« Ça ne tient plus ! » Menaces sur les associations



Retour sur la mobilisation inédite, historique et massive du 11 octobre

Non à la Loi Duplomb — Pour la santé, la sécurité, l’intelligence collective.

Par Rémy Dufaut



Acetamiprid: C10H11ClN4 autrement dénommé E)-N-[(6-Chloro-3-pyridinyl)méthyl]N’-cyano-N-méthyléthanimidamid



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C’est le nombre de signatures de la pétition lancée le 10 juillet par  Eléonore PATTERY, actuellement en Master QSE et RSE (Qualité, Sécurité, Environnement / Responsabilité Sociétale des Entreprises) sur le site de l’Assemblée nationale à l’instant précis où nous publions cet article (ce nombre augmente de plus de 200 par minute).

Les lobbies agricoles et agrochimiques redoublent d’efforts pour tenter de contrer cette vague citoyenne qui ne cesse de croître.

L’un des arguments des défenseurs de l’acétamipride c’est qu’il est un composant de nombreux produits utilisés régulièrement par les foyers français, depuis l’antipucerons systémique disponible dans tous les commerces de jardinage jusqu’aux colliers antipuces de nos compagnons à quatre pattes, selon la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard. Hors, cette affirmation est totalement fausse, l’acétamipride n’étant autorisé dans aucun produit vétérinaire.

L’acétamipride n’est pas présent dans tous les insecticides ménagers comme le prétend Mme Genevard, mais dans seulement 213 sur plusieurs milliers sur le marché, d’après la base de données officielle consacrée aux produits biocides.

Pendant ce temps, les études sur l’acétamipride « s’accumulent » et montrent des « toxicités chroniques très importantes ».

Et ça n’est pas d’aujourd’hui que des scientifiques, dont les objectifs sont de proposer aux agriculteurs des alternatives à ce produit toxique (découvert en 1989 et commercialisé en 1995 dans le monde entier) plutôt que de les « empêcher de produire », se démènent pour nous alerter. Une simple recherche sur Google nous renvoie à plus d’une centaine de publications scientifiques de 2021 à nos jours, dans lesquelles il est difficile d’en trouver qui ne dénoncent pas la toxicité de ce produit.

En décembre 2013, l’EFSA (l’Autorité européenne de sécurité des aliments) signalait deux insecticides qui « pourraient être nocifs pour le système nerveux humain » et seraient susceptibles d’affecter le développement cérébral des bébés et demandait à ce que « tout nouvel insecticide néonicotinoïde soit obligatoirement testé pour sa neurotoxicité humaine avant sa mise sur le marché ».

Le 1er septembre 2018, un an d’après l’élection d’Emmanuel Macron, entrait en vigueur l’interdiction des néonocotonoïdes, dont l’acétamipride. La France se positionnait alors « plus que jamais en pointe sur l’interdiction des produits phytopharmaceutiques dangereux pour les pollinisateurs ».

En janvier 2022, une étude très sérieuse révélait avoir observé la présence de « plusieurs néonicotinoïdes dans le liquide céphalo-rachidien, le plasma et l’urine des enfants ».

Une autre étude, proposée en décembre 2024, validée officiellement en juin 2025, sur l’exposition aux pesticides sur les femmes enceintes en Argentine, où l’on sait que les sujets environnementaux sont plutôt absents du débat politique, lancait un cri d’alarme sur la santé des mamans comme de celle de leurs enfants, en particulier dans les régions du centre-nord de Santa Fe, …/… caractérisées par une agriculture et une horticulture intensives.

La tronçonneuse du sénateur Duplomb ne parviendra pas à annihiler 60 années de lutte contre les pesticides et on veut encore espérer que ses soutiens à la FNSEA ne détiendront jamais la puissance des propriétaires terriens argentins qui cultivent à 800 plus de 30 millions d’hectares. En France, c’est moins de la moitié de la surface pour 600 fois plus d’exploitants. Cela devrait inciter les plus grands à encore un peu de modestie, d’autant que les Français ne veulent pas de leurs fermes géantes, dont la vocation est de produire toujours davantage en les empoisonnant plutôt que de les nourrir.

Nous attendons du président de la République qu’il prenne ses responsabilités.

Aube: la préfecture donne son accord pour un projet de poulailler XXL, des associations vont déposer un recours



L’association de défense des animaux L214 et un collectif de riverains s’opposent à l’installation d’un poulailler géant à Plessis-Barbuise dans l’Aube, alors que la préfecture vient de donner son feu vert au projet.

C’est une exploitation qui pourrait accueillir jusqu’à 600 000 poulets par an selon le décompte de l’association L214, farouchement opposée au projet de poulailler sur la commune de Plessis-Barbuise, près de Nogent-sur-Seine, dans l’Aube. Le dossier mené par le groupe Duc vient de franchir une étape importante avec l’autorisation délivrée en début de semaine par la préfecture. Dans un arrêté en date du 7 avril 2025, cette dernière donne son accord à l’exploitation d’un site d’élevage de volailles de chair de 84 000 places par l’EARL Les Champinelles.



L’impact de l’élevage des poulets sur la santé et l’environnement


Outre les questions éthiques qu’elle soulève, la consommation de viande de poulet n’est pas sans conséquences sur l’environnement et la santé humaine : intoxications alimentaires, antibiorésistance, pollution atmosphérique ou encore déforestation sont inhérentes au mode d’élevage intensif de ces oiseaux.



Listériose : attention, ces cordons-bleus Le Gaulois ne doivent pas être consommés


Vendus courant mars dans toute la France, ces cordons-bleus pourraient présenter des traces de listériose, une grave maladie qui peut entraîner des complications neurologiques.

Attention ! Si vous avez dans vos réfrigérateurs des Maxi Cordons-bleus de volaille de la marque Le Gaulois, il ne faut pas les manger et les renvoyer à l’entreprise. Il est soupçonné une possible contamination à la listeria de certaines de ces boîtes d’un kilo, indique le site du gouvernement Rappel Conso.

Un collectif d’associations met en demeure l’Etat d’adopter des objectifs de lutte contre la pauvreté



Le collectif Alerte a saisi la justice ce mercredi 22 janvier à propos du manque d’actions de l’Etat pour lutter contre la pauvreté. Les 37 associations appellent notamment le gouvernement à respecter une loi de 2008 qui prévoit l’adoption d’objectifs de réduction de la précarité.



Insécurité alimentaire : une bombe à retardement ?


Un·e étudiant·e sur cinq a recours à l’aide alimentaire et 25% des familles monoparentales se privent de repas au moins deux jours par mois, faute d’argent. En dix ans, les fruits et légumes frais ont augmenté de 50% et 70%. Un récent rapport chiffrait à 12,3 milliards d’euros le montant des dépenses publiques engagés par l’État français pour pallier les impacts négatifs du système alimentaire. Une double peine qui frappe davantage les plus précaires, car plus que jamais, l’alimentation est devenue la variable d’ajustement : une fois réglées toutes les charges incompressibles, on mange avec ce qui reste.

Face à une hausse des demandes inédite, les banques alimentaires ont de plus en plus de mal à pallier l’inaction de l’État. Pour ce nouvel épisode de « Bouffe de là ! », Nora Bouazzouni convoque Bénédicte Bonzi, chercheuse et docteure en anthropologie sociale, autrice de « La France qui a faim – Le don à l’épreuve des violences alimentaires » et Marie Drique, responsable «Accès digne à l’alimentation durable» au Secours Catholique.

Au Vendée Globe, la publicité toutes voiles dehors



Charal, Sodebo, McDonald’s…. Les sponsors sont omniprésents au Vendée Globe, le tour du monde à la voile en solitaire. La course est une énorme machine à fric.



Thon contaminé au mercure : Petit Navire riposte, et détaille les contrôles menés sur ses poissons


Alerte mercure! Les ONG Bloom et Foodwatch ont révélé le 29 octobre des taux alarmants de mercure dans les thons en conserve, dont ceux de la marque Petit Navire. La griffe riposte, affirmant respecter les normes françaises et européennes.

Accord UE/Mercosur: plus de 200 députés français appellent Paris à mettre son veto



Plus de 200 députés français de gauche comme de droite ont appelé, lundi 4 novembre, le gouvernement à bloquer la conclusion de l’accord de libre-échange attendu entre l’UE et les pays du Mercosur, qui selon eux « trahit » l’ambition européenne.

« L’accord, négocié par la Commission européenne, trahit deux fois ce que doit être l’Union européenne. Il trahit l’ambition d’une élévation des standards environnementaux, sociaux, sanitaires. Il trahit aussi l’engagement pour la souveraineté alimentaire de notre continent », écrivent dans une tribune ces 209 parlementaires, issus des groupes Gauche Démocrate et Républicaine, Socialistes, Écologistes, Ensemble Pour la République (EPR), Démocrates, Horizons, Liberté Indépendants Outre-mer et Territoires, et Droite républicaine.

Le pognon de dingue du système productiviste : 48,3 milliards par an


Revoilà ces agriculteurs « fiers de nous nourrir » intimidant une ministre pourtant à leurs côtés! Bientôt l’hiver, morte saison dans les champs propice aux manifs. Ils ont beau jeu de crier «au secours» avec leurs fourches tractées. Savent-ils qu’ils défendent un système agrochimique nous coûtant 48,3 milliards/an. Tout ce barouf pour alimenter un système qui nous mène dans le mur.

« Les difficultés alimentaires d’une partie de la population s’aggravent »

Entretien avec Nicole Darmon




L’inflation a aggravé les difficultés d’une partie de la population. Le manque d’argent contraint les plus précaires à une alimentation insuffisante et néfaste à la santé, explique la chercheuse en santé publique Nicole Darmon.

Subventionner la malbouffe puis en réparer les dégâts : quand l’État paie deux fois



L’État dépense au moins 19 milliards d’euros par an pour soigner des maladies liées à la malbouffe ou dépolluer les contaminations aux pesticides, révèle une étude. Sans pour autant flécher les dépenses publiques vers une agriculture plus vertueuse.

Il y a le prix affiché en rayon, celui que nous payons à chacune de nos courses pour des produits laitiers, des plats préparés, des conserves ou de la viande emballée. Et il y a le coût caché, celui des conséquences négatives des modes de production les plus polluants, ou des aliments transformés les plus néfastes pour la santé. Ce prix sera aussi payé, par la collectivité – et les contribuables.

Mangez des bananes

Une culture sans morale.

Les paysannes et paysans ne pourront bientôt plus vivre de leurs terres.

https://www.actionaid.fr/nous-decouvrir/dignite-au-travail/les-maux-de-notre-alimentation

Au moins un milliard de repas gaspillés chaque jour, une «tragédie mondiale» pour l’ONU


Selon un rapport publié ce 27 mars par le Programme des Nations unies pour l’environnement, en 2022, chaque habitant de la planète a jeté 79 kilos d’aliments. Une gabegie mondiale aux effets catastrophiques pour la sécurité alimentaire, l’environnement et l’économie.

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« Nous riverains, victimes collatérales de la suspension du plan Ecophyto 


« Nous soutenons les paysans qui veulent vivre dignement mais exigeons la fin des pesticides qui les font mourir ainsi que nos enfants », défendent des associations de victimes des pesticides après la suspension annoncée du plan Ecophyto.

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Crise agricole : vers un recul écologique et social orchestré par la FNSEA et l’agrobusiness ?


Les premières mesures annoncées par le gouvernement pour tenter de répondre à la colère des agricultrices et agriculteurs ciblent l’écologie, comme le demande la FNSEA. Sans apporter de réponse pour une juste rémunération.

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POSITION ET APPEL DES SOULÈVEMENTS DE LA TERRE SUR LE MOUVEMENT AGRICOLE EN COURS


En France et à Bruxelles, le double langage de la FNSEA


Peut-on être écolo et pro-européen ?


Nitrates: quand les services de l’Etat laissent couler

A ne pas manquer dans l’Aube


Ce soir

Espace Didier Bienaimé à La Chapelle-St-Luc à 20 h 30 


La semaine prochaine


Mardi 30 janvier

Nouveaux voisins, nouveaux amis


Horaires et lieu

30 janv. 2024, 19:30 – 20:30

ART DECO, 70 Av. du Général Gallieni, 10300 Sainte-Savine, France

À propos

LIEN DE LA BILLETTERIE

À partir de 8 ans

Durée : 1h00

Mardi 30 janvier à 19h30

De : Manuel Merlot

Avec : Merlot (guitare), Cedryck Santens (batterie) et Thibaut Brandalise (clavier)

Production : Melodyn Productions

Soutiens : Emmaüs Solidarité, Le Centquatre-Paris

Tarifs : 15 € / 12 € / 8 € Pass famille : 32 €

Une bouffée d’oxygène et d’espoir

Ce docu-concert donne à suivre la rencontre en chanson entre un artiste musicien MERLOT et les résidents du Centre d’hébergement d’urgence pour les familles migrantes Paris-Ivry, géré par Emmaüs Solidarité. Une rencontre les yeux dans les yeux et presque sans mots où les émotions et la musique créent un lien.

Sous forme de portraits, ici pas de discours, on laisse la place à l’imagination du spectateur sans lui donner trop d’informations, juste un ressenti bref et intense. Un peu comme lors d’une première rencontre. Un regard humain et joyeux sur nos Nouveaux Voisins, nos Nouveaux Amis.

« Chaque portrait vidéo renferme une rencontre, une histoire, un paysage. Chaque visage raconte un pays, un exode, un sentiment : la joie, la violence, la tendresse, la mélancolie, la nostalgie, la foi… »

Merlot


Les Échos de la presse

« Ce projet est fabuleux »

Télématin – France 2

« Une humanité lumineuse »

Télérama TT


Vendredi 2 février

La part des autres
Ciné/débat

Pourquoi le Rassemblement national surfe-t-il sur la colère des agriculteurs?


La France a connu une semaine de tensions sociales avec la mobilisation des agriculteurs. Hier vendredi, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé une série de mesures pour calmer la colère du monde agricole. Est-ce que cela suffira ? Réponse dans les prochains jours. En attendant, le Rassemblement national espère bien capitaliser sur ce mouvement de grogne.

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Colère des agriculteurs : les manifestants bénéficient d’une « longue tradition » de « bienveillance » des autorités, pointe un sociologue



La tolérance affichée par les politiques et les forces de l’ordre face aux actions des agriculteurs s’explique notamment, pour Bertrand Hervieu, par les relations étroites qu’ils entretiennent au quotidien.

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Le Haut conseil pour le climat appelle à une transformation profonde du secteur agricole et alimentaire


FNSEA : Le gouvernement au chevet des « agro-terroristes »

18 novembre à Troyes: Festival des solidarités


Le Festisol à Troyes

La LDH de l’ Aube fait partie du Collectif Aubois du Festisol  et participe à l’événement Une nuit pour toi(t) avec un village associatif animé autour des enjeux alimentaires et des discriminations, dès 14 h ce samedi 18 novembre.

C’est l’occasion de mettre en lumière les solidarités locales dans une approche ludique et participative pour sensibiliser le public aux enjeux de souveraineté alimentaire, aux discriminations et droits humains.

La LDH de l’Aube propose un quiz sur les enjeux alimentaires et les discriminations. Les gagnants se verront remettre des entrées au cinéma Utopia de Pont-Sainte-Marie.

Le programme

Une loi pour rendre l’agriculture plus écologique et sociale ? Le gouvernement s’y refuse


En décembre, les parlementaires vont plancher sur la loi d’orientation agricole. Le texte, concocté par le ministère de l’Agriculture, est censé répondre à des défis majeurs : dramatique chute du nombre d’agriculteurs et changement climatique.

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Grosses marges, ventres vides : le scandale des profits de l’industrie agroalimentaire


L’inflation sur les produits alimentaires est majoritairement nourrie par une hausse des profits des entreprises de l’agroalimentaire, alors que près d’une personne sur trois a du mal en France à se payer trois repas par jour.

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Comment lutter contre la précarité alimentaire et donner accès à tous à une alimentation durable ?

L’aide alimentaire d’urgence ne suffit pas. On peut lutter plus largement contre les inégalités d’accès à l’alimentation et promouvoir la nécessaire transition de nos systèmes alimentaires par une « allocation universelle alimentation durable ». Les propositions de la nutritionniste Nicole Darmon et de l’économiste France Caillavet.

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