Giorgia Meloni, la présidente du Conseil, a assuré ne pas vouloir toucher à la loi de 1978 qui dépénalise l’avortement. Mais, au niveau local, les régions gouvernées par la coalition de droite multiplient les obstacles à l’avortement. Et les discours le condamnent de plus en plus explicitement.
Il y a tout juste un an, la Cour suprême des États-Unis tirait un trait sur un demi-siècle de droit constitutionnel à l’avortement. L’arrêt Dobbs annulait l’emblématique arrêt Roe versus Wade qui avait légalisé l’IVG en 1973 et laissait à chaque État américain, le soin de légiférer sur la question. Depuis, la plupart des États républicains ont révoqué ou restreint le droit à l’IVG. C’est le cas en Floride où le gouverneur, Ron DeSantis, fait campagne à la droite de Donald Trump pour l’investiture républicaine.
A priori, l’IVG aux Pays-Bas ne pose aucun problème particulier. Mais depuis le début des années 2000, une frange minoritaire de l’opinion multiplie les manifestations « pro-vie » aux portes des cliniques qui le pratiquent.
Depuis 2020, avorter est quasiment illégal en Pologne. La Cour constitutionnelle a réduit l’accès à l’IVG au point que 90% des avortements pratiqués jusqu’alors sont désormais illégaux. Fin mai 2023, une femme est morte dans un hôpital pour ne pas avoir eu accès à un avortement. Les militants pro-avortement se sont réunis mi-juin dans tout le pays pour lui rendre hommage.
Cette trentenaire est décédée à la suite d’une septicémie provoquée par la mort dans son ventre de son fœtus de 20 semaines, sans pouvoir bénéficier d’une IVG alors que sa vie était en danger.
La Floride rejoint la liste des États qui interdisent totalement ou presque l’avortement après l’annulation de l’arrêt Ron v. Wade aux États-Unis sur l’avortement : les élus de Tallahassee ont voté l’interdiction des IVG après 6 semaines de grossesse, c’est-à-dire au moment où la plupart des femmes ne savent pas encore qu’elles sont enceintes. La loi se dirige maintenant sur le bureau du gouverneur Ron DeSantis.
Un juge du Texas a ordonné à l’agence du médicament américaine de retirer l’autorisation de mise sur le marché de la mifépristone, une pilule abortive. Au contraire, un juge de l’Etat de Washington a, lui, protégé le droit de recourir à ce médicament dans douze Etats pro-avortement.
Le Wyoming est devenu le premier État américain à interdire la pilule abortive. Une nouvelle victoire pour les conservateurs presque un an après la révocation de l’arrêt Roe vs Wade.
Le texte vise à compléter l’article 34 de la Constitution avec une formule qui abandonne la notion de « droit » chère à la gauche, pour celle de « liberté ». Il doit maintenant être adopté par l’Assemblée nationale.
Ce 1er février sera présenté au Sénat le projet de constitutionalisation du droit à l’IVG en France. A quelques jours de ce vote historique, l’association Actions Santé Femmes rassemblait médecins, historiens, philosophes et autres experts pour faire le point sur l’accès à l’avortement dans le monde. Terriennes les a rencontrés.
La directrice des affaires publiques du planning familial, Vicki Ringer, s’adresse aux journalistes, le 5 janvier 2023, à Columbia (Caroline du Sud). (JAMES POLLARD / AP)
Il s’agit de la première fois qu’un Etat américain garantit le droit à l’avortement à ses habitantes, après la décision de la Cour suprême de revenir sur ce droit.
Tandis qu’un premier pas a été franchi jeudi avec l’adoption de la proposition de loi prévoyant de constitutionnaliser l’IVG, le chemin parlementaire à parcourir demeure long et tortueux : le Sénat, majoritairement à droite et qui y est a priori opposé, doit encore adopter le texte dans les mêmes termes, et un référendum doit être organisé sur cette question. Seule possibilité de s’épargner cette dernière étape (mais qui pourrait réveiller les anti-avortement) : que le gouvernement présente un projet de loi constitutionnelle. Questionné vendredi sur ce point lors d’un déplacement à Dijon (Côte-d’Or), Emmanuel Macron dit souhaiter «respecter le chemin parlementaire».
Le diplôme universitaire de l’Université Paris Cité aborde notamment la question de la posture du médecin face à une patiente qui souhaite avorter. (STEPHANIE BERLU / RADIO FRANCE)
Alors que l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution sera de nouveau débattue par les députés ce mois-ci, franceinfo a rencontré des praticiens qui choisissent de se spécialiser dans cet acte médical. Des soignants engagés parfois confrontés aux remarques culpabilisantes de leur entourage.
En Italie, les féministes et défenseurs du droit à l’avortement inquiets depuis la victoire de la cheffe de l’extrême droite Giorgia Meloni. Car son parti extrêmement conservateur, Fratelli d’Italia, ne cache pas son opposition à la liberté d’avorter. Un droit inscrit dans la loi, depuis 1978, mais qui pourrait se voir bientôt restreint, alors qu’avorter est déjà particulièrement compliqué dans la très catholique Italie. Le reportage de Blandine Hugonnet.
Salvador: Beatriz voulait vivre, peut-on lire sur le foulard, qui réclame justice pour cette jeune femme condamnée pour avortement. Manifestation à San Salvador, le 18 octobre 2022. REUTERS – JESSICA ORELLANA
Poursuivie pour homicide pour avoir accouché d’un bébé mort peu après la naissance, une Salvadorienne a obtenu l’abandon de l’action judiciaire par un juge. Le Salvador a une loi anti-avortement extrêmement répressive, soutenue par la puissante Église catholique.
Le Sénat à Paris, le 18 octobre 2022. (GAUTHIER BEDRIGNANS / HANS LUCAS VIA AFP)
Cette proposition de loi transpartisane, soutenue par le gouvernement, était examinée en première lecture dans le cadre d’un espace réservé au groupe écologiste.