Environ 150 personnes, principalement des femmes, des enfants et des mineurs isolés, occupent depuis lundi soir la place de l’Hôtel de ville, en plein centre de Paris. Ces migrants, la plupart originaire d’Afrique subsaharienne, réclament un hébergement et une prise en charge de l’État.
« Une affiche indique que l’accueil des mineurs non accompagnés est fermé au Conseil départemental de Vaucluse. Les association s’inquiètent d’une situation aberrante, illégale et qui favorise la création de « petits Calais » à Avignon.
Dans un rapport publié jeudi, le collectif inter-associatifs « Accès au droit » documente la récurrence des violences verbales et physiques commises à l’encontre des migrants lors des démantèlements de campements informels par les forces de l’ordre, en Île-de-France. Une stratégie qui viserait à décourager définitivement les exilés de s’installer dans la rue, à l’approche des Jeux olympiques 2024.
Après le passage de la violente tempête Ciaran et les averses qui s’abattent sur les départements du Nord et du Pas-de-Calais, les migrants sont touchés de plein fouet par les intempéries. Les tentes sont trempées, les sols boueux et les associations débordées par les appels d’exilés cherchant à « mettre leurs enfants au sec et à l’abri ».
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Les préfectures du Nord et du Pas-de-Calais ont ouvert des dispositifs temporaires de mise à l’abri face au passage de la tempête Ciaran. Mais un grand nombre d’exilés ont été laissés sans solution sur les campements, faute de places et d’anticipation, selon les associations de terrain.
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C’est une vidéo qui a fait le buzz, qui choque. Publiée par « Calais Food Collective », une association d’aide aux migrants, on y voit la police municipale retirer une cuve d’eau installée par des bénévoles quelques jours auparavant.
Depuis la fin de la trêve hivernale et la fin de la prise en charge systématique de toutes les familles avec enfants mineurs par la Préfecture d’Ille-et-Vilaine, un nouveau campement et de nombreux enfants sont désormais installés dans un parc, aux portes de Rennes. Pour se souvenir que les vacances n’ont pas le même charme pour tout le monde, voici les témoignages de certains d’entre eux.
Après six ans d’absence, Médecins sans frontières (MSF) est de retour à Calais pour aider les exilés dont les conditions de vie ont empiré ces derniers mois avec la politique du « zéro point de fixation ». L’ONG espère « modestement » apporter un soutien « médico-social et psychologique » aux migrants déjà confrontés à de graves traumatismes physiques et psychiques.
Depuis le mois de décembre, à Paris, les autorités démantèlent systématiquement – et sans solution de relogement – les campements de migrants quelle que soit leur taille. Les mineurs isolés en subissent les conséquences : chaque nuit, pour ne pas se faire réveiller, confisquer leur tente ou leurs couvertures, ils cherchent des cachettes dans la capitale. Et pour ne pas se faire repérer, ils restent désormais seuls ou en petits groupes. Au risque de s’invisibiliser et de sortir des radars des associations.
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Pendant 18 mois, le photojournaliste Louis Witter s’est installé à Calais pour raconter le quotidien des exilés. Il raconte comment les forces de l’ordre expulsent quasi-quotidiennement les campements de fortune dans son livre La Battue.
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