La liberté d’informer attaquée de toutes parts


Le gouvernement israélien a interrompu, dimanche, la diffusion de la chaîne qatarie Al-Jazira, accusée de menacer la sécurité du pays. Un assaut en règle contre la liberté d’informer alarmant contre lequel les Etats-Unis et l’Union européenne doivent protester davantage.

Deux jours après la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai, le gouvernement israélien a décidé à l’unanimité de réduire au silence la chaîne d’information qatarie Al-Jazira au nom de la sécurité du pays. Cette décision s’est traduite immédiatement par l’arrêt pour une période reconductible de quarante-cinq jours de la diffusion des programmes de la chaîne, que le premier ministre Benyamin Nétanyahou a qualifiée de « terroriste », et par la fermeture de ses bureaux sur le territoire israélien. Elle s’est accompagnée de la confiscation de ses équipements.



Italie: en grève, les journalistes de la RAI refusent de devenir « TV Meloni »


L’audiovisuel public transalpin est en grève ce lundi 6 mai. Les journalistes protestent contre la censure et la volonté de contrôle du gouvernement Meloni.

« Nous ne sommes pas le mégaphone du gouvernement. » Les mots sont signés du syndicat Usigrai, majoritaire dans l’audiovisuel public italien. Ils justifient la grève déclenchée ce lundi 6 mai au sein des treize chaînes de télévision et des trois radios nationales que compte la RAI, le mastodonte dédié à l’information et au divertissement. Une mobilisation de 24 heures, qui a commencé à 5h30.



Morandini-Praud-Hanouna, porte-voix de la fachosphère

 

Le 30 avril, la journaliste Nassira El Moaddem (Arrêt sur images, ex-i-Télé, ex-France Inter) tweete en réaction à une décision de la Fédération française de football [1] : « Pays de racistes dégénérés. Il n’y a pas d’autres mots. La honte. » Ce qui lui vaut d’être prise pour cible par l’extrême droite sur les réseaux sociaux et de subir menaces et insultes racistes et sexistes. La campagne se déroule ensuite sur les plateaux de la TV Bolloré, qui décuplent le torrent de haine.

Jean-Marc Morandini est le premier à dégainer. Le 1er mai, sur CNews, il introduit le sujet en précisant que ce tweet l’a mis « hors de [lui] », avant de tendre le micro à… Julien Odoul (RN) qui appelle Radio France à la suspendre (alors qu’elle n’y travaille plus) et conclut : « Si elle n’est pas contente, elle se casse. » Problème, comme le révèle Morandini qui s’enorgueillit d’avoir mené l’enquête – une enquête de basse police sur les « origines » de Nassira El Moaddem : « Elle est née dans le Loir-et-Cher, c’est une journaliste française. Ses parents sont marocains, ses parents sont originaires du Maroc. » Courtois avec l’élu RN qui pense comme lui, Jean-Marc Morandini se fait ensuite plus mordant – c’est le moins que l’on puisse dire – avec son autre interlocuteur, Rost, qui se refuse à « condamner » les propos de Nassira El Moaddem, même s’il dit ne pas les reprendre à son compte.

Liberté d’expression à Radio France

A France Inter, journalistes et producteurs s’inquiètent pour leur liberté d’expression

Alors que plusieurs journalistes travaillant pour les programmes voient leurs collaborations diminuées ou supprimées, la direction de Radio France défend des décisions inspirées, pour certaines, par la nécessité de faire des économies. En interne, l’argument ne convainc pas.

https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/05/03/a-france-inter-journalistes-et-producteurs-s-inquietent-pour-leur-liberte-d-expression_6231399_3234.html

Guillaume Meurice serait-il l’arbre qui cache la forêt ? Alors que l’humoriste a révélé jeudi 2 mai être convoqué à « un entretien préalable en vue d’une éventuelle sanction disciplinaire » pouvant aller jusqu’à son licenciement, plusieurs voix de France Inter ont été convoquées, ces derniers jours, pour apprendre que leurs émissions ou chroniques étaient supprimées.

« Nous refusons ce qui nous apparaît comme une atteinte grave au pluralisme de l’antenne de France Inter », revendique leur très long communiqué commun . La liste des griefs commence par « le signe très inquiétant pour la liberté d’expression » envoyé par la direction avec la convocation de Guillaume Meurice.

Pressions sur les journalistes

Les pressions politiques sur les médias augmentent dans le monde, s’inquiète RSF

https://rsf.org/fr

Globalement, les conditions d’exercice du journalisme sont mauvaises dans les trois quarts des pays de la planète, rapporte l’ONG de défense des journalistes dans son rapport annuel.

La France, elle, passe de la 24ᵉ à la 21ᵉ place par un effet mécanique, alors que les indicateurs du pays « stagnent ».

Cette édition 2024 met en exergue une moindre protection du journalisme par les Etats, quand ce n’est pas un rôle actif de ceux-ci dans la désinformation.
Cette édition 2024 met en exergue une moindre protection du journalisme par les Etats, quand ce n’est pas un rôle actif de ceux-ci dans la désinformation. 

Les pressions politiques sur la presse augmentent dans le monde, alors même que la moitié de la planète vote cette année, alerte Reporters sans Frontières (RSF).

La Norvège reste en tête de la 22e édition de ce classement de la liberté de la presse, tandis que l’Erythrée arrive en dernière position, 180e, après la Corée du Nord les deux années précédentes.

Globalement, les conditions d’exercice du journalisme sont mauvaises dans les trois quarts des pays. RSF dénonce en particulier l’« absence manifeste de volonté politique de la communauté internationale à faire appliquer les principes de protection des journalistes » à Gaza.

Plus de 100 reporters palestiniens ont été tués par l’armée israélienne, dont au moins 22 dans l’exercice de leurs fonctions, rappelle l’ONG.

En Europe, la liberté de la presse est « éprouvée par les majorités au pouvoir en Hongrie, à Malte et en Grèce ».

Les reculs les plus importants en matière de liberté de la presse s’observent en Afghanistan sous l’empire des talibans (178e, -26 places), au Togo (113e, -43) et encore en Equateur (110e, -30).

Cette étude de RSF a été réalisée sur la base « d’un relevé quantitatif des exactions commises envers les journalistes » d’une part et « d’une étude qualitative » de l’autre. Cette dernière se fonde « sur les réponses de centaines d’experts de la liberté de la presse (journalistes, universitaires, défenseurs des droits humains) à une centaine de questions ».

Le journal « Le Monde » suspendu au Burkina Faso

Cette décision du Conseil supérieur de la communication (CSC) burkinabé, qui n’a pas été notifiée officiellement, est une nouvelle atteinte au droit d’accès à l’information dans le pays.

Dans un article intitulé « Au Burkina Faso, “les soldats voulaient s’assurer qu’il n’y avait pas de survivants” » publié le 25 avril, notre journal a rapporté de façon circonstanciée la manière dont au moins 223 civils, dont une cinquantaine de femmes et d’enfants, ont été massacrés par leur propre armée dans des villages du nord du pays.

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/04/29/le-monde-denonce-l-annonce-de-sa-suspension-au-burkina-faso_6230664_3212.html?fbclid=IwZXh0bgNhZW0CMTAAAR3PjJutBVOa-Oe6jM3sdvG1idwXahte0sfs4g-3DA6RkprZxDzxiTz97WI_aem_Aem-l_yTaL7RER-PoGpRS9VO2PxWTTgekdgydB7Z6Lc67DYcoDrpccQ1z2h1SNO6xYCr5-_RGQaAaDxaSdX5XcL0

Guerre en Ukraine: la CPI délivre deux mandats d’arrêt contre des officiers russes


Le lieutenant Sergueï Kobylach et l’amiral Viktor Sokolov, commandant de la flotte de la mer Noire, sont suspectés de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis en Ukraine entre octobre 2022 et mars 2023. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué cette nouvelle étape franchie par la Cour pénale internationale (CPI) pour que justice soit rendue.

Lire ICI

RSF lance officiellement le satellite Svoboda pour offrir un journalisme indépendant aux populations russophones

Aux auditions des cadres de CNews, autoflagellation, « liberté éditoriale » et coup de fil « quotidien » de Vincent Bolloré


Les dirigeants de la chaîne étaient convoqués jeudi à l’Assemblée nationale dans le cadre d’une commission d’enquête. Critiqués pour une infographie sur l’IVG dans une émission religieuse diffusée dimanche dernier, ils ont joué profil bas.

Lire ICI

 

Temps de parole : Arcom un ouragan sur CNews


« Il ne faut pas renouveler l’agrément de CNews et C8 »

« L’État juif n’a pas d’avenir sans les Palestiniens » Shlomo Sand, historien


Trois mois après les massacres du 7 octobre et alors que le supplice de Gaza se poursuit chaque jour, entretien avec le grand universitaire israélien qui publie « Deux peuples pour un État ? Relire l’histoire du sionisme » aux éditions du Seuil.

Voir ci-dessus et lire ICI


Vague record de détentions arbitraires à l’ombre de la guerre Israël-Hamas : au moins 31 journalistes palestiniens dans les prisons israéliennes


Pesticides : une commission d’enquête dresse le bilan d’une « décennie presque perdue »


Ouverte en juin dernier, la commission d’enquête sur l’échec des plans Écophyto de réduction des pesticides a rendu ses conclusions. Celles-ci montrent un manque de coordination interministérielle dans la mise en œuvre des mesures requises.

Lire ICI


France télévisions supprime son média écolo Nowu pour faire de la place aux Jeux olympiques

RCI à plat ventre devant l’extrême droite


Pour avoir fait son travail en posant des questions précises à Jordan Bardella, Barbara Olivier-Zandronis, présentatrice du 13H de RCI en Guadeloupe, a été virée de l’antenne par le directeur de la station. Selon nos informations, Hervé de Haro s’est confondu en excuses devant le patron du parti d’extrême droite alors que la journaliste était encore au micro, promettant des sanctions. Depuis, la direction de la première radio des Antilles tente d’éteindre l’incendie. En s’enferrant dans ses explications.

Lire ICI


RCI Guadeloupe : une journaliste sanctionnée pour avoir fait son travail

“Contre la désinformation, il y a les faits” : RSF dévoile sa nouvelle campagne


Alors que la propagation de fausses informations fait rage à propos du conflit entre Israël et le Hamas et que des millions de comptes continuent de relayer la propagande russe sur les réseaux sociaux, Reporters sans frontières (RSF) dévoile sa nouvelle campagne, imaginée et développée par l’agence BETC. Un spot puissant, qui démontre en quelques secondes l’importance du journalisme contre la désinformation.

Lire ICI