Le retour en force du religieux (et la laïcité dans tout ça ?)

Par Rémy Dufaut





Extrait de l’Audioguide de Notre-Dame de Paris pour annoncer sa réouverture :

Cathédrale, mère de toutes les églises. Édifice religieux construit au 12ème siècle sur l’île de la cité, symbole de Paris et de la France. L’objet d’un roman de Victor Hugo, d’un film, d’une comédie musicale. Incendie le 15 avril 2019, la flèche de l’architecte Violet le Duc s’effondre. La statue de la vierge Marie a échappé miraculeusement à la destruction, les gravats tombant autour de la statue. La cathédrale a retrouvé son coq doré au sommet de la flèche, girouette magnifique dans le ciel de Paris. Rénovation de la cathédrale de 2019 à 2024, grâce aux dons provenant de 120 pays et de grandes entreprises françaises et des particuliers.
Un système particulièrement innovant de sécurité a été installé afin d’éviter un nouvel incendie. Ultérieurement il est prévu une rénovation des façades de la cathédrale, redonnant sa blondeur à la pierre. A retrouvé toute sa splendeur et notamment une belle luminosité mystique et des peintures aux couleurs chatoyantes. Cérémonie de pré-ouverture le 07 décembre en présence d’une quarantaine de chefs d’état dont le président des États-Unis. Réouverture au public le 08 décembre 2024. Entrée gratuite.
Bonne visite dans la maison de Dieu, neuf siècles d’histoire vous contemplent.

Macron aura enfin réussi l’œuvre de sa vie. On laissera pour l’instant de côté son autre prouesse : celle d’avoir achevé avec succès la désintégration totale de la cohésion nationale et de la possibilité du vivre ensemble, démolition méticuleuse qu’avaient avant lui engagée ses prédécesseurs, on en conviendra.

Que les médias généralistes annoncent la réouverture de Notre-Dame de Paris en grande pompe et ses émouvantes cérémonies est une chose (France 24, Le Monde, Sud-Ouest, etc ), que la presse confessionnelle en fasse son beurre également ( La Croix, Le Pèlerin, La Vie, Vatican News, le Diocèse de Paris), voire même que Tribune Chrétienne se réjouisse du retour de la Vierge du Pilier à son emplacement d’origine ne me choque pas.

Mais que le JDD, CNews, Boulevard Voltaire et autres médias les plus obscurantistes et réactionnaires qui soient en fassent leur une, s’appropriant l’événement et célébrant le retour « à la normale », avec celui de la Sainte Couronne (qui a par ailleurs perdu toutes ses épines), dans un tel excès d’indécence, me gêne réellement, eu égard à mon respect sincère, quoique circonspect et néanmoins profondément laïc pour les croyants et pour la chrétienté en général.

Le chef de l’Eglise, dont on se demande s’il est trop ou pas assez progressiste, qu’on dit en guerre contre les ultra-conservateurs, américains notamment, en révisant l’enseignement de l’Eglise sur la peine capitale et en se posant comme défenseur de l’environnement, se prononce néanmoins contre l’avortement et la théorie du genre et se voit donc considéré comme « traditionnaliste », puisqu’il a en outre décrété que les prêtres ne pouvaient pas bénir les couples de même sexe. Que de contradictions !

C’est sans doute l’une de ses raisons d’avoir choisi la Corse plutôt que les ors parisiens en cette période d’Avent. Il est vrai que la rencontre avec Trump risquait cette fois de fort mal tourner, les deux ne pouvant attirer en même temps l’attention du monde entier, chacun ayant sa propre vision du monde, radicalement opposée à celle de l’autre, mais ayant en commun le fait d’être chacun « à sa manière, un animal politique qui a compris l’importance de la communication à l’ère du postmodernisme et du désenchantement. » La lumière de l’un aurait sans aucun doute terni celle de l’autre.

Encore une fois, je compatis pleinement au désarroi croissant des croyants et de la chrétienté.

Une Américaine est morte en raison des lois restrictives sur l’avortement dans l’Etat de Géorgie, affirme une enquête officielle



Amber Thurman est morte en août 2022 après avoir développé de rares complications après avoir pris la pilule abortive pour mettre fin à sa grossesse.

Drame « évitable ». Un article du média ProPublica, publié lundi 16 septembre, rapporte qu’une femme est morte dans un hôpital de Géorgie faute d’avoir reçu les soins nécessaires à cause des lois restrictives sur l’avortement dans cet Etat américain.

« Nous ne voulons pas être tués » : les attaques sur des personnes atteintes d’albinisme augmentent Tanzanie



En un mois, deux personnes atteintes d’albinisme ont été attaquées en Tanzanie dont une fillette de deux ans kidnappée et assassinée. Malgré les bonnes intentions du gouvernement, cette communauté est encore en danger dans le pays. Reportage à Singida, dans le centre de la Tanzanie.

Le rappeur iranien Toomaj Salehi condamné à mort pour son soutien aux manifestations après la mort de Mahsa Amini


La condamnation de ce rappeur de 33 ans, emprisonné depuis octobre 2022, est « inacceptable », a dénoncé jeudi le ministère des affaires étrangères français.

Un tribunal iranien a condamné à mort un célèbre rappeur iranien, emprisonné depuis plus d’un an et demi pour son soutien au mouvement de contestation de 2022 déclenché par la mort de Mahsa Amini, a rapporté mercredi 25 avril un média local. « Le tribunal révolutionnaire d’Ispahan (…) a condamné Toomaj Salehi à la peine de mort pour corruption sur Terre », l’un des chefs d’accusation les plus graves en Iran, a fait savoir l’avocat du chanteur, Amir Raisian, cité par le quotidien Shargh.



Toomaj Salehi : un artiste condamné à mort pour son audace


C’est évident qu’une transformation révolutionnaire est incontournable pour rétablir pleinement la dignité et les droits fondamentaux de l’être humain dans le contexte actuel de l’Iran, où la condamnation à mort d’un chanteur n’est qu’un témoignage parmi d’autres de l’étendue de l’oppression.

Toomaj Salehi, le vaillant artiste iranien, se retrouve aujourd’hui confronté à une sentence des plus grotesques : la condamnation à mort de la part d’un régime répressif qui redoute sa voix dissidente et sa plume accusatrice.

Son crime aux yeux des autorités : oser défier l’ordre établi, dénoncer les injustices et mettre en lumière les abus de pouvoir.

Les évêques français s’opposent unanimement au projet de loi sur «l’aide à mourir»


L’assemblée plénière annuelle des évêques français s’est ouverte à Lourdes ce mardi 19 mars par une déclaration liminaire sur un autre sujet d’actualité : le projet de loi sur la fin de vie. Le gouvernement a transmis lundi 18 mars le texte au Conseil d’État, première étape d’un long processus pour instaurer en France une « aide à mourir ». Le projet de loi devrait être examiné par le Parlement au mois de mai. C’est d’une seule voix que les évêques s’y sont opposés.

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18e Semaine de mobilisation de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité

EXCISION, non même à sa « médicalisation »

Par Jean Camus (in Les brèves de Jean)



Cette pratique encore utilisée dans une trentaine de pays touche environ 200 millions de femmes. Cette  perpétuation s’explique par leur perception en tant que normes sociales avec un effet de contrainte et de prescription, ces résistances  sont justifiées par des raisons traditionnelles, religieuses et même morales.

Depuis 1990, le risque pour une fille de subir ces mutilations a été divisé par trois selon l’ONU.

Le recul de cette pratique est menacé par la progression de sa « médicalisation » c’est à dire un recours aux professionnels de santé plutôt qu’aux praticiens « traditionnels » au nom  de l’asepsie, de l’hygiène et de la suppression de la douleur. Ainsi, en Egypte, en Indonésie, plus de 80 % des mutilations sexuelles  féminines sont « médicalisées », mais le nombre de victimes reste stable depuis des décennies- autour de 90% des femmes de  ces pays.

Si les populations concernées voient  cette l’implication de médecins  comme un progrès, une meilleure maîtrise des risques, il n’empêche que les traumatismes et les difficultés sexuelles persistent. Sur le plan éthique avoir recours à des compétences et un  statut de professionnels de la santé pour perpétuer une pratique considérée comme une violation des droits humains est inacceptable.

En France, environ 125 000 femmes ont subi des mutilations sexuelles. Elles  ne sont pas pratiquées, pour autant  les fillettes risquent d’y être confrontées lors d’un retour dans leur pays à l’occasion de vacances.

Il n’y a pas de fatalité, au Burkina Faso, près de trois quarts des femmes ont subi ces mutilations, moins de 10% de la population s’y déclarent encore favorables selon l’UNICEF.

Leur abandon passe donc par des campagnes de communication et de sensibilisation ambitieuses visant à provoquer des changements d’opinion.

D’après le Monde du mercredi 28 février 2024, d’«un collectif d’une centaine de responsables d’associations»


L’Unicef déplore plus de 230 millions de victimes de mutilations génitales dans le monde


En Gambie, le Parlement examine un texte légalisant à nouveau l’excision


Mutilations génitales féminines: «Il faut des lois pour mettre fin à ces pratiques»

«Une guerre juridique homophobe»: en Afrique, de nombreux pays durcissent encore leur législation anti-LGBT+


Le Ghana, qui vient d’adopter un projet de loi répressif contre l’homosexualité, rejoint le banc des pays africains décidés à renforcer leur arsenal juridique à l’encontre des personnes LGBT+. Sur le continent, 31 pays criminalisent les relations sexuelles entre personnes de même sexe.

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Révision constitutionnelle : le retour de la droite anti-IVG


Début mars, la France pourrait être le premier pays à « garantir la liberté d’avorter » dans sa Constitution. A moins que les élus LR les plus réactionnaires ne fassent tout capoter…

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CNews assimile l’IVG à une « cause de mortalité » dans le monde et présente ses excuses

Gérard Larcher ne souhaite pas l’inscription de l’IVG dans la Constitution car « ce n’est pas un catalogue de droits sociaux et sociétaux »


Le président du Sénat entend « préserver » un « principe de la loi Veil : d’abord le droit des femmes, et ensuite, après un certain délai, le droit de l’enfant à naître ».

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La mouvance anti-IVG toujours vivace en France