim-20240804_C52ZW4RC75ER5HLXBPU635FIZI/

Ce militant de la paix avait été arrêté il y a trois mois, accusé d’incitation au terrorisme. Son tort : des opinions anti-guerre, exprimées sur sa chaîne YouTube. Sur cette chaîne, Pavel Kushnir n’avait que cinq abonnés.

Frappes sur une école à Gaza

 

Nouvelle frappe meurtrière à Gaza. Au moins 90 victimes ont été constatées au petit matin, après un premier bilan relayé de 40 morts, dans le bombardement d’une école de Gaza-ville.

L’armée israélienne a affirmé avoir « frappé avec précision des terroristes du Hamas qui officiaient au sein d’un centre de commandement et de contrôle du Hamas placé dans l’école Al-Taba’een ». Cette nouvelle annonce intervient après les frappes rapportées jeudi qui avaient fait 18 morts en ciblant deux autres écoles de Gaza-ville. À nouveau, l’armée israélienne avait affirmé que ces établissements abritaient des centres de commandement du Hamas.

Frappes meurtrières sur une école de Gaza : «Pour Israël, qu’il y ait des civils ou des enfants n’est pas le problème»

https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/au-moins-90-morts-dans-une-frappe-sur-une-ecole-a-gaza-israel-dit-avoir-cible-des-terroristes-20240810_37WC34K7RVBZJEJXOP37L6SORI/

https://www.lefigaro.fr/international/la-defense-civile-de-gaza-dit-qu-une-frappe-israelienne-sur-une-ecole-a-fait-40-morts-20240810

https://www.lemonde.fr/international/article/2024/08/10/le-point-sur-la-frappe-israelienne-a-gaza-au-moins-93-personnes-tuees_6275554_3211.html

All eyes on Palestine



Le slogan « All eyes on Rafah » est employé par les manifestants dénonçant les massacres qui se répètent à Gaza depuis dix mois. Il prend aujourd’hui un autre sens : celui de la surveillance militaire absolue des Palestiniens avec les moyens de Google, Microsoft et Amazon, désormais au service d’une «usine d’assassinats de masse »



À Gaza, le nombre de personnes infectées par l’hépatite A augmente


À Gaza, le bilan dépasse les 39 600 morts, selon les données du Hamas, et la situation sanitaire se détériore de jour en jour. Les cas d’hépatite A, une infection due à l’eau contaminée, augmentent notamment dans le camp de réfugiés d’al-Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza.



Ces guerres lointaines que tout le monde préférerait oublier.

Courrier International 10/05/2024


par Jérôme Canard et HB

Le Canard Enchaîné vient de publier les 24 et 31 juillet une série de deux articles sous le titre « Ces guerres lointaines que tout le monde préférerait oublier ».

L’agression russe en Ukraine et la destruction punitive de Gaza par Israël saturent l’espace médiatique. Pendant ce temps, près d’une dizaine d’autres conflits parfois plus meurtriers encore, sont sortis des écrans radars ou, au mieux, y clignotent faiblement.

Le Canard Enchaîné s’est livré à un tour d’horizon macabre, en deux actes de ces guerres mises au rancart.

HB


Au Yemen, la machine houthis :

La guérilla menée par les rebelles houthis pro-iraniens constitue le prolongement maritime d’un conflit déclenché en 2014. Celui-ci oppose ces insurgés zaydites à un ersatz de gouvernement maintenu à flot par la coalition que conduit l’Arabie saoudite, sans pour autant empêcher les houthis de contrôler un bon quart du territoire dont Saana et de maintenir les deux tiers des Yéménites sous leur férule rétrograde. Pour le pays le plus pauvre de la péninsule Arabique, le bilan humain est très lourd : 400 000 morts dues aux effets collatéraux du conflit (famine, épidémies et pénurie d’eau), 4,3 millions de déplacés et un rescapé sur deux dépendant d’une aide internationale chichement octroyée.

Une Syrie à la découpe

Le retour en 2023 de la Syrie au sein de la Ligue arabe ferait-elle oublier l’écrasement de l’élan démocratique parti de Deraa en mars 2011 et la longue tuerie fatale à 500 000 civils piégés entre les djihadistes et Bachar El Assad, soutenu par la Russie et l’Iran. Pendant que les soudards de l’Etat islamique continuent à harceler les forces kurdes et l’armée de Damas et que la Syrie, terrain de jeu des combattants du Hezbollah libanais des pasdarans iraniens, est devenue le champ de bataille de la guerre de l’ombre que se livrent Israël et Téhéran, aucune solution politique est en vue, admet un envoyé spécial de l’ONU.

Paix à Bakou, mais hors de prix

Il a fallu trois décennies, deux guerres, 40 000 morts et l’exode de 100 000 civils pour sceller le sort du Haut-Karabakh, enclave arménienne en territoire azerbaïdjanais, stabiliser la situation et obtenir une paix dont le coût humain est très élevé. Depuis, le dictateur de Bakou, Ilham Aliyev, a d’autres appétits territoriaux en voulant souder à son royaume l’îlot azéri (en terre arménienne) du Nakhitchevan et annexer la région de Syunik.

Le Myanmar à bout

Sous la menace d’un exode perpétuel, les civils de l’ex-Birmanie paient un tribut écrasant à un « cauchemar sans fin » selon l’ONU. Depuis 2017 le taux de pauvreté a doublé et la moitié des 54 millions de Birmans vivote avec moins de 0,70 euro par jour. Le pays craque de partout. Dans l’Etat de Rakline, l’armée d’Arakan constitue une milice rebelle vouée à la défense de la communauté rohingya dont 1 million de ses membres ont fui au Bangladesh. La Cour internationale de justice de La Haye a ouvert une enquête pour actes de génocide. D’autres guérillas défient les putschistes dans plusieurs régions du pays.

République démocratique du Congo (R-décès)

Des centaines de milliers de civils sont pris en étau par les combats qui opposent l’armée congolaise et miliciens tutsis du M23, épaulés par l’armée rwandaise et qui laissent présager d’une guerre ouverte entre la RDC et le Rwanda. Les casques bleus se retirent progressivement de la Monusco. Le Nord-Kivu est ravagé par les tueries et les pillages par les Forces démocratiques alliées, rébellion musulmane venue d’Ouganda qui a fait allégeance à l’Etat islamique. Sept millions de civils ont été déplacés, dont 2,5 pour le Nord-Kivu. Au-delà de ces chiffres effarants, un bilan d’une cruauté indicible qui fait état d’exactions, notamment sexuelles, commises de part et d’autre de la RDC, dont témoigne le gynécologue obstétricien Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix 2018.

Le Soudan et leurs soudards

Depuis 2023, le Soudan est le théâtre dévastateur de combats entre le « Président » de fait, Abdel Fattah al-Burhane, patron de l’armée, soutenu par l’Egypte, et le gourou des Forces de soutien rapide (FSR), Mohamed Hamdane Daglo, champion des Emirats arabes unis. Sur la quasi-totalité du territoire du Darfour, les FSR menacent de génocide les autochtones non arabes tandis que les forces de Burhane répliquent à coups de raids aveugles et que les combats gagnent El Facher pôle vital pour l’acheminement de l’aide humanitaire. Le bilan humain est effrayant : plus de 15 000 morts, 9 millions de déplacés, 25 millions de vie suspendues à l’assistance extérieure dont 5 au seuil de la famine et une flambée d’épidémies. Près de 700 000 civils avaient auparavant fui vers le Soudan du Sud, pays né en 2011 et déchiré par une guerre civile à épisodes, qui a été fatale entre 2013 et 2018 à 400 000 habitants.

Sahel, le troublant trou noir

Le Mali, le Niger et le Burkina Faso s’enfonce au fil des mois dans le chaos. Les juntes au pouvoir, qui ont bâillonné les média, la justice et les dissidences et qui ont chassé leurs partenaires occidentaux, n’ont pas tenu leur promesse de battre en retraite les djihadistes qui continuent de semer la mort dans les campagnes. En riposte, les régimes kaki n’hésitent pas à exterminer, avec le concours d’instructeurs russes, les villageois soupçonnés de complicité avec l’ennemi. Selon HRW , l’armée burkinabée a massacré, le 25 février dernier, 233 civils dont une cinquantaine d’enfants à l’extrême nord du pays. L’alliance des Etats du Sahel est un échec et la France concède qu’elle n’a plus aucun levier d’action ni d’influence et que le Sahel est devenu un trou noir.>

L’Ethiopie ou les Abysses abyssins

Deuxième pays le plus peuplé d’Afrique avec 120 millions d’habitants, l’Ethiopie n’en finit pas de subir les conséquences d’un découpage en états régionaux, sur des critères ethnolinguistiques, et des appétits identitaires qui, entre 2020 et 2022, se sont traduits par des combats et 800 000 morts ainsi que par une alliance entre le Premier Ministre Abity Ahmed et l’Erythrée pour terrasser l’insurrection séparatiste du Tigré. A la mi-avril, des combats ont ensanglanté le secteur de Raya. Les milices d’ « autodéfense » et les troupes d’Addis-Abeda sèment partout la terreur. HWR indique que les tueries de civils par les forces gouvernementales sont devenues le lot quotidien d’un nombre incalculable d’Ethiopiens dans les zones de conflit. L’ONU estime que 11 millions d’entre eux sont en train de plonger dans une insécurité alimentaire aiguë, conséquence de l’afflux des réfugiés venus de Somalie, d’Erythrée et des Soudan et de l’alternance de sécheresses et de déluges dantesques.



Gaza: jour 300

Israël: les familles des otages craignent le pire pour leurs proches après la mort d’Ismaïl Haniyeh




Après les frappes sur Beyrouth et Téhéran, l’Iran et ses alliés ont prévenu qu’ils allaient riposter. Israël n’a de son côté, toujours pas reconnu être l’auteur de l’attaque ciblée qui a coûté la vie à Ismaïl Haniyeh en plein cœur de Téhéran. Le pays est sur la défensive et met en garde ses adversaires. Les familles des otages, elles, sont plongées dans l’incertitude et craignent désormais le pire pour leurs proches captifs à Gaza depuis 300 jours.



Deux journalistes d’Al-Jazira tués dans une frappe israélienne à Gaza


Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, le 7 octobre 2023, le bureau de la chaîne à Gaza a déjà été bombardé et deux autres de ses correspondants tués.



Dans la bande de Gaza, un musicien donne des concerts pour aider les enfants «à surmonter leur traumatisme»


Il n’y a pas que les déflagrations des bombes qui résonnent à Gaza. Un jeune musicien gazaoui fait vibrer les cordes de son Oud, au milieu des ruines et des tentes des déplacés. Il organise des concerts presque tous les jours. Son souhait : rendre un peu d’humanité à une population sinistrée, victime d’une guerre dévastatrice qui dure depuis 9 mois. 




Gaza: Israël détruit un réservoir d’eau à Rafah, en violation du droit international humanitaire



À Gaza, ravagée par près de dix mois de guerre, l’armée israélienne a bombardé la semaine dernière le principal réservoir d’eau de la ville de Rafah, soit une violation totale du droit international humanitaire, car d’après la convention de Genève, la destruction d’installations essentielles à la survie des civils en temps de guerre, telles que les installations d’eau potable, est prohibée.



À Gaza, «il manque d’eau, des produits d’hygiène» et «il n’y a plus de police», raconte Alexandre Chatillon de l’ONG Super-Novae


À Gaza après bientôt dix mois de guerre, après presque 40 000 morts, et alors que la presse ne peut toujours pas accéder librement au Territoire palestinien, notre invité Alexandre Chatillon a co-fondé et dirigé l’ONG Super-Novae, qui avant le 7 octobre s’occupait surtout de projet en faveur des femmes, mais a réorienté ses actions vers les camps de déplacés. De retour de Gaza, il nous fait part de la situation sur place.



Des prisonniers palestiniens en Israël ont été soumis à la «torture», selon l’ONU


Les Palestiniens détenus par Israël pendant la guerre de Gaza l’ont été en grande partie dans le secret et ont été soumis dans certains cas à un traitement pouvant s’apparenter à de la torture, a déclaré mercredi le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk. «Les témoignages recueillis par mon bureau et d’autres entités font état d’une série d’actes épouvantables, tels que la simulation de noyade et le lâcher de chiens sur des détenus, entre autres, en violation flagrante du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire», a indiqué M. Turk.

Source



En Israël, l’extrême-droite au secours de soldats accusés de violences sexuelles sur un prisonnier palestinien


Lundi 29 juillet, neuf soldats israéliens ont été arrêtés, soupçonnés de violences sexuelles sur un détenu palestinien. Des manifestations ont eu lieu en soutien aux soldats.

Les tensions au sein de la société israélienne s’aggravent. Ce mardi 30 juillet, l’armée israélienne a annoncé mobiliser deux forces d’unités spéciales pour contrôler des manifestations ayant démarré la veille. Deux centres de détentions ont été pris d’assauts par des manifestants, qui réclament la mise en liberté de neuf soldats soupçonnés de violences sexuelles sur un prisonnier palestinien.

Hungergames



Vendredi dernier, alors que nous avions les yeux rivés sur la cérémonie d’ouverture des JO à Paris, les Jeux de la faim et de la terreur continuaient à Gaza… Difficile de ne pas voir les parallèles entre cette saga sur l’oppression et la révolte et ce qui se déroule en Palestine/Israël.

Gaza: des dizaines de morts lors d’une opération à Khan Younès et une frappe sur une école à Deir al-Balah



Après avoir récupéré les corps de cinq otages capturés au début du conflit, l’armée israélienne élargit son opération dans le sud de la bande de Gaza et lance de nouveaux ordres d’évacuation pour le sud de Khan Younès, désormais zone dangereuse, selon un porte-parole israélien. Une situation inextricable dont les civils gazaouis sont les principales victimes.

C’est pour la seconde fois en moins d’une semaine que l’armée israélienne ordonne à nouveau l’évacuation de plusieurs secteurs de la ville de Khan Younès, au sud de la bande de Gaza. Rester dans cette zone est devenu dangereux, proclame un porte-parole israélien. Dans un communiqué, l’armée a demandé aux Palestiniens de rejoindre la zone d’al-Mawasi, plus à l’ouest, déclarée « zone humanitaire » par Israël.



Frappe israélienne sur une école à Gaza : « inhumain et méprisable », selon Dublin


Le Premier ministre irlandais Simon Harris a dénoncé comme « inhumaine et méprisable » la frappe israélienne sur une école de Deir al-Balah, dans la bande de Gaza, qui a fait 30 morts samedi 27 juillet selon le ministère de la Santé du Hamas.



180 000 déplacés en quatre jours de combats autour de Khan Younès


Selon le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU, quelque 182 000 Palestiniens ont été forcés de quitter le centre et l’est de Khan Younès depuis lundi, alors que « l’intensification des hostilités » alimente « de nouvelles vagues de déplacements internes à travers Gaza ».

Plus de 180 000 personnes ont été déplacées en quatre jours de combats autour de Khan Younès, ville du sud de la bande de Gaza, après une opération de l’armée israélienne pour y extraire des corps de captifs, a indiqué vendredi 27 juillet l’ONU.



A Gaza, le calvaire d’un jeune trisomique tué par un chien de l’armée israélienne


Après avoir été attaqué par l’animal au domicile de sa famille, Muhammed Bhar, un handicapé mental de 24 ans, a été abandonné dans une pièce de la maison, où il est décédé de ses blessures. Les soldats ont empêché sa mère et ses frères de lui porter assistance.

Guerre Israël-Hamas : des raids israéliens ont fait plus de trente morts dans la bande de Gaza depuis samedi



Une frappe a touché le camp de Nousseirat, tuant deux femmes et un enfant, a déclaré un responsable de l’hôpital al-Awda. Dans ce même hôpital, un bébé a été sauvé du ventre de sa mère mourante.




Guerre à Gaza : le gouvernement Nétanyahou « est en train de détruire la démocratie », accuse l’ancien chef du renseignement intérieur israélien


C’est une parole rare et écoutée dans le milieu du renseignement en Israël. Le contre-amiral Ami Ayalon, 79 ans, a été pendant quatre ans à la tête du Shin Bet, l’équivalent de la DGSI. Il avertit : en agissant comme il le fait à Gaza et en Cisjordanie, son pays court à sa perte.

Guerre en Ukraine : au moins trois personnes sont mortes, dont un enfant, dans une frappe russe sur une aire de jeux à Mykolaïv



Au moins trois personnes, dont un enfant, sont mortes et cinq autres ont été blessées dans une frappe russe, dans la ville méridionale de Mykolaïv, a déploré, vendredi 19 juillet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Cette frappe « a touché un terrain de jeu près d’un immeuble d’habitation », a-t-il précisé sur Telegram.

Gaza : « Le crime le plus odieux est de s’habituer et de se taire »



À Gaza, les frappes israéliennes mortelles restent quotidiennes, sans espoir concret de trêve ni de solution politique. Le bilan humain est sans doute largement sous-estimé. Ziad Majed et Amélie Férey sont les invités d’« À l’air libre ».



Gaza: le virus de la polio détecté dans les eaux, Israël accusé d’utiliser l’eau comme arme


L’ONG Oxfam accuse Israël d’utiliser l’eau comme une arme de guerre à Gaza, avec des coupures d’approvisionnement, du pompage et de la destruction des usines de retraitement. En conséquence, la polio menace désormais la population de l’enclave, le virus ayant été découvert vendredi 19 juillet dans des échantillons d’eaux usées par le ministère de la Santé local et l’Unicef. Une nouvelle inquiétante, car la maladie se propage très vite et représente un vrai danger pour les camps surpeuplés.



L’OMS déplore plus de 1 000 attaques contre des centres de soins qui étaient déjà fragiles


L’Organisation mondiale de la Santé a alerté jeudi 18 juillet sur la situation médicale catastrophique dans la bande de Gaza. Depuis le 7 octobre, l’agence onusienne a recensé plus de 1 000 attaques contre les établissements de santé dans le territoire palestinien occupé. Elle appelle donc à un cessez-le-feu immédiat pour éviter que la situation n’empire davantage, des soins quotidiens étant également menacés.



A GAZA, LES PALESTINIENS ET PALESTINIENNES VICTIMES DE DÉTENTION ARBITRAIRE ET DE TORTURE


Vivre sous la menace des bombes n’est pas le seul fléau auquel les Palestiniens et Palestiniennes font face au quotidien depuis le 7 octobre 2023. Des milliers d’entre eux sont aussi maintenus en détention de manière totalement arbitraire par l’État d’Israël. Nous avons recueilli les témoignages de 27 personnes détenues, dont un garçon de 14 ans, qui font état de torture. Une situation terrible permise par la Loi sur l’incarcération des combattants illégaux, une loi abusive dont nous demandons l’abrogation.



L’occupation de territoires palestiniens est «illégale», juge la Cour internationale de justice


La plus haute juridiction de l’ONU a estimé ce vendredi 19 juillet que la présence continue d’Israël dans les territoires palestiniens devait cesser «le plus rapidement possible».

Si l’avis n’est pas contraignant, il pourrait accroître la pression internationale sur Israël. Ce vendredi 19 juillet, la Cour internationale de justice (CIJ) a jugé que l’occupation par l’Etat hébreu de territoires palestiniens depuis 1967 était «illégale», et devait cesser «le plus rapidement possible».

Un soutien mondial plus que jamais nécessaire pour une justice impartiale

Journée de la justice pénale internationale, observée le 17 juillet


Les conflits et les crises qui font rage aujourd’hui dans le monde entier au Darfour, à Gaza, en République démocratique du Congo et en Ukraine démontrent à quel point l’impunité alimente les cycles de violence. Alors que les situations d’urgence se multiplient, il est crucial qu’une justice impartiale et indépendante soit rendue aux victimes de graves crimes internationaux, quels que soient le lieu et les auteurs.

Guerre à Gaza: des dizaines de morts dans trois bombardements israéliens, dont un contre une école



Mardi 16 juillet, Israël a intensifié ses frappes sur la bande de Gaza, causant des dizaines de morts dans plusieurs bombardements, dont un sur une école abritant des déplacés, selon les autorités locales. Les enfants, victimes du conflit, sont soignés dans la plus grande des précarités, devant fréquemment subir des amputations.



Le Hamas n’est pas le seul groupe armé palestinien à être intervenu lors des attaques du 7-Octobre, selon Human Rights Watch


D’après le rapport de l’ONG, c’est bien le Hamas qui était à la manœuvre le 7 octobre et qui a coordonné les attaques. Human Rights Watch identifie également au moins quatre autres groupes armés qui ont pris part aux exactions.



L’utilisation par Israël de la Directive Hannibal a fait de nombreux morts le 7 octobre, y compris des civils israéliens


Selon le quotidien israélien Haaretz les Forces de défense israéliennes (FDI) ont émis la Directive Hannibal qui ordonne l’usage de la force pour empêcher que des soldats soient pris en captivité dans trois installations de l’armée infiltrées par le Hamas le 7 octobre. Ces ordres ont été appliqués aux bâtiments où l’on savait des otages détenus. D’autres ordres ont été donnés pour tirer sur des bâtiments civils et des zones ouvertes.

Guerre à Gaza : 44 morts dans trois frappes, dont une sur une école, annoncent des sources locales



Au moins cinq personnes ont été tuées dans la frappe sur l’école Al-Razi au centre de la bande de Gaza, qui abritait « des milliers de personnes déplacées » par la guerre, selon le Croissant-Rouge palestinien. L’armée a assuré avoir pris de « nombreuses mesures » pour réduire le risque de toucher des civils dans la frappe contre l’école.

15 morts dans une nouvelle frappe sur une école à Gaza


Une nouvelle frappe sur une école abritant des personnes déplacées a fait 15 morts, l’armée israélienne assurant avoir ciblé des « terroristes ». L’attaque a visé une école gérée par l’Unrwa, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, dans le camp de réfugiés de Nousseirat, cible de deux récentes frappes israéliennes. Cette frappe est la cinquième sur une école abritant des déplacés par la guerre en huit jours. 



«Ce qui se passe à Gaza a été calculé et déterminé par Israël», dit une rapporteuse de l’ONU


Alors que cette semaine l’armée israélienne a lancé une nouvelle opération d’envergure sur la ville de Gaza, dix experts indépendants des Nations unies ont accusé Israël de « mener une campagne de famine ciblée à Gaza ». Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens, est l’une des autrices de ce compte rendu. Elle a répondu aux questions de RFI.