À Moulins, des croix gammées sur un bâtiment public



Nous annoncions récemment ce spectacle prêtant à polémique, financé par, entre autres, le milliardaire Pierre-Edouard Stérin, polémique dénoncée notamment par Guillaume Senet, président de l’association chrétienne et conservatrice Sophia Polis, dont l’université d’été accueillera en guise de prolongement à ce raout ouvertement anti-républicain des figures d’extrême-droite comme Bruno Gollnisch ou Jean-Yves Le Gallou…


Ce 13 juillet 2025, à Moulins, dans l’Allier, la veille de notre Fête nationale, ce ne sont pas les valeurs de la République qu’on a célébrées. Jusqu’où ira la banalisation de l’extrême-droite ?

Par Augustin VINALS, militant CGT depuis 50 ans


Ce 13 juillet 2025, à Moulins, dans l’Allier, la veille de notre Fête nationale, ce ne sont pas les valeurs de la République qu’on a célébrées. Ce soir-là, sur la façade d’un bâtiment public, deux gigantesques drapeaux nazis ont été projetés. En plein centre-ville, dans une ambiance de fête historique, des croix gammées ont illuminé les murs. Ce n’est pas un cauchemar, ce n’est pas une fiction dystopique : c’est bien ce qui s’est produit à Moulins, avec l’argent public.


Quand l’extrême droite privatise l’histoire


À Salbris (41) ou à Moulins (03), l’histoire est prétexte à un laboratoire d’alliances entre la droite, l’extrême droite et les entrepreneurs idéologiques comme Pierre-Edouard Stérin. À l’honneur, la distorsion des faits, et la version la plus rance de l’histoire de France. En face, une résistance tente de reprendre du terrain.



Face aux « Murmures de la cité » et leurs projets… Continuons à résister !

 Publié le 15 juillet 2025 par Solidaires Allier – 03

Le reportage de l’Humanité montre (voir le lien), s ‘il fallait des preuves, que nous avons eu raison de manifester contre ce spectacle qui n’est pas un murmure mais un porte-voie de l’extrême-droite dans l’Allier.

Quand on voit comment la presse est traitée : refus d’entrer pour certains et attaque de journalistes sur les réseaux par des soutiens de l’organisation alors que des médias d’extrême-droite sont invités.

Quand on voit la falsification historique dénoncée préalablement par un collectif d’historien.nes et d’archéologue et réalisée lors des trois représentations avec en prime l’affichage de croix gammées gigantesques sur un musée national du CNCS.

Quant on voit, dans les fervents soutiens aux Murmures, le candidat reconquête et RN aux législatives de 2022 et 2024.

Quand on voit que les organisateurs portent d’autres projets comme des ateliers dans les écoles (et pas seulement privées), voire des classes découverte.

Quand on voit tout cela, les subventions d’argent public accordées par des élus de droite sont encore plus honteuses. A moins qu’elles ne révèlent un projet politique ?

Face à cette volonté d’installation de l’extrême-droite, nous, forces progressives, citoyennes et démocratiques, associatives, politiques et syndicales, avons à continuer à nous organiser collectivement pour résister.

Association Visa

Lien vers l’article de l’humanité, c’est ICI

Présenté comme le « Puy du Fou auvergnat », le spectacle « Murmures de la Cité » fait polémique à Moulins dans l’Allier



Le spectacle historique « Murmures de la Cité », dont trois représentations sont prévues à la fin de cette semaine à Moulins dans l’Allier, fait polémique depuis plusieurs semaines. En cause, la vision historique très conservatrice du spectacle.



« Leur optique est ouvertement antirépublicaine » : présenté comme un nouveau Puy-du-Fou, le spectacle historique « Murmures de la Cité » suscite la polémique


Ce spectacle, présenté ce week-end à Moulins, est accusé de véhiculer une lecture idéologique de l’Histoire et de bénéficier de financements controversés, notamment du milliardaire Pierre-Édouard Stérin.



Les réactions


Dès avril 2025, des enseignants s’inquiétaient de l’orientation idéologique de cette histoire-spectacle, de sa proximité avec la Fête Nationale et de l’annonce de celui-ci sur les sites du Syndicat d’Initiative de la Ville de Moulins, du Conseil Départemental et du Centre national du costume et de la scène (CNCS). Ils dressaient un constat irréfutable de l’orientation politico-religieuse de l’entreprise et s’insurgeaient que « les fonds publics servent à une entreprise sponsorisée par des forces politico-financières d’extrême droite, qui nous préparent un gloubi-boulga inquiétant passant pour un joli spectacle (hé oui, il y aura du son et des couleurs …) mais avec un contenu, explicite ou implicite, visant à rétablir cette imaginaire France éternelle, pure et providentielle …« 



Un rassemblement des forces progressistes est organisé ce jour 11 juillet dans le but de contrer cette tentative d’hégémonie des extrêmes-droites sur la culture, pour  « peser dans le débat politique français avec, comme perspective, de positionner la droite extrême et l’extrême-droite au pouvoir« . Mais son efficacité resterait à prouver pour certaines forces qui, tout en s’associant à la protestation, demeurent dubitatives sur la portée d’un tel rassemblement. 

Il n’en demeure pas moins, pour les opposants, que cette opération « est un outil de propagande, pas un spectacle. C’est un signal d’alarme. » et n’a rien d’une « culture qui éclaire, qui libère, qui construit l’émancipation. {C’est] une culture de vitrines, …/… une Histoire maquillée à la sauce identitaire. » Ils dénoncent en outre une complicité politique qui interroge:

La CGT de l’Allier posait clairement en juin la question aux financeurs publics :
🔴 Mairie de Moulins : le maire, Pierre-André Périssol, prépare une délibération communautaire (tout en essayant de faire croire qu’il veut y imposer des conditions) pour soutenir le projet. Va-t-il offrir les clés de la culture locale à l’extrême droite ?
🔴 Conseil départemental de l’Allier : Claude Riboulet reste étrangement silencieux. Va-t-il couvrir ce détournement de fonds publics au profit d’un projet idéologique ?
Le silence est une forme d’acquiescement. L’ambiguïté est une complicité.

et s’inquiète que ceux-ci soient associés à « Pierre-Édouard Stérin, milliardaire libertarien, exilé fiscal, [qui] est un mécène central du projet. Il est aussi le promoteur du plan PÉRICLÈS, un programme de conquête politique par l’extrême droite, au service d’un projet identitaire, conservateur, sexiste et nationaliste.« 

Cette mobilisation n’a semble-t-il pas l’heur de plaire à certaines officines d’extrême-droite qui en arrivent à proférer des menaces contre le responsable de la CGT de l’Allier.

Cela semble devenir un mode de fonctionnement parfaitement rodé que de viser les responsables syndicaux puisque le secrétaire départemental de la FSU a également fait l’objet de menaces de la part de médias d’extrême-droite pour avoir dénoncé cette opération dont le seul but est de favoriser l’implantation des extrêmes-droites dans le département de l’Allier et dans toute la région du Bourbonnais. Vichy n’est pas loin, alors qu’elle n’a eu de cesse, pendant 80 ans, de chercher à restaurer sa réputation…

Il suffira aux lectrices et lecteurs d’aller consulter, s’ils en ont le courage, les sites suivants: L’Incorrect, Le JDD, JDNews, Bd Voltaire, Reconquête, Le Point, Résistance Républicaine, Fdesouche, Frontières, Le Figaro, Valeurs Actuelles… Notre préférence va sans aucun doute à Ripostes Laïques, officine à l’appellation tant usurpée, qui vomit son fiel contre, entre autres, en citant leurs noms pour les livrer à la vindicte populaire, les « talibans gauchos de l’Allier« , « le gourou de la gauche Pol Pot de l’Allier« , « l’homme qui invite des terroristes palestiniens dans l’Allier, un syndicaliste aux méthodes de racaille » et les « méthodes staliniennes du député Monnet contre un projet culturel »…

Il s’avère que, dès ce soir, la droite locale, « qui dérive à vive allure », pour une fois unie, et l’Etat donneront la preuve formelle de leur soutien inconditionnel à l’extrême-droite.

Les trois représentations du week-end sont d’ores et déjà annoncées complètes, ce qui doit également constituer un sujet d’inquiétude pour les partisans de la démocratie, des libertés, de la laïcite et de la vérité scientifique.

RD

Arrêtons de parler de «dérapages» et «polémiques» pour évoquer le racisme de Jean-Marie Le Pen


En utilisant jusqu’à plus soif le champ lexical de la «sortie de route», les commentateurs politiques et médiatiques reprennent en fait le narratif de l’extrême-droite et se condamnent à considérer comme non essentiel le racisme de la formation politique qu’il a fondée.

Cinq ? dix ? quinze ? A partir de combien de «provocations» peut-on commencer à parler de racisme ? Combien de «polémiques» avant de considérer, peut-être, qu’il s’agissait du fond de sa pensée ? Au bout de combien de condamnations pour incitation à la haine raciale, propos homophobes ou antisémites, va-t-on arrêter enfin d’utiliser le mot «dérapage» ?



Mort de Jean-Marie Le Pen : l’extrême-droite fait front dans la réhabilitation de sa figure tutélaire


Bien aidé par la tiédeur des réactions politiques de l’exécutif à l’annonce de la mort de Jean-Marie Le Pen, le Rassemblement national, comme l’extrême-droite dans son ensemble, a unanimement rendu hommage au fondateur du Front national.

Ses obsèques auront lieu samedi 11 janvier à La Trinité-sur-Mer (Morbihan) où le clan est toujours propriétaire de la maison natale du patriarche. Une cérémonie « dans l’intimité familiale », a déjà précisé Louis Aliot, maire de Perpignan (Hérault) et ancien compagnon de Marine Le Pen. Une messe aura lieu à Paris, le 16 janvier, à l’église Notre-Dame du Val-de-Grâce, dans le 5e arrondissement. Elle pourrait réunir plus largement les proches et soutiens du défunt. Au risque, pour Marine Le Pen, d’y croiser quelques-uns des amis sulfureux de son père et de gâcher l’entreprise de réhabilitation en cours.



Jean-Marie Le Pen : ni oubli, ni pardon


Communiqué du Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes : Jean-Marie Le Pen est mort, le combat contre ses idées de haine se poursuit.

Le RN s’oppose à l’émancipation des femmes contrairement à ce que raconte Jordan Bardella



Le Rassemblement national compte sur le vote des femmes pour l’emporter aux législatives. Jordan Bardella et son parti sont pourtant de piètres défenseurs de leurs droits et s’opposent le plus souvent à leur émancipation.

En cinq ans, le Rassemblement national a beaucoup progressé dans l’électorat féminin. 30 % des femmes ont voté pour ce parti aux élections européennes du 9 juin, alors qu’elles n’étaient que 20 % en 2019. Leurs voix sont devenues si importantes que Jordan Bardella leur a lancé un appel ce lundi 17 juin via le réseau social X (anciennement Twitter) : « Femmes de France, le 30 juin et le 7 juillet vous voterez aussi pour vos droits. Je compte sur vous, votez ! » Mais les femmes peuvent-elles vraiment compter sur le RN pour défendre leurs droits ? Il est permis d’en douter.



Malgré son opération séduction, le Rassemblement national est toujours l’ennemi des droits des femmes


Jordan Bardella tente de séduire l’électorat féminin, mais face à l’opposition historique de son parti à l’avancée de leurs droits, teintée de «préférence nationale» et d’homophobie, cette initiative ne fait pas le poids. Décryptage



Petit rappel à l’attention de ceux qui croient que le RN n’est plus d’extrême-droite


Le Rassemblement national poursuit sa stratégie de dédiabolisation. Dernier avatar : sa rupture avec le parti allemand AfD. Il ne serait donc plus une formation d’extrême droite ? Les discours de Milei (le président argentin), Orban (Hongrie) ou Meloni (Italie) avec qui Marine Le Pen a partagé la scène le 19 mai à Madrid fournissent une tout autre réponse.

Marine Le Pen poursuit méticuleusement son travail de sape pour normaliser le Rassemblement National. Parfaitement secondée par Jordan Bardella et des parlementaires français et européens aux ordres, elle semble convaincre chaque jour un peu mieux que le diable a abandonné l’ex-Front national.



SÉBASTIEN MEURANT (ANCIEN SÉNATEUR LR) : “LE RASSEMBLEMENT NATIONAL N’EST PAS D’EXTRÊME-DROITE”

FAUX SELON LE JUGE

 

Selon le juge, l’administration n’a pas commis “d’erreur manifeste” en classant le RN à l’extrême-droite. Autrement dit, il s’en remet à l’administration tout en surveillant de loin qu’il n’y ait pas d’erreur grossière. Mais sur quels critères ?



« Polémique de Villepin » : la fabrique médiatique de « l’antisémitisme d’ambiance »>


Depuis deux mois, toute dénonciation de la guerre menée par Israël à Gaza expose son auteur à l’accusation d’antisémitisme, ainsi que La France Insoumise, et particulièrement Jean-Luc Mélenchon en ont fait les frais. Dominique de Villepin, qui est sans doute le seul responsable ou ex-responsable gouvernemental français à critiquer la stratégie israélienne de guerre totale, s’est à son tour retrouvé sur le banc des accusés pour avoir critiqué les médias et les industries culturelles. Retour sur un procès – en partie – truqué.

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Mort de Thomas à Crépol, agression raciste d’un jardinier : la récupération des faits divers est devenue « systématique »


De la mort d’un adolescent de 16 ans à Crépol à l’agression raciste d’un jardinier en banlieue parisienne, plusieurs faits divers ont récemment déclenché une forte mobilisation du milieu politique. L’objectif : « donner l’impression d’être actif en s’appuyant sur les émotions », analyse le spécialiste de la communication politique Philippe Moreau-Chevrolet.

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USAGE DE L’ÉCRITURE INCLUSIVE : QUE DIT LA LOI ?


Ce lundi 30 octobre, le Sénat a adopté en première lecture une proposition de loi pour interdire l’écriture inclusive dans « tous les cas où un document en français est exigé ». La jurisprudence l’a pourtant déjà considérée comme appartenant à la langue française.

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Sur les fichés S, les propos de Périco Légasse choquent les élus de Saint-Pierre et Miquelon

Périco Légasse ne devrait-il pas se cantonner à la chronique gastronomique ?


« Isoler l’ensemble des fichés S dans un endroit dont ils ne pourraient pas s’échapper » : en mentionnant l’archipel de Saint Pierre et Miquelon, la proposition du chroniqueur sur le plateau télévisé de BFMTV suscite la colère des élus locaux.

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Le mythe du juge rouge



L’idée d’un magistrat ultra-politisé qui ne suivrait que son orientation personnelle revient régulièrement dans le débat et vise particulièrement les membres du Syndicat de la magistrature, classé à gauche.

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Qui est l’homme interpellé après l’attaque au couteau d’Annecy ?


Jeudi matin, un homme a agressé au couteau un groupe d’enfants âgés de 22 mois à trois ans sur une aire de jeu d’un parc d’Annecy, dans le sud-est de la France. Que sait-on de l’assaillant de cette violente attaque qui provoque une onde de choc dans le pays ?

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Malgré les réserves de la ministre de la Transition énergétique, le gouvernement cherche à s’attirer les bonnes grâces de la droite et de l’extrême-droite

Meurtre de Lola : pourquoi certains médias ont-ils donné les prénoms des «suspects» et d’autres pas ?


« Le gouvernement a une part de responsabilité dans cette affaire », accuse le député apparenté LR Pierre Cordier


« La récupération politique est choquante » et « obscène », dénonce Agnès Pannier-Runacher


Le gouvernement reconnaît devoir « évidemment faire mieux » concernant l’application des obligations de quitter le territoire

Est-il vrai que 40 % des naissances sont «le fait de l’immigration extra-européenne» comme l’affirme Jordan Bardella ?


S’appuyant sur une déclaration, elle-même assez floue, de l’ex-ministre Pierre Lellouche, le président par intérim du RN énonce des chiffres faux.

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« Il y a dix détenus qui participent à KohLantess mais il y en a 1.900 sur le carreau »


On a parlé conditions de détention, surpopulation et violences carcérales avec Matthieu Quinquis, nouveau président de l’Observatoire International des Prisons.

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