Cent personnalités réclament une loi élargie pour aller plus loin dans la lutte contre les violences sexuelles
La Fondation des femmes, #Metoomédia et l’actrice Anna Mouglalis publient une pétition dans «le Monde», le jour de l’ouverture du Festival de Cannes, estimant que la France a un «retard abyssal» en matière de violences sexuelles.
par LIBERATION et AFP 14 mai 2024
Sept ans après le lancement du mouvement #MeToo, cent personnalités, dont de nombreuses actrices, appellent dans une tribune publiée par le Monde à «une loi intégrale» contre les violences sexuelles en France. «Nous sommes 100, mais en réalité, nous sommes des centaines de milliers», écrivent les signataires de ce texte assorti d’une pétition initiée par la Fondation des femmes, #Metoomédia et l’actrice Anna Mouglalis.
«Nos prises de parole #MeToo ont révélé une réalité plongée dans le déni : les violences sexistes et sexuelles sont systémiques, pas exceptionnelles. Pour autant, qui nous écoute vraiment?» peut-on lire dans la tribune. Parmi les signataires figurent les actrices Isabelle Adjani, Charlotte Arnould, Emmanuelle Béart, Juliette Binoche, Emma de Caunes, Judith Godrèche, Isild Le Besco, Muriel Robin, les autrices Leïla Slimani, Christine Angot, Vanessa Springora, ou encore le comédien Philippe Torreton.
https://www.liberation.fr/societe/droits-des-femmes/violences-sexuelles-en-france-cent-personnalites-reclament-une-loi-elargie-pour-aller-plus-loin-dans-la-lutte-20240514_SKSA4LN4LRARVGJI5TZEXO43GI/
«Depuis sept ans, nous parlons pour nous et pour toutes les femmes, hommes et enfants qui ne peuvent pas le faire, écrivent-elles. Nous ne sommes pas des chiffres : femmes et hommes de tous milieux professionnels, nous nous rassemblons pour demander une loi intégrale contre les violences sexuelles et sexistes, ambitieuse et dotée de moyens. Car malgré le courage des victimes, c’est l’impunité qui grandit.»
Les signataires jugent notamment «inacceptable» que le classement sans suite des plaintes pour violences sexuelles «ait atteint le taux délirant de 94 % en 2022» et préviennent qu’ils n’acceptent plus «les effets d’annonce sans suite».
«Le retard abyssal de la France»
«L’ajout du seul mot consentement dans la loi ne permettra pas de rattraper le retard abyssal de la France en la matière», estiment les signataires.
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