Depuis un appel du syndicat Unité-SGP Police FO vendredi dernier, de nombreux policiers se mettent en activité réduite ou en arrêt-maladie, pour protester contre la détention provisoire d’un agent de la BAC marseillaise soupçonné de violences contre un jeune homme.
Violences policières
Police, justice : un dialogue devenu impossible ?
Le placement en détention provisoire d’un policier, soupçonné d’avoir frappé un jeune homme à Marseille, a ravivé les débats entre police et justice. Les mots du directeur général de la police nationale et les réponses des représentants de la justice interrogent sur le maintien du dialogue.
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Violences policières, autorité et démocratie
« Avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison », estime Frédéric Veaux, directeur général de la police nationale
Dans un entretien au « Parisien », le DGPN revient sur le placement en détention d’un policier de la brigade anticriminalité à Marseille, qui suscite la colère de ses collègues. Des propos qui font réagir dans les rangs de la gauche.
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Soutien de la hiérarchie au policier écroué : «l’Etat ridiculisé», «bascule», «laxisme», dénonce la gauche
Policier incarcéré à Marseille : les syndicats de magistrats jugent « gravissimes » les propos du patron de la police
Violences policières au CRA du Mesnil-Amelot : d’anciennes retenues lèvent le voile
Au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, en Seine-et-Marne, des personnes accusent des policiers de violences lors de leur incarcération. Deux femmes ont porté plainte.
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Maintien de l’ordre: protection des observateurs, usage des armes, xénophobie
« Des voix et des droits »
Violences policières
Violences policières à Marseille : quatre policiers de la BAC présentés au juge d’instruction, le parquet demande leur détention provisoire
Seine-Saint-Denis : l’IGPN enquête sur des violences après la plainte d’une enseignante gravement blessée
Violences urbaines à Lorient. Gérald Darmanin reconnaît que des militaires « ont prêté main-forte » aux forces de l’ordre
Troyes: Emeutes : il lance un appel au rassemblement sur les réseaux sociaux, un homme de 23 ans condamné à de la prison
Nouvelle vague de violences policières en France : RSF porte plainte aux côtés d’un journaliste du HuffPost blessé par la BRAV-M
Reporters sans frontières (RSF) dépose plainte avec Pierre Tremblay, vidéaste pour le média en ligne HuffPost, pour violences volontaires par un dépositaire de l’autorité publique commises lors d’une manifestation contre les violences policières à Paris.
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Manifestations contre les violences policières
MEMENTO A L’USAGE DES MINISTRES DE L’INTÉRIEUR, PRÉFETS ET TRIBUNAUX ADMINISTRATIFS
Une nouvelle fois, le préfet de police de Paris a interdit une manifestation contre les violences policières prévue le 15 juillet et ce, en application des directives données la veille par le ministre de l’intérieur selon lesquelles, dans le cadre du dispositif de sécurité mis en place pour la célébration du 14 juillet, il invitait les préfets à interdire les manifestations qui se tiendraient jusqu’au 15 juillet, précisant : « Nous considérons que les manifestations en lien avec les violences urbaines que nous avons connues doivent être interdites ».
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Troyes: rassemblement pour sortir de l’affrontement
Rassemblement devant la préfecture au cours duquel a été lue une déclaration de la LDH, la CGT, le MRAP, la FSU, Générations S, La Libre Pensée, LFI.
Après les émeutes, une « justice de l’urgence » et des condamnations « sévères »
Emeutes après la mort de Nahel : la politique de la ville menée dans les quartiers depuis plus de 30 ans n’a-t-elle servi à rien ?
ONU : Le document qui enfonce l’État français
Le rassemblement pour Adama Traoré place de la République à son tour interdit
La préfecture de police a annoncé qu’un arrêté serait pris samedi pour interdire un rassemblement à Paris en hommage à Adama Traoré et contre les violences policières. Cette décision intervient après l’interdiction d’une marche commémorative dans le Val-d’Oise pour le jeune homme décédé en juillet 2016 après son arrestation par des gendarmes.
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Manifestations contre les violences policières : un rassemblement en mémoire d’Adama Traoré en cours à Paris, malgré l’interdiction
1000 personnes s’étaient néanmoins rassemblées place de la République malgré cette interdiction. Assa Traoré, la soeur d’Adama, les a appelées vers 16 h à « quitter les lieux sans violence et à rentrer chez eux. »
Notre pays est en deuil et en colère
Notre pays est en deuil et en colère. Le meurtre de Nahel tué par un policier à bout portant à Nanterre, a mis à nu les effets de décennies de politiques publiques discriminatoires et sécuritaires ciblant notamment les quartiers populaires et la jeunesse qui y grandit et particulièrement les personnes racisées et précarisées. L’escalade des violences est une impasse et doit cesser. La conception essentiellement répressive de la police, et l’évolution législative de 2017 sur l’usage des armes de service, aggravent ce que la population vit et subit que ce soit en termes de discriminations et de pratiques racistes.
Les tensions entre population et police viennent de loin et s’inscrivent dans une histoire marquée d’injustices, de préjugés, de violences, de discriminations, de sexisme… et d’un racisme systémique qui traverse l’ensemble de la société et qui n’est toujours pas éradiqué.
Les habitant·es des quartiers concernés et notamment les femmes pallient bien souvent seul·es les carences en termes de services publics. C’est bien la régression de ceux-ci, l’école, les lieux de partage et de culture, sportifs, la poste, les administrations etc. et le recul du soutien de l’État au tissu associatif qui ont largement contribué à marginaliser ces quartiers et des territoires entiers bien au-delà, particulièrement dans les Outre-mer.
L’abandon de ces populations de quartier est aggravé par le contexte économique d’appauvrissement, d’inflation, de hausse des loyers, des prix l’énergie et la réforme de l’assurance chômage. Les inégalités sociales touchent particulièrement les enfants et les mères isolées. C’est ce que montrent les révoltes qui ont secoué les quartiers populaires depuis quelques jours en réaction à la tragédie de Nanterre.
En plus de décennies de dérives d’une politique du maintien de l’ordre, de lois sécuritaires (loi sécurité globale, loi séparatisme…) et de mesures d’exception, nous assistons depuis quelques jours à des pressions du gouvernement pour mettre en place une justice expéditive. Le prononcé de mises en détention préventives systématiques avec des peines de plus en plus lourdes n’est pas acceptable !
L’urgence n’est pas celle de la répression qui ne fera que renforcer l’extrême-droite et fera reculer une fois de plus les droits et libertés.
L’apaisement durable n’est possible que si le gouvernement prend les mesures nécessaires pour répondre à l’urgence de la situation et aux exigences des populations concernées.
L’ONU a critiqué à plusieurs reprises les politiques sécuritaires et les problèmes institutionnels de racisme en France, en particulier dans les forces de l’ordre. Ce sont les discriminations qui sont un poison toxique qui décrédibilise l’idée même d’égalité et sème le désespoir. L’extrême droite en fait son lit pour diviser toujours davantage la société. Nous dénonçons l’appel à la guerre civile contre les quartiers populaires et la qualification des personnes qui en sont issues de « nuisibles » par des syndicats de policiers.
Nous condamnons la constitution d’une cagnotte de soutien au policier qui a tué Nahel à l’initiative d’un membre de l’extrême droite et l’absence de toute action du gouvernement, mettant ainsi de l’huile sur le feu.
Tout est à repenser et construire. Il faut partir de bases nouvelles, créer des espaces de discussions larges et tirer les leçons des erreurs des politiques publiques depuis des décennies, en respectant les histoires, parcours, cultures et singularités dont se nourrit notre aspiration collective à l’égalité. Il est plus que temps d’écouter et de prendre en compte les demandes des habitant·es des quartiers populaires et en particulier sa jeunesse !
La situation nécessite que le gouvernement prenne ses responsabilités et apporte des réponses immédiates pour sortir de l’affrontement :
– abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre ; – une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement ; – le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ; – la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police.
Rien ne peut cependant se faire sans un autre partage des richesses, sans lutter contre les inégalités sociales. Rien ne peut se faire sans la lutte contre la pauvreté et la précarité, aggravées par le dérèglement climatique, la hausse des loyers et des charges, et sans le renforcement des services publics et de l’éducation populaire. C’est à ces chantiers que le gouvernement devrait s’attaquer au lieu de mener des politiques publiques régressives qui font le lit de l’extrême droite.
Nos organisations syndicales, associations, collectifs, comités et partis politiques sont mobilisés pour le maintien des libertés publiques et individuelles.
Dans l’immédiat, nous appelons à rejoindre tous les rassemblements et marches autour de ces revendications, partout dans le pays à partir du mercredi 5 juillet, à l’exemple de la marche organisée par le Comité Vérité et Justice pour Adama le 8 juillet, à Beaumont-sur-Oise, et de celle de la Coordination Nationale contre les violences policières du 15 juillet.
Nous appelons à des marches citoyennes le samedi 8 juillet dans toute la France et les territoires ultra-marins.
Nous construirons ensemble les suites de ces mobilisations.
Le 5 juillet 2023
Signataires
Syndicats :
- CGT,
- CGT Protection judiciaire de la jeunesse – Centre-Est,
- CNT-Solidarité Ouvrière,
- Fédération Syndicale Étudiante (FSE),
- FSU,
- Solidaires Étudiant-e-s,
- Syndicat des Avocats de France,
- UNEF le syndicat étudiant
- Union Syndicale Solidaires,
- Union Étudiante,
Associations :
- 350.org,
- Adelphi’Cité,
- Amnesty International France,
- Alternatiba,
- Alternatiba Paris,
- Les Amis de la Terre France,
- ANV-COP21,
- Arte Chavalo – Art et Culture sur les bidonvilles Marseille,
- ATMF (Association des Travailleurs Marocains en France),
- ATTAC France,
- Bagagérue,
- CNAFAL (Conseil national des familles laïques),
- Conscience,
- Construire,
- Coudes à Coudes,
- DAL Droit au Logement,
- Destins liés
- La Fabrique Décoloniale,
- FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigrés-e-s),
- Fédération Nationale de la Libre Pensée,
- Fédération nationale des maisons des potes,
- Femmes Egalité,
- Fondation Copernic,
- Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigré·es),
- Greenpeace France,
- Jeune Garde Antifasciste,
- LDH (Ligue des droits de l’Homme),
- L’Offensive,
- Memorial 98,
- MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les peuples),
- Observatoire nationale de l’extrême-droite,
- Organisation de Solidarité Trans (OST),
- Oxfam France
- OzACTES Quimperlé
- Paris d’Exil
- Planning familial,
- Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les racismes-RAAR,
- REVES Jeunes,
- SOS Racisme,
- Une Idée dans la Tête
- UJFP (Union Juive Française pour le Paix (UJFP),
- VISA (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes),
Collectifs :
- Alliances et Convergences,
- Assemblée des Gilets Jaunes de Lyon & Environs,
- Colère Légitime,
- Collectif civgTENON,
- Collectif des Écoles de Marseille (le CeM),
- Collectif National pour les Droits des Femmes,
- Collectif Nouvelle Vague,
- Collectif Vérité et Justice pour Safyatou, Salif et Ilan,
- Collective des mères isolées,
- Comité Lumière pour Sabri
- Comité Vérité et Justice pour Ali Ziri
- Comité local de soutien aux Soulèvements de la Terre Quimperlé
- Comité des Soulèvements de la Terre Sud-Essonne,
- Comité Local de Soutien aux Soulèvements de la Terre Aude,
- Comité Soulèvement Bas-Vivarais,
- Comité les Soulèvements de la Terre Lyon et environs,
- Comité local de soutien aux Soulèvements de la Terre Villefranche,
- Comité local de soutien aux Soulèvements de la Terre Romans-sur-Isère,
- Comité de soutien aux Soulèvements de la Terre Royans-Vercors
- Comité local de soutien aux Soulèvements de la Terre de l’Eure
- Comité nîmois de soutien aux Soulèvements de la Terre,
- Comité de soutien à Moussé Blé,
- Comité justice et vérité pour Mahamadou,
- Comité Les Lichens Ardéchois,
- Comité Vérité et Justice pour Adama,
- Coordination des comités pour la défense des quartiers populaires,
- Démocra’psy,
- Dernière Rénovation,
- En Gare,
- Justice pour Othmane,
- La Chapelle Debout
- La Révolution est en marche,
- La Terre se soulève en Corrèze,
- Le Peuple Uni,
- Les Soulèvements de la Terre – comité Île-de-France,
- Les Soulèvements de l’Entre2Mers (33),
- Lyon en lutte,
- Lyon Insurrection,
- Nîmes Révoltée,
- Réseau GBM,
- Rejoignons-nous,
- Collectif du 5 novembre – Noailles en colère (Marseille),
- Syndicat des quartiers populaires de Marseille,
- Collectif Justice pour Claude Jean-Pierre,
- Youth for Climate IDF,
Organisations politiques :
- ENSEMBLE ! – Mouvement pour une Alternative de Gauche, Écologiste et Solidaire,
- Europe Ecologie Les Verts (EELV)
- La France insoumise (LFI),
- Front Uni des Immigrations et des quartiers populaires (FUIQP),
- Gauche démocratique et sociale (GDS)
- Gauche Ecosocialiste (GES),
- Génération.s (G.s),
- Nouveau parti anticapitaliste (NPA),
- Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF),
- Parti de Gauche (PG),
- Pour une Écologie Populaire et Sociale (PEPS),
- Parti Ouvrier Indépendant (POI)
- Réseau Bastille,
- Révolution Écologique pour le Vivant (REV),
- Union communiste libertaire (UCL),
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« Violences policières »
L’usage fait par la LDH de l’expression « violences policières » lui est reproché par des citoyens attentifs au respect de l’institution et du droit républicains. L’un d’entre eux nous interpelle en citant le Conseil de l’Europe qui parle d’ « usage excessif de la force », et non pas de « violences policières », expression au fond absurde en République.[…] la police, en tant qu’institution républicaine, ne peut pas être dite violente, c’est-à-dire injuste, contraire au droit institué républicain.
Nous faisons pour notre part référence au Conseil des droits de l’homme de l’ONU au sein duquel plusieurs pays ont notamment pointé le recours à la force jugé excessif ces derniers mois envers les manifestants opposés à la réforme des retraites et clairement évoqué récemment discriminations raciales et violences policières.
Nous ajouterons que les inquiétudes dépassent largement le cadre de la LDH puisque celles-ci sont également signalées par la Fédération Internationale des Droits Humains (FIDH) comme on peut le lire ICI.
Le débat mérite d’être poursuivi. Pour l’alimenter, on pourra relire, entre autres, Violences policières, généalogie d’une violence d’état de Michel Kokoreff ainsi que Violences policières. Le devoir de réagir de William Bourdon et Vincent Brengarth.
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Émeutes à Troyes : les premières condamnations pénales sont tombées
On peut par ailleurs se demander si le moment est bien choisi par la Ville de Troyes pour couper les vivres à l’Association Jeunesse pour Demain en se défaussant sur le département pour le financement des postes d’éducateurs de prévention auprès des jeunes des quartiers (voir ICI). Le choix de remplacer la proximité humaine par des caméras et des vigiles ne semble pas, à la lumière des événements qui ont marqué les dernières nuits troyennes, la meilleure solution…
Communiqué du maire de Trappes
Refus d’obtempérer : « La loi de 2017 a presque été interprétée comme un permis de tuer », alerte Henri Leclerc
Trois fois plus de personnes sont décédées suite à une arrestation depuis 2020
Les années 2020 et 2021 montrent un pic des décès lors d’une arrestation ou en détention. Des données en contradiction totale avec le Code de sécurité intérieure qui stipule de préserver la vie, la santé et la dignité de toute personne appréhendée.
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Jeudi à Troyes: Une manifestation en soutien à Nahel et Zakaria
Contre le racisme, les crimes et les violences policières.
Rassemblement
qu’on ne peut que souhaiter pacifique et nombreux
ce vendredi 30 juin à 20 h devant la préfecture
Réforme des retraites : la Confédération syndicale internationale accuse la France de « brutalités policières » et d' »arrestations aveugles »
La France fait partie des 69 Etats à avoir procédé à des arrestations et des détentions jugées « arbitraires », entre avril 2022 et mars 2023.
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Mort de Nahel à Nanterre : le policier est mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire, annonce le parquet
Un peu plus tôt, le procureur de la République avait annoncé l’ouverture d’une information judiciaire.