Le « non » de Franca Viola qui a changé le regard sur le viol en Italie



« Je ne suis la propriété de personne » : les paroles prononcées il y a soixante ans par une jeune Sicilienne résonnent aujourd’hui avec les bouleversements sociétaux amenés par le procès de Mazan en France et son écho mondial. Viola Franca n’a jamais accepté d’épouser son ex pour « réparer » le viol.

Soixante ans avant le procès de Mazan, dans une Sicile rurale oubliée du boom économique italien qui avait vu les métropoles du nord se développer rapidement et attirer la classe ouvrière des régions méridionales, une jeune femme, Franca Viola, s’affichait fièrement face à un pays encore englué dans la misogynie et des traditions archaïques.

« Comment elle a pu en arriver à faire ça ? » Au procès d’Audrey B., la vie d’avant l’infanticide



Au premier jour du procès d’Audrey B., accusée d’avoir tué son bébé dont elle a accouché en cachette dans les toilettes d’un TGV, ses anciens compagnons ont témoigné lundi de leur incompréhension.

Journée internationale de lutte contre les violences sexistes et sexuelles

Par David Durlot

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Cet événement aura lieu le lundi 25 novembre.

A Troyes, le rassemblement a eu lieu hier soir. Les prénoms de plus de 1000 femmes tuées en France depuis 2017 étaient inscrits sur une banderole. Les viols et les violences perdurent. Chaque année, les victimes semblent toujours aussi nombreuses. La prévention, le sensibilisation et l’éducation ne sont probablement pas suffisamment orientées pour que ce phénomène diminue, cesse.

Mais il ne faut pas oublier aussi la situation de milliers, de millions de femmes en Inde, et dans bien d’autres pays, victimes d’hommes peu scrupuleux.

« Elles

Elles, elles n’ont pas le droit de fréquenter les salles de sport

Il est interdit aux auto-écoles de leur délivrer un permis de conduire

Les tribunaux spécialisés ne leur sont plus autorisés

Celles qui étaient juges ont été relevées de leur fonction

Pour elles, les châtiments corporels et les exécutions publiques se sont généralisés

Elles sont victimes de la misogynie et de l’oppression

Le viol est couramment impuni

Leurs demandes de divorce sont systématiquement refusées

Il leur est interdit de chanter en public

Il leur est interdit de lire en public

Il leur est donc interdit de faire entendre leur voix en public

Elles se doivent de couvrir leur corps entièrement en présence d’homme n’appartenant pas à leur famille

Il leur est interdit de sortir en laissant apparaître leur visage

Elles n’ont pas le droit de se maquiller

Elles n’ont pas le droit de se parfumer

Après l’âge de 12 ans, pour elles, l’école c’est terminé

Il leur est interdit de postuler à de nombreux emplois

Il leur est interdit de parcourir de longues distances sans l’accompagnement d’un homme

Aller dans un parc n’est même plus envisagé

Il leur est interdit de travailler dans des ONG

Les actrices ne peuvent plus se produire dans des séries télévisées

Ils attaquent leur existence, le fait d’exister

Véritable persécution fondée sur le sexe, ce qui est un crime contre l’humanité

Elles, elles sont 28 millions, elles, ce sont les femmes afghanes »

David Durlot

Mazan, le procès de la lâcheté ?



Aujourd’hui dans « Parlons-en », retour sur un procès qui marquera l’histoire judiciaire française et alimentera le débat public : celui des viols dits de Mazan. Ce mercredi, il entre dans sa dernière ligne droite. « Le procès de la lâcheté », a dénoncé à la barre Gisèle Pelicot, la victime, pointant un système qui tolère encore l’idée qu’il y aurait des viols plus graves que d’autres. Décryptage avec Maître Carine Durrieu-Diebolt, Elsa Labouret, porte-parole d’Osez le féminisme, Noémie Renard, autrice de « En finir avec la culture du viol » (Les Petits Matins, 2018), et Marie Schuster, envoyée spéciale à Avignon.



Féminicides en France : un traitement médiatique en progrès, mais « restreint à la sphère conjugale »



Une enquête du collectif #NousToutes révèle une amélioration de la couverture médiatique des féminicides en France entre 2017 et 2022. Mais cette avancée cache des biais persistants et une récupération politique du concept.

Féminicides


Droits des femmes: «On sera là avec elles, main dans la main afin qu’elles ne soient plus jamais seules»

POURQUOI LE FÉMINICIDE NE FIGURE PAS DANS LE CODE PÉNAL

Si le terme a su se faire une place dans le débat public depuis près de cinq ans, nombreux sont les juristes qui s’opposent à son inscription dans le droit français.

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Une dynamique de violences qui prend racine dans un système de domination très ancien

134 femmes ont été tuées en raison de leur genre en 2023, selon l’Inter Orga Féminicides.

Le féminicide est probablement le crime le plus ancien, hors la guerre, de l’histoire de notre espèce. Il est associé à un système de domination polymorphe, qui a, depuis le Néolithique au moins, constitué les femmes non en individus à part entière, mais en extension d’autre chose : du couple, de la famille, de la communauté (d’âge, de caste ou classe, de race…), de la nation, etc.

https://basta.media/le-feminicide-est-un-crime-de-proprietaire-qui-tue-parce-qu-il-perd-le-pouvoirhttps://basta.media/le-feminicide-est-un-crime-de-proprietaire-qui-tue-parce-qu-il-perd-le-pouvoir

Violences faites aux femmes

Dupond-Moretti se réjouit d’une baisse de 20 % des féminicides conjugaux en 2023, les associations contestent son chiffrage


Ce recensement, habituellement publié par les services statistiques du ministère de l’Intérieur entre fin août et début septembre, et sa publication hâtive sont contestés par certains décomptes associatifs établissant un recensement plus élevé.

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Violences conjugales : une lutte inachevée


Les violences conjugales sont un véritable fléau qui ont touchés 86 % des femmes en 2022. Elle concerne la violence au sein d’une relation amoureuse, qu’elle soit actuelle ou passée.

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Troyes: Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes




Quelques infos glanées dans les médias de samedi 25 novembre

Communiqué du Collectif Féminicides Par Compagnons ou Ex


Fondation Jean-Jaurès : Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes


« un viol commis toutes les six minutes » en France, rappelle le collectif NousToutes


L’année 2023 « est absolument dramatique pour les femmes, dénonce la co-fondatrice de l’Observatoire des violences sexuelles en politique


« Je n’avais pas peur de mourir, mais mourir en sachant qu’il allait rester seul avec les enfants, je ne pouvais pas »


Les violences économiques dans le couple, un « indicateur de dangerosité » pour les femmes


En Ile-de-France, les victimes de violences conjugales peuvent porter plainte aux urgences : « Sans ce partenariat, elles nous échapperaient »


« Cette fois, je pourrai me défendre correctement » : comment les techniques de combat aident les femmes à prendre confiance en elles


Faut-il en finir avec le délai de prescription pour les violences sexuelles sur mineurs ?


Eure-et-Loir : un homme mis en examen pour le meurtre de sa conjointe


Violences faites aux femmes : une augmentation inquiétante en Outre-mer


Italie : le féminicide de Giulia Cecchettin choque le pays et bouscule le patriarcat


l’Union européenne cale sur une définition commune du viol


Avant la marche féministe contre les violences faites aux femmes, le gouvernement multiplie (et recycle) les annonces


les policiers et gendarmes davantage formés à l’accueil des victimes de l’industrie du porno


Protection des victimes de violences sexuelles en Côte d’Ivoire : avancées et lacunes


Etats-Unis: le féminicide n’a pas de place dans le débat public

25 novembre : JOURNÉE INTERNATIONALE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES



A l’occasion de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes.

Le collectif féministe aubois créé en 2020 et constitué d’associations (Centre d’information sur les droits des femmes et des familles, Solidarité femmes Aube, Aux Adelphes, Travailleuse du texte, Artisans du monde, MRAP, Ligue des droits de l’homme, Agui à La Chapelle-Saint-Luc), de la CGT et de militantes indépendantes

se mobilise et appelle à un rassemblement

place de la Libération (devant la préfecture)

ce samedi 25 novembre de 14 h à 16 h

 Nous vous invitons à rejoindre demain ce rassemblement


La France enregistre une hausse de 15 % des violences conjugales en 2022


« Il n’y a pas de dispositifs sécurisants » : les victimes de violences conjugales hésitent toujours à porter plainte


Violences faites aux femmes durant le parcours migratoire


« Une véritable arme à portée de main » : quand le spectre de la soumission chimique plane sur les violences faites aux femmes


Javier Milei, un nouveau président argentin qui menace le droit des femmes


Les femmes particulièrement touchées par la pauvreté qui s’aggrave en France


Violences faites aux femmes : l’ANDRH et l’ONU Femmes France s’engagent


L’aide financière d’urgence « est déjà une reconnaissance de ce que vivent » les victimes de violences conjugales, estime la Fondation des femmes


Classées sans suite : chronique lecture

«Viol»: le mot qui divise les gouvernements européens


Agressions sexuelles, mariage forcé, cyberharcèlement : pour renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes, l’Union européenne se dote d’une loi ambitieuse.

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Vol d’argent, contrôle des dépenses, saisie de la carte bancaire : 41% des femmes connaîtront des violences économiques conjugales, selon un sondage


25 novembre : journée internationale contre les violences faites aux femmes

Troyes : vendredi 24 novembre, ciné-débat au CGR, organisé par Solidarités Femmes Aube.


L’Amour et les Forêts de Valérie Donzelli avec Virginie Efira, Melvil Poupaud en présence de Nathalie Colombelle, psychologue.

Violences sexuelles et conjugales : un rapport de la Fondation des femmes dénonce le sous-investissement de l’Etat


En 2023, l’Etat aura dépensé 184,4 millions d’euros pour lutter contre ces violences, décrit la fondation, qui a analysé des documents budgétaires publics. Elle estime toutefois que « les besoins atteignent entre 2,6 milliards et 5,4 milliards d’euros ».

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UN LIEN ENTRE CATASTROPHES NATURELLES ET HAUSSE DES MARIAGES FORCES

Par Jean Camus (Les brèves de Jean)


Des effets peu escomptés, selon une étude publiée dans la revue International Social Work, des enquêtes menées entre 1990 et  2022 par des chercheurs de l’université de l’OHIO  dans des pays en voie de développement.

Des inondations, des sécheresses, des cyclones ou appauvrissement des sols. Au Bangladesh, une vague de chaleur de plus de trente  jours, le  nombre de mariages de filles entre 11 et 14 ans a augmenté de 50%, en Ethiopie, le mariage forcé a augmenté  en moyenne de 119% en 2022 durant la  sécheresse la plus dure depuis 40 ans.

Selon l’UNICEF, 640 millions de femmes ont été mariées alors qu’elles étaient mineures.

Les chercheurs notent que les familles avaient atténué l’impact de la sécheresse pour les filles par la dot.

Le mariage forcé peut donc  être utilisé comme un mécanisme de « protection ». «  C’est pensé comme une façon de protéger l’enfant, alors qu‘on sait que c’est le contraire ».

Les filles mariées  avant 15 ans ont près de 50%  de risques d’être victimes de violence conjugale.

Les chercheurs notent que l’éducation joue un rôle important ; selon le niveau de scolarité des enfants et des parents l’incidence des mariages forcés diminue. Mais la « plupart du temps, en situation d’urgence, la fille est perçue comme un fardeau dont il faut se décharger d’une manière ou d’une autre »

[…]« le changement climatique ne fait qu’exacerber des inégalités ou des oppressions qui existent déjà ».  Ces catastrophes « intensifient des éléments d’oppression systématiques, comme les inégalités de genre ».   

Source Le Monde mardi 19 sept 2023

La moitié des viols sont conjugaux, il faut agir



En créant un mouvement spécifiquement consacré à ce sujet gravissime, les membres du Collectif français contre le viol conjugal veulent sensibiliser la société au consentement dans le couple et abolir la notion de «devoir conjugal».

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50ème féminicide conjugal en 2023

Le collectif Féminicides

Les préjugés sexistes « enracinés », pas d’amélioration en dix ans, déplore l’ONU


Selon les données du PNUD, près de la moitié de la population mondiale estime toujours que les hommes font de meilleurs dirigeants politiques que les femmes.

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Violences intrafamiliales : un rapport parlementaire remis au garde des Sceaux prône la création de pôles spécialisés dans les tribunaux


Dans un peu plus de 160 pages, les autrices, une députée et une sénatrice, insistent notamment sur l’importance de la communication entre les différents acteurs des juridictions afin d’améliorer la prise en charge des victimes.

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Société : les droits des femmes reculent dans le monde entier


Au Moyen-Orient, une politique de répression contre les femmes les prive de liberté et d’éducation. Quant aux États-Unis, ils ont fait un grand pas en arrière dans le domaine.

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