Ukraine, les engagements de la LDH

Maria, Ukrainienne : « Avec mes amis, on ne prenait pas l’invasion russe au sérieux »

Maria a fui l’Ukraine avec sa mère et sa grand-mère. Crédit : InfoMigrants


Maria est originaire de Zaporijia, au sud-ouest de l’Ukraine. Elle a fui le pays quelques jours après l’offensive russe pour se réfugier en Roumanie avec sa mère et sa grand-mère. L’étudiante d’une vingtaine d’années veut maintenant rejoindre l’Allemagne où vit son frère. Témoignage.

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Journée internationale des droits des femmes







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Projection-débat du documentaire « La voie d’Henriette » de Safia Kessas le jeudi 10 mars à 19h. Dans le cadre des manifestations autour du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, nous vous proposons de découvrir ce beau documentaire belge de 26 minutes lors d’une projection-débat en ligne.Pour vous donner envie : « Henriette est une jeune mère célibataire, et c’est aussi une personne sans papier qui est porte-parole du collectif de la voix des sans papiers. Tous les jours, elle se bat avec le soutien de son avocat, Maitre Lurquin, pour loger les familles sans papier au cœur de Bruxelles. »A l’issue de la projection, nous aurons le plaisir de vous inviter à échanger avec : Merlie Kiang, bénévole au groupe local de La Cimade à CaenViolaine Husson, responsable nationale Genre et Protections à La CimadeSous réserve, une personne ayant participé au film 
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Thomas Piketty : « Il est urgent de changer d’approche sur les sanctions contre les autocraties »


L’économiste juge que les sanctions actuelles, qui vont toucher l’ensemble de la population russe, n’atteindront pas leur but : frapper les fortunes qui sont au cœur du régime poutinien, afin d’infléchir ce dernier. L’Occident, dit-il, a pourtant les moyens d’agir.

Par Pascal Riché, l’OBS


Thomas Piketty, le plus célèbre des économistes français depuis son best-seller « Le Capital au XXIe siècle », plaide depuis quelques années pour un « cadastre financier international », qui permettrait de savoir qui possède quoi en Europe et aux Etats-Unis, et de lutter plus efficacement contre la fraude fiscale. Aujourd’hui, il estime qu’un tel cadastre permettrait également d’infliger des sanctions financières efficaces contre la Russie, tout en épargnant leurs peuples. Entretien.

L’OBS. La déconnexion des banques russes du système financier international vise à « asphyxier » l’économie russe, a déclaré Bruno Le Maire. De telles sanctions peuvent-elles être efficaces ?

Thomas Piketty. Débrancher la Russie du réseau financier Swift peut contribuer à asphyxier la Russie, mais au final c’est une mesure très mal ciblée. Elle va frapper les banques, mais aussi toutes les entreprises et les ménages russes, ainsi que les entreprises et ménages occidentaux commerçant avec la Russie, alors que c’est le pouvoir poutinien qu’il faut atteindre, et en particulier la petite classe des oligarques les plus fortunés qui a bénéficié de ce régime depuis 1999. Or ces derniers peuvent contourner Swift, en passant par d’autres intermédiaires financiers.


La population russe, si elle est durement touchée, ne peut-elle pas se retourner contre Poutine ?

On a vu ce qu’il est advenu lorsque des sanctions commerciales ont été instaurées après l’annexion de la Crimée en 2014 : le pouvoir les a instrumentalisées pour attiser le sentiment nationaliste et renforcer son emprise. Pour gagner la bataille politique et morale contre les autocraties, il est urgent de changer d’approche.

Entretien exclusif – Thomas Piketty : « Historiquement, c’est le combat pour l’égalité qui a permis la prospérité »


Les pays occidentaux ont également décidé de geler les actifs de l’élite russe -yachts, villas et compte bancaires. Cela vous semble-t-il une voie plus légitime, puisqu’elle n’affecte pas le reste de la population ?

Oui, à condition qu’on aille jusqu’au bout de cette logique, ce qui n’est pas le cas. Il faudrait imaginer des sanctions ciblant tous ceux qui peuvent avoir une influence sur Poutine, c’est-à-dire l’ensemble de la classe fortunée qui a profité du régime. Pour l’instant, on ne touche que quelques dizaines ou au maximum quelques centaines de Russes. En outre ces sanctions sont faciles à contourner, par la multiplication des sociétés-écrans et des prête-noms, car l’on ne se donne pas les moyens de les appliquer réellement. Pour être efficace, il faudrait viser quelques dizaines de milliers de personnes, les multimillionnaires sur lesquels s’appuie le régime, et le faire de façon beaucoup plus systématique.


Comment faire concrètement ?

La seule façon d’agir efficacement serait de mettre en place un cadastre financier international des patrimoines, et de croiser les données sur les portefeuilles immobiliers et financiers des uns et des autres. On a commencé à développer, depuis la crise de 2008, des échanges automatiques d’informations bancaires dans le cadre de l’OCDE, mais cela reste très insuffisant. Jusque-là, les pays riches, sous pression de leurs propres grandes fortunes, refusaient d’aller plus loin et de mettre en place une véritable transparence financière internationale. Mais cette fois, l’enjeu est gigantesque : il s’agit de stopper une guerre en Europe. Ce serait aussi l’occasion de démontrer aux opinions publiques que les grands discours sur la démocratie et la justice ne sont pas que du vent.

Si l’on ciblait, par exemple, les personnes détenant plus de 10 millions d’euros en patrimoine immobilier et financier, cela représenterait environ 20 000 personnes, soit 0,02 % de la population adulte russe. On resterait sur une toute petite minorité de la population, mais une minorité beaucoup plus substantielle que quelques centaines de personnes. Or plus de la moitié du patrimoine de ces gens-là est à l’étranger, essentiellement dans les pays occidentaux, avec biens immobiliers et des actifs financiers à Paris, Londres, New York, au Luxembourg, à Courchevel ou sur la Côte d’Azur. Bloquées dans leur pays, avec leur fortune gelée voire amputée par un prélèvement (mettons de 10 à 20 %, pour commencer), ces 20 000 personnes ne manqueraient pas de se faire entendre au Kremlin. On pourrait aussi se focaliser sur tous ceux qui possèdent plus de 2 millions d’euros de patrimoine, ou bien sur ceux détenant plus de 1 million d’euros à l’étranger, soit environ 100 000 personnes (0,1 % de la population).


La mise en place d’un tel cadastre financier ne mettrait-elle pas beaucoup de temps ?

Le projet existe, c’est le « global financial registry » ou GFR : nous avons montré dans le Rapport sur les inégalités mondiales 2018, qu’il était techniquement possible. Il s’appuierait sur les registres existant déjà, où sont consignées les traces des possessions des uns et des autres, dans différents pays. Il faut systématiser les accords OCDE sur les transmissions bancaires internationales, qui ont plein de trous, et il faut enfin que chaque pays applique la directive européenne sur les « registres des bénéficiaires effectifs » (beneficial ownership registries), qui oblige chaque pays à rendre public les détenteurs ultimes des sociétés installées sur son territoire. Certains pays comme le Luxembourg ont commencé à mettre en ligne ces informations, mais comme l’a montré l’an dernier l’enquête OpenLux [menée par le journal Le Monde, NDLR], il existe là encore de nombreux trous. Quant à la France, elle n’a toujours rien mis en ligne…

Pour connecter toutes ces données, il faudrait également décider de prendre le contrôle des dépositaires centraux privés (Clearstream, Euroclear, Depository Trust Company, etc.) qui assurent l’enregistrement des titres financiers et de leurs propriétaires. Ce registre général permettrait au passage de lutter contre la fraude internationale, l’argent de la drogue, la corruption. C’est sûr que cela dérangerait pas mal de monde, à commencer par les grandes fortunes occidentales, qui aiment la discrétion quand il s’agit d’argent. Tout comme les oligarques chinois ou russes… Ils ont tous en commun d’avoir profité, ces trente ou quarante dernières années, des mêmes privilèges générés par un capitalisme devenu débridé.


Est-il réaliste d’envisager l’arrêt de l’approvisionnement en gaz et en pétrole russe ?

C’est l’autre aspect de cette crise : il faut décréter fermement et concrètement la fin de ces importations, en commençant par importer, d’urgence, d’avantage d’hydrocarbures et de gaz liquide d’autres pays. Et surtout en prenant enfin des décisions fortes et concrètes sur les investissements dans les énergies renouvelables. La France est certes moins dépendante au gaz que l’Allemagne, mais elle l’est beaucoup plus que des pays comme la Suède par exemple, qui au lieu de se reposer uniquement sur le nucléaire, a fait bien davantage que nous dans l’éolien, le solaire et l’hydraulique.

« L’Europe est très vulnérable : elle a besoin du gaz russe »

Il est temps de débattre concrètement des surfaces à consacrer au renouvelable. Ces sources d’énergie comportent elles aussi des inconvénients, en particulier pour les paysages, mais par comparaison aux conséquences climatiques et géopolitiques qu’entraîne l’exploitation des hydrocarbures il n’y a pas photo. Tous ces hydrocarbures russes auraient dû rester dans le sol. Au lieu de cela, nous avons contribué à les brûler, tout en enrichissant au passage une minorité d’oligarques russes et en contribuant à voler ces ressources à la population du pays. Il est temps de reconnaître cette complicité et d’y mettre fin.


Article réservé aux abonnés. Merci à l’OBS.

Salomé Zourabichvili : « Vladimir Poutine est en train de provoquer tout ce qu’il voulait éviter »

La guerre dure depuis maintenant cinq jours en Ukraine suite à l’offensive lancée par la Russie. Salomé Zourabichvili, Présidente de la République de Géorgie est l’invitée du Grand entretien. Son pays a lui même été en guerre contre la Russie, en 2008.


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Une mère de famille fuit Kiev et trouve refuge en Pologne après un périple de plusieurs jours

Des familles transportant leurs effets personnels franchissent le poste-frontière de Zosin en Pologne après avoir fui l’Ukraine.   © HCR/Chris Melzer

Après un voyage épuisant de trois jours en voiture, Olga et ses enfants font partie des centaines de milliers de personnes qui ont fui l’Ukraine en quête de sécurité dans les pays voisins.

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Guerre en Ukraine : une nuit aux côtés des civils sur la route de l’exode

Guerre en Ukraine : une nuit aux côtés des civils sur la route de l’exode. Crédit : Mehdi Chebil


Des milliers de civils ukrainiens fuient depuis jeudi l’invasion russe et tentent de rejoindre la Pologne voisine. Une évacuation chaotique, avec des dizaines de kilomètres d’embouteillages côté ukrainien, qui préfigure une crise humanitaire de grande ampleur. Reportage de notre envoyé spécial.

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Ukraine: près de la ligne de front, le village de Pavlopil marqué par les combats

Le panneau de la ville de Pavlopil, en Ukraine. © RFI/Boris Vichith


La reconnaissance par Moscou des deux régions séparatistes de Donetsk et Louhansk suscite de l’émotion et de la colère en Ukraine. Dans le sud-est du pays, elle alimente les craintes d’une éventuelle invasion russe dans une région déjà très éprouvée par huit ans de guerre. C’est notamment le cas à Pavlopil, un village du Donbass situé près de la ligne de front. 

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L’Europe : entre guerre et paix

par Dimitris Konstantakopoulos

États-Unis-Russie : un carrefour critique et une fenêtre de…


Depuis la crise cubaine de 1962, l’humanité n’a pas été aussi proche de la possibilité d’une guerre mondiale qu’aujourd’hui, dans des conditions qui présentent de nombreuses analogies avec ce qui se passait à la veille de la Première et de la Seconde Guerre mondiale. Selon le Washington Post , les choses sont encore pires. Nous sommes au point le plus dangereux de l’histoire depuis la Seconde Guerre mondiale.

En l’écrivant, le journal trahit par inadvertance l’aventurisme occidental. Car aujourd’hui l’humanité n’a même pas le « luxe » d’une guerre mondiale pour résoudre ses problèmes, un « luxe » qu’elle avait jusqu’en 1945. Mais si The Washington Post écrivait cela, cela risquerait de déplacer le débat de la prétendue invasion russe de l’Ukraine à la possibilité de détruire la planète. Et c’est la dernière chose que veut faire un journal devenu le fleuron du « War Party » occidental.

Bien sûr, on espère qu’une sortie pacifique de la crise ukrainienne sera trouvée même à la dernière heure, et nous ne pouvons pas l’exclure, mais en ce moment nous écrivons sur ce à quoi nous assistons empiriquement, à savoir l’accumulation constante de matières explosives dans la crise ukrainienne, qui nous amène à un point où aucune des parties ne pourra battre en retraite sans être considérée comme vaincue. (Cet article a été écrit avant les annonces russes d’un retrait de la Biélorussie). Mais il y a aussi une raison plus profonde et plus générale, une logique rampante se bousculant avec la guerre : si l’Occident n’entre pas en conflit avec la Russie, la Chine et l’Iran, comment pourra-t-il maintenir sa domination mondiale ?

La réponse des faucons à cette question est la guerre et le chaos. Les plus extrémistes d’entre eux pousseraient également à une déconnexion complète de la Chine et de la Russie. D’autre part, tant Biden que les Européens ne semblent pas avoir la force, le système et la disposition pour affronter de manière décisive et systématique un parti de guerre qui n’a pas la moindre envie de reconnaître que nous ne sommes plus en 1989-91, c’est-à-dire comprendre que l’Amérique et l’Occident dans son ensemble ne peuvent pas dominer le monde et agir en conséquence. Ils se comportent comme les Bourbons, qui n’ont rien appris et rien oublié. Le parti de la guerre est surreprésenté même dans l’administration Biden, alors que ses opposants ne savent pas comment le contrer sans renverser toute l’idéologie anti-russe et anti-chinoise acceptée comme acquise par tout l’establishment occidental depuis tant d’années.

Biden craint que s’il a l’air « doux » avec la Russie, il perdra les élections. Cependant, s’il y va trop « fort », il fera exploser en miettes toutes ses tentatives de réformes, aujourd’hui vacillantes dans des secteurs importants (écologie et économie), arrivées trop tard et trop timidement face à l’énorme pouvoir du capital financier mondial et du complexe militaro-industriel américain.

L’Allemagne et la France peuvent arrêter les Américains et, ce faisant, jeter les bases d’un continent indépendant, vecteur du progrès mondial, mais il semble peu probable qu’elles le fassent. Ils ne veulent pas la guerre, mais ils ne veulent pas non plus de rupture sérieuse avec les États-Unis. Ils risquent ainsi de voir Washington les ignorer, et organiser une provocation comme l’a fait Nuland en 2014. Elle a attendu que les trois ministres des affaires étrangères européens qui s’étaient mis d’accord sur une résolution pacifique de la crise quittent Kiev et, dès que ils sont partis, les mitrailleuses ont parlé.

Ceux qui se souviennent de l’histoire peuvent également trouver des analogies entre la situation actuelle et la manière dont s’est déroulée l’opération dans la Baie des Cochons, sans que Kennedy ait décidé de la lancer, ou avec « l’incident » dans le golfe du Tonkin, lorsqu’une prétendue attaque des Les nord-vietnamiens contre les navires américains, qui n’ont jamais eu lieu dans la réalité, ont conduit au bombardement du nord-vietnamien.

L’« invasion russe »

Depuis quelque temps, les médias occidentaux accusent chaque jour la Russie de se préparer à envahir l’Ukraine. Mais ils ne citent pas la moindre preuve pour étayer cette accusation, autre que des déclarations d’agents du renseignement américains anonymes. Le seul représentant de ces agences à parler nommément était le chef de la CIA William Burns lui-même, qui a déclaré il y a quelque temps que ses agences n’étaient pas parvenues à la conclusion que Poutine avait l’intention d’envahir l’Ukraine et qu’il est depuis resté silencieux ! Comment prendre au sérieux toute cette rhétorique sur l’invasion russe imminente d’une puissance qui nous a assuré de l’existence d’armes de destruction massive irakiennes pour justifier l’invasion de ce pays ou des prétendues attaques chimiques d’Assad, qui n’ont jamais eu lieu ?

De plus, si les exercices militaires russes à l’intérieur de la Russie sont une provocation, quels sont les gigantesques grillages de plus de 30 nations autour de la Russie l’été dernier, les plus grands de l’histoire de l’OTAN ?

Les médias occidentaux rapportent rarement et avec dédain les démentis russes et n’expliquent presque jamais pourquoi Moscou ferait une telle invasion, à l’exception de quelques bouffonneries telles que «l’argument» des médias américains selon lequel Poutine ne peut pas tolérer des États démocratiques dans son quartier (l’État démocratique Poutine ne peut pas tolérer est censé être l’Ukraine, un État très ami des néo-nazis armés). Les médias mentionnent les rassemblements et les exercices des troupes russes et biélorusses à l’intérieur de la Russie et de la Biélorussie, mais jamais les rassemblements de forces ukrainiennes encore plus fortes en dehors du Donbass, les régions purement russes de l’Ukraine. Les forces armées qui semblent avoir intégré toute la basse vie de la société ukrainienne, y compris les mercenaires néo-nazis de la milice Azov (responsables, selon certaines informations, du meurtre de deux Grecs à Marioupol hier).

Les Américains disent qu’une invasion russe de l’Ukraine est imminente, mais ils n’ont pas informé le président de l’Ukraine lui-même sur quoi ils fondent cette évaluation, à la suite de quoi Zelensky demande chaque jour aux États-Unis d’arrêter une hystérie guerrière. qui ruine financièrement son pays. Jusqu’à hier, quand il est sorti en parlant d’une invasion russe imminente, nous supposons sous la pression américaine. Comme l’ont démontré les déclarations de l’ambassadeur d’Ukraine à Londres et ancien vice-ministre des Affaires étrangères, même si elles l’obligeaient par la suite à les révoquer, Kiev serait prête à renoncer à devenir membre de l’OTAN – mais bien sûr les États-Unis et l’OTAN ne voulons pas permettre aux Ukrainiens un tel choix. La question ici n’est pas le droit de l’Ukraine d’adhérer à l’OTAN, mais plutôt le droit de l’OTAN d’occuper l’Ukraine.

Derrière l’hystérie occidentale

Nous ne voyons aucune raison pour que Poutine ordonne une invasion russe et les médias occidentaux eux-mêmes ne nous ont fourni aucune raison sérieuse pour laquelle la Russie envahirait l’Ukraine. Alors pourquoi toute cette hystérie ? La raison la plus probable est que des forces puissantes à l’intérieur de l’État profond occidental préparent une provocation dans l’est de l’Ukraine, autour du Donbass. En intensifiant la propagande quotidienne sur l’invasion russe imminente, tout ce qui se passera demain en Ukraine, par exemple une attaque ukrainienne sur le Donbass et la résistance subséquente des Russes, sera présenté comme une invasion russe.

En réalité, les forces extrémistes occidentales aimeraient beaucoup une « invasion » russe de l’Ukraine, et un moyen de la provoquer est de lancer une attaque ukrainienne contre le Donbass. Nous avons des indications que c’est l’objectif, sinon de Biden lui-même, de forces importantes à l’intérieur des États-Unis. Cela pourrait expliquer la fermeture de l’ambassade américaine à Kiev, le retrait d’Ukraine des troupes américaines et britanniques et le retrait des observateurs occidentaux de la mission de l’OSCE (afin qu’ils n’aient pas à témoigner sur ce qui va se passer). Un exemple tout aussi fort est fourni par un article de David Ignatius dans le Washington Post il y a deux jours. 

Un Vietnam au coeur de l’Europe ?

David Ignatius est considéré comme « l’éminence grise » des services spéciaux américains, et pour certains il est une sorte de « successeur » de Zbignew Brzezinski – bien qu’il n’ait pas tiré les conclusions que ce dernier a tirées avant sa mort (il a écrit que le « fenêtre d’opportunité » pour la toute-puissance américaine, qui existait après 1989-91, a été perdue). Ignace envisage dans son article d’entraîner la Russie dans une guerre généralisée en Ukraine, semblable à celle des Soviétiques et des Américains en Afghanistan ou des Américains en Irak.

Si l’article trahit un possible ciblage, il est bien sûr basé sur une comparaison complètement trompeuse. L’Ukraine n’est pas l’Irak ou l’Afghanistan. C’est un pays au centre de l’Europe, absolument vital pour la Russie. Quant au Donbass lui-même, il reste une partie du cœur même de la Russie. Une guerre en Ukraine façonnera toute la situation mondiale, bien plus que les guerres au Moyen-Orient. L’un des objectifs centraux de ceux qui travaillent pour une telle guerre est la destruction complète des relations entre l’Europe et la Russie et le maintien du contrôle du continent par les États-Unis.

Une guerre majeure en Ukraine, même si elle ne conduit pas à une confrontation militaire directe entre la Russie et l’OTAN, ce qui signifie une guerre nucléaire mondiale et la destruction de l’humanité, conduira à la déréglementation de l’ensemble de l’environnement international, de l’Amérique latine à la Moyen-Orient et de l’Afrique à la mer de Chine et une énorme crise énergétique et économique. Cela conduira aussi probablement à des tentatives d’imposer des dictatures ouvertes ou secrètes aux pays occidentaux eux-mêmes. Même si nous parvenons à ne pas nous entretuer par le feu nucléaire, notre espèce mourra des conséquences du changement climatique et de tous les autres problèmes qui nécessitent une très grande coopération internationale pour y faire face et non de nouvelles guerres froides ou chaudes.

Ils répondent au déclin par la guerre

Will peut se demander s’il est possible que les Américains ne voient pas tout cela ? Nous avons posé cette question à un ami américain. Voici sa réponse : « En tant que personne qui a l’occasion d’assister à des réunions de grands et de sages au Council on Foreign Relations, permettez-moi de vous assurer que je n’exagère pas l’incapacité mentale, le manque d’informations réelles et l’auto-illusion de la politique étrangère de DC… En ce qui concerne le discours public, vous pouvez trouver de graves inexactitudes… C’est tout un contraste avec les comptes rendus des délibérations du NSC au début des années 1960 sous Kennedy, lorsque chaque mot ou tournure de phrase était interrogé pour des significations involontaires ».

Mais l’histoire a prouvé à maintes reprises que ce personnel politique et étatique apparaît dans l’histoire lorsqu’une catastrophe se prépare, et son apparition est le moyen de se diriger vers une catastrophe. Certaines personnes dans le monde croient que les Américains sont tombés en déclin et pour cette raison, ils ne feront rien pour protéger leur position dominante dans le monde. Mais en fait c’est le contraire qui se passe. Juste parce qu’ils perçoivent qu’ils sont en déclin, ils cherchent un moyen de l’endiguer. Et dans de telles conditions, la tentation est plus grande de faire quelque chose de vraiment fou.

Stratégiquement, le danger de guerre ne peut être affronté que si une nouvelle vision du monde est proposée, une vision qui tienne compte des besoins vitaux de l’Humanité et des intérêts des peuples tant au Nord qu’au Sud, à l’Est qu’à l’Ouest de la planète. Malheureusement une telle vision n’existe pas pour l’instant, ni en Occident ni chez ses opposants. Ce qui existe, c’est l’obstination sénile de forces économiques et géopolitiques puissantes, qui jouent même avec l’idée de détruire le monde pour ne pas perdre leurs privilèges, et qui ont acheté nos politiciens – dont beaucoup se présentent comme soi-disant radicaux – et ont stupéfié nos sociétés. Contrairement à ce qui se passait pendant les guerres du Vietnam et d’Algérie, ou avec les euromissiles ou avant l’invasion de l’Irak, très peu de gens manifestent en Occident contre la perspective d’une guerre catastrophique en Europe. Maintenant nous manifestons contre le port du masque !

Nous rappelons à nos lecteurs que la publication d’articles sur notre site ne signifie pas que nous sommes d’accord avec ce qui est écrit. Notre politique est de publier tout ce que nous considérons comme intéressant, afin d’aider nos lecteurs à se forger une opinion. Parfois, nous publions même des articles avec lesquels nous sommes totalement en désaccord, car nous pensons qu’il est important que nos lecteurs soient informés sur un éventail de points de vue aussi large que possible.

16/02/2022

Traduction automatique

Source :Defend Democracy Press, THE WEBSITE OF THE DELPHI INITIATIVE

Communiqués

ÉTHIOPIE : « LES PREMIERS CADAVRES QUE NOUS AVONS VUS SE TROUVAIENT LE LONG DE LA PALISSADE DE L’ÉCOLE »

Des civils déplacés de la ville de Kobo sont vus dans un camp de fortune scolaire pour les personnes déplacées en raison des combats entre la Force de défense nationale éthiopienne (ENDF) et les forces du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), dans la ville de Dessie, région d’Amhara, Éthiopie, le 9 octobre 2021. Crédit : Tiksa Negeri/REUTERS.


En Éthiopie, depuis novembre 2020, un conflit armé oppose les forces du gouvernement fédéral d’Addis-Abeba au Front de libération du peuple du Tigré (TPLF selon le sigle en anglais). Viols, exécutions sommaires, pillages généralisés… Notre dernier rapport montre que les forces tigréennes se sont rendues coupables de crimes de guerre et de possibles crimes contre l’humanité. 

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JO de Paris 2024: la Creuse refuse le passage trop coûteux de la flamme olympique


Jugé trop cher, le passage de la flamme olympique des JO de Paris 2024 ne se fera pas dans la Creuse, a indiqué le Conseil départemental. La vice-présidente, Marie-Christine Bulon estime que la somme demandée de 150 000 euros, est trop élevée.

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En quoi va consister le sommet en faveur de l’océan qui débute ce mercredi à Brest ?

Le port de Brest Pixabay / Fred2600


Voulu par Emmanuel Macron, le sommet « Un océan » réunira scientifiques, ONG, politiques et entrepreneurs du 9 au 11 février à Brest. L’objectif est de donner un coup d’accélérateur sur plusieurs dossiers internationaux cruciaux autour des mers.

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Burkina Faso : Le coup d’État est une menace pour les droits humains

Une capture d’écran montre le capitaine Kader Ouedraogo (porte-parole) en train de confirmer le coup d’État militaire à la télévision d’État RTB à Ouagadougou, au Burkina Faso, le 24 janvier 2022. © 2022 Anadolu Agency via Getty Images


Au Burkina Faso, les militaires responsables du coup d’État perpétré en janvier devraient garantir la protection des droits humains et faciliter une transition rapide vers un régime démocratique, a déclaré aujourd’hui Human Rights Watch. Ils devraient donner la priorité à un traitement digne des personnes en détention, garantir que les journalistes et activistes puissent travailler librement, et veiller à ce que les opérations de lutte contre le terrorisme soient menées dans le respect des droits fondamentaux.  

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Burkina: manifestation de soutien aux putschistes, Ouagadougou retrouve le calme

Des milliers de Burkinabè se rassemblent place de la Nation à Ouagadougou le 24 janvier 2022 pour célébrer la prise du pouvoir par les militaires – OLYMPIA DE MAISMONT (AFP)


Au lendemain du coup d’Etat au Burkina Faso qui a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, une manifestation de soutien aux putschistes est prévue mardi à Ouagadougou où le calme est revenu après des jours de tension.

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Rojava : le rôle déterminant des femmes dans la révolution

Depuis 2012, une révolution a lieu. « Nous vous écrivons depuis la Révolution », paru chez Syllepse, internationalistes, mères, journalistes, militantes, principalement françaises, nous invitent à découvrir le projet et la réalité des femmes du Rojava et du nord-est syrien, qui travaillent minutieusement à la création de leurs structures autonomes : autodéfense armée et civile, éducation, coopératives, démocratie de base. Au Poste avec Corinne Morel Darleux et Sara, deux des autrices.

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Kazakhstan : Annuler l’ordre de « tirer sans sommation »


Ces policiers anti-émeute avançaient dans une rue à Almaty, au Kazakhstan, le 5 janvier 2022, afin d’y bloquer l’accès pour des manifestants. © AP Photo/Vladimir Tretyakov


Les forces nationales et étrangères doivent respecter les droits des citoyens, et il faut enquêter sur les meurtres de manifestants.

(New York, le 7 janvier 2021) – Le gouvernement du Kazakhstan devrait immédiatement annuler l’ordre donné aux forces de sécurité de tirer pour tuer sans sommation, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Tout ordre de ce type viole les obligations juridiques internationales du Kazakhstan de respecter et de protéger le droit à la vie.

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À Paris, des centaines de personnes manifestent contre le racisme et pour la régularisation des sans-papiers

Au départ de la manifestation parisienne contre le racisme et en soutien aux sans-papiers, place de Clichy, samedi 18 décembre 2021. Crédit : InfoMigrants


Des centaines de personnes ont pris part, samedi, à la manifestation organisée, à Paris, contre le racisme, à l’occasion de la Journée internationale des migrants. Ce mouvement entend contrer les discours xénophobes et racistes durant la campagne présidentielle.

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Journée internationale des migrant.e.s

Retour sur le rassemblement du samedi 18 décembre à Troyes


Distribution de tracts et dialogue avec les passants.


Parmi les nombreuses organisations présentes, la LDH était représentée par 10 ligueuses et ligueurs.

Dans la presse

19/12/2021 SOLIDARITÉ 



Rassemblés pour alerter sur le sort des jeunes migrants 

Le collectif alerte sur la situation des jeunes migrants, mineurs ou majeurs, non accompagnés.

Ils étaient près de 80 militants rassemblés, hier matin, place de l’hôtel de ville à Troyes, pour alerter et sensibiliser la population à la situation des migrants mineurs ou jeunes majeurs, non accompagnés. Un rassemblement dans le cadre de la Journée internationale des migrants le 18 décembre et à l’appel d’un collectif aubois réunissant la Cimade, la Ligue des droits de l’Homme, le MRAP, Indigne Toit, la CVT, la FCPE, la FSU, Solidaires, Génération.s, La France Insoumise, le Parti communiste et de nombreux citoyens.

Des jeunes scolarisés ou en pleine réalisation d’un projet professionnel qui ont été accueillis, mineurs, sur le territoire français mais se retrouvent du jour au lendemain, dès leur majorité, exclus de leur hébergement, obligés d’arrêter leur apprentissage ou de travailler et sont ainsi plongés dans la précarité. Une situation intenable due au refus du préfet de leur délivrer un titre de séjour. « C’est jeunes ne sont pas des délinquants, ils ne sont pas un danger pour la société. En revanche, ils sont en danger ! Seuls, sans famille, sans attache parfois, ils se retrouvent dans des situations particulièrement vulnérables » , ont ainsi dénoncé les membres du collectif lors de la prise de parole.

STÉPHANIE MUNIER



Journée internationale des droits de l’Homme


« Tous humains, tous égaux » est le slogan de la Journée des droits de l’homme de cette année. PHOTO :© Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme


En 1950, l’Assemblée générale des nations unies a invité tous les états et toutes les organisations internationales concernées à célébrer le 10 décembre de chaque année la Journée des droits de l’homme [résolution 423 (V)]. Cette journée marque l’anniversaire de l’adoption en 1948, par l’Assemblée, de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.

Cette année, la Journée internationale des droits de l’Homme, célébrée depuis chaque 10 décembre, a pour thème l’Égalité.

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