GUERRE EN UKRAINE : POUR UN ACCUEIL DIGNE DE TOUTES ET TOUS

« On fait ça et en échange la police nous donnera des papiers » : dans l’Evros, la police grecque se sert des exilés pour refouler d’autres migrants

Des policiers grecs patrouillent le long d’une clôture en acier construite le long du fleuve Evros, à la frontière avec la Turquie, le 22 août 2021. Crédit : EPA


Dans un rapport publié jeudi, Human Rights Watch révèle que des migrants sont utilisés par la police grecque, à la frontière gréco-turque, pour renvoyer en Turquie d’autres migrants. L’ONG a collecté plusieurs témoignages. Les exilés chargés des refoulements ont affirmé devoir collaborer plusieurs mois avec la police grecque en échange d’une éventuelle autorisation de séjour dans le pays.

Lire ICI

Spéciale présidentielle

Quand des candidats racontent n’importe quoi sur l’immigration


Un camp de migrants à Paris, en 2020. Crédit : MSF / Bruno Fert


Approximations douteuses et fausses promesses. Certains candidats à la magistrature suprême n’hésitent pas – depuis le début de la campagne et depuis plusieurs années – à surenchérir sur la question migratoire. À quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, InfoMigrants revient sur les principaux clichés concernant l’immigration.

Lire ICI




Les candidats et leurs programmes « médias »



La commission sénatoriale sur la concentration des médias (lancée en novembre 2021 et conclue fin mars 2022), la proposition de deux candidats d’extrême droite de privatiser (au moins une partie de) l’audiovisuel public (décembre), et l’annonce par Emmanuel Macron de vouloir supprimer la redevance audiovisuelle (mars) : trois moments de la campagne qui ont vu s’inscrire à l’agenda du débat public la question des médias au sens large. En dehors de ces trois séquences, et malgré le renforcement de la concentration ayant eu cours durant le quinquennat du locataire de l’Élysée – et qui a encore vocation à s’étendre, force est de constater que les projets de transformation des médias peinent à intéresser les chefferies éditoriales et les intervieweurs. Nombre de propositions figurent pourtant dans les programmes des différents candidats, ainsi que dans des sources complémentaires. Acrimed les a examinés à la loupe.

Lire ICI

Méditerranée : plus de 100 migrants morts en deux jours, MSF dénonce « l’inacceptable indifférence » de l’UE

Des migrants secourus en Méditerranée par le navire de MSF, le Geo Barents. Crédit : MSF / Anna Pantelia


Alors que plus de 100 migrants ont perdu la vie en seulement deux jours en mer Méditerranée en tentant d’atteindre l’UE, Médecins sans frontières (MSF) a dénoncé mercredi dans un communiqué « la négligence » des pays européens, qui font preuve d’une « inacceptable indifférence ». Selon l’ONG médicale, ces drames sont pourtant « la conséquence de [leurs] politiques migratoires ».

Lire ICI

L’immigration n’est pas le problème


Conférence de presse commune de la LDH, de la Cimade et du MRAP


La Ligue des droits de l’Homme, la Cimade et le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples poussent un coup de gueule contre le vocabulaire utilisé depuis le début de la campagne pour dénigrer les étrangers en France. « L’immigration n’est pas un problème », militent-ils .


par CHRISTOPHE RUSZKIEWICZ


L ’immigration n’est pas un problème, l’étranger ne doit pas servir de bouc émissaire pour les maux de la France », s’insurge Sylvie Garet. La présidente du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) est, depuis le début de la campagne présidentielle, « affolée par ce qu’on peut entendre. Les pourvoyeurs de haine cherchent à diviser la société en brandissant le chiffon rouge de l’immigration massive ».


« Ce contre quoi
on lutte, c’est le vocabulaire utilisé. »


C’est pour pousser un coup de gueule en commun que le Mrap, la Ligue des droits de l’Homme et la Cimade s’unissent contre ces mauvais signaux envoyés. « Ce contre quoi on lutte, c’est le vocabulaire utilisé », soulignent ces associations d’une seule voix.
« Ministère de la remigration », « assimilation », « grand remplacement », autant de termes galvaudés selon elles. « À chaque élection présidentielle, il y a de la part de candidats une banalisation, une montée de comportements qui sont délictuels. Le racisme est un délit. (…) Derrière, il y a une volonté de stigmatisation, de propager des idées fausses, comme celle du Français de souche. La France est constituée de personnes différentes, et chacun a le droit de cité », fait valoir Hubert Bruneel, secrétaire de la Ligue des droits de l’Homme. « Et ce n’est plus seulement l’extrême droite », constate Jean-Louis Dufaut (Cimade).



DIPLÔME SUIVI D’UNE OQTF


Les trois associations regrettent le sort réservé aux jeunes majeurs réfugiés qui, une fois leur majorité atteinte, « sont laissés dans la nature » après leur apprentissage.
« Souvent, ils reçoivent leur diplôme et, juste derrière, leur OQTF (obligation de quitter le territoire français) », constate Hubert Bruneel. Hélène Darodes, pour la Cimade, regrette par ailleurs le développement de la dématérialisation des actes, « une machine à discriminer », engendrant « des lourdeurs administratives » et l’absence de prise en charge. Et d’ajouter que, depuis peu, « les Dublinés*, assignés à résidence, doivent aller signer en compagnie des enfants, obligés de quitter l’école, alors que c’est contraire aux textes », regrette Hélène Darodes.
Si elles sont favorables « au droit inconstitutionnel à l’accueil », la Ligue des droits de l’Homme, la Cimade et le Mrap regrettent la différence de traitement entre les réfugiés selon leur nationalité : « Pour l’Ukraine, heureusement qu’il y a cette mobilisation, mais cet accueil doit être inconditionnel. Combien de Syriens, d’Afghans, d’Érythréens n’ont pas le droit au même traitement ? On a vu l’élan de solidarité avec les Ukrainiens, on a vu que tout un coup, l’accueil était possible. C’est bien un choix politique… »



Certains discours
sont ouvertement homophobes, sexistes
et misogynes.


« Outre le problème lié au vocabulaire utilisé contre les étrangers, certains discours sont ouvertement homophobes, sexistes et misogynes », complète Rémy Dufaut, vice-président de la Ligue des droits de l’Homme. Hubert Bruneel est exaspéré de ce candidat qui considère que l’affaiblissement de la société dépend de la place que l’on donne aux femmes… Qui plus est, « ce sont des opinions que l’on essaie de faire passer pour des faits », s’agace Hubert Bruneel. « C’est tellement ahurissant dans le pays de la déclaration des Droits de l’Homme », conclut Jean Camus, secrétaire adjoint de la Ligue des droits de l’Homme.

*Les Dublinés sont soit des personnes qui
demandent l’asile sur le territoire français,
mais c’est un autre pays européen qui se
révèle responsable de leur demande ; soit
des personnes interpellées en situation
irrégulière et ayant formulé une demande
d’asile dans un autre pays européen.


« Le but, c’est que les autorités respectent le droit » : à Calais, des boîtes aux lettres face aux expulsions

Un camp de migrants soudanais, près de Calais (illustration). Crédit : Mehdi Chebil pour InfoMigrants


Des associations de défense des droits des migrants ont installé des boîtes aux lettres aux noms des exilés à l’entrée de huit campements calaisiens. Alors que les habitants d’un lieu visé par une mesure d’expulsion doivent normalement être entendus par un juge, cela n’est pas le cas à Calais au nom de l’impossibilité d’identifier les habitants des campements. Les associations espèrent ainsi permettre aux exilés d’avoir accès à un juge avant toute expulsion.

Lire ICI

Fuir la guerre : regards croisés d’un Afghan et d’un Syrien à propos de l’accueil des Ukrainiens

Zulfali est Afghan et vient de la région de Kunduz. Amjad est Syrien et vient d’Alep. Tous deux ont 23 ans. © Tous droits réservés


L’accueil à bras ouverts des Ukrainiens rappelle de douloureux souvenirs à d’autres réfugiés. En 2015, Afghans et Syriens arrivaient en Europe, et notamment en Belgique. Que deviennent-ils après les interminables files devant l’Office des Étrangers ? Nous avons rencontré Zulfali, réfugié afghan et Ajmad, réfugié syrien. Eux aussi ont fui les bombardements dans leurs pays respectifs. Ils ont aujourd’hui 23 ans et construisent leur avenir en Belgique.

Lire ICI

Les brèves de Jean

L’actu sous la loupe de Jean Camus


Les candidats à la présidentielle sur l’immigration

L’association Singa a invité à un débat les candidats des formations sauf celles d’extrême-droite. Seul Y. Jadot s’est déplacé ; les autres personnalités ayant annulé ou se faisant représenter.

Les propos tenus (formations majoritairement à gauche) convergent autour d’une approche positive.

Y. Jadot: « l’immigration n’est pas un problème, le métissage est toujours une source d’enrichissement » il défend la création de statut de « déplacé climatique« , de « sortir la question de l’asile et l’immigration du ministère de l’Intérieur pour la confier à un grand ministère des solidarités« .

La députée socialiste: « nous devons faire baisser le degré d’hystérisation autour des questions d’asile et de migrations« , elle a plaidé pour la suppression du règlement de Dublin et l’interdiction des tests osseux.

Le député communiste veut interdire la rétention de mineurs et souhaite une « régularisation massive des sans-papiers en activité ».

La FI: « nous croyons que les migrations sont des richesses et nous assumons de le dire ». « Nous avons les moyens d’accueillir les personnes dignement« .

M. Schiappa pour LREM: a défendu l’accueil des Ukrainiens, mais le mot « accueil » ne figure pas dans les propositions du candidat.

Seul, le représentant des LR a apporté une note dissonante: « accueillir moins pour intégrer mieux« .

Un quinquennat pour rien. L’environnement, le grand reniement

« Vous vous réveillez et quelque chose a changé. Vous n’entendez plus le chant des oiseaux (…) les paysages que vous avez jadis chéris sont désormais desséchés et toute vie en a disparu… Le temps du déni est révolu ». E. Macron sur les réseaux sociaux en mars 2018.

Quatre ans plus tard, la grande cause destinée à un axe central a disparu. La réalité s’impose. Sur l’écologie, l’action politique depuis 2017 a été marquée, notamment par le mépris du droit et des avis scientifiques, le clientélisme, la priorité au productivisme, la privatisation des biens communs.

Les chasseurs ont vu le prix de leur permis réduit de moitié, un lobby cynégétique intense et le départ de N. Hulot.

Destruction de la biodiversité, plus de colonnes de tracteurs sur les routes, et une agriculture intensive, maintien du glyphosate, ré autorisation des néonicotinoïdes, soutien de projet de méga bassins et une quasi privatisation de l’eau. Les algues vertes réapparaissent sur les côtes bretonnes (agrandissement des élevages industriels autorisés)

La forêt pas en meilleure forme.

Le climat ? malgré le fameux « Make our planet great again », un projet sans grande ambition, les propositions de la convention climatique en partie ignorées.

La France dans l’UE est le pays le plus en retard dans le déploiement des énergies renouvelables, le seul à ne pas avoir atteint ses objectifs.

Regardez “Le Grand Remplacement, histoire d’une idée mortifère”, un doc utile et salvateur


Ce documentaire signé de l’historien Nicolas Lebourg propose un rappel indispensable et historique sur cette thèse conspirationniste et xénophobe. “Télérama” vous propose de le voir en avant-première, avant sa diffusion sur LCP le 4 avril à 20h30.

Ce soir sur LCP à 20h30

Présidentielle 2022 : « On demande aux étrangers d’être républicains mais ils n’ont même pas le droit de voter ! »


Voix de diasporas. Ils font partie de celles et de ceux qu’on n’a peu voire pas entendu depuis le début de la campagne présidentielle en France. Les jeunes membres des diasporas, présentes dans le pays, portent pourtant un regard acéré sur les sujets abordés dans le débat public et sur ceux qu’ils aimeraient voir davantage évoqués et discutés. Voilà pourquoi TV5MONDE a choisi de donner la parole à 8 d’entre eux, : ils détaillent les sujets qu’ils estiment prioritaires pour les 5 prochaines années. Épisode 1 de notre série « Voix de diasporas » avec Ruken Caroline Bulut.

ICI

Immigration : les priorités des douze candidats à la présidentielle

Une préoccupation des candidats est d’éviter, d’une manière ou d’une autre, la répétition des drames de chavirages d’embarcations chargées de migrants en Manche ou en Méditerranée. © Crédit photo : Photo AFP


Qu’ils les mettent ou non en tête de leurs priorités, tous les candidats à l’élection présidentielle font des propositions sur l’asile, la nationalité, le contrôle des frontières. Revue de détail

ICI

En Libye, l’ONU enquête sur l’existence de fosses communes de migrants

Les forces libyennes procèdent à la libération de 120 migrants à Bani Walid, mercredi 10 mars 2021. Crédit : Twitter @rgowans


Les enquêteurs des Nations unies ont lancé des investigations visant à confirmer l’existence de fosses communes de migrants évoquée par des exilés auprès de l’organisation internationale. Dans un rapport publié lundi, l’ONU dresse un bilan désastreux de l’état des droits humains en Libye et dénonce les tortures et violences systématiques dont sont victimes les exilés.

Lire ICI

« On nous vire pour faire place aux Ukrainiens, c’est du racisme »


Dans un centre d’hébergement de l’Essonne, 49 jeunes exilés risquent de se retrouver de nouveau à la rue. En cause ? L’arrivée d’Ukrainiens qui fuient la guerre. Des associations dénoncent cet accueil discriminatoire. La préfecture dément tout lien.

Voir ICI

Calais : le préfet condamné pour le démantèlement d’un camp de migrants en 2020

Un démantèlement du campement de migrants dit « de la rue des Huttes » à Calais. Photo : Mehdi Chebil


Le préfet du Pas-de-Calais a été condamné par la Cour d’appel de Douai le 24 mars pour avoir procédé au démantèlement d’un camp de migrants à Calais sans avoir requis d’autorisation de la part du juge administratif. Cette évacuation menée en 2020 – la plus importante de ce type depuis 2016 – avait concerné environ 800 personnes.

Lire ICI

Le Sénégal dénonce le « racisme primaire » de Zemmour contre la communauté sénégalaise


Le candidat d’extrême droite avait déclaré que « la plupart » des délinquants étrangers sont sénégalais et qu’ils seront « renvoyés chez eux au Sénégal » s’il était élu président. 

Lire ICI



Éric Zemmour a-t-il vraiment pu réunir 100 000 personnes au Trocadéro ?


En meeting en plein cœur de Paris, à deux semaines du premier tour de l’élection présidentielle, le candidat d’extrême droite a avancé un chiffre de participation qui pourrait être exagéré par rapport à la réalité. Explications.

Lire ICI



D’autres estimations sont encore moins favorables, estimant le nombre de participants à 15000, en considérant la surface occupée (4800 m2, photo ci-dessus)) et en calculant qu’il aurait fallu mettre 21 personnes par m2 pour en accueillir 100000…

Un migrant meurt électrocuté sur le toit d’un train, dans le nord de la France

Un jeune exilé érythréen est mort électrocuté après être monté sur un train en gare de Valenciennes. Crédit : WikimediaCC


Un exilé érythréen est mort après être monté sur un train en transit, à Valenciennes. D’après le maire de la ville, le jeune homme est décédé « sur le coup » par électrocution. Les trois autres migrants qui l’accompagnaient ont été emmenés à l’hôpital pour des contrôles.

Lire ICI

Mohsen, exilé iranien passé par la frontière polono-biélorusse : « ils les battaient en criant ‘Go back to Belarus !' »

Un groupe de migrants, notamment d’Afghanistan et d’Irak, interpellés à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, en août 2021. Crédit : East News/Imago Images


Mohsen* est né et a grandi à Téhéran. À la fois étudiant à l’université et professeur d’anglais, l’idée de quitter l’Iran a traversé son esprit il y a un an. Mais ce n’est qu’en janvier dernier, après avoir récolté la somme d’argent suffisante, que le jeune homme de 25 ans a pris la route, seul. Son objectif ? Atteindre le Royaume-Uni. Aujourd’hui, Mohsen patiente à Calais, en attendant de traverser la Manche. Pour InfoMigrants, il revient avec amertume sur les quelques jours passés à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie.

Lire ICI

Présidentielle 2022 : la « remigration » prônée par Zemmour, un concept déconnecté de la réalité


Le candidat d’extrême droite Eric Zemmour a proposé lundi de créer, s’il est élu président, un ministère de la « remigration ». Le but : « faire repartir un million » d’étrangers en cinq ans, grâce à des « charters », et se débarrasser ainsi des « clandestins, délinquants et criminels étrangers, et des fichés S étrangers ». Cette proposition, aux contours flous, soulève de nombreux problèmes.

Lire ICI

L’Espagne reprend le rapatriement des migrants irréguliers vers le Maroc

Des migrants dans un centre d’accueil à Las Palmas, dans les îles Canaries. Crédit : Reuters


Selon des informations relayées par la presse espagnole, une vingtaine de migrants marocains se trouvant en Espagne doivent être renvoyés ce mardi vers la ville de Laâyoune, au Sahara occidental. Ces rapatriements – les premiers menés par Madrid vers le Maroc en un an – surviennent après un changement de position radical de l’Espagne sur le dossier sensible du Sahara occidental.

Lire ICI

Au moins 25 corps de migrants rejetés sur la plage en Tunisie

Une plage dans les environs de Zarzis, en Tunisie. Crédit : InfoMigrants


En trois jours, près de 25 cadavres ont été rejetés par la mer au large des côtes du nord-est de la Tunisie. Selon les informations de l’OIM, il s’agirait de migrants de nationalité syrienne et tunisienne.

Lire ICI