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Il s’agit de la 24e opération de ce type en Ile-de-France depuis le début de l’année.
Il y a quatre ans, Chloé a offert un toit, une nouvelle famille et un avenir professionnel à Chaka, un mineur ivoirien sans-abri. Insolite mais réussie, cette cohabitation extirpe la juriste d’une longue dépression.
Le gouvernement a décidé d’ouvrir 3 600 places d’hébergement temporaire en régions pour y transférer des sans-abris parisiens, dont beaucoup de migrants, sur la base du volontariat. Cette décision vise à soulager le dispositif d’hébergement d’urgence d’Île-de-France au bord de l’implosion, mais hérisse certains élus locaux.
Le procès en appel de Mohammad Hanad, un migrant somalien condamné à 142 ans de prison en 2021 pour « facilitation d’entrées illégales » en Grèce, s’est tenu, lundi, sur l’île de Lesbos. Le lendemain, 24 bénévoles et travailleurs humanitaires, eux aussi accusés d’être des passeurs, ont comparu devant le même tribunal. Symboles de la criminalisation des migrants et de ceux qui leur viennent en aide, ces procès sont aussi la preuve criante d’une justice désorganisée. Reportages.
Mardi, 24 humanitaires, accusés d’être des passeurs, ont comparu devant le tribunal de Mytilène, sur l’île grecque de Lesbos. La veille, le jugement en appel de Mohammad Hanad, un migrant somalien condamné à 142 ans de prison en 2021 pour « facilitation d’entrées illégales » en Grèce, s’était déjà tenu au même endroit. Reportages.
Les élus jugent que le ministre chargé du logement n’a pas tenu l’engagement qu’il avait pris en septembre. Olivier Klein avait alors exprimé sa « volonté » de ne pas voir d’« enfants à la rue » cet hiver.
Alors que des personnes en situation de grande précarité dorment dans les rues, des dizaines de lits restent vides dans un centre d’hébergement d’urgence parisien destiné à l’accueil de réfugiés ukrainiens. Pour pouvoir y loger des sans-abri, peu importe leur nationalité, les associations Médecins du monde et Utopia 56 ont donc saisi la justice afin qu’elle ordonne à l’État d’ouvrir ces lits vacants à des personnes et des familles sans solution de logement.
Entre 300 et 400 migrants, majoritairement afghans, vivent dans un camp, sous un métro aérien, entre les stations La Chapelle et Stalingrad, dans le 18e arrondissement de Paris. Dans l’attente de pouvoir déposer leur demande d’asile, ils n’ont d’autres choix que de dormir là, par des températures parfois négatives. lls y bravent le froid autour de feux de camp faits à partir d’objets trouvés dans la rue.
Le plan grand froid a été lancé dans plusieurs départements lundi, Météo-France prévoyant des températures minimales négatives en Ile-de-France, dans les Hauts-de-France et le Grand Est notamment, après plusieurs jours de températures inférieures aux normales saisonnières.
Environ 2 000 enfants scolarisés sont contraints de dormir dehors en France, faute de places en hébergement d’urgence. Un collectif d’associations et des élus se mobilisent lundi pour interpeller les autorités sur cette situation qui s’aggrave, comme ici à Lyon.
Journée mondiale de la santé mentale. L’Unicef France alerte sur la santé mentale des enfants sans domicile fixe : Adeline Hazan présidente de l’Unicef France était l’invitée de France Inter à 6h20.
Elle réagit d’abord à la suppression annoncée de 14.000 places d’hébergement d’urgence en deux ans : « Je le dénonce, c’est dans le projet de loi de finances. Alors qu’il y a déjà un manque criant de places ! C’est ce cri d’alarme que nous voulons porter aujourd’hui avec le Samu social : il y a environ 42.000 enfants qui sont aujourd’hui sans domicile fixe, à la fois à la rue, en hôtel, et en foyer d’hébergement. C’est un chiffre inadmissible dans un pays développé. »
« Ce chiffre a plutôt tendance à augmenter », précise Adeline Hazan. « Ce qu’il faut savoir c’est que ce n’est pas un chiffre officiel, nous avons dû le constater nous-mêmes avec les autres organisations humanitaires. Nous avons même dû élaborer un baromètre pour savoir exactement le nombre d’enfants qui vivaient à la rue. Au cours d’une nuit du mois d’août, nous avons compté 1.600 enfants qui dormaient dans la rue. C’est un angle mort des politiques publiques, parce qu’il n’y a pas de statistiques ni d’action pour contrer ce phénomène. »
Le rapport publié par l’Unicef France revient justement sur la santé mentale de ces enfants sans domicile fixe, un lien « primordial », selon sa présidente. « C’est au moment de l’enfance que le cerveau se construit. Or vivre dans la rue, dans un hôtel ou dans un foyer d’hébergement, ça veut dire vivre en danger, vivre dans la proximité familiale avec des risques de tension et de violences. Ça veut dire ne pas aller à l’école, pour ceux qui vivent dans la rue, car souvent les mairies n’acceptent pas les enfants de famille sans adresse. Et même s’ils arrivent à se faire inscrire, ils ne pourront pas apprendre dans des conditions satisfaisante. »
« Tout ça engendre de l’angoisse, de l’insécurité, des relations familiales perturbées », s’inquiète Adeline Hazan. « Et tous ces troubles qui s’inscrivent dans l’enfance vont perdurer à l’âge adulte. »