Guerre en Ukraine : les étudiants africains dans la zone grise de l’administration française


Avant le début de l’invasion, les étudiants africains représentaient un tiers des étudiants étrangers en Ukraine. Eux-aussi ont été forcés de fuir mais ne bénéficient pas de la politique d’accueil exceptionnelle mise en place par l’Europe. Rostan, 20 ans, a quitté son Cameroun natal pour suivre des études à Marioupol. Arrivé en France un peu par hasard, il est englué dans les démarches administratives afin de poursuivre son cursus dans l’Hexagone.

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Présidentielle 2022 : « On demande aux étrangers d’être républicains mais ils n’ont même pas le droit de voter ! »


Voix de diasporas. Ils font partie de celles et de ceux qu’on n’a peu voire pas entendu depuis le début de la campagne présidentielle en France. Les jeunes membres des diasporas, présentes dans le pays, portent pourtant un regard acéré sur les sujets abordés dans le débat public et sur ceux qu’ils aimeraient voir davantage évoqués et discutés. Voilà pourquoi TV5MONDE a choisi de donner la parole à 8 d’entre eux, : ils détaillent les sujets qu’ils estiment prioritaires pour les 5 prochaines années. Épisode 1 de notre série « Voix de diasporas » avec Ruken Caroline Bulut.

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Immigration : les priorités des douze candidats à la présidentielle

Une préoccupation des candidats est d’éviter, d’une manière ou d’une autre, la répétition des drames de chavirages d’embarcations chargées de migrants en Manche ou en Méditerranée. © Crédit photo : Photo AFP


Qu’ils les mettent ou non en tête de leurs priorités, tous les candidats à l’élection présidentielle font des propositions sur l’asile, la nationalité, le contrôle des frontières. Revue de détail

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En France, les multiples blocages des étudiants étrangers ayant fui l’Ukraine

Natacha Daniels (au centre), étudiante de 20 ans à l’Université nationale d’économie de Kharkiv, a longtemps hésité à fuir car son passeport nigérian était entre les mains de l’administration de son université pour le renouvellement de son permis de résidence. Crédit : Mehdi Chebil


La manière dont la France applique la protection temporaire européenne pour les déplacés d’Ukraine laisse de côté une partie d’entre eux : les étudiants de nationalité étrangère. Ces derniers se retrouvent dans une situation administrative incertaine, voire irrégulière. Quant à leur désir de reprise d’études, l’heure est aussi au blocage.

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En Libye, l’ONU enquête sur l’existence de fosses communes de migrants

Les forces libyennes procèdent à la libération de 120 migrants à Bani Walid, mercredi 10 mars 2021. Crédit : Twitter @rgowans


Les enquêteurs des Nations unies ont lancé des investigations visant à confirmer l’existence de fosses communes de migrants évoquée par des exilés auprès de l’organisation internationale. Dans un rapport publié lundi, l’ONU dresse un bilan désastreux de l’état des droits humains en Libye et dénonce les tortures et violences systématiques dont sont victimes les exilés.

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« On nous vire pour faire place aux Ukrainiens, c’est du racisme »


Dans un centre d’hébergement de l’Essonne, 49 jeunes exilés risquent de se retrouver de nouveau à la rue. En cause ? L’arrivée d’Ukrainiens qui fuient la guerre. Des associations dénoncent cet accueil discriminatoire. La préfecture dément tout lien.

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Calais : le préfet condamné pour le démantèlement d’un camp de migrants en 2020

Un démantèlement du campement de migrants dit « de la rue des Huttes » à Calais. Photo : Mehdi Chebil


Le préfet du Pas-de-Calais a été condamné par la Cour d’appel de Douai le 24 mars pour avoir procédé au démantèlement d’un camp de migrants à Calais sans avoir requis d’autorisation de la part du juge administratif. Cette évacuation menée en 2020 – la plus importante de ce type depuis 2016 – avait concerné environ 800 personnes.

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Guerre en Ukraine : le désarroi des étudiants africains réfugiés en France

Des réfugiés qui ont traversé la frontière ukraino-polonaise, à Medyka, en Pologne, le 1er mars 2022. (BEATA ZAWRZEL / ANADOLU AGENCY)


Ils n’entrent pas dans le cadre du dispositif inédit mis en place en France pour les personnes ayant fui l’Ukraine. 

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Mohsen, exilé iranien passé par la frontière polono-biélorusse : « ils les battaient en criant ‘Go back to Belarus !' »

Un groupe de migrants, notamment d’Afghanistan et d’Irak, interpellés à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, en août 2021. Crédit : East News/Imago Images


Mohsen* est né et a grandi à Téhéran. À la fois étudiant à l’université et professeur d’anglais, l’idée de quitter l’Iran a traversé son esprit il y a un an. Mais ce n’est qu’en janvier dernier, après avoir récolté la somme d’argent suffisante, que le jeune homme de 25 ans a pris la route, seul. Son objectif ? Atteindre le Royaume-Uni. Aujourd’hui, Mohsen patiente à Calais, en attendant de traverser la Manche. Pour InfoMigrants, il revient avec amertume sur les quelques jours passés à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie.

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Fuite des Ukrainiens : l’UE s’inquiète du risque de trafic d’enfants

Des femmes et des enfants constituent dans la ville frontalière polonaise de Medyka, le 7 mars 2022. Crédit : Reuters


La commissaire européenne aux Affaires intérieures a alerté lundi sur le risque pour les enfants ukrainiens d’être victimes de trafic humain alors qu’ils fuient leur pays. Environ la moitié des 3,3 millions d’Ukrainiens qui ont fui vers les pays de l’Union européenne depuis le début de la guerre sont des enfants.

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L’Espagne reprend le rapatriement des migrants irréguliers vers le Maroc

Des migrants dans un centre d’accueil à Las Palmas, dans les îles Canaries. Crédit : Reuters


Selon des informations relayées par la presse espagnole, une vingtaine de migrants marocains se trouvant en Espagne doivent être renvoyés ce mardi vers la ville de Laâyoune, au Sahara occidental. Ces rapatriements – les premiers menés par Madrid vers le Maroc en un an – surviennent après un changement de position radical de l’Espagne sur le dossier sensible du Sahara occidental.

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Samir, travailleur sans-papiers en France : « Si on se plaint, on nous vire »

Les travailleurs sans-papiers de DPD avait installé un piquet de grève devant l’entreprise. Crédit : DR


Pendant un an, Samir* a travaillé avec de faux papiers pour le groupe de livraison DPD, en région parisienne. Fatigué de ses conditions de travail proches de « l’esclavage » selon lui, l’Algérien a entamé un mouvement de grève avec 70 autres collègues, eux aussi sans-papiers. Depuis quatre mois, les grévistes réclament leur régularisation.

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« Ils se sentent abandonnés » : pour les demandeurs d’asile non-ukrainiens en Belgique, un accueil hors de portée

À Bruxelles, les autorités ont ouvert un centre dédié à l’enregistrement des demandes d’asile des réfugiés ukrainiens. Crédit : Fedasil


La solidarité mondiale à l’égard des réfugiés ukrainiens s’exprime aussi en Belgique, où ils disposent désormais d’une structure dédiée à l’enregistrement de leur demande d’asile. Une mesure bienvenue, selon les associations, qui regrettent cependant que les autres exilés n’aient pas droit à la même sollicitude.

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Asile, droit universel ?

Par Jean Camus


La guerre gronde et menace aux portes de l’Europe. Des milliers, des millions de personnes fuient leur pays, l’Ukraine. Un exil provisoire, définitif ?

Fébrile, en quelques jours, l’UE a trouvé les actes, les mots pour venir exprimer sa compassion, sa solidarité, son soutien au peuple ukrainien bombardé par leur puissant voisin. En effet c’en est fini de « la crise des migrants », place maintenant à « la solidarité avec les réfugiés ».

Changement spectaculaire dans bien des domaines : politique, énergie, défense, souveraineté. Déjà depuis longtemps, la porosité entre « demandeur d’asile », d’ordre politique et « l’immigré », d’ordre économique, s’était installée, brouillant les distinctions souvent formelles. Les différents conflits dans le monde, les situations politiques internes, la montée des régimes autoritaires, la pauvreté, la misère avaient bousculé les cadres, transformé en « demandeurs d’asile » bon nombre de ceux qu’on appelait avant les « immigrés ». Le mot de « migrant » lui est préféré maintenant, il réserve le statut de réfugié à toute personne « craignant avec raison d’être persécuté[e] du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, ou de ses opinions politiques » (convention de Genève de 1951). Les situations vécues sont plus complexes, oppression et misère sont souvent indissociables.

L’UE a maintenu à l’intérieur de ses frontières un espace de paix, quelquefois au prix de brouilles, chaque État restant le gardien de la maîtrise souveraine de l’asile. Les histoires différentes de migration ont bloqué tout mécanisme commun d’examen des demandes d’asile. Syriens, Afghans se sont heurtés aux murs, clôtures, barbelés ou maintenus en Turquie ou en Afrique du nord. 

L’agression russe en Ukraine a ravivé la figure du « réfugié » de l’après 2ème guerre mondiale, victime de la barbarie nazie et ou de l’oppression soviétique.  Ironie de la géographie, ce sont les pays les plus hostiles à l’accueil des réfugiés, venus d’Afrique et du Moyen-Orient qui voient déferler par milliers ces personnes fuyant la guerre.

Cette « protection temporaire », droit au séjour et au travail est automatique, sans l’examen individuel exigé par la convention de Genève. De fait, c’est une directive de 2001 jamais appliquée qui a été activée à l’unanimité. Elle prévoit en outre non seulement des critères communs d’admission mais aussi une répartition des réfugiés entre États selon leur capacité d’accueil. Cette mutualisation inattendue changera-t-elle l’attitude des pays hostiles aux migrants. La guerre en Ukraine les rappelle à la réalité. Les pays en question ont jusqu’à maintenant accueilli sans réserve les personnes fuyant la guerre.

Mais des difficultés se font jour, des étrangers non ukrainiens, africains, syriens, afghans rencontrent des difficultés au passage de la frontière pour fuir l’Ukraine. Les étudiants voient s’écrouler leur rêve d’une vie meilleure que dans leur pays d’origine. « Les étudiants africains qui ont survécu à la guerre ne pourront peut-être pas survivre à un retour au pays ? »

L’Union Européenne a décidé d’accorder une protection internationale immédiate aux personnes fuyant la guerre en Ukraine pour leur permettre d’y séjourner, d’y travailler, de bénéficier d’une protection sociale, d’une allocation de subsistance. Mais une instruction du gouvernement français du 10 mars précise que sont exclus de la protection les ressortissants de pays tiers qui sont en mesure de regagner leur pays d’origine dans des « conditions sûres et durables ». Sans plus définir les conditions sûres et durables. Cette instruction du 10 mars risque de refuser nombre d’étrangers, « étudiants » et autres. Des ressortissants pakistanais, et nigérians avec des titres de séjour ukrainiens ont été refoulés à la frontière italienne

La France ne se grandit pas avec une telle démarche. Faut-il rappeler que la protection des réfugiés est d’abord une affaire européenne. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a été créé en 1950 pour donner un statut aux trente millions d’Européens déplacés à la suite du nazisme, du changement des frontières à l’Est. Il y a eu un moment les « bons » réfugiés, mais depuis longtemps l’accueil s’est mondialisé.

Cet exode massif, sans doute le plus important depuis la 2èmeguerre mondiale, suscite une vague très forte de générosité, de solidarité, de dons, d’accueil de personnes privées, sans conditions. Le courage de tous les Ukrainiens, de toutes les Ukrainiennes, tous unis derrière leurs dirigeants, leur détermination à résister à l’invasion russe, confortent notre admiration, forcent le respect. Peut-être que les peuples européens solliciteront leurs responsables pour plus d’engagement ?

L’émotion internationale causée par la guerre en Ukraine doit tendre à affirmer l’universalité du droit d’asile à tout être humain fuyant la guerre.

JC

Sainte Savine, mars 2022

Protection temporaire pour l’Ukraine : encore des efforts pour être à la hauteur des enjeux

Présidentielle 2022

Quotas, éloignements, asile… Les propositions des candidats de droite sur l’immigration

Valérie Pécresse et Emmanuel Macron se partagent l’électorat de la droite et du centre-droit. Crédit : Reuters


Valérie Pécresse propose d’adopter une ligne dure sur l’immigration si elle est élue à l’élection présidentielle française d’avril. La candidate de la droite veut notamment instaurer la demande d’asile depuis un pays tiers et faire adopter une loi sur des quotas d’immigrés. Emmanuel Macron, candidat à sa réélection, souhaite, lui, une refonte du droit d’asile et des « procédures d’éloignement plus rapides ».

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« Les femmes se sont battues pour le droit de vote, on ne doit pas l’oublier »

Assia Rezagui, 19 ans, votera pour la première fois lors de l’élection présidentielle des 10 et 24 avril 2022. © France 24


Comme de nombreux étudiants, Assia Rezagui, 19 ans, votera pour la toute première fois à l’occasion de l’élection présidentielle en avril 2022. Passionnée par la politique depuis son plus jeune âge, la jeune militante n’imagine pas une seconde ne pas se rendre dans l’isoloir les 10 et 24 avril prochains. Portrait d’une primovotante engagée.

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L’ONU et la guerre en Ukraine : les principales informations


Ce qu’il faut savoir de la réponse des Nations Unies à la guerre en Ukraine
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A venir


Onze ans de guerre en Syrie : paroles de Syriens exilés à Chypre

Mahmoud vient d’Alep. Il rêve d’obtenir l’asile en Europe et de faire venir sa femme et ses enfants. Crédit : Noé Pignède/RFI


En Syrie, les révolutionnaires célèbrent, ce mardi 15 mars, les 11 ans du début du mouvement de contestation contre Bachar el Assad. Onze ans plus tard, la guerre et la crise économique continuent de pousser les Syriens sur les routes de l’exil. Rencontre avec certains d’entre eux, venus tenter leur chance à Chypre.

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Présidentielle 2022 : régularisations, sauvetages en mer… Les principales propositions de la gauche sur l’immigration

Les principaux candidats de gauche, Anne Hidalgo (PS), Jean-Luc Mélenchon (Insoumis), Yannick Jadot (Verts) et Fabien Roussel (PC). Crédit : Reuters


Les candidats de gauche à l’élection présidentielle française ont détaillé dans leurs programmes leur politique migratoire. Certaines propositions, comme la régularisation des sans-papiers ou encore la fin des tests osseux pour les mineurs isolés étrangers, sont communes à tous les candidats. InfoMigrants fait le point.

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