La Cimade dénonce le non-respect de leurs droits, et les conditions d’enfermement de ces personnes que l’administration française veut expulser. Nous avons pu visiter, aux côtés d’une élue, le Centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, en Seine-et-Marne.
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L’association La Cimade a cessé toute activité au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot depuis le 2 février. Elle dénonce une recrudescence de violences et de trop nombreux dysfonctionnements, dont des expulsions de demandeurs d’asile.
La frontière italo-française au niveau de Menton. Crédit : Mehdi Chebil / InfoMigrants (Archive)
Pendant plusieurs jours, un groupe de 18 migrants, âgés de 16 à 25 ans, ont été enfermés dans un local de la police aux frontières de Menton, dans le sud de la France. En cause, d’après les autorités : la saturation du réseau d’accueil dans le département, débordé par les arrivées d’exilés en provenance d’Italie. Les associations, de leur côté, dénoncent « une atteinte manifeste aux droits de l’Homme », dans une région frontalière de plus en plus militarisée.
Le centre de Manston, dans le Kent, aujourd’hui vide mais qui accueillait 4 000 personnes au 31 octobre 2022. Crédit : picture-alliance
Des courriels internes au département du Home Office, envoyés début novembre et obtenus par la BBC, révèlent que des centaines de migrants ont été détenus illégalement, parfois pendant plusieurs semaines, dans des centres censés les accueillir temporairement.
Au centre de rétention administrative de Toulouse, situé à deux pas de l’aéroport, en 2006. (Georges Gobet /AFP)
Exécuter une OQTF requiert tout un tas de conditions, la première étant la légalité de la mesure. Au-delà, l’administration doit disposer de moyens matériels et de l’accord des autorités du pays d’origine.
« ON A BEAUCOUP DE PERSONNES MALADES OU AVEC DES TROUBLES PSYCHIATRIQUES QUI SE RETROUVENT EN SEVRAGE FORCÉ »
27 étrangers sans-papiers ont été interpellés pendant le démantèlement du camp de consommateurs de crack de Forceval et placés au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot. Malgré les maladies et l’addiction, ils risquent d’être expulsés.
TENTATIVE DE SUICIDE, PROBLÈMES DE SANTÉ ET ENFERMEMENT
Début août, StreetPress a visité le centre de rétention administrative de Vincennes, où sont enfermés plus de 200 sans-papiers. Ils dénoncent des conditions déplorables et racontent leurs incompréhensions et les tentatives de suicide.
Chaque jour en France, faute de papiers d’identité ou de passeport valides, nombreuses sont les personnes d’origine étrangère à être placées en zones d’attente, dans les aéroports internationaux, les ports ou les gares situées aux frontières. Quelles sont les conséquences de cette détention sous le prisme des violences de genre ? Entretien avec Laure Palun, directrice de l’Anafé, association qui défend les droits des personnes étrangères en zone d’attente.
Sept enfants de moins de 14 ans ont été, en un mois, enfermés dans des centres de rétention. Maria s’est retrouvée derrière les barreaux avec sa fille de quatre mois. Elle raconte.
Le centre de rétention administrative (CRA) d’Hendaye, dans le sud-ouest de la France, a une capacité totale de 30 places. Crédit : Capture d’écran/Youtube
Allongement des périodes de rétention, protocoles sanitaires très limités et vétusté des structures : les conditions de vie des exilés dans les différents centres de rétention administrative (CRA) français sont toujours aussi déplorables, d’après le dernier rapport de la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGPL). L’autorité indépendante a effectué deux à trois visites par centre, tout au long de l’année 2021.
Des migrants escortés par la Border Force britannique dans le port de Douvres après avoir traversé la Manche, le 1er mai 2022. Crédit : Reuters
Les associations britanniques s’alarment de plusieurs tentatives de suicide chez des migrants qui pourraient être envoyés au Rwanda pour le traitement de leur demande d’asile. Londres et Kigali ont en effet signé le mois dernier un accord prévoyant d’externaliser l’asile sur le continent africain. Un premier vol est prévu le 14 juin, selon le Home Office. Les associations britanniques multiplient les recours en justice pour annuler ces expulsions.
LE CHERCHEUR STEFAN LE COURANT PUBLIE « VIVRE SOUS LA MENACE »
Chaque jour, des personnes sans-papiers craignent d’être embarquées par la police et envoyées dans des centres de rétention et d’être expulsées. Comment vivent-elles cette pression ? C’est ce que dépeint le chercheur Stefan Le Courant.
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Une station essence de Lviv bombardée par les Russes, en mai 2022. Crédit : Reuters
L’ONG de défense des droits humains Human Rights Watch a lancé un nouvel appel pour libérer les migrants enfermés dans des centres de rétention en Ukraine. Plusieurs de ces structures se trouvent non loin des zones de conflit. Les exilés contactés par l’ONG disent entendre les bombardements et tirs d’artillerie.
Des migrants arrivent à Douvres après avoir traversé la Manche, le 14 avril 2022. Crédit : Reuters
Quelques jours après la signature d’un accord entre le Royaume-Uni et le Rwanda sur l’envoi des demandeurs d’asile à Kigali, le Danemark a lui aussi repris ses discussions avec le gouvernement de Paul Kagamé, dans l’espoir de conclure le même genre de partenariat. Quelles conséquences cet accord peut-il avoir sur les États membres de l’Union européenne ? Entretien avec Camille Le Coz, chercheure au Migration Policy Institute Europe, à Bruxelles.
La secrétaire d’état britannique à l’Intérieur Priti Patel, à gauche, serre la main du ministre rwandais des Affaires étrangères Vincent Biruta, à droite, après l’annonce de l’accord entre les deux pays, lors d’une conférence de presse à Kigali le 14 avril 2022. Muhizi Olivier/AP
Le 14 avril, le Royaume-Uni annonce vouloir envoyer au Rwanda les demandeurs d’asile arrivés illégalement dans le pays. Des organisations de défense des droits humains dénoncent son « inhumanité. » Cet accord est-il applicable selon les dispositions du droit international ?
Au cœur de l’hôpital pédiatrique de Zaporijia, où les blessés de guerre ont entre 2 et 17 ans
La salle dans laquelle sont hospitalisés Paulina et un petit garçon, à l’hôpital pédiatrique de Zaporijia (Ukraine), lundi 4 avril 2022. (MARIE-PIERRE VEROT / RADIO FRANCE)
Les enfants ne sont pas épargnés par les combats entre Russes et Ukrainiens. À l’hôpital de Zaporijia, où ils sont soignés, ce sont des patients « très courageux et très forts », soulignent les médecins.
Des étrangers maintenus en centre de rétention malgré les bombardements
La ville de Mykolaïv a été la cible de bombardements russes. Crédit : Reuters
Des dizaines de migrants enfermés en centre de rétention en Ukraine ne peuvent pas fuir la guerre, a affirmé Human Rights Watch dans un rapport publié lundi 4 avril. Plusieurs de ces structures se trouvent en pleine zone de conflit, alors que le pays tente de résister à l’invasion russe et que des milliers de civils ont péri dans les affrontements. L’ONG s’inquiète pour la sécurité des personnes retenues et demande leur libération.