Sénégal : RSF dénonce le nouvel emprisonnement de Pape Alé Niang
Iran: nouvelles condamnations de journalistes ayant couvert les manifestations après la mort de Mahsa Amini
Deux propositions de loi viennent mettre sur la table des mécanismes concrets pour préserver l’indépendance éditoriale face aux ingérences de l’actionnaire dans les médias. La situation au Journal du Dimanche (JDD) est le dernier exemple en date qui montre l’importance pour le législateur de se saisir du problème. Reporters sans frontières (RSF) salue ces initiatives prises respectivement par un groupe transpartisan de députés et par des sénateurs socialistes.
Les signataires de la lettre de soutien affirment que « penser que l’identité d’un journal puisse être ainsi gommée revient à mettre en danger le fondement même de [leur] métier ».
Le président de l’Union internationale de la presse francophone, le directeur de l’information de la Radio et de la Télévision des Comores (ORTC), le correspondant de RFI aussi rédacteur d’Alwatwan et un journaliste de la Gazette des Comores sont poursuivis pour diffamation. Ils encourent une peine d’un an de prison, dont trois mois ferme et l’interdiction d’exercer leur métier. La décision a été mise en délibéré.
L’injustice persiste et la liberté de la presse recule encore un peu plus en Algérie. Le directeur de Radio M et de Maghreb Émergent est condamné, en appel, à sept ans de prison dont cinq ferme et deux avec sursis, pour avoir prétendument reçu des financements de l’étranger. Cette peine, injuste et choquante, qui est l’une des plus lourdes jamais prononcées contre un journaliste algérien, couronne une procédure policière et judiciaire kafkaïenne et un acharnement contre Ihsane El Kadi. Reporters sans frontières (RSF) dénonce cette condamnation et appelle à sa libération.
Le Sénat a adopté un mécanisme permettant l’activation à distance des micros et des caméras des téléphones portables pour localiser ou espionner des personnes faisant l’objet d’enquêtes. Reporters sans frontières (RSF) demande que les garanties prévues pour protéger les journalistes contre la surveillance soient élargies.
Le 21 mars, via une tribune parue dans Libération, plusieurs syndicats et collectifs de journalistes [1] ainsi qu’une centaine de professionnels venus de différentes rédactions officialisaient le lancement de l’AJAR (Association des journalistes antiracistes et racisé-e-s), avec pour objectif de « s’attaquer au racisme dans le journalisme ». Acrimed a assisté à la soirée de lancement puis interviewé deux de ses porte-parole, Rémi-Kenzo Pagès et Estelle Ndjandjo.
Un scrutin inéquitable. Alors que la Turquie se prépare au second tour de l’élection présidentielle entre Recep Tayyip Erdogan et le candidat d’opposition Kemal Kiliçdaroglu, Reporters sans frontières (RSF) dénonce un traitement médiatique discriminatoire.
Une centaine de journalistes ont marché le 18 mai à Tunis pour protester contre la condamnation, cette semaine, du correspondant de Mosaïque FM. Cinq ans de prison ferme pour avoir refusé de révéler l’identité de sa source – « la base du métier » rappelle Le Point Afrique, qui voit dans cette décision « la preuve que la Tunisie démocratique (…) rogne peu à peu tous ses acquis ». Même analyse pour La Presse de Tunisie, le site souligne, amer, que « jamais un journaliste, par le passé, n’avait écopé d’une peine pareille pour avoir tout bonnement exercé son métier ».
Des journalistes tunisiens ont manifesté jeudi pour dénoncer la politique « répressive » du pouvoir qui instrumentalise, selon eux, la justice pour intimider et soumettre les médias.
La 21e édition du Classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF) révèle des évolutions majeures et parfois radicales, liées à une instabilité politique, sociale et technologique.
Paru dans le journal local jeudi 4 mai
« Les fake news vont avec le populisme »
« La presse, c’est la démocratie, et dès qu’un pays bascule vers moins de liberté, elle est la première victime » , selon Maryvonne Blum, présidente de la section départementale de la Ligue des droits de l’homme . En cette Journée mondiale de la liberté de la presse, l’ONG Reporters sans frontière (RSF) a dévoilé son classement 2023 de la liberté de la presse dans le monde, dans lequel la France est 24 e .
L’un des points mis en avant par RSF est la diffusion des fake news et la désinformation massive. Maryvonne Blum ajoute : « La désinformation est un univers qu’on a du mal à maîtriser, et les fake news vont avec le populisme. »
Pour lutter contre cela, « l’éducation aux médias est le point de départ », et ce, dès le plus jeune âge. Comme le réseau Canopé qui tente de mettre les enfants dans la situation des journalistes afin de les responsabiliser sur le contenu qu’ils produisent. Mais le développement rapide de l’IA accentue ces dangers. Pour la présidente de la LDH auboise, « il y a une crainte. On a vu les images, et on se doute qu’on va arriver aux textes. »
L’ONG Reporters sans Frontières dévoile mercredi son classement 2023 de la liberté de la presse dans le monde. Il en ressort que les conditions d’exercice du journalisme sont mauvaises dans sept pays sur dix. La France est 24ème.
Il « y a un délitement de l’espace public » et « l’industrie de la désinformation et du simulacre c’est-à-dire du faux, de l’artificiel, a aujourd’hui des moyens potentiels de manipulation, d’amplification de la désinformation qui fragilisent ceux qui comme des artisans enquêtent, établissent des faits, les rapportent. » Pour le directeur général de RSF, « face à cette exacerbation de la désinformation, de la haine en ligne, des manipulations de toutes sortes, les journalistes sont dans de nombreux pays extrêmement démunis ».
Vincent Bolloré doit attendre l’autorisation de la Commission européenne pour prendre officiellement les commandes de « Paris Match ». L’enquête de la cellule investigation de Radio France montre que le célèbre magazine people s’est pourtant déjà transformé en profondeur.
L’injustice manifeste qui a marqué le traitement infligé au patron de presse Ihsane El Kadi dès son arrestation nocturne et durant toute la procédure judiciaire vient d’être confirmée, ce dimanche 2 avril 2023, par sa condamnation à cinq ans de prison par le tribunal de Sidi M’hamed à Alger. Une peine d’autant plus démesurée et absurde qu’elle repose sur un dossier vide.
Les autorités iraniennes ont arrêté Ali Pourtabatabaei, l’un des premiers journalistes à avoir couvert la mystérieuse vague d’empoisonnements des écolières iraniennes qui a débuté en novembre 2022. RSF dénonce cette arrestation et demande la libération immédiate du journaliste.
Alors qu’Iran International TV a fermé ses bureaux à Londres et émet désormais de Washington à la suite des menaces visant ses employés, Reporters sans frontières (RSF) dénonce le ciblage systématique de journalistes iraniens à l’étranger et appelle Téhéran à cesser immédiatement les pressions exercées sur les médias indépendants.