Au moins 27 migrants sont décédés dans deux naufrages distincts près des îles Kerkennah, à l’est de la Tunisie, dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier 2025. Parmi les victimes figurent des femmes et des enfants, ont fait savoir les autorités.
Naufrage dans la Manche : un 5e corps retrouvé à Calais en moins de 24h
Un cinquième corps a été retrouvé en mer mercredi après-midi, au large de Calais, quelques heures après la découverte de quatre autres corps. En une semaine, neuf cadavres ont été retrouvés dans la zone de Calais, au large ou sur le littoral. Les dépouilles « difficilement identifiables », vont maintenant être autopsiées.
Mer Méditerranée : l’Ocean Viking et le Sea-Eye 5 secourent 288 migrants
L’ONG Sea-Eye, qui a enchaîné mardi cinq sauvetages de bateaux de migrants au large des côtes italiennes, alerte sur un « état d’urgence » en mer Méditerranée.
Des hommes cagoulés et armés sèment la panique pendant un sauvetage de l’Ocean Viking
Lors d’une opération de secours de l’ONG SOS Méditerranée, mardi, deux hommes armés, cagoulés, arrivés sur les lieux à bord de deux vedettes, sont montés sur l’embarcation des exilés, créant un vent de panique. Plusieurs personnes se sont jetées à l’eau.
UE : Les nouveaux dirigeants devraient défendre le droit d’asile en Europe
Les États membres de l’Union européenne devraient renoncer aux systèmes d’externalisation du traitement des demandes d’asile.
L’Union européenne (UE) et ses États membres devraient garantir le droit d’asile territorial en Europe, ont affirmé Human Rights Watch et 94 autres organisations dans une déclaration conjointement publiée aujourd’hui. Les tentatives récentes et croissantes de plusieurs États membres de l’UE d’externaliser le traitement des demandes d’asile et de protection des réfugiés dans le cadre de contrats avec des pays non membres de l’UE – comme l’accord entre l’Italie et l’Albanie portant sur les migrations – contreviennent à leurs responsabilités légales envers les personnes ayant besoin de protection.
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La route migratoire vers les Îles Canaries (Espagne) est désormais l’une des principales voies d’entrée en Europe, malgré sa dangerosité. Le nombre de décès et de disparitions ne cesse de s’accroître, aggravant un bilan humain déjà très lourd. L’utilisation croissante de cette route mortelle s’explique notamment par la militarisation des frontières et l’externalisation de la politique migratoire de l’Union européenne.
L’année 2023 a été l’année la plusmeurtrière le long des routes migratoires à travers le monde au cours des dix dernières années, avec 8 565 décès comptabilisés en mer, selon l’Organisation Internationale de la Migration (OIM). Près de 60% des décès sont liés aux noyades.
La route vers les Îles Canaries, ou « route Atlantique », ne fait pas exception. Selon l’ONG espagnole Caminando Fronteras, plus de 6 000 personnes migrantes ont perdu la vie ou sont portées disparues sur cette route vers l’archipel espagnol rien qu’en 2023. De nombreux « naufrages invisibles » se produisent, au cours desquels les bateaux partant des côtes ouest-africaines disparaissent avec leurs passagers sans laisser de trace. En 2023, 84 bateaux ont ainsi disparu corps et biens, ce qui rend difficile la comptabilisation du nombre réel de victimes.
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Une soixantaine d’hommes, de femmes et d’enfants sont morts en Méditerranée, en tentant de rejoindre l’Europe depuis la Libye, selon les témoignages de 25 rescapés secourus par le navire-ambulance Ocean Viking. Ces migrants avaient lancé plusieurs appels de détresse, indique SOS Méditerranée.
Données à l’appui, l’association de sauvetage SOS Humanity révèle qu’au cours de l’année passée, les navires de secours en Méditerranée ont perdu 374 jours à effectuer des longs trajets pour rejoindre des ports de débarquement italiens au lieu de rester en mer pour porter assistance aux canots en détresse. En cause, les obstacles que le gouvernement italien leur impose, déplorent les ONG.
Après une dangereuse traversée de la Méditerranée, et parfois des mois voire des années difficiles en Libye ou en Tunisie, c’est le début d’une nouvelle vie pour les migrants débarqués en Italie. Que se passe-t-il pour ces exilés ? InfoMigrants fait le point.
La traversée de la Méditerranée coûte chaque année la vie à plusieurs milliers de personnes. Contrairement à l’idée reçue, de nombreuses femmes se lancent aussi dans ce dangereux voyage pour espérer se (re)construire en Europe.
Chaque année, de nombreuses familles perdent la trace de l’un des leurs sur le trajet en mer Méditerranée qui relie le littoral algérien aux côtes espagnoles. À ce silence insupportable s’ajoute l’impuissance de ne savoir quoi faire pour le retrouver. InfoMigrants décrypte la marche à suivre.
Selon le ministre tunisien de l’Intérieur, quelque 900 corps de migrants ont été découverts sur les côtes tunisiennes entre le 1er janvier et le 20 juillet. Parmi ces victimes figurent au moins au moins 260 ressortissants d’Afrique subsaharienne. Ce nombre tragique s’explique principalement par la très forte hausse des départs d’exilés due à la dégradation de la situation politique et économique dans le pays.
Près de 300 enfants sont morts en essayant de traverser la Méditerranée en 2023, alerte l’ONU
Ce chiffre est deux fois plus important que celui des six premiers mois de l’année 2022. Et le nombre de morts est probablement plus élevé, selon l’Unicef, car tous les naufrages en Méditerranée centrale ne sont pas enregistrés.
« Ces enfants meurent sous nos yeux »
Au cours des trois premiers mois de 2023, 3 300 enfants effectuant la traversée n’étaient pas accompagnés ou avaient été séparés de leurs familles. En chemin, ces enfants peuvent être exposés à des privations, à la torture, à l’exploitation et au viol, les filles étant particulièrement vulnérables.
Le naufrage, il y a plus de 15 jours, d’un navire transportant plusieurs centaines de migrants ramène à une triste réalité : la mer Méditerranée est devenue, ces dernières années, un cimetière à ciel ouvert pour les candidats à l’exil vers l’Europe. Plus de 27 000 d’entre eux sont portés disparus depuis 2014, après avoir tenté de traverser en bateau. Amara Makhoul, rédactrice en chef du site InfoMigrants, analyse les mécanismes de cette tragédie.
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L’Ocean Viking a porté secours à 86 migrants au large de la Libye, mardi. Selon l’ONG SOS Méditerranée qui affrète le navire humanitaire, 80% des passagers sont des mineurs, dont certains souffrent de déshydratation et de brûlures. L’équipage a reçu l’ordre de débarquer ses passagers à Bari, en Italie, à près de 1 000 km de la zone de sauvetage.
750 personnes étaient à bord du chalutier lorsqu’il a chaviré. Aujourd’hui, les autorités le constatent, les rescapés sont tous des hommes. Que sont devenus les femmes et les enfants ? Autant de disparus et de membres de familles désespérées.