![](https://i1.wp.com/site.ldh-france.org/troyes-et-aube/files/2023/11/image-2.png?resize=680%2C481)
![](https://i2.wp.com/site.ldh-france.org/troyes-et-aube/files/2023/11/article-conference-de-presse-pour-manif-du-18-novembre-2023-2-994x1024.jpg?resize=680%2C701&ssl=1)
Autour de Maître Gilles Devers, avocat au barreau de Lyon, un groupe de 300 avocats français et internationaux s’est constitué afin de déposer une plainte pour le crime de génocide et transferts de population, s’agissant des faits en cours sur le territoire palestinien de Gaza, auprès de la Cour Pénale Internationale (CPI) de La Haye (Pays-Bas), au nom de plus de 200 associations du monde entier.
A l’appel des organisations :
CGT, FO, FSU, CFDT, SOLIDAIRES, LFI, POI, PCF, GENERATION.S, MRAP, LDH, COLLECTIF LOUISE-MICHEL, LIBRE PENSEE, AGUI, GREENPEACE
Nous appelons à un rassemblement pour obtenir un cessez-le-feu immédiat et la réouverture d’un processus de paix durable, en Israël et en Palestine, sur la base des résolutions de l’ONU
(une marche pour la paix sera organisé le samedi 18 novembre)
Un collectif de 85 personnalités juives dénonce l’opération militaire en cours à Gaza et l’instrumentalisation de l’émotion légitime suscitée par les attaques du 7 octobre.
par Patrick Baudouin, président de la LDH
Le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale des Nations unies approuve le plan de partage de la Palestine, alors sous mandat britannique, en prévoyant la création d’un Etat juif – sur 60% des territoires – et d’un Etat arabe, avec placement de la ville de Jérusalem et de sa proche banlieue sous contrôle international.
Le 7 octobre, je rentre chez moi après une semaine passée en Israël et en Palestine. Je suis, alors, pleine d’espoir pour une paix entre deux peuples. Ouïghoure et musulmane, ayant vécu sous la colonisation chinoise, je suis sensible à ce conflit. L’Occident doit être du côté de la paix. Les responsables politiques doivent faire pression pour obtenir un cessez-le-feu et la libération des otages.
L’attaque du Hamas organisée samedi 7 octobre dans plusieurs villes en Israël intervient après des décennies de politique répressives à l’encontre des populations palestiniennes colonisées. Si les crimes doivent être condamnés, des éléments de compréhension sont aussi nécessaires pour dépasser l’effroi, et éviter les réactions simplistes.
« Une action vigoureuse en faveur des droits humains nous éloignent du chaos et des conflits, permettent de faire progresser le développement et d’instaurer la confiance », a-t-il ajouté.
Les droits de l’homme sont essentiels à chaque étape du « continuum de la paix » couvrant la prévention, les conflits et la résolution, a-t-il déclaré, citant des exemples tels que les crises actuelles en Haïti et au Soudan.
Dans le même temps, la confiance – qui sous-tend à la fois les relations humaines et le contrat social entre les personnes et les institutions de l’État – est le fondement de la prévention des conflits et d’une paix durable.
« C’est la promotion globale de tous les droits humains qui renforce la confiance ».
Le chef des droits de l’ONU a également souligné l’importance de la liberté de la presse et de la protection des journalistes.
La question de la paix se retrouve au coeur de l’élection présidentielle colombienne, dont le premier tour se déroule le 29 mai. La présidence Duque qui s’achève a été marquée par une recrudescence des attentats contre les défenseurs et défenseures des droits humains comme Maria Ciro Zuleta, Soraya Bayuelo et Daniela Soto. Portrait de trois femmes qui risquent leur vie pour construire la paix.
Par Jean Camus
La guerre gronde et menace aux portes de l’Europe. Des milliers, des millions de personnes fuient leur pays, l’Ukraine. Un exil provisoire, définitif ?
Fébrile, en quelques jours, l’UE a trouvé les actes, les mots pour venir exprimer sa compassion, sa solidarité, son soutien au peuple ukrainien bombardé par leur puissant voisin. En effet c’en est fini de « la crise des migrants », place maintenant à « la solidarité avec les réfugiés ».
Changement spectaculaire dans bien des domaines : politique, énergie, défense, souveraineté. Déjà depuis longtemps, la porosité entre « demandeur d’asile », d’ordre politique et « l’immigré », d’ordre économique, s’était installée, brouillant les distinctions souvent formelles. Les différents conflits dans le monde, les situations politiques internes, la montée des régimes autoritaires, la pauvreté, la misère avaient bousculé les cadres, transformé en « demandeurs d’asile » bon nombre de ceux qu’on appelait avant les « immigrés ». Le mot de « migrant » lui est préféré maintenant, il réserve le statut de réfugié à toute personne « craignant avec raison d’être persécuté[e] du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, ou de ses opinions politiques » (convention de Genève de 1951). Les situations vécues sont plus complexes, oppression et misère sont souvent indissociables.
L’UE a maintenu à l’intérieur de ses frontières un espace de paix, quelquefois au prix de brouilles, chaque État restant le gardien de la maîtrise souveraine de l’asile. Les histoires différentes de migration ont bloqué tout mécanisme commun d’examen des demandes d’asile. Syriens, Afghans se sont heurtés aux murs, clôtures, barbelés ou maintenus en Turquie ou en Afrique du nord.
L’agression russe en Ukraine a ravivé la figure du « réfugié » de l’après 2ème guerre mondiale, victime de la barbarie nazie et ou de l’oppression soviétique. Ironie de la géographie, ce sont les pays les plus hostiles à l’accueil des réfugiés, venus d’Afrique et du Moyen-Orient qui voient déferler par milliers ces personnes fuyant la guerre.
Cette « protection temporaire », droit au séjour et au travail est automatique, sans l’examen individuel exigé par la convention de Genève. De fait, c’est une directive de 2001 jamais appliquée qui a été activée à l’unanimité. Elle prévoit en outre non seulement des critères communs d’admission mais aussi une répartition des réfugiés entre États selon leur capacité d’accueil. Cette mutualisation inattendue changera-t-elle l’attitude des pays hostiles aux migrants. La guerre en Ukraine les rappelle à la réalité. Les pays en question ont jusqu’à maintenant accueilli sans réserve les personnes fuyant la guerre.
Mais des difficultés se font jour, des étrangers non ukrainiens, africains, syriens, afghans rencontrent des difficultés au passage de la frontière pour fuir l’Ukraine. Les étudiants voient s’écrouler leur rêve d’une vie meilleure que dans leur pays d’origine. « Les étudiants africains qui ont survécu à la guerre ne pourront peut-être pas survivre à un retour au pays ? »
L’Union Européenne a décidé d’accorder une protection internationale immédiate aux personnes fuyant la guerre en Ukraine pour leur permettre d’y séjourner, d’y travailler, de bénéficier d’une protection sociale, d’une allocation de subsistance. Mais une instruction du gouvernement français du 10 mars précise que sont exclus de la protection les ressortissants de pays tiers qui sont en mesure de regagner leur pays d’origine dans des « conditions sûres et durables ». Sans plus définir les conditions sûres et durables. Cette instruction du 10 mars risque de refuser nombre d’étrangers, « étudiants » et autres. Des ressortissants pakistanais, et nigérians avec des titres de séjour ukrainiens ont été refoulés à la frontière italienne
La France ne se grandit pas avec une telle démarche. Faut-il rappeler que la protection des réfugiés est d’abord une affaire européenne. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a été créé en 1950 pour donner un statut aux trente millions d’Européens déplacés à la suite du nazisme, du changement des frontières à l’Est. Il y a eu un moment les « bons » réfugiés, mais depuis longtemps l’accueil s’est mondialisé.
Cet exode massif, sans doute le plus important depuis la 2èmeguerre mondiale, suscite une vague très forte de générosité, de solidarité, de dons, d’accueil de personnes privées, sans conditions. Le courage de tous les Ukrainiens, de toutes les Ukrainiennes, tous unis derrière leurs dirigeants, leur détermination à résister à l’invasion russe, confortent notre admiration, forcent le respect. Peut-être que les peuples européens solliciteront leurs responsables pour plus d’engagement ?
L’émotion internationale causée par la guerre en Ukraine doit tendre à affirmer l’universalité du droit d’asile à tout être humain fuyant la guerre.
JC
Sainte Savine, mars 2022
Communiqué du 18 septembre
En Afghanistan, des personnes résistent, notamment des femmes, qui ont manifesté avec un grand courage pour leurs droits, la liberté et la justice.
A Paris, un rassemblement est organisé ce dimanche 19 septembre à 13h30, place de la République.