En Lybie : «L’assistance humanitaire n’est jamais suffisante dans des désastres pareils»
L’urgence humanitaire en Libye, une semaine après les inondations catastrophiques qui ont frappé l’est du pays, en particulier la ville de Derna… Quelle est la situation sur place, de quoi souffrent les survivants, les sinistrés ? Entretien avec Elie Abou Aoun, directeur Libye de l’ONG International Rescue Committee (IRC).
Maroc: le difficile accès à Moulay Brahim, dans les montagnes, les zones les plus touchées
Au Maroc, le dernier bilan officiel, toujours provisoire, du séisme qui a ravagé, le soir du vendredi 8 septembre, le sud du pays, fait état d’au moins 2 122 morts et d’au moins 2 421 personnes blessées. Le cabinet royal a décrété, samedi, trois jours de deuil national. L’épicentre a été enregistré dans la province d’Al-Haouz, à une cinquantaine de kilomètres de Marrakech. Reportage à Moulay Brahim.
Inondations en Libye : la Croix-Rouge compte 10.000 disparus et s’attend à un nombre « énorme » de morts
Les pluies torrentielles et les inondations en Libye ont fait un nombre « énorme » de morts, a indiqué mardi un responsable de la Croix-Rouge, évoquant 10.000 disparus. D’après le gouvernement de Tripoli, il y a déjà au moins 2.300 morts.
Plusieurs associations s’impatientent de pouvoir venir en aide au Maroc. Ismaïl Hassouneh, secrétaire national du Secours populaire, répond à nos questions.
Le Maroc, pays frontalier de l’Espagne, est l’une des grandes routes empreintées par les migrants subsahariens pour rejoindre l’Europe. Depuis quelques années les points de tensions migratoires se situent en Méditerranée, au niveau des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, mais après le réchauffement des relations bilatérales entre l’Espagne et le royaume chérifien, les migrants sont refoulés à l’intérieur des terres et vers les grandes villes. À Casablanca, ils sont plusieurs milliers à être à la rue et à dormir à même le sol.
À Nador, dans le nord du Maroc, l’Association marocaine des Droits de l’Homme (AMDH) indique avoir été empêchée par les autorités d’organiser une manifestation de soutien aux migrants au lendemain de la publication d’un rapport dénonçant les condamnations « sévères » et sans preuves « convaincantes » de plusieurs migrants suite aux événements de Melilla le 24 juin.
Le groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire demande au gouvernement marocain de libérer “immédiatement” le journaliste Souleiman Raissouni, injustement incarcéré depuis deux ans et demi. Pointant des atteintes graves à ses droits humains, il considère que la détention du journaliste marocain, condamné à cinq ans de prison en février dernier, est arbitraire.
Plus de trois mois après le drame de Melilla, les condamnations continuent de pleuvoir sur les migrants impliqués. Jeudi, 18 exilés ont écopé d’une peine de trois ans d’emprisonnement par la Cour d’appel de Nador, pour « violence contre agents de la force publique » notamment.
Des étudiants, aux hommes d’affaires en passant par les retraités… Personne n’est épargné par la baisse drastique des visas français accordé aux Maghrébins. En particulier au Maroc, où la France a divisé par deux le nombre de visas attribués. Une décision lourde de conséquences, qui accentue le rejet de la présence française en Afrique…
Selon l’ONG Caminando Fronteras, une femme subsaharienne a été tuée dans la nuit de dimanche à lundi dans le sud du Maroc après avoir été touchée par un tir de la police. Elle faisait partie d’un groupe de 35 personnes qui s’apprêtaient à prendre la mer pour rejoindre l’archipel espagnol des Canaries.
Une blogueuse marocaine a été condamnée le 15 août à deux ans de prison ferme pour « atteinte à la religion musulmane ». Elle aurait commenté sur un ton satirique, en langue arabe sur sa page Facebook, des versets du Coran et des hadiths du prophète Mahomet. Son frère, Bouazza Karim, dénonce un « verdict très sévère. »
Dans une décision rendue jeudi, un tribunal espagnol a confirmé que le renvoi dans leur pays de mineurs marocains arrivés au printemps 2021 dans l’enclave espagnole de Ceuta était illégal. Lors de cet épisode migratoire, qui avait vu l’arrivée de 2 000 personnes, les droits de ces jeunes avaient été bafoués.
L’ONU et l’Union africaine ont appelé à une enquête à la suite des affrontements qui ont coûté la vie à vingt-sept migrants à l’entrée de l’enclave espagnole au Maroc.
Il y a près de dix ans, le Maroc lançait sa Stratégie nationale d’immigration et d’asile. Le texte, inédit, garantissait des droits supplémentaires aux migrants en situation régulière et aux réfugiés. Il avait par ailleurs été suivi de deux vagues de régularisation des sans-papiers. Depuis, si la situation des exilés en règle s’est quelque peu améliorée, les migrants sans-papiers, eux, sont totalement laissés de côté par les autorités.
Le journaliste marocain en détention depuis deux ans, et en attente d’une réponse sur son pourvoi en cassation, a été transféré vers une autre prison. Un transfert surprise, durant lequel ses documents et livres ont été déchirés, et après lequel il a été placé à l’isolement. RSF dénonce des méthodes qui consistent une nouvelle fois à violer les droits d’un journaliste en détention.